J'ai l'impression que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais bizarrement, je suis contente que ce ne soit pas le cas. Il y a quelque chose entre nous maintenant, une aisance ou une sorte de contentement, j'imagine, qui nous a montré qu'on pouvait s´en sortir.
Que nous pouvons nous disputer, nous aimer, nous mépriser, mais qu'en fin de compte, nous pouvons noun retrouver.
Je me force à partir. Loin de lui.
Loin de mon avenir. Loin de ce champ des possibles que j'ai cru pouvoir devenir réalité.
Loin de tout ce que je n'ai jamais voulu mais dont je ne sais plus comment me passer.
Et tout ça, c'est grâce à lui. Il me fait prendre confiance en moi et me rend sexy et désirable quand je ne me suis jamais sentie que quelconque et incapable de maitriser ma sexualité.
Je ne te mérite pas, mais tu es celle dont j'ai besoin.
Je crois que si je dois lui donner des ultimatums, je ferais mieux d'être capable de les respecter de mon côté. La peur s'empare de moi, elle me remonte lentement le long de la colonne vertébrale alors qu'il reste silencieux. Je le dévisage, voulant qu'il me parle. Qu'il me prouve que j'ai tort. Qu'il me prouve que j'ai raison. N'importe quoi en fait. Mais il ne dit rien.
Mon passé est toujours là, aux abords de ma mémoire. Il menace toujours de m'écraser. De me faire couler...
Chaque action, chaque réaction reflète l'urgence. La nécessité. La fin. L'envie. Le désespoir, comme si nous avions peur d'être séparés d'une minute à l'autre sans plus jamais avoir l'opportunité de ressentir ça.
Alors tu as essayé de me faire partir selon tes règles. Pas les miennes. Il fallait que tu gardes le contrôle. Il fallait que tu me fasses mal pour que je ne te blesse pas.
Game over
C’est elle, mon putain de drapeau à damier