André Breton (1896-1966) faut le chef de file des surréalistes. Son parcours d'artiste a été mouvementé et controversé, notamment par les nouveautés que son mouvement a proposées, comme l'écriture automatique.
"
Clair de terre" a été publié en 1923, à un moment difficile pour le poète envahi alors par le doute. Dans la préface à la présente édition,
A. Jouffroy écrit: « Breton, parmi tous les poètes vivants, est certainement le plus grand. Cela ne fait aucun doute pour tous ceux qui, ayant lu
Novalis,
Nerval, Rimbaud,
Lautréamont,
Apollinaire, ont découvert dans la poésie la plus complète récréation possible de l'être humain. Cela ne fait aucun doute pour tous ceux qui reconnaissent la poésie comme une révolution qui se décide de minute en minute, partout où elle se manifeste librement et sans limites ». C'est une critique laudative à laquelle j'ai du mal à souscrire. Au-delà de ma première (agréable) surprise face aux innovations surréalistes, je suis devenu assez réservé sur le résultat de ce travail. Il arrive que la poésie d'
André Breton soit tout à la fois étonnante et réussie, mais je ne hurle pas d'admiration. D'autres écrivains appartenant au même courant se sont révélés plus "sages" et plus agréables à lire: je les préfère.