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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre d'hommage à une grand mère célèbre par sa petite fille. Un roman récit pour nous raconter la vie et la "carrière" de Ménie Grégoire, qui a révolutionné les émissions de radio et qui dans les années 60-70-80 a fait entendre la voix des femmes et des hommes sur les ondes de RTL.
Ce texte est touchant car "il "relate le destin d'une bourgeoise, miraculeusement lancée dans une autre vie à l'aube de la cinquantaine, qui a rencontré un mouvement de société inédit et libéré la voix des femmes de toute une génération" (p91)
J'ai beaucoup apprécié comment l'auteure nous raconte la vie de plusieurs femmes, bien sûr, sa grand mère, sa vie personnelle (sa relation avec son mari, ses filles) et professionnelle (le monde de la radio, les équipes qu'elle a crée pour ses émissions), la vie d'une de ses "collaboratrices" de Ménie, puis celle plus contemporaine d'une écrivaine chargée d'écrire un livre sur Ménie Grégoire (auto portrait de la petite fille).
Ce texte permet d'aborder la vie, les évolutions de la société face aux conditions des femmes, que ce soit dans les années 60,70 jusqu'à aujourd'hui.
La lecture est plaisante, touchante, révoltante face à certaines situations et le fait d'alterner les époques, les situations permet de s'attacher à ces différentes femmes, issues de milieux différents : la société bourgeoise parisienne de Ménie Grégoire et surtout de son mari, la vie de femmes au foyer en province et une jeune femme de nos jours. le romanesque permet d'aborder des sujets difficiles et toujours malheureusement présents aujourd'hui (le droit à l'accès à l'avortement, aux études et travail pour les femmes, le rapport des femmes à leurs corps, des relations toxiques, la gestion par la police, la justice des violences faites aux femmes.
Ce livre donne aussi envie d'écouter les émissions de Ménie Grégoire (un texte hommage aux premières radios dites privées et à leur façon d'inventer de nouveaux rapports à l'auditeur ou auditrice (des radios en direct, avec intervention des auditeur(e)s, insertion des publicités dans les émissions (lues pendant les émissions et certaines fois, les "douces voix" se retenaient de ne pas rire (!!) et de lire aussi les textes qu'elle a publié. Un panorama aussi des années 60 et en particulier les années 67 et 68 avec le début de l'émancipation des femmes.
#Lheuredesfemmes #NetGalleyFrance
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Ce livre ne fait clairement pas parti de mes genres de lectures. Etant donné que tout le monde me disait qu'il était très très bien, qu'il traite d'une histoire vraie et qu'il a ce côté un peu féministe que j'aime, je me suis laissée tentée et je me suis dit que c'était une belle occasion de sortir de ma zone de confort.
J'ai aimé apprendre un pan de l'histoire féminine que je ne connaissais pas, ces appels à Ménie Grégoire qui traduisaient le statut, le rôle et les conditions de vie des femmes de l'époque. J'ai aussi apprécié découvrir le monde de la radio, son fonctionnement et toute cette frénésie autour.
J'avoue, j'ai moins apprécié l'ambiance bourgeoise qui en ressortait à certains passages. On ressent cet attachement à Ménie Grégoire de la part d'Adèle Bréau qui est somme toute normal en vérité ;)
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Tous les sujets importants du siècle dernier y sont
abordés. Les femmes ont appris à vivre par et pour
elles-mêmes durant la Seconde Guerre Mondiale et
veulent faire perdurer cet état de fait. La société se
libère avec Mai 68, tout comme la parole de celles qui
ont longtemps été mises de côté. Vous connaissez la
rengaine, elles ne sont bonnes qu'à enfanter, souvent
dans la douleur et à contrecoeur, et à tenir la maison.
Mais les langues se délient au coeur des foyers,
parlant de sujets jusqu'alors tabous : la maternité, bien
sûr, l'amour, la sexualité, la contraception, toutes ces
choses que l'on faisait dans le privé deviennent
publiques.
L'autrice dessine une passerelle entre le passé et
le présent, par la figure emblématique de Menie
Grégoire (sa propre grand-mère), journaliste qui a
donné la parole aux femmes, interrogeant la place de
celles-ci dans la société.
Un livre résolument d'actualité pour en savoir plus
sur cette époque pas si lointaine, ses avancées
monumentales et la lutte permanente des femmes.
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Je ne connaissais pas la "dame de coeur", Ménie Grégoire, et c'est donc avec plaisir que j'ai découvert cette femme qui en a aidé des milliers d'autres, en leur donnant la parole sur RTL dans les années 70. Pendant ma lecture, j'ai beaucoup pensé à ma grand-mère, qui était, aux yeux de la société, surtout une épouse, une ménagère et une mère dévouée, avant d'être une femme. J'ai imaginé les lettres qu'elle aussi, aurait pu écrire à Ménie.

Si j'ai apprécié apprendre à connaître cette grand dame, j'ai en revanche été un peu gênée par la longueur de certains passages ennuyeux. Un roman qui est un bel hommage d'Adèle Bréau à sa grand-mère.
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Au début de ma lecture, j'ai été un peu désarçonné et même déçu. Pourquoi avoir choisi la forme du roman alors que l'histoire de Menie Grégoire est si riche et intense qu'il ne semble pas que ce soit le peine d'inventer quoi que ce soit ? Pourquoi sa propre petite-fille (l'auteure, Adèle Bréau) n'a pas préféré écrire une vraie biographie ? Autre reproche : arrivé à la page 40, je compte déjà plus de 25 personnages tous nommés. On s'y perd ! Beaucoup de ces personnages ne méritaient même pas d'être cités !
Bref, il a fallu m'accrocher mais ça en valait la peine. A la page 46, on découvre réellement Menie : on est presqu'à côté d'elle dans sa voiture, puis dans les locaux de RTL. Et ensuite on n'a plus envie de la quitter jusqu'à la dernière page.
Jusqu'à la fin du roman, on suit la grande journaliste mais aussi toutes ces femmes qui lui ont écrit ou l'ont appelée. Et on se prend une claque en apprenant concrètement ce qu'était la condition féminine dans les années 60-70.
Le lecteur comprend alors la forme romanesque qui a permis de raconter les histoires de certaines de ces femmes sans révéler leur identité. Par contre, on ne voit pas pourquoi les noms de personnages célèbres (exemple : le patron de RTL) ont été changés ?...
L'histoire de la narratrice qui fait des recherches sur Menie pour écrire un livre sur elle, cette mise en abyme artificielle, dessert aussi un peu la trame narrative.
En conclusion, un bon livre sur la "dame de coeur" et sur la condition féminine malgré les maladresses de l'auteure.
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Toute ma jeunesse! Combien d'émissions écoutées "religieusement" ou presque avec un intérêt si grand car Ménie Grégoire nous a beaucoup appris dans une époque où c'était impensable d'en parler avec ses parents! le style littéraire est assez quelconque mais l'hommage rendue à sa grand-mère par l'autrice est réussi, Ménie le méritait vraiment.
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Une lecture très immersive dans les années 70 et c'était intéressant, révoltant souvent et très instructif.
Ce livre raconte l'histoire de Ménie, une femme inspirante qui s'est battue pour nos droits à nous les femmes. Et l'histoire démontre que grâce à des femmes qui ont osé parler, osé affronter un monde patriarcal, les choses ont pu évoluer.
Le récit mélange à la perfection réalité et fiction, des témoignages poignants apportent réellement du plus valu à l'histoire.
L'autrice fait un très bel hommage à sa grand-mère ainsi qu'à notre héritage de victoires féminines.
Ce ne sera pas un coup de coeur mais une lecture très intéressante ; qui je pense devrait être lue par un très grand nombre de personnes.
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