Absolument séduite par la révolte de cette femme contre sa vie, la vie que la plupart nous avons. Tout est dit sur la violence aussi bien sociale qu'intérieure dans une langue puissante, précise, qui sort du coeur. Beaucoup de pages cornées pour noter des citations, puis, à la relecture, un peu moins d'enthousiasme, comme si, finalement l'auteur ne sortait pas des entiers battus et rebattus.
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C est mon premier livre de.nina Bouraoui
Des les premières pages j etais happée par le récit de l l'heroine
C est l histoire d une femme d une battante qui refuse de s apitoyer sur elle même quelque soit les circonstances ( vie privée ou travail)
Le theme de ce roman est l injustice du sort de la femme par rapport à la supériorité de l homme quoiqu on en dise.
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Roman volontairement hyper court, décapant et très efficace. En tant que femme de la génération de l'auteure, je pense que nous sommes trop souvent des "Sylvie", toujours obéissantes, résignées et travailleuses. Souvent nous avons également subi des plus ou moins graves agressions sexuelles non dénoncées. Nous continuons notre route sans faire d'histoires mais parfois, la machine s'enraye par un trop plein de contraintes, de surcharge mentale. Cela peut amener à la dépression, parfois accompagnée d'actes fous comme dans ce livre. L'auteure décrit très bien cette dégringolade de Sylvie qui ne sait pas communiquer toutes ses souffrances à une amie, un psychologue et qui retrouve paradoxalement en prison un temps pour elle de repos et de réparation!
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Aujourd'hui, parler de l'oppression des femmes ne peut se concevoir sans y ajouter le poids de la compétition, double peine afférent à la condition de femme, de mère et de travailleuse. Prise en tenaille dans un désir d'émancipation, elle est condamnée à entrer dans un système compétitif conçu par l'homme pour lui-même. Les règles en sont d'autant plus insupportables pour les femmes que celles-ci ont d'autres obligations en parallèle, une culpabilité générée par le désir de maternité, compliquée à tenir face à la guerre de pouvoirs au sein de l'entreprise. L'héroïne de ce roman a acquis dans son entreprise un statut de femme de pouvoir mais pas LE pouvoir, asservie qu'elle est par l'omnipotence d'un homme, caricature du chef d'entreprise utilisant toutes les ficelles de la manipulation, dans un but purement mercantile. le refuge du travail après l'échec conjugal devient une prison où les enjeux humains dépassent ses capacités de cynisme et de mépris que suppose un poste de pouvoir, les employés ne devenant qu'une variable d'ajustement, comme c'est devenu la règle. Elle ne peut verbaliser la souffrance de sa condition de femme seule, double solitude, personnelle et sociale. Elle est au bout de la logique d'une existence vouée à masquer sa condition première de femme, son épanouissement, face à un mari d'abord, à un patron ensuite, reproduisant le schéma vécu dans l'enfance par ses parents, jeu social mortifère. Elle s'est niée et s'écroule.
La violence du traitement subi entraîne la désagrégation d'une femme à qui il ne reste plus que la recherche du respect de ses deux fils, dont on ne sait, à la fin du roman, s'ils lui ont pardonné ou compris le geste, tout symbolique, de la prise d'otage de son patron.
Aucune concession dans ce texte qui montre à quel point les femmes peuvent les doubles victimes d'un jeu social qu'elles n'ont pas créé.
La question que je me pose à cet instant est : Qu'est-ce qu'une femme libérée, dans un tel monde ?
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C'est l'une des premières fois que je lis un roman répondant à la définition du mot « décousu ». le texte est simple et efficace mais on se perd dans la tête de l'héroïne ; si bien que ce qui devait apparaître comme une prise d'otage palpitante se transforme en une histoire vécue plus ou moins inspirée. C'est dommage car certains passages valent le détour (les phrases infectes du patron, la relation avec Gilles…), mais dans l'ensemble on est sur quelque chose d'assez quelconque.
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