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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Léa a 10 ans. Sa petite soeur Solène est morte.
Depuis, sa mère ne se coiffe plus, elle n'a ni le temps ni l'envie.
Léa est brutalement confrontée au monde des adultes. Grâce à sa volonté elle saura retrouver la lumière. « Ne plus craindre le manque et le digérer. A deux. Et puis grandir.»
En prenant la voix d'une enfant Alma Brami offre un premier roman qui soulève les questions les plus graves avec les mots les plus simples. Roman d'une très grande force bien écrit qui m'a profondément touchée.
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Un tout petit livre (165 pages) lu d'une traite. L'histoire présente quelques détails difficiles à croire mais globalement c'est bien vu, l'auteur arrive bien à se mettre dans la tête de cette petite fille de dix ans.
Triste mais beau.
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"Moi, je m'appelle Lea et je suis immortelle.

Immortelle, c'est quand on devrait mourir à un moment et qu'on n'est pas mort, après c'est fini, on a dépassé la mort, on l'a plantée, elle a pris quelqu'un d'autre à la place.

Je m'appelle Léa...Léa, c'est plein de couleurs, un peu rose, un peu vert, un peu bleu, mais tout pastel...Léa, c'est doux, c'est soyeux.

Je m'appelle Léa, je suis blanche comme du lait. Je m'appelle Léa et je ne peux plus mourir. Même si je voulais, même si je faisais tout pour, je ne peux plus."

A 10 ans et après avoir perdu son père dans l'année, Léa se retrouve confrontée à la mort de sa petite soeur, Solène, renversée par une voiture.

"Quand ma mort a pris Solène à ma place, j'ai arrêté de courir, j'ai dit à ma mort de me prendre comme prévu, et que c'était juste un jeu, mais ma mort, elle a dit que c'était trop tard, qu'on ne peut pas revenir en arrière et que j'aurais dû y penser avant."

Sans Solène "la plus belle, la plus douce", sa mère plonge dans le désespoir.

Sans Solène, Léa se sent bien seule.

Sans Solène, les jeux et les cadeaux n'ont plus le même goût.

Sans Solène, Léa se retrouve livrée à elle-même.

Sans Solène, elle doit faire l'apprentissage de l'âge adulte à vitesse accélérée.

Sans Solène, elle doit retrouver le chemin de l'espoir.

Mais, sans elle, est-ce que la vie peut retrouver ses habits de bonheur?

Dans ce premier roman, Alma Brami emprunte la voix d'une jeune fille de 10 ans, Léa, éprouvée par le deuil. D'une plume chirurgicale, elle nous parle de la nécessaire reconstruction qui survient après des drames familiaux de cette envergure.

Avec des mots à la fois simples et qui nous touchent en plein coeur, l'héroïne nous parle de sa culpabilité. Elle a réussi à échapper à cette voiture. Mais pas sa soeur. C'était elle, la grande, celle qui aurait dû protéger et elle n'a pu empêcher cette catastrophe.

Chez elle, sa mère s'est murée dans le silence de sa chambre. Dans cet appartement/mausolée de celle qui n'est plus, plus aucun son ne se fait entendre.

Pourtant, Léa tente de retrouver le fil du dialogue avec la seule qui lui reste. Mais ni les mots ni les pleurs ne peuvent rien changer. Alors, Léa trouve des moyens pour survivre. Apprend à s'habiller et à faire ses nattes toute seule. A aller toute seule à l'école. A voler des morceaux de pain à la cantine pour pouvoir manger le soir.

Elle lutte, lutte pour se débarrasser de ses peurs, de ses souvenirs à la fois doux et sombres qui lui donnent le cafard...

Mais Léa rêve aussi. A des ailes qui lui pousseraient dans le dos et lui permettraient de rejoindre son père et Solène.

On la suit au jour le jour dans ce combat surhumain. On la voit avancer, trébucher, refuser l'aide de ceux qui l'aiment profondément (Kevin et sa grand-mère)...On espère que tous ses efforts vont enfin payer...Et on guette d'éventuelles réactions de celle qui semble définitivement éteinte.

Ce roman, de moi-même, je n'aurais peut-être pas été vers lui. Mais, voilà, une de mes meilleures amies me l'a placé entre les mains. Et Léa m'a accompagnée pendant quelques 170 pages.

C'est là le tour de force d'Alma Brami. On ne peut que plonger dans ce monologue profondément poignant. Qui nous prend aux tripes. Qui nous fait réfléchir sur ceux qui comptent. Sur la vie, la mort, le deuil, l'espoir...

Bref, un roman autour d'un sujet essentiel et qui ne vous laissera pas indifférent.
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J'ai ouvert ce livre et je n'ai pu le lâcher tant il m'a touché. Quelle claque ! et dire que c'est le premier roman de l'auteur. J'ai été bluffée par la capacité d'Alma Brami à nous faire passer autant d'émotion avec des mots simples. On assiste à la descente aux enfers d'une mère qui perd un de ses enfants et délaisse l'autre.

C'est triste et bouleversant, des mots justes sans pathos. le thème principal est la mort, l'abandon et la dépression.

J'ai été très émue par cette petite Léa et j'y ai laissé quelques larmes. Un bien beau roman qui reste dans la tête bien après l'avoir refermé.

VERDICT

Je le conseille il se lit vite et c'est vraiment un bon roman tout en émotion. Ames sensibles : prévoyez les mouchoirs.
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
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Léa, 10 ans, a perdu son père puis sa soeur dans un accident. Elle se retrouve seule à prendre soin de sa mère, avec comme bagages toute sa tristesse et ses angoisses.
Elle pose les questions auxquelles les adultes ne trouvent pas de réponse.

Récit à la fois dur et émouvant, ‘Sans elle' touche tant par sa naïveté que par sa capacité à raconter la précipitation dans le monde des adultes.
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[...]Alma Brami m'a expliqué lorsque je l'ai rencontré qu'elle écrit depuis très longtemps, mais qu'elle utilisait plutôt un format "nouvelle". Et puis un jour, à force de travailler et retravailler son texte, elle s'est rendue compte qu'elle pouvait en faire un roman, mais du coup cela reste un court roman, ce qui explique la rapidité avec laquelle j'ai découvert les réflexions de la petite Léa, puisque c'est Léa qui nous fait part de sa vision des choses après le décès de sa petite soeur. le récit nous est donc narré à la première personne, avec des interrogations et des remarques concernant les fantasmes et les mythes qui entourent la mort très enfantins, et pourtant le reste élaboré, une enfant de cet âge là ne pouvant employer certains mots trouvés au fil des pages, ce qui provoque un contraste entre la naïveté des remarques formulées et le employé. Ce contraste ne m'a pas fondamentalement dérangé, mais m'a clairement mis mal à l'aise, notamment, je pense, par la simplicité des remarques de Léa...[...]
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Léa a 10 ans. Son papa est mort lorsqu' elle avait 6 ans, sa soeur Solène vient de mourir. Sa mère n' a plus l'envie de vivre, elle se retrouve seule cofronter au monde des adultes...
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Voilà un livre qui m'a bouleversé. « Sans elle », c'est l'histoire de la mort, du deuil, de la souffrance mais aussi de la résilience et de l'espoir, vu à travers les yeux d'une enfant de dix ans .

La petite Léa nous raconte la mort de sa petite soeur, celle de son père, le chagrin et la dépression de sa mère avec ses mots à elle, ses mots d'enfant.

Certaines phrases sont bouleversantes de naïveté et de simplicité mêlée de douleur comme lorsque Léa s'imagine Solène grelottant de froid et de peur sans son doudou dans son cercueil ou lorsqu'elle l'imagine expulsée du paradis par un Dieu épuisé et revenant vers elle.

Sa mère sombrant dans la dépression et ne s'occupant plus de sa fille, personne n'est là pour expliquer la mort à Léa et elle cherche elle-même des explications, une manière de faire revenir sa soeur.

La relation de Léa avec sa mère est dépeinte de manière bouleversante. On voit peu à peu la relation mère /fille s'inverser, la maman sombrer et la petite Léa tout faire pour soutenir sa mère, prendre soin d'elle, tenter de croiser à nouveau le regard de sa maman qui l'oublie, murée dans son chagrin.

Léa tente de retrouver sa place dans le monde et dans le coeur de maman, de parvenir à vivre malgré le manque, le poids de l'absence de sa petite soeur mais aussi de son père.
A travers ses croyances enfantines, ses souvenirs et ses questionnements, Léa fait revivre Solène d'une manière tendre, poétique et émouvante.

« Sans elle » nous parle de l'intolérable, de la mort d'une enfant mais aussi de la vie. La vie que Léa insuffle au souvenir de sa petite soeur, à sa mère et à elle-même, elle qui doit réapprendre à vivre dans un monde où sa soeur n'est plus là.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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