Simon Boulerice
« Je n'étais pas une mouette. Les mouettes me supplantaient. Leurs jérémiades non censurées enterraient nettement les miennes. Aussi finis-je par jalouser leurs cordes vocales. Greffez-moi des cordes vocales de mouettes, que je me lamente en bonne et due forme. »
Un roman d'amour atypique entre un gamin de 9 ans et un adolescent roux. Les Jérémiades, c'est l'autopsie d'une passion dévorante qui habite un enfant éperdu d'amour et d'absolu. Sim... >Voir plus
EAN : 9782923107134
Semaphore Can (21/08/2009)
/5
14 notes
Semaphore Can (21/08/2009)
Résumé :
« Je n'étais pas une mouette. Les mouettes me supplantaient. Leurs jérémiades non censurées enterraient nettement les miennes. Aussi finis-je par jalouser leurs cordes vocales. Greffez-moi des cordes vocales de mouettes, que je me lamente en bonne et due forme. »
Un roman d'amour atypique entre un gamin de 9 ans et un adolescent roux. Les Jérémiades, c'est l'autopsie d'une passion dévorante qui habite un enfant éperdu d'amour et d'absolu. Sim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Un univers bien particulier, assez éclaté. On ne sait pas où il va aller, mais on sait qu'il nous entraîne dans une relation amoureuse homosexuelle entre un ado de 15 ans et un enfant de 9 ans. C'est intense, excessif, passionné. Une relation qui est vouée à l'échec et au drame. Même avec l'humour qui s'installe, on sent une trame plus dense qui pourrait et va devenir tragique. Un sens théâtral indéniable. Les deux personnages sont bien campés et celui du petit Jérémy, sous des allures d'enfant naïf, a une connaissance de l'humain bien surprenante. Les jérémiades de Jérémy, assez évocateur comme titre, ne nous laissent pas indifférents. Bien au contraire, le type d'écriture est moderne de par son style et son ouverture d'esprit. La sexualité n'est pas un tabou chez lui et on sent qu'il a plus d'une fois traité ce thème dans ses pièces de théâtre. Auteur intéressant.
Citations et extraits (1)
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J’ai oublié ce que je mangeai ce soir-là. Je me rappelle seulement que cela n’avait pas de goût. Rien ne pouvait avoir de goût, en comparaison au projet d’aller m’aventurer dans la maison d’un bel adolescent roux. À 17 h 56, le souper était consommé. À 18 h 12, je terminais d’essuyer la vaisselle, avec ma sœur Valérie qui tenait le rôle de la machine à laver. Ce soir-là, je ne chantai pas, je n’irritai pas ma sœur et je fus efficace. À 18 h 16, je m’étais déjà brossé les dents et je courais vers mon salut de la rue Perras. C’est donc à 18 h 25, toujours le 5 septembre 1992, que je mis les pieds dans la maison de briques rouges, la maison qui allait être ma synagogue. J’avais déniché ma chapelle ardente.
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