Depuis un certain temps déjà le jeune Massenet s'était adonné à l'étude de l'harmonie. Bazin, bon professeur et compositeur médiocre, dont son directeur Auber disait : " Il enseigne le matin, à sa classe, comment on doit composer, et le soir, au théâtre, comment l'on ne doit pas composer, " Bazin avait mis sans façon à la porte de son sanctuaire le pauvre petit élève dont la manière personnelle imprimait à ses travaux d'harmonie un cachet opposé aux dogmatiques platitudes du pédagogue.
Devant un vieux piano, sa mère lui donna ses premières notions de musique : " C'était le 24 février 1848, a plus tard conté le maître, date bien étrangement choisie, comme vous voyez. Quelques instants plus tard la révolution éclatait, et la fusillade partant des rues voisines venait interrompre notre leçon." Ainsi avaient fait les "trois glorieuses" de la cantate de Berlioz !