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Citations sur Respire (64)

Mon père m'emmenait dans cette librairie lorsque que j'étais petite, et pendant qu'il s'affairait au rayon des ouvrages historiques, je découvrais avec émerveillement le toucher lisse et glacé des pages sous mes doigts, le parfum des couvertures, neuves ou anciennes, le bruit que font les pages lorsqu'on les tourne une à une et qu'elles se froissent légèrement. C'est dans cette petite boutique retirée, à quelques pas de l'appartement, que j'ai découvert le plaisir des mots, des lettres, des papiers, leurs goûts, leurs odeurs, leurs caresses, leur langage.
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J'alternais crises de boulimie et anorexie. Il m’arrivait de m'enfoncer les deux doigts dans la gorge et de me faire vomir jusqu'au sang, espérant que tout mon corps partirait avec la nourriture dans le tourbillon de la chasse d'eau.
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J'avais fait le choix le plus décisif de toute mon existence. Bien sûr, si je m'étais résolue à oublier Sarah comme elle me l'avait demandé et si j'avais continué à aimer Maxime, tout se serait passé le plus simplement du monde. J'aurais vécu la vie qu'il nous avait prévue à tous les deux, une existence très banale et très plate, de l'amour, des enfants, un travail, et puis le reste, le bonheur comme on dit. Mais aurais-je été épargnée pour autant ? On n'échappe pas à sa propre folie en s'efforçant d'agir comme les gens normaux. La folie est la plus forte : tôt ou tard elle finit par refaire surface.
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Ils avaient tous peur. Ils espéraient. Leur champ de vie minuscule ne dépassait pas les limites de leur petite sécurité, de leur petit égoïsme. Ils ignoraient tout. Ils parlaient fort, c'était à celui qui saurait imposer sa voix autour de la table ; ils passaient leur temps à contester les idées des autres, mais eux-mêmes ne savaient rien. Qui étaient-ils ? Où était ma place ? Avaient-ils ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il y a de dérisoire dans la vie ? Pouvaient-ils comprendre la haine, le dégoût qui me submergeaient, moi, moi qu'ils voyaient à peine, prisonniers qu'ils étaient d'eux-mêmes ?
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Je croyais ressentir de la haine pour les autres élèves, je sais maintenant que ce n'était que de l'indifférence ; l'ennui des cours, la lenteur de chaque journée, de chaque heure m'était insupportable. Rien ne me sortait de cette vie routinière, j'étais à bout. Tout était sordide. J'avais une boule au fond de ma gorge, qui me nouait la poitrine et m'emprisonnait le souffle. Ce mal au fond de moi, c'était un cri d'impuissance qui n'a jamais pu se faire entendre. (p.38)
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J'aurais sûrement dû me sentir inhumaine. Je l'étais indéniablement, mais moins pour avoir commis un crime que pour ne pas regretter mon acte. (p.15)
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En ces lieux où l'isolement est plus dur que n'importe où ailleurs, les nuits deviennent insomniaques. (p.10)
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Sans Sarah je n'était rien .

Si elle m'avait donné une identité, elle m'avait en revanche privé de personnalité.

J'ai eu envie de la trouver morte devant moi .

Tu ne sera plus jamais seule Charlène.
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Je me sentais étouffée. Oppressée par ce corps, par mes parents, par le regard des autres, j'aurais pu cracher sur le monde entier.
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Je suis devenue un véritable mur de glace. Je ne supportais pas qu'on me touche, ni même qu'on me frôle ou qu'on me regarde. Je n'avais plus besoin d'amour. Grandir me donnait presque la nausée.
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