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3,56

sur 423 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Absolument séduite par la révolte de cette femme contre sa vie, la vie que la plupart nous avons. Tout est dit sur la violence aussi bien sociale qu'intérieure dans une langue puissante, précise, qui sort du coeur. Beaucoup de pages cornées pour noter des citations, puis, à la relecture, un peu moins d'enthousiasme, comme si, finalement l'auteur ne sortait pas des entiers battus et rebattus.
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C est mon premier livre de.nina Bouraoui
Des les premières pages j etais happée par le récit de l l'heroine
C est l histoire d une femme d une battante qui refuse de s apitoyer sur elle même quelque soit les circonstances ( vie privée ou travail)
Le theme de ce roman est l injustice du sort de la femme par rapport à la supériorité de l homme quoiqu on en dise.
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Roman volontairement hyper court, décapant et très efficace. En tant que femme de la génération de l'auteure, je pense que nous sommes trop souvent des "Sylvie", toujours obéissantes, résignées et travailleuses. Souvent nous avons également subi des plus ou moins graves agressions sexuelles non dénoncées. Nous continuons notre route sans faire d'histoires mais parfois, la machine s'enraye par un trop plein de contraintes, de surcharge mentale. Cela peut amener à la dépression, parfois accompagnée d'actes fous comme dans ce livre. L'auteure décrit très bien cette dégringolade de Sylvie qui ne sait pas communiquer toutes ses souffrances à une amie, un psychologue et qui retrouve paradoxalement en prison un temps pour elle de repos et de réparation!
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Sylvie a 53 ans. Deux grands fils très aimés. Un mari qui vient soudainement de la quitter.

🌻Alors qu'à la Cagex où elle travaille, elle est une responsable appréciée, son patron exige d'elle une liste de personnes à licencier. Une énième violence perpétrée par un homme et la voilà qui pète littéralement les plombs…

🌻C'est un très beau livre, social, à la résonance plus qu'actuelle. Ecrit en phrases sèches, commencé par une image poétique, celle d'une tache de cerise sur une robe de mariée. Où l'on évoque la peur de manquer, le glissement dans la vraie pauvreté. La tension va crescendo jusqu'à un certain point – mon seul regret – et le propos s'achève en tendresse et en douceur.

🌻Un livre qui peut parler à toutes les femmes
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Très court roman issu d'une pièce de théâtre. Un style tranchant au début qui se dilue un peu à la fin. Dommage. Des phrases courtes, comme des évidences, l'énonciation de vérités simples venant d'une femme simple qui finalement s'épanche tout en restant modeste. L'histoire "banale" d'une femme dont les hommes ont détruit « le fil » (p 34), la dignité, le bonheur, à commencer par l'ami, puis son mari, puis son patron, enfin, les policiers.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2020/02/18/nina-bouraoui-otages/
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J'avoue ne pas avoir été convaincue par l'écriture. Les phrases ont la particularité d'être très longues (plusieurs lignes). On y suit la pensée de Sylvie, qui a tendance à tergiverser et à s'éloigner du sujet initial, ce qui me dérange fréquemment.

Très introspectif, je pense que ce roman aurait pu me plaire, par la thématique abordée et grâce au personnage de Sylvie, si la narration avait été différente.

Bon, ça ne m'empêchera pas de lire à nouveau Nina Bouraoui mais je reste un peu sur ma faim.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Très mitigée sur mon ressenti suite à cette lecture. J'ai vraiment accroché au début, j'ai compris cette femme qui ne lâche pas, bonne petite soldate qui va au turbin et fait ce qu'on lui demande malgré l'abandon du mari. J'ai apprécié qu'elle prenne en otage ce con de patron.
Mais la deuxième partie m'a déçue. le récit de la relation ambigüe de Sylvie avec ce Gilles, le viol (incomplet) qui l'a poursuivie sa vie durant et qui amènerait la violence d'aujourd'hui… m'a laissé un goût de « lieu commun ».
J'aurais aussi aimé une page ou ne fut-ce qu'un paragraphe sur le procès ou l'audition avant l'enfermement. J'aurais aimé que Nina Bouraoui nous donne une image de cette femme face à ses juges, même si apparemment elle ne se serait pas expliquée …
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Aujourd'hui, parler de l'oppression des femmes ne peut se concevoir sans y ajouter le poids de la compétition, double peine afférent à la condition de femme, de mère et de travailleuse. Prise en tenaille dans un désir d'émancipation, elle est condamnée à entrer dans un système compétitif conçu par l'homme pour lui-même. Les règles en sont d'autant plus insupportables pour les femmes que celles-ci ont d'autres obligations en parallèle, une culpabilité générée par le désir de maternité, compliquée à tenir face à la guerre de pouvoirs au sein de l'entreprise. L'héroïne de ce roman a acquis dans son entreprise un statut de femme de pouvoir mais pas LE pouvoir, asservie qu'elle est par l'omnipotence d'un homme, caricature du chef d'entreprise utilisant toutes les ficelles de la manipulation, dans un but purement mercantile. le refuge du travail après l'échec conjugal devient une prison où les enjeux humains dépassent ses capacités de cynisme et de mépris que suppose un poste de pouvoir, les employés ne devenant qu'une variable d'ajustement, comme c'est devenu la règle. Elle ne peut verbaliser la souffrance de sa condition de femme seule, double solitude, personnelle et sociale. Elle est au bout de la logique d'une existence vouée à masquer sa condition première de femme, son épanouissement, face à un mari d'abord, à un patron ensuite, reproduisant le schéma vécu dans l'enfance par ses parents, jeu social mortifère. Elle s'est niée et s'écroule.
La violence du traitement subi entraîne la désagrégation d'une femme à qui il ne reste plus que la recherche du respect de ses deux fils, dont on ne sait, à la fin du roman, s'ils lui ont pardonné ou compris le geste, tout symbolique, de la prise d'otage de son patron.
Aucune concession dans ce texte qui montre à quel point les femmes peuvent les doubles victimes d'un jeu social qu'elles n'ont pas créé.
La question que je me pose à cet instant est : Qu'est-ce qu'une femme libérée, dans un tel monde ?
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Sylvie Meyer a 53 ans, 2 enfants et est séparée de son mari depuis 1 an. Elle est droite, loyale, fidèle mais son mari l'a quittée. Elle sait pourquoi. Elle sait qu'ils se sont éloignés au fil des années, de l'habitude. Elle ne sait pas montrer ses sentiments. Quelque chose est bloqué à l'intérieur de Sylvie.
Depuis sa séparation, son travail représente presque toute sa vie mais un jour elle se sent trahie par son patron pour qui elle travaille depuis 21 ans. Elle sent bien qu'il use et abuse de son pouvoir, lui met la pression pour qu'elle fasse des listes d'employés à surveiller.
Soudain elle ne le supporte plus et commet la faute, la séquestration. Elle veut le punir à la place de tous les hommes qui abusent de leur pouvoir.
Elle était au pied du mur et ce geste la libère enfin, et libère la violence bloquée en elle depuis si longtemps.
Nina Bouraoui raconte comment une douleur enfouie peut prendre le contrôle d'une vie qu'on pense maîtrisée et ordonnée.
On plonge au coeur d'un moment de révolte libérateur. On passe un moment dans la tête de Sylvie pour la comprendre et cela nous donne envie de la protéger.
Un récit comme un souffle, une confession.
Otages me réconcilie avec l'écriture de Nina Bouraoui.
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C'est l'une des premières fois que je lis un roman répondant à la définition du mot « décousu ». le texte est simple et efficace mais on se perd dans la tête de l'héroïne ; si bien que ce qui devait apparaître comme une prise d'otage palpitante se transforme en une histoire vécue plus ou moins inspirée. C'est dommage car certains passages valent le détour (les phrases infectes du patron, la relation avec Gilles…), mais dans l'ensemble on est sur quelque chose d'assez quelconque.
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