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4,14

sur 4679 notes
Les films et tous les battages autour ne m'avaient jamais donné envie de lire le livre... grave erreur : c'est vraiment un très grand livre, très bien écrit et bien mené. Il part de l'idée que l'évolution des hominidés n'aurait pas suivi le même chemin sur une planète soeur où ce sont les singes les évolués et les hommes les animaux. Mais on s'apercevra au fur et à mesure, que les choses ne sont peut-être pas aussi simples. La fin avec ses deux rebondissements, l'un auquel on s'attend, l'autre moins est aussi un grand moment. Alors, faites comme moi, oubliez les films (je ne suis même pas sûr d'en avoir vu un, en fait) et plonger dans ce roman qui n'a pas pris une ride.
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Classique incontournable de la science-fiction, le film « La planète des singes » (version 1968) eut droit à quatre séquelles variablement inspirées (« Les évadés de la planète des singes » et « La conquête de la planète des singes », de franches réussites, méritent la redécouverte), deux séries télévisées oubliées, un remake dispensable (pourtant signé Tim Burton) et un formidable reboot sous forme de préquelle (« La planète des singes : les origines ») lui-même suivi de deux suites de qualité.
En dépit de ce riche univers cinématographique, il est intéressant de se replonger dans le texte fondateur écrit par Pierre Boulle en 1963. Quoiqu'il ait écrit plus de vingt romans, Boulle reste à jamais associé à deux réussites, « La planète des singes » et « le Pont de la Rivière Kwai », d'ailleurs en partie éclipsées par leur formidables adaptations pour le grand écran.
Si « La planète des singes » de 1968 reprent la structure du roman (et que la version de Tim Burton – cette fois située sur une planète lointaine et non la Terre - s'y montre également relativement fidèle), le livre s'en distingue par son ton plus porté sur la satire socio-politique saupoudrée de considérations philosophiques. Dans un registre plus purement science-fictionnelle Boulle fut d'ailleurs précédé par LE REGNE DU GORILLE, de L. Sprague de Camp à la thématique similaire, à savoir l'accession des primates au rang d'espèce dominante après la fin de la civilisation humaine.
L'histoire, pour sa part, est (dans ses grandes lignes) connue :
En l'an 2500, trois astronautes se dirigent vers une planète susceptible d'abriter la vie, Soror, située à deux années de la Terre dans le système de Betelgeuse. Parmi eux, le journaliste Ulysse Mérou se montre le plus enthousiaste, persuadé que ce voyage donnera lieu à un reportage sensationnel et ce même si la relativité le fera revenir sur Terre plusieurs siècles après son départ. Cependant, le journaliste est capturé et emprisonné par des singes parlants. Sur Soror, en effet, l'évolution fut différente : alors que l'humanité a stagné, les primates ont dominé le monde. Ceux-ci se répartissent en trois classes (avec peu d'exception) : les gorilles adeptes de l'autorité, de la force et de la chasse ; les orangs outans, des traditionnalistes qui incarnent la science officielle souvent obtuse et, enfin, les chimpanzés, l'élite intellectuelle lettrée avide de recherches. L'intrusion d'un Homme doué de raisons remets en cause toutes leurs certitudes. Deux chimpanzés, Zira et Cornelius, acceptent le récit d'Ulysse Mérou tandis que les orang outans, engoncés dans leurs préjugés, le considèrent comme un usurpateur.
Moins porté sur l'action que le long-métrage, LA PLANETE DES SINGES se déroule sur une planète semblable à la Terre (sans l'être, donc n'attendez pas la statue de la liberté pourtant présente sur certaines éditions du roman) et se montre fort descriptif. le récit est, en effet, rédigé sous la forme d'un manuscrit placé dans une bouteille et lancé dans l'espace par le narrateur, Ulysse Mérou, qui découvre le monde des singes. Il y rencontre Zira et Cornelius, deux chimpanzés progressistes et bien disposés à son égard. Au terme d'un procès, Ulysse prouve qu'il possède une conscience et n'est pas un simple animal.
Le roman se divise en trois parties : dans la première le héros se confronte à ce monde hostile, dans la deuxième il parvient à s'y faire reconnaitre comme doué de raison, dans la troisième il découvre, en compagnie de Cornelius, l'existence d'une civilisation humaine antérieure à celle des singes. Au fur et à mesure du roman, la différence avec sa version cinématographique progresse quoique l'on retrouve certains éléments communs (la poupée qui prouve l'existence d'une civilisation humaine antérieure à celle des singes).
Contrairement aux diverses adaptations cinématographiques, les primates vivent dans de grandes cités, conduisent des voitures, se déplacent en avion. Ils ont même lancé un satellite artificiel occupé par…un homme bien évidemment. Leur degré de maitrise technologique correspond, grosso modo, à celui des humains à l'aube des sixties, période où fut écrit ce roman. Si les films optèrent pour une civilisation plus archaïque c'est essentiellement pour des raisons de budget et, également, pour éviter le ridicule de singes dansant dans des boites de nuit ou jouant au golf. Car Boulle se montre moins soucieux de science-fiction que de satire. Lorsqu'il brocarde les primates, il vise surtout les humains et leurs travers, notamment leur manière de se considérer comme l'immuable stade ultime de l'évolution, la perfection incarnée. L'écrivain mélange, avec un certain bonheur et sans lourdeur, la science-fiction au conte initiatique et philosophique. Cette vision déformée de la Terre lui permet ainsi de traiter de la démocratie, de la répartition par caste, de l'intolérance, etc. Il s'intéresse également à l'expérimentation animale et transpose à l'homme la fameuse expérience de conditionnement de Pavlov. L'auteur évoque aussi les théories d'Einstein sur la relativité en expliquant que les astronautes, après avoir effectué un voyage de quatre ans, reviendront sur une terre où plusieurs siècles se sont écoulés. L'humour pointe son museau à plusieurs reprises : ainsi lorsque le héros décide finalement d'embrasser Zira celle-ci s'y refuse et lui rétorque « désolé mais tu es vraiment trop affreux ».
Tout cela est plutôt réussi et bien pensé, avec un style recherché mais sans excès. le rythme se montre lui-aussi soutenu et la fin, qui se devine (reprise en partie par la version Tim Burton), n'en est pas moins efficace et humoristique (sans rivaliser avec celle du film de 1968). Boule n'aimait guère, parait-il, le dénouement du long-métrage et pourtant force est d'admettre son élégance, balayant les invraisemblances (comment une civilisation pourrait-elle à ce point ressembler à celle de la Terre) et aboutissant, en une simple image, à la compréhension du spectateur. le roman, pour sa part, explique brièvement comment les singes ont réussi la conquête de la planète, de manière assez pacifique : les hommes leur ont, peu à peu, délégué les tâches quotidiennes avant de s'enfermer dans une indolence résignée, y compris le jour où les primates ont cessé d'obéir pour se comporter en dictateurs.
En dépit de son côté parfois bavard et linéaire, LA PLANETE DES SINGES constitue donc un roman plaisant à redécouvrir pour les amateurs de science-fiction satirique.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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🌏🦍 La planète des singes - Pierre Boulle 🦍🌏
@editions_pocket

La planète des singes est un classique de la SF dont je ne connaissais que les films (dont je suis une grande fan), il était donc grand temps que je découvre l'oeuvre originale, le roman.
L'histoire vous la connaissez : trois hommes partent à la découverte de l'espace, atterrissent sur une planète où les singes, l'espèce dominante, sont doués de conscience, de parole, ont développé des cités, des commerces, une religion, étudient les sciences et l'histoire. Ulysse notre protagoniste est capturé et tente de rentrer en communication avec ses geôliers, de comprendre pourquoi les Hommes ici sont dénués de paroles et si peu intelligent et se demande quelle vie l'attend sur cette étrange planète.
J'ai adoré! Bien que connaissant l'histoire, je n'ai pas lâché le livre. J'ai adoré cet univers, cette inversion des rôles qui met en évidence les défauts et les qualités de notre société. J'ai aimé m'imaginer ce monde simiesque et me demander si comme certains le prétendent la seule chose qui empêche les singes de parler est qu'ils ne le veulent pas...
Bref un classique qui a mérité sa place et que je recommande.
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En l'an 2500, trois humains, le professeur Antelle, Arthur Levain et Ulysse Mérou quittent la terre à bord de leur vaisseau spatial en direction de la constellation d'Orion et plus précisément de la super géante Béltegeuse. Parmi les quatre planètes gravitant autour de l'étoile, Ils décident de se mettre en orbite autour de celle présentant la meilleure probabilité de ressembler à la terre (Soror) et d'y « asororir » à bord de leur chaloupe. Par une extraordinaire coïncidence permise par la fiction, tous les paramètres mesurés sont similaires à ceux de la terre. Ils y découvrent des créatures d'apparence semblable aux humains, mais de comportement plutôt animal. Les créatures les plus évoluées auxquelles ils ont bientôt affaire sont des singes ! L'évolution semble avoir agit très différemment sur soror, les découvertes archéologiques de cornélius mettent en évidence une civilisation humaine évoluée qui s'est éteinte au profit de la civilisation simiesque actuelle. Belle histoire, illustrant la fragilité potentielle et les aléas temporels d'avènement et de disparition de civilisations dans des délais infinitésimaux par rapport aux temps géologiques.
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Moi qui ne suis pas très férue de science-fiction, ce roman m'a marquée ...et beaucoup plu.

Les nombreuses adaptations cinématographiques, dont d'ailleurs certaines s' en éloignent sensiblement ne doivent pas faire oublier le roman, paru en 1963.

le livre s'ouvre sur la découverte par un couple, Jinn et Phyllis, lors de vacances à bord d'un vaisseau spatial, d'une bouteille, à l'intérieur de laquelle un parchemin raconte l'histoire d'un homme...

Il s'agit d'Ulysse ( prénom prédestiné pour un voyageur parti très longtemps dans l'espace...) Mérou.Echoué par hasard sur Soror, soeur de la Terre, il découvre avec stupéfaction qu'elle est gouvernée par des singes intelligents,les humains étant eux réduits à l'animalité,
dans des cages.

N'en révélons pas plus mais j'avoue que la fin m'a bluffée !

le livre est très riche et fait réfléchir: il est à la fois bien sûr un roman de science-fiction, avec tous les critères du genre, un roman d'aventures, avec ses rebondissements palpitants, mais aussi un conte philosophique,pointant les problèmes de la société moderne. Même si le livre date, il évoque des sujets graves toujours d'actualité comme la vivisection, la puissance de la routine et de l'imitation dans un monde occidental qui se sclérose, les dangers de la science.

L'univers presque kafkaïen angoisse le lecteur et le tient en haleine jusqu'à la fin.

C'est une oeuvre remarquable d'intelligence et d'originalité, qui nous permet de vivre notre monde selon un point de vue particulier: celui de l'animal.
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Lu il y a bien longtemps. C'était à l'époque une histoire extraordinaire de SF, aujourd'hui les nouvelles versions cinéma proposées au publique ont peut-être rendu ce livre obsolète, c'est dommage...
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La Planètes des singes est un roman qui m'a été donné de lire dans le cadre scolaire. Notre professeur de Cinquième nous avait offert la chance de découvrir un roman de Pierre Boule aux pauvres petites âmes non-littéraires que nous étions. Pour moi qui venais tout juste d'apprécier les livres grâce à Harry Potter, j'ai pu me rendre compte que les romans pouvaient non seulement nous faire voyager, mais également propulser l'imaginaire dans tous les domaines qui soit.
Lorsque j'étais jeune, j'ai principalement retenu la ressemblance entre les singes et les humains, ainsi que l'incroyable puissance que pouvait avoir la science pour notre avenir. Mais aujourd'hui, je me rends compte que la Planète des Singes reflète plus que cette petite pensée enfantine.
Ce roman est une remise en question sur ce qu'est l'humanité. Ce qui caractérise l'homme et le côté humble qu'il devrait avoir de façon innée. Une belle leçon de la part de Monsieur Boule.
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La planète des singes est le livre qui m'a ouvert la voie et l'amour pour la lecture pour les romans , je crois que c'est réellement le 1er livre que j'ai lu entièrement sans me sentir forcé.

L'histoire est prenante et le tout est assez éloigné des films que je connais par coeur pour prendre du plaisir et découvrir certains passages.

Tout le monde connaît la fin de la planète des singes en film beaucoup américanisé, mais beaucoup ignore que le livre possède 2 fins et que vous vous direz ah oui l'auteur m'a bien eu sur le cou.

Il reste un classique de la SF et suivre l'aventure de cet équipage est vraiment super plaisante.
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Cela faisait plusieurs années que ce livre traînait dans ma bibliothèque et me faisait envie. Moi qui avais adoré les films, j'étais persuadée que le roman dont ils sont tirés me plairait tout autant, et étant actuellement dans une phase où je lis pas mal de science-fiction, j'ai pensé que le moment était venu. 🐒

C'est un euphémisme de dire que je n'ai pas été déçue ! En plus d'être originale, l'histoire nous invite à envisager notre monde sous un autre angle. La place de l'homme et sa prétendue supériorité sur les autres espèces sont intelligemment remises en question, et en même temps, les scènes décrites ont quelque chose de grotesque, d'absurde et de fascinant. Ajoutez à cela une plume drôle et légère, et vous obtenez un roman rafraîchissant, qui se lit facilement et rapidement. Car le texte a beau dater de près de 60 ans, il n'a pas pris une ride !
Lien : https://www.instagram.com/el..
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Un classique de la science-fiction que je découvre enfin et quel roman ! Au travers d'une dystopie l'idée est claire : décrier notre société où tout paraît acquis, où notre supériorité ne peut être remise en cause...
Ulysse journaliste se retrouve sur Soror, planète des singes où les rôles sont inversés, humains sauvages et singes civilisés. La quête pour comprendre ce qui se passe ici démarre alors pour Ulysse.
l'histoire est marquante, bien ficelée, parfois émouvante. Ce roman est court et se lit très facilement.
Je recommande vivement !
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