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EAN : 9782370310545
Aaarg (12/05/2016)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Mon petit frère a peur de l'hiver réunit les meilleures nouvelles d'Olivier Bourdic parues dans la revue AAARG ! entre 2014 et 2015. Une plume ludique, poétique voire amusante ; un mélange de récits légers pourtant dotés d'une profondeur saisissante et d'histoires dramatiques nichées sous un style insouciant. Olivier Bourdic joue avec les mots autant qu'avec le lecteur qui sera frappé par la finesse de son art. Chansonnier contemporain, toujours sur le fil du surréa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il y a peu de chances pour que vous tombiez sur ce bouquin par hasard... Ce serait presque plus facile de tomber en premier sur son auteur, joyeux drille, bouquiniste de son état, écumeur de rades vintage et un peu saltimbanque sur les bords, se baladant avec ses oeuvres comme un colporteur d'autrefois, des fois que...
Alors, après avoir parlé (et sans doute bu) avec le zigue, vous ouvrirez le bouquin en vous disant que ça doit être une bonne farce qui va vous faire rigoler un moment, et là vous allez réaliser que c'est bien plus que cela.
Certes, c'est fantasque comme le personnage, c'est souvent burlesque, absurde, outrancier, foutraque... Mais au-delà de tout cela, c'est un travail d'orfèvre, car Monsieur Bourdic est un esthète du verbe. L'art de l'allitération, le jeu de mots qui tombe à pic, le mot d'esprit... Sous ses airs de ne pas y toucher, le bougre ne laisse rien au hasard, et le temps de vous retourner, vous réaliserez subitement qu'il est en train de vous pondre... des alexandrins.
Rarement un livre m'aura fait l'effet d'être un bordel aussi organisé : pendant que le fond se barre dans tous les sens selon le cours fantaisiste de l'imagination de l'auteur, la forme, elle, est coupée au cordeau.
Les entrefilets explicatifs qui parlent du contexte dans lequel les nouvelles ont été écrites auraient pu paraître de trop, brisant un peu le mystère sacré de la conception artistique, mais elles sont rédigées de telle manière que ce n'est pas le cas, et se lisent avec presque autant d'intérêt que les nouvelles en elles-mêmes.
En étant sévère, l'avant-dernière m'a peut-être semblé un peu en deçà des autres, mais bon, c'est vraiment pour chipoter...
Non, pardon d'avance de la naïveté de ce qui va suivre, mais en fait on a juste envie de lui dire que c'est trop court et qu'il faut qu'il écrive davantage, le bougre, tout en ayant conscience que cette écriture-là, celle d'un branleur génial, provient d'un processus d'accouchement à la fois douloureux et jubilatoire. La dualité de l'homme, comme disait l'engagé Guignol (comprenne qui pourra.)
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Paul ne parvenait pas à se souvenir de ses propres lettres (...) Pour la simple et bonne raison qu'un mot sitôt posé sur le papier ne lui restait pas en mémoire. Il écrivait pour ça, d'ailleurs : pour ne rien garder en mémoire. C'était la seule raison valable.
Or Paul découvrit (...) qu'il se souvenait parfaitement bien des mots qu'il n'avait pas écrits, de tous ces mots gueulés à pleine voix, ces mots tendres qu'il n'avait pas pris la peine de coucher sur la feuille. Il s'en rappelait profond, de toute cette parole vraie.
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Cette nouvelle me permettait également de dire deux ou trois bricoles sur la picole... C'est comme les scènes d'amour, c'est le sujet casse-gueule par excellence, l'exercice auquel il faut bien se cogner un jour pour prouver son art... Si j'en crois ma mère (qui ne boit pas), je ne m'en suis pas si mal tiré, puisqu'elle m'a dit qu'après la lecture, elle avait l'impression de s'être pris une biture !
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Le chauffeur du camion n'a pas eu de chance, il est mort sur le coup. Il a juste eu le temps de me briser les deux jambes. Le chirurgien a dit que j'avais eu de la veine moi, de m'en tirer à si bon compte. J'ai dit que j'étais d'accord avec lui et je l'ai remercié pour sa gentillesse, et qu'il était bien aimable de s'occuper de moi comme ça sans me connaître.
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(...) le type qui rentre chez lui complètement bourré (sujet qui a alimenté un nombre incalculable de blagues mais peu de textes littéraires, à ma connaissance – si vous pouvez me prouver le contraire, je vous paierai volontiers un verre – et Bukowski compte pour du beurre, si je puis dire, vu qu'il ne dessoûle jamais.)
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Au trente-sixième dessous, que j'étais ! En pleine panade dépressionnaire. Le genre d'état tout bête au fond duquel vous avez la mignonne impression de n'avoir jamais rien fait, de ne rien savoir faire et de n'avoir strictement plus rien à dire ou faire pour le restant de vos jours.
Trois fois rien, quoi.
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