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C'est bien beau de se dire qu'on ne va jamais couler, on ne sait jamais ! C'est en tous les cas ce qu'éprouve notre héroïne Marie de Brauer, journaliste de profession, qui a la particularité d'être une femme forte, joyeuse mais gourmande.

Le thème de la BD sera la grossophobie qui touche quand même près de 8 millions de français. Cela entraîne par exemple du harcèlement scolaire ou des discriminations à l'embauche. Il faudra également affronter les blagues vaseuses et autres remarques désobligeantes dans la vie quotidienne.

Durant toute sa vie, elle sera un peu mise de côté du fait de ses rondeurs. Il y a le passage à la balance obligatoire chez le médecin qui la terrorise. Certes, elle a une surcharge pondérale. Cependant, les différents régimes produiront juste l'effet inverse : après avoir perdu quelques kilos, elle en gagnera un peu plus au fil du temps. Une affirmation sera assénée : 95% des régimes échouent.

Là encore, notre société n'aime pas trop les personnes un peu grosses. On ne voit que des acteurs sveltes dans les comédies romantiques par exemple. Bref, on peut très vite se faire une fixation pour atteindre ce standard de normalité.

Marie va traverser différentes crises durant son adolescence mais également après dans sa vie de jeune adulte. Elle se rendra compte qu'elle peut plaire néanmoins à des hommes mais pas pour les bonnes raisons.

Bref, il y aura une psychothérapie pour faire accepter son corps car cela ne change rien à ce qu'on est réellement. C'est juste le regard des autres qui changent et dont il ne faut pas toujours tenir compte. Il ne faut pas détester son corps et se culpabiliser. C'est le premier stade d'une lente guérison.

On apprendra que le corps médical a contribué nettement à maltraiter les personnes un peu trop rondes. C'est ce qu'on appellera la grossophobie médicale. Dernièrement, pour le COVID, on disait que ces personnes avaient plus de malchance de mourir. Pourtant, la grosseur n'est pas synonyme de mauvaise santé.

Beaucoup de lecteurs ne seront sans doute pas convaincus par cette démonstration d'argument en faveur de l'acceptation de la grosseur. Pour ma part, j'ai plutôt été sensible à cette analyse que j'ai trouvé assez pertinente. Mais bon, tout peut se discuter.

En conclusion, notre auteure décrit les gros comme des survivants dans un monde qui ne veut pas d'eux. Elle continue à se battre et ça va malgré tout. Un beau témoignage qui pourra être utile pour des millions de lecteurs.
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J'ai lu cette BD dans le cadre de mon aventure avec les Editions Leduc (je suis lectrice Leduc 2023). Partenariat ou pas, l'honnêteté n'a pas de prix. Me voici donc assez mitigée sur cette BD qui dénonce la grossophobie. Je vous invite à aller lire mon avis détaillé sur mon blog.

En somme, l'autrice relate assez sommairement son vécu depuis son jeune âge et ses difficultés liées à son surpoids. Marie de Brauer a toujours été une fille rigolote mais belle, non, c'était pas pour elle, elle est juste la grosse. Pas toujours évident d'évoluer dans la société en étant obèse, de faire face aux critiques, à l'auto-critique aussi, au manque de confiance, aux complexes etc.

Je crois sans problème que vivre dans notre société actuelle loin des critères standards soit une plaie mais de là à banaliser en quelque sorte comme ici l'obésité, je suis sceptique. C'est tout de même la cinquième cause de décès dans le monde... J'aurai aimé que l'autrice se penche un minimum sur ces questions de santé publique.

Il n'est pas non plus expliqué le surpoids de Marie dans son plus jeune âge, brièvement on peut deviner que le divorce de ses parents a joué dans sa prise de poids et ses habitudes alimentaires. Mais comment peut-on laisser son enfant mal se nourrir? Je veux bien entendre qu'il existe des tas de raisons multi factorielles à l'obésité mais le laisser-aller des parents, ça je ne comprends pas. Marie ne dit pas tout certainement. J'aurai donc aimé un peu plus d'explications, de sens, de conscience autour de son surpoids.

Un avis mitigé sur cette BD qui certainement déculpabilisera plus d'un et nous amène à aimer davantage notre corps loin des questions de santé publique.
Lien : https://coccinelledeslivres...
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Les éditions Leduc Graphic
ouvrent leurs portes de façon engagée
et militante à des sujets de santé et
de développement personnel
qui font débat ou, sont ignorés.
Marie de Brauer est une jeune femme
pétillante, qui vient d'un milieu privilégié.
Elle est drôle, a une crinière de lion,
fait le clown, pour se faire accepter .
Elle est à la fois trop visible et ...invisible.
Ses" trokilos" rendent les gens
fuyants, rejetants ou agressifs.
Elle souffre terriblement de l'image
qu'elle renvoie et qu'elle intériorise.
Sa vie amoureuse et sexuelle
tient du fiasco infini..
Le féminisme, l'amitié et
une longue psychothérapie
vont la mettre en mouvements,
la remettre debout,
l'extirper de son mal-être .
elle s'accepte mieux,
regagne confiance en elle,
devient active et militante.
En tant que journaliste,
elle réalise un documentaire sur la grossophobie
qui remporte un gros succès d'estime .
Elle fait bouger les lignes en évoquant
la maltraitance médicale de l'obésité,
les fauteuils trop étroitsau ciné,
dans les avions, les salles d'attente...
les fringues sympa confectionnées
en petites et moyennes taille only.
C'est un ouvrage de Santé Publique !
Il jette au feu les régimes
et les marchés juteux qu'ils représentent .
Les illustrations teintées layette
sont douces à l'oeil et au coeur.
Un livre à partager




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J'ai repéré Ne jamais couler de Marie de Brauer et Lucy Macaroni à un livre et une tasse de thé. J'étais curieuse et quand je l'ai vu à la médiatheque de la canopée des halles, j'ai sauté sur l'occasion. Les membres du café BD de la médiathèque ont eu la primeur de ma critique.
J'ai bien aimé ce livre, mais j'ai eu des réserves sur certaines idées. Marie de Brauer partage son histoire personnelle, se décrivant comme gentille, drôle, et attachante, malgré son poids. Son malaise découle de la pression de la société pour être mince, et elle se demande si c'est dû au manque de confiance en soi. J'ai apprécié sa discussion sur la confiance en soi, mais j'ai des réserves sur sa vision des professionnels de la santé. La balance est un outil crucial pour le suivi médical, ce n'est pas nécessairement de la grossophobie. Cependant, son message d'acceptation de soi et de ses courbes est important. La bande dessinée est joliment illustrée par Lucy Macaroni, utilisant des couleurs douces. En résumé, j'ai aimé le livre malgré mes réserves sur certaines idées. Marie partage des messages positifs et des expériences sans tabou, mais il faut le lire avec un esprit critique.
Lien de ma chronique détaillée
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Je pense que j'attendais trop de cette bande dessinée.

Victime de grossophobie ? Oui ... quotidienne ? .. je ne sais plus vous dire.

Je me suis tellement blindée que j'évite de m'y confronter. Dans le métro, j'évite les regards, les strapontins. Pour le bus, si je peux je vais au terminus pour choisir une place qui ne gênera pas.

Grossophobie médicale ? Oui ... les dernières fois ? Avec une entorse se voir reprocher de ne marcher que 9000 pas / jour par rapport aux 10000 habituels, s'entendre dire qu'étant plus souples que les infirmières qui m examinent je n'ai qu'à accepter d'être grosse ... et j'en passe

Grossophie difficile : les fringues... inaccessibles en boutique, ou hors de prix et quand tu achètes en ligne sur des sites petits prix qui proposent ta taille, tu deviens le monstre qui contribue en plus à l exploitation des plus précaires ... tu n'achètes plus.

Grossophie douloureuse et gratuite : oui à Noël et au nouvel an ...d'où l achat de cette bande dessinée... qu'en espérais je ? Qu'elle sèche mes larmes et panse mes blessures ... je crois bien.

Quand ton poids est ce que les gens voient en premier (si si et ce n'est pas grave si vous ne vous arrêtez pas là) mais ne TE voient pas, que tu finis par douter des raisons qui font qu'on s'intéresse à toi, ça devient compliqué... car tu finis par voir le mal partout... je vois le mal partout parce qu'on m a appris à ne pas m'aimer.

Critique donc très intime pour un graphique qui m'a laissé un goût de trop peu par rapport à la souffrance que la grossophobie provoque ...

Elle est bien souvent trop légitimée. Oui le boulot, cet exemple est si vrai. Et il y en a tant d'autres...

Bref, grossophobie j'espère qu'un jour tu seras moins présente pour laisser les gens vivre en paix.
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Marie est un bouchon de liège, comme sa grand-mère. C'est sa mère qui le lui a dit. Même dans la tempête, elle ne coule jamais.

Cette bande dessinée autobiographique sur la grossophobie, les problèmes de poids, l'amour de soi et le regard des autres est franchement bien foutue. Tout en restant rose, girly et très accessible, elle parle avec beaucoup de profondeur et de sensibilité.

Alors certes, je ne suis pas monstre fan du style de dessin ou de la typo, mais Marie de Brauer m'a beaucoup touché par sa sincérité et son humour.

Un album à mettre dans toutes les mains !
Lien : https://www.noid.ch/ne-jamai..
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Il est très rare de trouver un récit de vie réaliste sur une femme grosse en bande dessinée. Lucie de Brauer décide d'évoquer son histoire. Elle n'est pas la seule dans cette situation mais il est rare de parler des gens gros. L'idée que s'ils sont gros c'est un choix. S'ils mangeaient mieux et faisaient un sport, ils seraient normaux. C'est incroyable le nombre de personnes qui ont fait des formations en nutrition et en gastro pour juger. A moins que l'excès de publicité de type "Comme j'aime" leur permet d'avoir un jugement construit. C'est bien connu que les industriels vendent du vent pour le bien de la société et non s'enrichir grassement. La scénariste parle de ces attaques verbales et comportementales de la famille, des amis, des inconnus dans la rue, du corps médicale... Difficile d'avancer sereinement dans la vie en faisant fie de toute cette discrimination, rejet et jugement. Cela ne veut pas dire que cela ne peut pas rendre courageuse, brave et audacieuse. C'est cela qui caractérise Lucie. Même si tout n'est pas facile, elle a appris à s'aimer comme elle est. Son but, n'est pas de plaire à des quidams. Elle doit s'aimer, s'accepter et se trouver des amis fidèles et bienveillants.

Evoquer la grossophobie trop ordinaire est au combien nécessaire. Il faut croire que c'est un sujet assez peu vendeur au vue du nombre de publication 9e art qui existe sur le sujet. C'est comme dans le comics, on se ravit d'avoir une grosse super-héroïne avec Faith. Voir des personnages gros qui se goinfrent, qui sont victimes d'harcèlement ou harceleurs, il n'en manquent pas. Par conséquent, l'image reste assez négative et corrobore celle des autres médias. Alors que tout est cliché et mensonger. Si les médiums ne s'approprient pas la question, comment les choses pourraient changer? Dès la couverture, on sait quel est le sujet. le corps visible sans rien caché, bien au contraire. N'était-elle pas belle? Lucymacaroni apporte beaucoup de chaleur avec son dessin et ces couleurs. Les deux créatrices collaborent pour proposer un ouvrage puissant qui aborde la société sans oublier la discrimination ordinaire, le sexe, en passant par la santé jusqu'à l'emploi. Pour éviter l'apitoiement, elle y met beaucoup d'humour pour rendre le sujet moins pesant. Impossible de finir l'album sans être touché. On peut s'interroger tout de même. Est-ce que les agresseurs du quotidien feront l'effort de lire une bd et celle-là? Il est fort probable que non. Au moins cela renforce les convictions des gens déjà touché par la discrimination.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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C'est très certainement la sortie de ce début d'année que j'attendais le plus alors la lecture de cet album signé Marie de Brauer et Lucy Caron ne se sera pas fait attendre.

𝘕𝘦 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘳 c'est l'histoire de Marie et celle du combat qu'elle mène aujourd'hui contre la grossophobie.
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𝕃𝕒 𝕘𝕣𝕠𝕤𝕤𝕠𝕡𝕙𝕠𝕓𝕚𝕖 𝕕é𝕤𝕚𝕘𝕟𝕖 𝕝'𝕖𝕟𝕤𝕖𝕞𝕓𝕝𝕖 𝕕𝕖𝕤 𝕒𝕥𝕥𝕚𝕥𝕦𝕕𝕖𝕤 𝕖𝕥 𝕕𝕖𝕤 𝕔𝕠𝕞𝕡𝕠𝕣𝕥𝕖𝕞𝕖𝕟𝕥𝕤 𝕢𝕦𝕚 𝕤𝕥𝕚𝕘𝕞𝕒𝕥𝕚𝕤𝕖𝕟𝕥 𝕖𝕥 𝕕𝕚𝕤𝕔𝕣𝕚𝕞𝕚𝕟𝕖𝕟𝕥 𝕝𝕖𝕤 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕖𝕤 𝕖𝕟 𝕤𝕦𝕣𝕡𝕠𝕚𝕕𝕤 𝕖𝕥 𝕠𝕓è𝕤𝕖𝕤.
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Marie nous raconte comment elle a grandi dans un corps un peu «TROP» gros pour la société.
Enfance, adolescence, entrée dans l'âge adulte. Comment deale t-on avec le regard des autres, les remarques des autres, les moqueries, le rejet, les conseils (non sollicités) des autres ?!?

Au-delà de tous ces autres il y a son regard à soi. Souvent peu flatteur car nourri par des codes sociétaux coriaces qui laissent penser qu'être gros n'est ni acceptable ni «normal».

En tant que grosse, je me suis retrouvée dans bon nombre de situations décrites dans cet ouvrage.
Très touchée donc par ce récit sensible, intime et sans filtre.
Un album nécessaire dont le message est véritablement d'utilité publique.

Un message complètement validé, donc (mais pour qui je me prends...😅, redescends Ginette !!!) mais le dessin l'est tout autant.
J'ai aimé le style et l'utilisation massive du rose qui nous offre un album pétillant, coloré et funky, à l'image de Marie.

Alors, pour que le regard que le monde porte sur les gros.ses change, lisez-le, offrez-le puis parlez-en !!!!
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Marie ne Brauer nous parle de son surpoids et des difficultés qui l'accompagnent, moins physiques que sociales et psychologiques.

Une très belle BD, dont j'ai énormément apprécié les dessins et surtout les couleurs. J'aime aussi énormément le sujet et l'approche qui en a été choisie consistant à présenter l'obésité autrement que comme une faute morale. L'auteure est touchante, ses questionnements pertinents et son message plus que louable.

Pourtant, je n'ai pas été absolument convaincue. Je ne dirais pas qu'il s'agisse d'un défaut de la BD, mais j'aurais aimé un peu plus de détails, de contenus, de vécu. Pour de l'autobiographie, on reste un peu en surface.

Mais ce n'est pas une raison valable pour ce priver de la lecture de ce joli livre qui touche un sujet dont on ne parle pas assez avec justesse et lucidité.
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Je pense que l'on a tous un jour fait preuve de grossophobie, que ce soit de manière consciente ou non. Malgré nous, la vie et les médias font que la normalité, c'est d'être mince. C'est en lisant cette BD que l'on s'en rend compte finalement. Marie de Brauer nous raconte ici avec un humour pince sans rire son histoire, et plus particulièrement son rapport avec son corps et ses kilos « en trop » : les remarques des autres, les pratiques de la société, les nombreuses questions qui passent dans l'esprit des personnes en surpoids, etc. Une bd choc aux couleurs pétillantes qui prône l'acceptation de son corps !
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