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Citations sur Les nouvelles confessions (23)

Et nous perdîmes ce que nous possédions avant que je ne nous embarque dans ces quelques secondes irréfléchies. Ce baiser ne nous ouvrit aucune porte : il annula simplement les alternatives et nous laissa tous deux appauvris. Ce que j'envie le pus chez les gens, c'est leur capacité d'utiliser de manière positive la modération et le sacrifice. De vive et 'être heureux avec le négatif, la route non choisie. A l'échelle des gigantesques déceptions de ma vie, mes trois secondes d'étreinte avec Heather peuvent être considérées comme insignifiantes, mais elles se révélèrent un petit regret durable, comme un appendice grommelant, harcelant, harcelant.
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Toute technique cinématographique, j'en suis convaincu (et comme beaucoup de mes théories, je suis probablement le seul), prend sa source dans le rêve. On rêvait en mouvement ralenti avant d'avoir inventé la caméra mobile. Déjà, dans nos songes, nous intercalions des actions parallèles, nous opérions des montages d'images bien avant qu'un m'as-tu-vu de Russe prétend nous montrer comment. C'est de là que le film dérive son pouvoir particulier. Il recrée sur l'écran ce qui s'est passé dans notre inconscient.
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Georg m'affirma un jour, avec un sérieux passionné, que la seule chose importante dans la vie de tout Allemand mâle, c'était de pouvoir fumer en paix dans chaque coin de sa maison.
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Peter avait été méchamment gazé à Arras et pouvait à peine prononcer une demi-douzaine de mots entre deux sifflements visqueux. Ses poumons faisaient un bruit de bottes de caoutchouc dans un marécage.
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Toutes mes pensées avaient désormais trop servi - elles étaient molles, avachies, aussi diaphanes qu'une chemise trop lavée. Je voulais des pensées neuves, une stimulation nouvelle, je voulais quelque chose à lire. Je suppose que du papier et un crayon, de la musique, une conversation animée auraient été tout aussi bienvenus, mais, dans mon désespoir, je voyais mon salut dans un livre, n'importe quel livre. Je voulais être amusé, séduit, mais, avant tout, communiquer avec un autre esprit, une autre imagination que la mienne. J'avais cessé de rêver. J'avais cessé de me masturber. J'étais vide, une cosse. J'avais besoin d'un peu e fertilisation. Une goutte de carburant pour remettre la machine en marche.
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Et en le regardant, brisé, ravagé je sentis une sorte de picotement dans mon cerveau, irrésistible, comme un éternuement cérébral en formation.
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Faithfull possédait une certaine intelligence roublarde. Nelson était plus plaisant mais côté cervelle, il était - ainsi que l'aurait élégamment exprimé le sergent Tanqueray - "aussi épais que de la merde dans un bouteille".
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Personnellement, je n'ai jamais perdu cette capacité juvénile de sentir à l'état brut. Dieu merci. C'est ce qui me situe à l'écart de la majorité des gens, paralysés par la bienséance et les conventions, étouffés par les notions de respect et de statut. Aujourd'hui encore, je peux revivre la jalousie de mes dix-sept ans, la sentir m'étreindre la gorge, me labourer les entrailles.
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T.H.D. Todd, mon frère. Thompson Todd. Je crois que certains de ses amis lui donnent en fait du "Tommy", mais même dans ma plus tendre enfance, je le jure, je n'ai jamais pu l'appeler autrement que Thompson. Les noms sont importants pour moi, presque des talismans. Le prénom de Thompson semblait (et semble, car il vit toujours, ce misérable salaud) lui convenir parfaitement. La lourdeur, la solidité, les consonnes épaisses, l'impossibilité totale - de mon point de vue - de l'empreindre d'accents affectueux.
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Il y a une chose à propos des Allemands - nous ressemblons beaucoup aux Britanniques pour cela. Nous n'avons aucun courage social. C'est pourquoi nous faisons de bons soldats et de mauvais citoyens.
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