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3,21

sur 319 notes
Première déception de l'année !
Et oui, il fallait bien que cela arrive...

Je me réjouissais à l'idée de lire un roman noir qui avait pour thème principal la séquestration. Mais c'est avec un avis plutôt mitigé que je referme ce livre.

À première vue, lorsque j'ai feuilleté l'ouvrage, j'étais surprise par la mise en pages. Les caractères ont une taille conséquente et en plus, de larges marges sur les côtés réduisent considérablement le texte (éditions Moissons noires).
Vous l'aurez compris, les 280 pages ne font pas long feu.

Le style de l'auteur est très agréable, avec des phrases joliment travaillées. On ressent bien sa passion pour l'écriture.
Pourtant, l'histoire ne m'a pas transportée.
Pour un récit qui commence avec un homme enfermé dans une cave sans qu'il sache pourquoi, je m'attendais à plus d'originalité.
Même si je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman, j'ai trouvé l'ensemble trop linéaire et sans surprise.
C'est assez regrettable puisque la structure narrative du roman est vraiment plaisante.
J'étais surtout déçue par le pourquoi de la séquestration. La cause est tellement banale qu'elle m'a déconcertée.
Globalement, l'ambiance est sombre mais je reste avec la désagréable impression que tout est resté en surface sans que rien ne soit creusé.
Pourtant, le récit est agrémenté de petites digressions faites subtilement certes, mais toujours avec cette sensation de combler des vides : raconter la vie d'un serveur qu'on ne connaît pas, décrire un trajet banal dans les transports ou les courses dans un supermarché... où est l'intérêt pour servir l'intrigue ?
J'aurais préféré que l'auteur s'attarde davantage sur l'enquête de Farque et sur la psychologie des personnages.
La petite histoire parallèle entre Suzanne et son voisin méritait, à mon sens, d'être également plus approfondie.

Bref, une lecture en demie teinte qui m'a laissée l'impression de lire l'ébauche d'un roman plutôt qu'une oeuvre définitive.
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Deux jours qu'il est enfermé là, menotté. Dans le noir complet et un silence oppressant. Un seau pour faire ses besoins. Des murs qui l'enserrent. Et, lorsqu'il se réveille, un plateau avec de quoi manger. Pourquoi lui ? Qu'a-t-il pu bien faire de mal pour que quelqu'un s'en prenne à lui ? Tant de choses lui échappent encore... Que s'est-il passé avant ? C'est ce que va tenter de comprendre Louis, détissant peu à peu le fil des jours...

Même si le thème de l'enfermement n'est pas nouveau, Franck Bouysse nous tient en haleine tout le long de ce roman noir. A travers Louis, enseignant en SVT qui ne semble se connaître aucun ennemi, l'auteur dépeint petitement une intrigue oppressante, faisant apparaître les personnages secondaires, aussi bien Lily, sa petite amie, son tortionnaire ou encore l'une de ses collègues. C'est par ses phrases courtes et un style direct que l'auteur réussit à nous plonger dans une ambiance malsaine, presque étouffante. Un roman profondément noir d'où émerge, avec grand peine, une simple lueur...
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Dès le début, j'ai perçu que ce polar n'allait pas tenir la route, mais je ne soupçonnais pas que, pour un livre aussi court, il mettrait si peu de temps pour aller au fossé.

D'une séquestration qui ne reste pas très longtemps mystérieuse, Franck Bouysse a construit un scénario très faible, comme tous ses personnages dont pas un ne parvient à émerger dans cette atmosphère où le glauque ne fonctionne même pas.

Si on les passait un à un en revue, on observerait qu'ils sont tous quasiment inactifs, à l'exception peut-être du séquestré lui-même, qui finit par agir par désir de survie. Pour les autres, c'est le vide total, on pleure, on rit, on se moque, on attend et le lecteur avec eux, donc pas une histoire faite pour les amateurs d'action et de suspense.

On traverse aussi l'existence d'autres protagonistes tout à fait inutile à l'histoire, alourdissant encore son absence de sens. Et Bouysse choisit de terminer son roman sur eux, avec une dernière page d'une dizaine de lignes de lieux communs, d'une effarante banalité.

Le flic aurait pu relever le niveau, mais, même s'il se pose les bonnes questions, il n'aura pas les réponses et le lecteur non plus.

Même le titre est à côté de la plaque et d'ailleurs le silence n'est jamais assourdissant dans ce roman malgré la référence à cette figure de style à la toute fin du livre.

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Bouysse assure dans le rural noir.
Bouysse assure dans le noir tout court.
Manquerait plus que le bonhomme touche sa bille chez Harlequin pour renvoyer tous les écrivains dans les cordes.

Dans la série petit mais costaud, je demande Oxymort.
Si le thème ne présente rien d'original, l'enfermement, version Bouysse, a tout de délectable.

Tout d'abord, le phrasé.
Court, sec, recherché, ultra plaisant.

Puis le traitement.
Un homme, retenu prisonnier, s'interroge.
En même temps, il n'a plus que ça à foutre.
Ça et réfléchir au coup d'après, histoire d'espérer s'en sortir sans trop de casse.

Alternance de présent torturé et de flashbacks bucoliques, l'auteur distord le temps, abolit le nôtre.

Plaisir monstre de lecture.
Panard incommensurable, délectation absolue.
Franck Bouysse fait du neuf avec du vieux à sa sauce et régale, encore.
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C'est avec un grand regret et une réelle déception que je viens d'achever "Oxymort" de Franck Bouysse. Oui, ce même auteur dont j'admirais l'univers noir sinon sombre de ses précédents romans, et surtout son phrasé ... Mais là, je tombe de haut ! Non pas que le thème de l'enfermement et de la séquestration ne soit pas traité avec style, loin s'en faut ! Mais la marque de fabrique semble ne pas avoir opéré cette fois ci dans les 200 pages de ce roman. Et quand au final on découvre le pourquoi de tout cet emballement, on espère vivement que l'auteur a fait une erreur et qu'il a aussitôt redressé la barre parce que là, il s'est vraiment égaré !
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Mon premier Bouysse ! Depuis le temps qu'il était dans ma PAL (j'ai mis 4 mois à pouvoir le récupérer à la médiathèque), je frémissais d'impatience à l'idée d'enfin découvrir le pourquoi de tous ces billets enthousiastes, parfois même dithyrambiques sur cet auteur. J'attendais une atmosphère glaçante, une intrigue palpitante, une approche psychologique des personnages bien fouillée, une écriture ciselée et percutante à la fois...
Résultat des courses : pour l'écriture, je mets 5 étoiles, elle mérite assurément tous les éloges qui ont été faits dans les critiques, elle m'aurait emportée très loin si...et c'est là que j'ai un problème ! Je pensais que même si la trame de l'histoire est basique, l'auteur la traiterait d'une façon originale, avec un mobile surprenant, et un déroulé laissant place à des rebondissements. Ne soyons pas injuste, il y en a un, de rebondissement. Mais pour ce qui est du mobile, il est tellement bateau que j'ai cru que c'était juste une diversion, une fausse piste. Et les personnages sont fades, leur psychisme n'est qu'effleuré, certains se promènent dans l'histoire sans y avoir la moindre utilité (la collègue prof de français et son voisin par exemple).
J'ai eu l'impression que l'auteur s'est dit : "tiens, je vais écrire un roman sur une séquestration dans une cave sombre, le séquestré sera un petit prof qui ne comprendra rien à ce qui lui arrive et le geôlier sera un peu tordu sur les bords", mais qu'ensuite il n'a plus trop su quoi faire de son début de roman.
Alors peut-être que je n'ai pas su saisir toute la finesse du roman, ou que je n'ai pas commencé par le bon Bouysse, ou tout simplement que c'est son seul ratage. Peut-être encore ne sommes-nous pas faits l'un pour l'autre...
Je mets la moyenne pour l'écriture, mais pour moi c'est une promesse non tenue. Je mettrai sans doute un moment à retenter un autre roman de cet auteur.
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Ce roman noir de Franck Bouysse est un puzzle. On découvre une pièce, on ne sait pas vraiment où elle se place. Une 2ème pièce apparaît, puis une 3ème, et ainsi de suite. Peu à peu, on tente de placer les pièces, puis on se rend compte qu'elles se sont pas forcément à leur place. D'autres pièces apparaissent et le dessin ne se forme pas pour autant...
Amour, haine, vengeance, folie, fin heureuse, meurtre, quel sera le dessin (ou le dessein) final ?
Franck Bouysse a ici écrit un roman vraiment différent des autres que j'ai lus jusqu'à présent. Cette lecture m'a totalement déconcertée. Quant à la chute, je ne m'attendais pas à une telle fin !
Ai-je aimé ce livre ? Oui et non. le style est autre. Plus direct, moins descriptif, moins poétique peut-être, plus noir...
J'ai retrouvé le côté facile à lire, addictif de l'auteur. Mais pas cette profondeur, cette intensité qui m'a tant plus dans d'autres ouvrages.
Et pourtant je n'ai pas pu lâcher l'histoire jusqu'à la dernière page.
Bref, un roman qui me laisse perplexe, surtout en découvrant la chute.
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J'ai lu quelques Frank Bouysse, avant celui-ci - Vagabond - qui n'a pas eu un succès retentissant, mais que j'ai davantage apprécié que ce thriller de séquestration aux ficelles usées, dont j'espérais qu'un des princes de la stylistique et le père de - Grossir le ciel -, de - Glaise -, de - Né d'aucune femme -, lui redonnerait sa patine, son lustre, son éclat et ses lettres de noblesse originels.
Or F. Bouysse, si son intelligence, sa richesse lexicale et son exceptionnelle plume sont au rendez-vous, n'a hélas pas vidé ses tripes ( aucun jeu de mots et aucune référence à ce qui se passe dans "la cave") dans une histoire où cette image physiologico-anatomique était un élément vital pour que le lecteur suffoque, frissonne, attende et espère l'inespérable.
J'ai eu l'impression de lire l'esquisse d'un ou de thèmes brillants, rarement approfondis, peu fouillés et pas assez travaillés.
Dans le même genre, Sandrine Collette, que j'adore mais qui n'a pas le même don de plume que Bouysse, a fait nettement mieux avec - Des noeuds d'acier -.
En conclusion, deux choses.
La première, c'est un poème que j'ai trouvé pas mal et qui sauf lacunes littéraires de ma part, a dû être composé par l'auteur. Dans mon édition de poche, il se trouve à la page 75... je vous le recommande.
La seconde, Frank Bouysse ayant enseigné si je ne m'abuse la biologie, son "séquestré" étant enseignant lui-même (de SVT) et l'une des protagonistes du roman surnommée " la Bovary" étant prof de lettres... bref, cette corporation étant très prégnante dans cette oeuvre, je dirais que le travail de l'élève F.B est assez bon, qu'il s'est appliqué mais qu'il aurait pu faire beaucoup mieux.
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J'avais découvert l'auteur, Franck Bouysse, par son magnifique roman « Né d'aucune femme » qui concourait au Prix des Lecteurs 2019 de l'acte Littéraire, prix qu'il remporta par ailleurs. J'étais tombée sous le charme de sa plume qui apportait une très forte sensibilité à ce roman noir.

Lorsque BePolar.fr et la maison d'édition J'ai Lu ont proposé « Oxymort », autre oeuvre de Franck Bouysse, j'ai foncé sans réfléchir. La quatrième de couverture m'avait confortée dans mon choix. Comment s'est déroulée ma lecture? Et bien, j'en ressors un peu déboussolée.

Tout d'abord, j'ai été un peu surprise du faible nombre de pages. En plus, la taille des caractères étant assez grande, on avance très vite dans l'histoire. le problème en écrivant un roman court, c'est qu'il faut mettre les éléments du décor en place assez rapidement et l'écrivain ne peut pas tergiverser en s'encombrant de futilités. Pourtant, vu le scénario, cela aurait pu marcher sur plus de pages.

Ensuite, alors que, comme je vous l'ai dit en introduction, j'avais beaucoup aimé le style d'écriture de Franck Bouysse dans « Né d'aucune femme », j'ai été très surprise par celui utilisé dans « Oxymort ». Ce dernier est très brut et direct, composé de phrases courtes, même – occasionnellement – très courtes. Cela n'est pas forcément dérangeant ou déplacé mais je ne m'y attendais pas forcément. Je trouve que cela prouve en quelque sorte tout le talent de l'auteur, de savoir se renouveler, pas seulement dans ses sujets mais aussi dans son univers.

En deux jours à peine (malgré que je travaillais), j'ai découvert l'histoire de Louis qui se réveille enfermé dans une cave humide, sans aucun souvenir sur les raisons qui ont poussé à son enfermement. Bien entendu, le lecteur fera le trajet qui l'y a mené à compte à rebours pour les découvrir.

L'atmosphère de la détention forcée de Louis vaut à elle seule le détour. En effet, c'est oppressant au possible et Franck Bouysse s'amuse de ses lecteurs, claustrophobes s'abstenir!

C'est véritablement dans le contenu de l'histoire que j'ai été un peu dépitée car j'ai trouvé qu'elle était assez « facile », sans grande surprise. Je ne vais pas dire qu'on découvre le coupable et son leitmotiv dès les premières pages mais je ne peux pas dire que je suis tombée des nues lors de sa révélation. Un peu plus de suspens ou d'expectative n'auraient pas été de tout refus. Mais bien entendu, ce n'est qu'un détail dans une lecture qui fut globalement bonne, je dois rester honnête.

Je remercie BePolar.fr et les éditions J'ai Lu pour l'envoi de ce thriller.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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J'aime bien les romans de Franck Bouysse , surtout ceux qui ont pour cadre le monde rural, j'aime son écriture et l'originalité de son univers. Aussi je me réjouissais de lire un polar de lui.
Cela a été une grosse déception. Pourtant le roman commence fort, comme dans un roman de Franck Thilliez : un homme est prisonnier, menotté dans une cave . Qui est-il ? Qu'a t'il fait ? Qui l'a enlevé ? le mystère est assez vite résolu. le roman est trop court, les personnages pas assez développés, les histoires annexes n'apportent rien non plus.
Pour moi ça ne fonctionne pas et je ne recommande pas cet ouvrage mais les autres oui !
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