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C'est un très beau livre,un texte magnifique, comme une désolation féconde à propos d'une adolescence bouleversée par le suicide d'une amie très proche!
Clémence Boulouque essaie de régler des comptes avec son passé, elle narre l'histoire de son amie de lycée et le mystère insupportable de sa disparition.
Elle décrit la mélancolie, cette douleur qui étreint avec une bouleversante sincérité :elle se met à nu dans ce très court récit en forme d'exutoire?récit qui restera longtemps dans notre esprit:"Je me demande si elle m'accompagne tout le temps ou si elle me laisse m'éloigner et revient me chercher."
Dans un style sobre et élégant où chaque phrase fait mouche, elle mène une réflexion sur notre condition de vivant, une obsession et des questions lancinantes:"Ceux qui ont choisi de mourir le voulaient - ils vraiment?"
"Qu'ont - ils emporté en dernière pensée?"
"Qu'emportent -ils de leur vie? "
"Sont- ils bien, à présent, vraiment?"
"L'ont - ils jamais été?"
"Ont- ils jamais été?"
"Ils sont ce qui n'est plus.ils existent sans vivre."
C'est une méditation profonde sur la fin des vivants,sur ceux qui restent, ceux qui demeurent, les endeuillés, : "aimer un mort, partager son absence, c'est déjà n'être plus d'ici".
Mais elle nous délivre surtout un message à propos du sens de l'écriture qui va avec la mort et donc avec la vie.
"Pourtant je veux croire que l'étude est un écran entre les douleurs et la vie, qu'apprendre sera toujours un placebo, un substitut de sagesse......et je parie sur les Mots comme sur des ricochets, sur des échos.
Pour empêcher, peut- être que nous soyons encore plus nombreux à porter ces deuils d'adolescence".
Le temps est passé , le temps est venu pour l'auteur de rendre hommage à une amitié pulvérisée avec une grande force, à l'aide de cet ouvrage salvateur, grâce à l'infini pouvoir de l'écriture , une réflexion grave sur l'adolescence et la résilience!
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Un texte magnifique sur une adolescence bouleversée par le suicide d'une amie très proche. Mais connaît-on vraiment les gens qu'on aime? Récit d'un style sobre et élégant qui mène à la réflexion sur notre condition, notre place dans cette société fantôme.
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Un très court récit-méditation sur la mort, le suicide, la trace que laissent les morts chez les vivants. Trois ans après le suicide de son père ( évoqué dans le formidable "la mort d'un silence"), Clémence Boulouque évoque ici la mort par suicide de son amie de lycée Julie. Pourquoi ? Qu'a t'elle laissé?
Allers-retours passé-présent, désarroi, regrets de ceux qui restent, réflexion sur l'adolescence, la mort, le suicide.
L'auteure s'interroge aussi sur le pouvoir des mots ce qui donne une forme très littéraire à sa réflexion. Il faut "laisser les morts nous quitter. S'en séparer"
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A dimension autobiographique, Clémence Boulouque revient sur les décès qui ont rythmés son existence, d'abord son père puis sa meilleure amie. C'est une écriture comme je les aime, elle vous entraîne dans son tourbillon d'enchaînements et il est difficile d'en sortir, la construction est fluide et crescendo. Ce livre pose le questionnement exact du pouvoir des mots sur l'individu, mais aussi sur l'existence par procuration à travers des êtres que l'on aime. Peut-être allez-vous trouver ça éteignoir, mais loin de là, je vous assure que ce n'est pas morose, ce livre est plein d'espoir et de vie.
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Ode à la vie, à la mort, à nos disparus qui continuent de vivre en nous.
Ecrit d'une plume remarquable, ce tres court recit nous prend à la gorge et nous aide à accepter l'inacceptable, sans pathos, sans critiques.
Non, au final, malgré ce que la bienséance voudrait sous entendre, non, on ne se remet jamais du suivide d'un proche. L'incomprehension de cet acte nous poursui et nous permet jyste de survuvre avec ce point d'interrogation permanent en guise de proue...
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Dans ce roman, l'auteur revient sur son adolescence et sur la perte d'une de ses amies qui s'est suicidée à ce moment-là. Elle évoque ses tourments de jeune fille confrontée à une douleur qui la dépasse et lui rappelle celle qu'elle a déjà vécue des années auparavant avec le suicide de son père.
Ce qui ressort de ce roman c'est ce vide ressenti après la perte d'un proche, un manque impossible à combler et que l'on refuse d'accepter. Cela ressemble à un texte qui servirait d'exutoire à l'inconcevable mais qui ne réussit pas vraiment à apaiser la douleur de son auteur.
J'ai trouvé le ton extrêmement intellectualisé au point d'en perdre toute émotion. C'est dommage, car du coup, j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour cette adolescente qui s'interroge sur la vie, le sens qu'on lui donne, et l'amitié.
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Ce récit fait écho à "Mort d'un silence", ici le suicide de son amie de lycée fait raisonner le suicide de son père.
On a du mal à partager l'émotion de l'auteur. Les phrases sont parfois trop alambiquées .Quelques beaux passages cependant.
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Livre sur la perte d'une amie au lycée mis en parallèle avec le suicide du père de l'auteur.
C'est tragique, je suis ému de la situation, de ce qu'elle a du traversé, cependant le livre me laisse froid.
Clémence Boulouque fait ici sa psychothérapie, je pense qu'elle en avait besoin, cependant vu de l'extérieur je suis insensible à ses rapprochements.
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Je n'emporte rien du monde est un livre que j'ai découvert il y a 2 ans dans une Cabane à Lire et qui m'a tout simplement bouleversé. Des phrases simples mais une immense émotion, les mots de Clémence Boulouque vont droit au coeur et prennent tous leurs sens quand on traverse cette si difficile période qu'est l'adolescence. Il est pour moi un de ces livres qui donnent envie d'écrire.

Si Clémence Boulouque n'emporte rien du monde moi j'emporte au moins son livre.
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Pour les jours de cafard
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