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Ce roman est aussi un film " The Postman " et on peut aussi le trouver en français sous le titre de le Facteur .

Le film est sympa , c'est une sorte de western post-apocalyptique sympathique . Il n'est pas inoubliable , mais il n'est pas radicalement mauvais en tout cas .

Le roman possède beaucoup plus de profondeur car le monde d'après la destruction nucléaire affiche beaucoup de présence L'univers est bien campé .
Au fil de la narration le lecteur découvre une assez grande variété de contextes divergents et le lecteur parcours de grandes étendues sauvages en croisant des communautés variées , méfiantes et fortement clivées .

C'est un peu la reconquête de l'ouest finalement . le personnage principal s'efforcera de recréer du lien social et de l'échange entre des communautés isolées et repliées sur elles-mêmes .
Il jouera ce rôle par opportunisme et assez fortuitement au départ ...
Pour se faire la poste a semblé à l'auteur , le meilleur symbole pour incarner une renaissance d'un sentiment identitaire plus vaste que de petites communautés étriquées .

C'est sans doute un peu naïf ou cliché mais c'est en tous cas , au centre du texte , mais c'est bien amené .

Très vite la cohérence des communautés civilisées , à peine renaissantes , se heurte aux visées destructrices des communautés issues d'une démarche de survivalisme , qui ébauchent alors un élan destructeur de conquêtes .

David Brin écrit ici un texte positif d'inspiration libérale , où le survivalisme ( sans le nommer directement ) est posé comme une sorte de danger social ; qui vient heurter des groupes qui tentent eux de s'organiser sur des bases plus éthiques et plus démocratiques .
Ce conflit est le thème fondamental de ce roman , avec en parallèle la laborieuse renaissance de communautés libérales plus vastes .

Un roman sympathique et finalement plus politisé que l'on pourrait le penser si on s'en tenait au côté " facteur " ...

C'est donc une bonne distraction et un roman d'action bien construit qui se passe dans monde magnifique revenu à l'état sauvage .
Pas de mutants , pas de radiations mais plutôt des forêts, des prairies , du vent et des flèches et des colts ....

Un sympathique western post-apocalyptique ( sans indiens ) pour tout dire ......
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En voilà un beau roman ! Un post-apo efficace et plein d'humanité qui m'a ravie.

David Brin a un beau et grand talent de conteur. Son récit est rythmé et addictif. Et ce, dès le début. Son récit démarre très vite. En quelques pages, un décor et un contexte sont posés, le personnage principal caractérisé.
L'univers post-apo est bien planté. La petite allure western du récit ajoute un attrait supplémentaire.
L'auteur parvient à éviter de tomber dans une routine narrative, l'intrigue se renouvelle régulièrement grâce à des développements intéressants et à des péripéties nombreuses. le roman est palpitant de bout en bout, impossible de le lâcher. Dans ce foisonnement de directions, certains développements m'ont beaucoup intéressée, d'autres ne m'ont pas entièrement convaincue (par exemple, les modifiés) mais cela n'a jamais entravé mon plaisir de lecture.

Les différentes sociétés, incarnées par les villes traversées par Gordon, sont bien dépeintes, tant géographiquement et socialement qu'à travers la galerie d'habitants. Bien sûr, le trait est appuyé lorsqu'il s'agit des survivalistes mais sans jamais que ça ne vire au n'importe quoi.
De plus, j'ai trouvé que c'était une idée très intéressante que de faire du survivalisme une des causes principales de l'effondrement de la civilisation (en tout cas, c'est la brutalité et l'individualisme des survivalistes qui a achevé le boulot des guerres et des bombes, qui a porté le coup de grâce).
Brin, très intelligemment, évite de tomber dans le cliché de la technologie destructrice. Brin rappelle que la technologie en elle-même n'est ni bonne ni mauvaise, que cela dépend de ce que les humains en font.
Si l'auteur réattribue à l'humain la responsabilité de ses propres malheurs, il ne livre pas un récit pessimiste et désespéré. Brin croit en l'humain, en tout cas en certains êtres. Son roman est plein d'humanité et plein d'espoir.
Espoir qu'il place dans les femmes. J'ai beaucoup apprécié la dimension féministe du récit. le personnage de Dena est superbe. Excessive bien sûr, mais derrière sa radicalité se trouve le désir profond de construire un monde meilleur. Sa colère est si légitime. Et si elle se montre si radicale, c'est l'amour qui la porte, l'amour qu'elle ressent pour Gordon mais aussi l'amour qu'elle porte aux gens bons en général. L'aspect féministe, même s'il est un peu naïf et maladroit, m'a paru totalement sincère et est l'expression d'un profond humanisme de l'auteur.
L'espoir, Brin le place également dans les mains des gens simplement bons. A l'image de Gordon. Gordon est héroïque sans être un héros. Il ne veut pas voir qu'il a une aura spéciale, une belle âme, un petit rien en plus qui fait de lui un être à part. Toujours à se demander "qui prendra la responsabilité...?", il ne voit pas qu'il est cet homme qu'il cherche. Non pas que Gordon soit du genre à se défiler (au contraire, il lutte, se bat contre la barbarie) mais simplement parce qu'il ne se voit pas comme meilleur que les autres. Et c'est peut-être parce qu'il refuse ce rôle que Gordon mérite d'être un guide.
Avec Gordon, Brin a vraiment créé un très beau personnage auquel le lecteur s'attache intensément. On l'aime vraiment ce menteur magnifique.

"Le facteur" c'est aussi l'histoire d'un beau mensonge, d'une fable qui grandit les hommes, même celui qui l'a inventée. "A force d'y croire, les gens finiraient par la rendre vraie". Et quelle plus belle fable que celle de la paix et du lien retrouvé entre les humains ?! Et quelle magnifique idée que celle du courrier comme vecteur de civilisation. L'écrit, c'est le lien, la création, la communication, l'espoir.

J'ai vraiment passé un très beau moment de lecture, riche en action, en réflexion et en émotions.

Challenge Multi-défis 2017 - 25 (19 - un livre qui a remporté un prix littéraire au XXème siècle)
Challenge Atout-prix 2017 - 7 (Prix Locus 86 et Prix John Campbell Memorial 86)
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Seize ans après la fin du monde. C'est Gordon Krantz, le héros ordinaire, qui profite d'un uniforme de facteur trouvé dans un véhicule pour s'aider à des fins personnelles. Il est pris dans des considérations plus grandes quand il voit que ces lettres apportent non seulement des nouvelles mais aussi de l'espoir.
Derrière ce titre, c'est un bon roman post-apocalyptique original. Tout le long du roman, Gordon est tiraillé par son mensonge qui l'empêche d'être complètement honnête avec ceux qui l'entourent même si c'est ce mensonge, en partie, qui permet de remettre, de relier une société détruite par la folie des hommes. Ces rencontres de Gordon dans l'Etat de l'Oregon vont faire avancer les choses. Les villages commencent à entrevoir l'espoir d'un monde qui s'ouvre aux autres, qui communique. Mais tout n'est évident, les survivalistes Holnistes ne voient pas d'un bon oeil ses méthodes. David Brin construit habilement cette opposition d'idées même si ses personnages sont parfois un peu manichéens.
Un bon roman tout de même, il apporte l'espérance et permet de croire en l'homme…
(Je n'ai pas vu le film mais j'avais en tête Kevin Costner en Gordon, marchant seul dans un paysage désertique. Je me note de trouver le film prochainement !)
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J'ai passé un très bon moment de lecture aux côtés du héros idéaliste et pourtant bien adapté à son monde post-apocalyptique, puisque voilà plus de 10 ans qu'il y survit, seul, sans faire partie d'une communauté, contrairement à la plupart des survivants.

Dans les communautés villageoises, Gordon y passe, fait son show (sorte de ménestrel) puis repart avec ce que ces communautés pacifiques peuvent lui donner. Il essaie d'éviter les petites communautés de brigands, mais ça, ce n'est pas toujours possible. Et le début de l'histoire de la tentative désespérée de Gordon pour rétablir un semblant de société commune et harmonieuse découlera d'une attaque non évitée.

La communauté de violence organisée en armée (fichu survivalistes holnistes), j'ai pas pu m'empêcher de les rapprocher des fanatiques actuels, ce qu'ils sont aussi, de la force et de la violence, et le résultat est le même pour que le fanatisme religieux... C'est plutôt bien pensé, de fait. Et bien décrit.

L'ensemble du monde de Gordon, après une apocalypse nucléaire, est bien décrit. Certaines armes ont totalement détruit les organes de communication, et les communautés qui sont arrivé à survivre sont totalement isolées. Gordon, par hasard, va tomber sur un facteur mort, récuperer son équipement, et à partir de là, va tenter de développer un réseau de communication postal.

Totalement opportuniste au départ (il veut absolument entrer dans un village pour manger et se reposer, et ses occupants ne veulent pas le laisser entrer, d'où l'histoire qu'il va inventer pour les convaincre...), ce projet va se construire peu à peu dans son esprit de "rêveur naïf" qui ne sied pas tellement à ce monde violent. (ce qu'il se reproche souvent, d'ailleurs).

C'est vraiment passionnant à suivre, j'ai été totalement immergée dans le récit. J'aime beaucoup l'écriture de D. Brin (et la traduction), et ses questionnements m'ont beaucoup parlé. La sauvagerie naturelle de l'homme est bien décrite. D. Brin est, de fait, plutôt féministe, il me semble. Sans trop appuyer, sans en faire des tonnes, par petites touches assez discrètes, il nous montre qu'en fait, ce sont les femmes qui arrivent à monter des communautés assez prospères et solides, et les hommes qui ont surmonté (ou qui n'en ont pas) leur propension à la violence, ou ceux qui se posent des questions (le tout premier village, le déclencheur de l'aventure, en est le symbole).

C'est, certes, assez naïf. Mais c'est bien écrit, et j'aime aussi les livres où l'espérance est de mise, quand ce n'est pas gnangnan, et ici, ça ne l'est pas. D'ailleurs, certaines femmes sont violentes, aussi, il n'y a pas de différence, et j'aime ce féminisme-là.

Bref, c'est un bon bouquin, même s'il me manque une vraie fin. J'aurais aimé savoir ce qu'il se passe après. :)
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Cela fait une quinzaine d'années que l'Apocalypse a eu lieu. Une combinaison de bombes atomiques, d'armes biologiques et de fanatisme ont éradiqué une bonne part de l'humanité. Les rares rescapés se sont regroupés en communautés éparses et survivent tant bien que mal.
Gordon Krantz est un idéaliste qui voyage depuis seize ans sur les terres dévastées du continent américain dans l'espoir de retrouver un lieu où les graines de la civilisation qu'il a connu auraient recommencées à germer. Un jour, il tombe sur l'épave d'une jeep de l'U.S. Postal, le cadavre de son pilote en uniforme et son chargement de sacs de courrier. Une découverte qui va changer sa vie...

J'ai été agréablement surpris par l'originalité de ce roman. Dans un post-apo, je m'attendais à ce que l'histoire soit centrée sur la survie, la lutte pour la possession des dernières ressources, ce genre de choses... Or, le Facteur raconte avant tout l'histoire d'un menteur prit à son propre piège. En jouant un rôle simplement pour mendier le gîte et le couvert, Gordon fera , bien malgré lui, renaître un mythe qui va le dépasser.
Ceci dit, la lutte et la survie sont également présentes, mais ces thématiques ne deviendront réellement importantes que plus tard dans le récit.

L'histoire est agréable à lire, avec des chapitres court qui s'enchaînent rapidement. J'ai tout de même ressenti quelques longueurs dans la première partie et, au contraire, trouvé la fin un peu trop abrupte à mon goût. Les derniers chapitres m'ont tellement tenu en haleine que je n'aurais pas été contre une petite rallonge.

Malgré ces problèmes de rythme, ce roman m'a bien plu.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le début m'a fait penser à « La Route » de Cormac McCarthy : une ambiance de fin du monde, de civilisation anéantie, de survie. L'écriture est simple, facile à lire, les actions, les situations s'enchaînent au rythme d'un Mad Max, les véhicules motorisées en moins, pas de temps morts, on est tout de suite happé, du coup, je l'ai dévoré. le livre est divisé en trois parties. La première que j'ai préféré, est un crescendo qui mène au thème général de la suite : le mensonge comme système de survie d'un individu va être le vecteur du retour vers la civilisation et l'espoir. C'est superbement amené. Les villages, systèmes politiques et économies sont intelligemment représentés, le féodalisme est de retour, la loi du plus fort a ses partisans, là encore, référence à Mad Max. Les caractères des personnages sont bien campés, bien imaginés, les référence à L Histoire et la littérature judicieusement choisis. Pour un roman post-apocalyptique, il n'est pas trop noir et laisse une place à l'espoir, sans pour autant tomber dans le style de littérature post-ados. Un roman sur la difficile reconstruction de la civilisation franchement passionnant, plein de bonne idées, d'action et de rebondissements, plutôt bien écrit.
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J'ai vu l'adaptation cinématographique il y a très longtemps et j'en garde pas un mauvais souvenir ,honnêtement. (Je ne savais pas alors que c'était une adaptation ). J'étais donc très curieuse de découvrir le livre. Et j'ai été assez surprise de voir qu'au final il y a beaucoup de différences entre les deux .
Gordon survit dans un monde post-apocalyptique, fuyant le danger que peuvent représenter "les survivalistes" . Il fait des représentations de théâtre dans des communautés en échange du gite et du couvert . Puis un jour où il tente d'échapper à des pillards ,il tombe sur une vieille jeep postale et récupère un uniforme . A partir de là ,le mensonge commence : les Etats-Unis sont restaurés et l'envoient recréer un service postal à travers le pays . Sauf que l'espoir renaît dans ce monde abandonné ,en même temps que la nature reprend ses droits sur ce monde détruit.
J'ai été très vite happée par la lecture de ce roman, beaucoup de thèmes sont abordés : la survie ,la politique, la technologie , les expériences scientifiques et même le féminisme ! C'est assez incroyable d'ailleurs ce mélange dans un monde post-apo .Il y a un petit côté Mad Max. Mais j'ai aussi parfois eu l'impression d'un manque d'aboutissement de tous ces thèmes , la fin est assez ouverte et un second tome aurait été le bienvenu . Pour autant, je suis conquise alors laissons la place à l'imagination ;-)
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Gordon vit dans une époque post apocalyptique, époque où la survie prévaut et la règle du chacun pour soi prévaut. Il échange ses talents de conteur contre un logement et de la nourriture. Il se contente d'une vie simple et solitaire.

Seulement un jour sa vie prend un tournant, il est face à un facteur mort, facture de l'époque d'avant guerre. Il décide alors de jouer le personnage du facteur apportant du courrier de village en village. Son mensonge si petit au départ va devenir un idéalisme. Il va porter espoir d'un nouvel avenir dans chaque village, espoir d'une nouvelle Amérique.

Gordon si solitaire au départ et aimant sa liberté va se retrouver et ce bien malgré lui dans les fondements d'une nouvelle ère...tout ca va être aussi chamboulé par la présence des survivalistes.

Roman post apocalyptique très simple très fluide. Gordon est attachant et intelligent et on aime suivre son évolution dans cette aventure.
Toutefois le livre m' a semblé très très long, je me suis ennuyé, ca m'embête parce que c'est un très bon roman très construit, toutefois cela m'a semblé lent compliqué.
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Le Facteur n'est pas qu'un film de Kevin Costner, c'est avant tout un roman de David Brin. Si l'oeuvre cinématographie est plutôt quelconque, le récit de l'auteur américain propose du lourd et du coup l'adaptation ne tient pas la comparaison. le cadre est pourtant identique pour les deux : les civilisations humaines se sont effondrées (encore!) suite à une guerre nucléaire. Un homme tente de faire face à la l'adversité et à tous les obstacles, tel un joueur de football US tentant de franchir la ligne d'avantage.

Rien de bien original jusqu'à présent car de tels romans foisonnent de nos jours. Sur ce blog, j'ai d'ailleurs déjà chroniqué plusieurs livres ayant une thématique similaire. Ceci dit, le roman a été publié en 1985, le post-apocalyptique n'était pas aussi répandu qu'aujourd'hui et seul Mad Max avait réellement frappé les esprits à cette époque. La violence dépeinte dans le film reflète parfaitement celle qui règne dans les pages du Facteur.

Une autre divergence qui le distingue des oeuvres les plus courantes, sont les causes de l'effondrement. Certes les bombes H ont fait des ravages, expulsant des particules dans l'atmosphère et provoquant de grosses explosions volcaniques qui à leurs tour saturèrent l'air de tonnes de poussière. Il s'en est suivi l'Hiver de 3 ans. Mais, le fléau principal fût l'homme, dans sa plus vile expression : le survivaliste (ou holloniste). Il tue, pille, et viole, le tout en bandes ou plutôt hordes sauvages. J'ai récemment lu Les étoilent s'en balancent qui partage de nombreux points communs et joue sur les mêmes registres (angoisse, sentiment d'urgence,…).

Au lieu de Paris, c'est l'Oregon que notre héros va parcourir dans ses grandes largeurs. Avec le recul, il semble que E.E. Knight a suivi l'influence de Brin dans La Voie du Loup, tant il y a de points communs. Ainsi, Gordon Krantz tente-t-il de survivre dans cet Oregon hostile et dévasté depuis plus de 15 ans. Après s'être fait détroussé par une petite bande de survivalistes, il tombe sur le véhicule délabré d'un facteur d'avant guerre. La veste en cuir de la « momie » est beaucoup plus utile à un homme vivant qu'à un facteur tout desséché…. L'accoutrement et les vieux plis lui procurent l'opportunité de mettre fin à cette « vie » sur sur le fil du rasoir. Gordon se présente aux petites communautés survivantes comme un vrai facteur et le messager des États-Unis restaurés en échange du gîte et du couvert (et même d'un lit garni éventuellement).

Le personnage accablé se prend dans les filets d'un mensonge de plus en plus élaboré, entraînant des étincelles d'espoir au fil de ses pérégrinations. Il est un des points forts du récit de Brin. Cet opportuniste, porté par le désespoir et la lassitude, se transforme en leader, et oui même en héros. Ce que j'apprécie particulièrement, c'est qu'il n'est pas un « héros malgré lui » comme le pitch pourrait le laisser penser. Il est mu par un besoin autre que la simple survie. C'est la raison pour laquelle il persiste dans l'affabulation des États-Unis restaurés et dans son rôle de composition, s'opposant même aux bandes hollonistes. La théorie de Maslow (et sa fameuse pyramide) trouve une parfaite résonance ici, sous la plume toute en maîtrise de David Brin.

Le Facteur possède d'autres atouts, qui le distinguent là encore de mes précédentes lectures, du film homonyme ou même des Mad Max dont l'ambiance est décidément bien plus proche de celle du roman que son avatar cinématographique. Les thèmes abordés ciblent la structure d'une société : la place de la femme, la gouvernance, notre rapport à la technologie, la responsabilité et le devoir. Pour ces derniers, nous avons un clin d'oeil au Magicien d'Oz avec une sorte de mantra qui rythme le dernier tiers du roman : « Qui prendra la responsabilité des enfants ? »

Notre bon vieux facteur a été primé et nommé aux Locus et Nébula, et ce n'est pas un hasard.

Alors est-ce une pioche exceptionnelle ?…. suspens…

Ben, non pas forcément. J'ai trouvé le rythme surprenant, un peu en déséquilibre avec trois phases marquées. J'avoue que le facteur a bien failli sonner deux fois en milieu de roman. En préparant cette critique ( Oui, je revendique ce terme!!!) j'ai compris cette sensation. le roman regroupe deux nouvelles (primées en 1982 et 1984) largement rallongées pour former une trame cohérente. En sus du rythme, c'est la densité du dernier tiers qui participe à cette sensation de déséquilibre. Quasiment l'essentiel des thématiques y sont alors abordées alors que l'auteur nous plonge dans un maelstrom d'événements, de prises de conscience et de révélations. Bref à peine le temps de reprendre son souffle!

Donc ce n'est pas une pioche exceptionnelle, mais la main est bonne, voire très bonne! Ainsi si vous avez une envie de post-apocalyptique de qualité, je vous conseille vivement d'ouvrir votre porte à ce facteur.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Salut les Babelionautes
En Vacances dans le Vercors j'ai enfin trouvés le temps de lire ce roman de David Brin qui a inspiré le Film Postman réalisé par Kevin Costner avec Kevin Costner dans le rôle du Facteur.
Même si le film s'écarte un peu de la trame du roman, il y est a peu prés fidèle, et j'avais dans tète celle de Kevin Costner dans le personnage principal.
Quand on est un survivant de apocalypse tous les moyens sont bons pour trouvés de quoi justement survivre.
C'est ce a quoi Gordon Krantz passe ses journées, en essayant d'échapper aux "survivalistes", et quand il trouve une communauté qui veut bien l'accueillir, il se transforme en troubadour afin de divertir ses hôtes.
Mais une rencontre et un mensonge vont changer le cours de sa vie, bien malgré lui il va incarner l'espoir au coeur de l'Amérique.
Dans le Film il manque la part faites aux femmes qui sont l'objet de convoitises, car sans elles et leur progénitures, la survie de l'Humanité est compromise.
J'ai bien aimé, aidé en cela par la traduction de Gérard Lebec, sans qui ce livre aurait échappé a ma curiosité.
de plus il a remporté deux prix littéraire, Prix Locus 1986 et Prix John Campbell Mémorial la même année.

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