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Je suis vraiment content que Lewis Trondheim et Joann Sfar aient relancé cette série : 12 ans ont passé entre le tome 6 et le tome 7 de Donjon Zénith, mais toutes les branches de la série ont pratiquement été à l'arrêt entre 2009 et 2020. Franchement, il y a toujours de nouvelles trouvailles, de nouveaux défis, ses auteurs semblent capable de la décliner à l'infini sans la moindre baisse de régime, je suis absolument fan de cette série, c'est parfois à se tordre de rire (Donjon Parade, tome 4 : Des fleurs et des marmots), parfois terrible et grave (Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'honneur ou tome 13 : Réveille-toi et meurs), et toujours subtil, en abordant des thèmes qui nous concernent malgré la fantaisie et la folie de cet univers.

Dans Donjon Zénith, Boulet est au dessin depuis 2006, dans ce tome, il se surpasse, les décors, les monstres sont impressionnants (j'ai particulièrement apprécié le passage furtif de l'Arbolesse), malgré un trait qui parait simple d'un premier abord, avec ces personnages animaliers façon Donald et Picsou, le détail est poussé, les textures et les couleurs apportent une atmosphère lourde d'intensité, c'est d'autant plus beau que c'est simple.

Ici est abordé le thème des traditions, Isis voudrait baptiser le bébé qu'elle a eu avec Herbert au rite traditionnel kochaque, un rite cruel et extrêmement dangereux. Une manière d'aborder le thème des traditions. J'avais trouvé cette phrase dans un épisode de Ralph Azham, de Lewis Trondheim : « - Vous connaissez la différence entre une tradition et une grosse bouse ?- Non...- Avec le temps, il y en a une qui arrête de sentir mauvais. » Il continue donc à se questionner sur le sujet, pour notre plus grand bonheur.

L'équilibre est encore une fois très subtil, on ne sombre pas dans le manichéisme de base, c'est pourtant un récit de fantasy, avec de la baston, des monstres, mais c'est ce qui fait la force de la série, des héros qui doutent, plein de fausse assurance, troubles et parfois incohérents. Herbert ne lutte pas contre les traditions, il en a seulement peur, Isis qu'on a connue plus assurée sombre ici dans le doute, le lecteur se prend à leur jeu, quitte à se faire surprendre dans un virage dangereux, on se dit, «Non ! Ils n'ont pas osé quand même ! » Et bien si, on se prend une bonne claque au passage, on ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer.

Je ne sais pas pour vous, mais plus je lis d'épisodes de cette série, plus j'en suis fan, et il m'en reste encore quelques-uns à lire.
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Le tome précédent m'était apparu comme léger (du léger à la sauce Donjon, hein...ça reste quand même bourré de bastons) et le postulat de départ - l'assassinat de la mère de Marvin - était le moteur d'une enquête distrayante dans une ambiance que je qualifierait de plutôt légère, la tristesse de Marvin étant vite atténuée. Bref, je n'étais pas préparée à ce tome...bon sang, quelle claque.
Je reste sans voix en refermant ce tome. Je ne mens pas quand je dis que j'ai même eu les larmes aux yeux. Je pense que j'ai même arrêté de respirer entre la planche 405 et la 413...(et bon sang, ces planches 407-408!!!!)
Même les tomes les plus noirs de la saga crépuscule n'ont pas eu cet effet sur moi et pourtant Dieu sait que je suis quelqu'un qui a la larme facile.
Quel talent exponentiel ont Sfar, Trondhiem et Boulet quand ils travaillent ensemble. J'aimais déjà beaucoup Donjon Zénith dans son ancienne distribution mais il faut rendre à Boulet ce qui lui est dû et jamais une telle émotion, une telle profondeur n'aurait été possible sans l'expressivité du pinceau de Boulet.
Du grand art, vraiment!
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« Lorsque l'enfant paraît … » ..le cercle de famille se dispute à grands cris , dans la version Donjon Zénith au moins ! L'enfant d'Isis et Herbert est au centre de ce volume : doit-il se soumettre aux terrifiantes coutumes de baptême des Kochaques comme le veulent sa maman et son clan ? Herbert n'est pas d'accord d'où embrouilles et bastons . Derrière l'aspect comico-épique , l'amère réalité des couples mixtes (mi-chat mi-canard ce n'est pas banal ,faut dire !) , la question des « traditions » barbares , pointent leur nez . Une réussite que ce mélange auquel s'adjoint la poursuite de la saga du donjon avec en second plan les autres personnages ( le Gardien Marvin Pirzuine…) . Décidément Zenith est mon époque préférée.
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Drôle et dramatique.
Larmes et brouillard, c'est le choc des cultures et le chic des ruptures. On ne va pas raconter l'histoire mais, une fois de plus, les coutumes absurdes des habitants de Terra Amata leur pourrissent la vie, et sont source d'embrouilles et de carabistouilles. Si on rajoute un donjon à reconquérir, ça peut vraiment partir en vrille.
Une fois de plus, il y a un petit conte philosophique qui se cache derrière l'absurde des situations, sur l'absurdité de la violence. Et on se dit que le peuple Kochaque de la BD fait penser aux talibans.
Un dernier mot sur le dessin. Boulet fait des merveilles avec les personnages pour un dessin vivant et dynamique. La colorisation est très réussie aussi et donne vraiment de chouettes ambiances.
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Du rire aux larmes

Le bien nommé Larmes et Brouillard poursuit Donjon Zenith, relancé avec le bouillonnant En sa mémoire…

Joann Sfar et Lewis Trondheim annoncent en filigrane leur Donjon Crépuscule avec cette histoire de traditions séculaires et de choc des cultures tout à la fois irrésistiblement drôle et tragiquement dramatique. Porté par le dessin énergique et généreux d'un Boulet, dont les compositions subtiles et le sens de la narration impressionnent, ce neuvième tome de Donjon Zenith ravira les aficionados de cette série tentaculaire et jubilatoire qui nous entraîne dans un univers foutraque et déjanté mais néanmoins parfaitement maîtrisé…

Larmes et Brouillard est sans nul doute un des albums les plus poignant de la série… (Non, je ne pleure pas, c'est un grêlon qui m'a abîmé la sclérotique)
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Tandis que le Gardien complote toujours pour récupérer son Donjon, Herbert se prépare à une heureuse nouvelle : sa femme Isis est sur le point d'accoucher de leur premier enfant. Une immense joie à venir vite ternie cependant par la crainte d'un baptême programmé selon la tradition kochaque : le nourrisson doit être jeté dans une fosse au milieu d'une horde de loups affamés et s'en sortir par ses propres moyens pour être définitivement accepté par le clan kochaque. Après avoir en vain essayé de dissuader Isis de soumettre leur enfant à cette folie, Herbert décide de kidnapper l'enfant à la naissance. Voilà dès lors Herbert et son bébé traqués par Isis et son clan qui clament vengeance …



Tout simplement l'un des plus beaux et des plus émouvants « Donjon » de la série ! Si l'humour décalé et souvent très drôle de la branche « Donjon Zénith » est encore bien sûr présent, difficile en effet de ne pas être ému et pris aux tripes devant tant de scènes dramatiques. Sacrifice de nourrisson, disputes puis séparation de couple, enfants reniés, luttes fratricides mortelles … viennent s'immiscer dans un récit où l'on rit autant qu'on a la larme à l'oeil. A côté de ça la trame scénaristique principale de la série continue d'avancer (reconquête du Donjon par le Gardien, Marvin empêtré de plus en plus dans ses contradictions religieuses …) et la lecture est un vrai plaisir, partagée entre action épique, bagarres spectaculaires et moments plus intimistes. le tout est mis en image de manière impeccable par Boulet, qui comme à son habitude parvient à signer quelques planches visuellement assez incroyables (l'attaque des fantômes dans le Donjon, les grands plans larges dans les steppes kochaques enneigées …).
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