Double disparition

Un polar qui présente un éventail de relations mère-enfants, de l'angoisse maternelle surprotectrice à l'inceste

Des enfants disparus avec des mères qui ne s'en consolent jamais, qui peuvent même se sentir coupables même si elles n'y sont pour rien, une douleur constante, surtout lorsque l'enfant n'a jamais été retrouvé et qu'un secret malsain entoure toute l'affaire.

L'abus sexuel envers les garçons n'est pas un sujet fréquemment abordé. Lorsqu'un adolescent prend la place de son père, qu'il devient l'homme de sa mère, on n'imagine pas facilement l'abus et l'immensité de la détresse éprouvée par la victime.

Un suspens qui explore une intéressante gamme de sentiments humains.

Tamara, une petite fille de sept ans, disparaît dans un centre d'achats alors que Trevor, un jeune homme de dix-huit ans, qui vient de perdre sa mère, se met à la recherche de sa mère biologique: telles sont les deux trames que nous allons suivre dans ce douzième roman de la série mettant en scène Maud Graham. Chrystine Brouillet continue son exploration de l'adolescence et de ses vicissitudes, qu'elle décrit avec beaucoup de réalisme et d'acuité. Paru en 2012, Double disparition traite d'un sujet qui était certainement peu abordé il y a une dizaine d'années: les abus sexuels au féminin. Alors que la première affaire se boucle assez rapidement, le suspense se poursuit avec Trevor qui, dans sa tentative on ne peut plus maladroite de renouer avec sa famille d'origine, se montre de plus en plus instable et perturbé…Un bon cru, bien dosé, que j'ai pris plaisir à lire.

C'est le 12e roman de l'auteur mettant en vedette la détective Maud Graham. Chacun de ses romans est un succès au Québec. On retrouve ici tous les ingrédients qui ont fait le succès de Maud Graham: le rythme soutenu, les personnages attachants, les lieux réels des villes de Québec et Montréal et les motivations morbides de psychopathes Mais le roman souffre de la comparaison avec les best-sellers de Larsson, Ellory et Kellerman, pour ne nommer qu'eux. L'intrigue nouée autour de la figure du pédophile de centre commercial semble édulcorée et l'action ne laisse pas suffisamment de place à la psychologie des personnages. Un nouvel épisode qui plaira aux convertis mais qui ne révolutionne pas le genre - d'autant qu'actuellement notre genre de prédilection vit une période faste.
Lien : https://collectifpolar.com/

Dans cette douzième aventure, on suit la détective Maud Graham qui enquête sur la disparition d'une fillette de sept ans dont la mère est l'une de ses anciennes camarades de classe.

Simultanément, on suit le jeune Trevor qui quitte Rimouski (une ville magnifique située sur le bord du Saint-Laurent), à la suite de la mort de celle qu'il croyait sa mère, pour chercher sa mère biologique.

L'enquête sur la disparition de la petite Tamara se résoudra rapidement, mais servira un peu de déclencheur à l'histoire principale qui est la quête familiale de Trevor.

Dans ce roman, Chrystine Brouillet aborde un sujet ultra tabou et sensible, l'inceste féminin. Pour avoir écouté quelques-unes de ses entrevues, je sais à quel point elle se documente avant de s'attaquer à ce genre de sujet. J'en apprécie davantage la description qu'elle a fait des émotions ressenties par la victime.

J'ai aussi apprécié la quasi-sérénité de Maud, qui doute moins d'elle et des sentiments des autres à son égard. Dans ce tome, elle est plus en mode "Je savoure chaque minute avec ma famille et mes amis".

J'espère que les futures aventures de Maud me permettront d'avoir des nouvelles de Michael, Marie-Catherine et Trevor.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Multi-défis. Je savais que j'allais lire un policier, j'en lis peu, mais surprise l'histoire se passe au Canada, nous avons donc droit à quelques expressions québecoises que j'adore.
L'intrigue est double. D'un côté nous avons l'histoire de Trévor, un peu glauque. On devine que Trévor sait peu de choses au sujet de ses parents et de sa toute petite enfance.
De l'autre, la disparition d'une fillette dans un centre commercial. Bien sûr l'action se concentre sur ce drame que les enquéteurs doivent résoudre au plus vite. Au cours du déroulement de l'enquête, des détails distillés au compte- gouttes nous amènent à comprendre ce qui relie les deux affaires.
Un livre que j'ai lu sans déplaisir et qui n'est pas ce que je lis habituellement.

Dès le premier chapitre, on apprend que Trévor a été abusé par sa mère. Nous apprenons aussi qu'il pourrait être psychopathe mais nous n'en avons pas la certitude. Dans le même chapitre, nous voyons ce qui semble être deux pédophiles qui ont un genre d'initiation à passer.
Chaque chapitre ajoute des éléments supplémentaires à la fois sur Trévor, Marie Catherine, l'enquête de Maud, sa vie familiale, Maxime et Michael, les pédophiles. Ce sont des histoires séparées mais, nous ne pouvons que penser que les destins de ces personnes vont se croiser un jour mais quand et comment? Là est la question.

Ce qui a surtout retenu mon attention, c'est la description de la vie intérieure de Trévor. La mentalité populaire veut que les hommes ne peuvent pas être abusés ou harcelés sexuellement par des femmes. C'était la première fois que je voyais cette réalité. Assez curieusement, ce personnage ne nous est pas attachant et n'attire pas la sympathie malgré les malheurs qu'il a vécus.

Il en est de même pour Marie-Catherine qui a, elle aussi, a vécu un enfer. Les réactions de Maxime nous la dépeignent sous un aspect tellement négatif qu'on en oublie parfois qu'elle est, elle aussi, une victime.

Est-ce que cette attitude est réaliste? Oui. Il arrive malheureusement trop souvent que des victimes attirent la réprobation de leur entourage plutôt que l'empathie dont elles auraient besoin.

Malgré le fait que nous savions que ces itinéraires allaient se rencontrer, il y avait le suspense que l'on attend de tout bon roman policier et j'avoue avoir lu la deuxième moitié du livre en accéléré tellement le suspense était important.

Je n'ai pas lu beaucoup de livres de Chrystine Brouillet et ce roman m'a donné le gout d'en lire d'autres.

Double disparition : un succès total!
Combien de fois vous êtes-t-il arrivé de prédire la fin d'un roman policier après de n'avoir lu que la moitié? Trop de fois, n'est-ce pas? Eh bien, Double Disparition par auteur québécoise Chrystine Brouillet est une lecture rafraîchissante grâce à sa belle plume et sa capacité de nous tenir en haleine qui nous donne de l'espoir qu'il existe encore des romans de son genre dont la lecture est aussi intéressante au dernier mot qu'elle l'était au premier regard.
Le roman nous transporte dans trois histoires parallèles, soit celle de Trevor, un adolescent qui se retrouve seul suite à l'accident de voiture tragique qui a enlevé la vie à sa mère; celle de Marie-Catherine, une mère de fils unique Michaël qui tente de cacher sa vie antérieure où elle s'était mêlée avec la mafia, et puis celle de Maud Graham, policière qui est l'enquêteur en chef suite à la disparition d'une jeune fille. Les histoires se déroulent de façon indépendante jusqu'à ce que Chrystine Brouillet nous ensorcèle avec ses talents d'écrivaine, trouvant un moyen pertinent et surprenant de soudainement les entremêler.
Prévisible. Un défaut qui, malheureusement, se retrouve trop souvent dans les romans policiers. La surprise est-elle morte? Ah, non, elle est encore là, cachée entre les pages de ce roman accrochant. Double Disparition est à haute teneur d'éléments suspensifs qui nous laissent divertis jusqu'au tout dernier mot. L'action constante, les sujets abordés originaux et les descriptions minutieuses des personnages ne sont que quelques éléments fascinants du roman qui nous laissent sur le bord de notre chaise pendant toute la lecture.
De plus, quoi de mieux qu'une lecture facile, compréhensible qui permet de quand même exercé notre cerveau? Malgré la plume insuffisamment recherchée, Chrystine Brouillet nous séduit avec ses idées qui coulent facilement tout en abordant des sujets difficiles et forts, tels l'inceste, la perte d'un bien aimé et le meurtre. le vocabulaire facile et ces sujets complexes se complimentent de façon impeccable, faisant en sorte que Double Disparition n'est rien de moins qu'une gourmandise très grandement appréciée par le cerveau.
Récipient de l'illustre «Mérite du français dans la culture», Chrystine Brouillet dépasse encore une fois les attentes du public avec son style phénoménal et sa capacité d'intriguer les lecteurs du début jusqu'à la fin. Faites plaisir à vous méninges; rentrez dans le monde exceptionnel de Maud, Trevor et Marie-Catherine. Vous ne le regretterez pas.
Melisa Demir

Bon, je croyais avoir critiqué ce livre, mais je me rends compte que ce ne fut pas le cas. Alors voici ma critique du dernier Graham de Chrystine Brouillet. On suit Maud Graham enquêter sur la disparition d'une petite fille et elle y mêle habilement d'autres intrigues et on y reconnaît encore l'écriture fluide de Chrystine Brouillet. Seul point négatif concerne probablement seulement les fans qui ont été accoutumé à son style et à ces personnages, fans qui n'auront probablement aucune difficulté à identifier qui a enlevé la petite fille s'ils ont suivi la série Maud Graham. Mais ce n'est pas un défaut, juste un manque de plaisir à tenter de découvrir qui a commis le crime dans mon cas. Mais malgré tout, Chrystine Brouillet réussit encore une fois à maîtriser l'art du suspense à travers cette enquête.

J'adore Chrystine Brouillet, donc je suis une fan finie des enquêtes de Maud Graham!

Un des plus récent livres de Chrystine brouillet, un de ceux que j'ai pourtant le moins aimé. Histoire peu intéressante et le lien entre les deux histoires qui sont présenté dans le livre est plutôt mal expliqué. Déception mais qui ne m'a pas empêché d'acheter le plus récent ouvrage de l'auteure.