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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne présente plus la collection « Une Heure-Lumière » aux éditions le Bélial, on y aime ses romans courts et toujours accompagnés d'une couverture atypique devenue la véritable marque de fabrique de l'éditeur.

« Lorsque Conan Doyle rencontre H.G. Wells ou quand Sherlock Holmes partage ses aventures avec les Martiens de la Guerre des mondes ». Dans Simulacres Martiens, Éric Brown nous invite à suivre une enquête du célèbre détective anglais pour un crime commis sur la planète Mars. Sollicité par les habitants de la planète rouge qui ont cette fois-ci réussi leur deuxième invasion de la Terre et toujours accompagné de son fidèle ami le Dr Watson (élémentaire mon cher…), Holmes va s'embarquer dans une histoire policière à la « sauce-fiction ».

L'auteur Eric Brown arrive dans ce petit roman de 120 pages, à sortir son épingle du jeu. Son style vif et alerte fonctionne parfaitement avec ce type de format. Il sait nous prendre par la main en nous menant à son rythme dans un scénario qui bien que court, contient suffisamment de rebondissements pour le rendre attractif voire addictif. le côté vintage de l'aventure est aussi présent dans l'écriture de l'auteur qui sait préserver l'aspect «old school» des romans de Doyle et Wells. Les amoureux de ces deux auteurs classiques devraient retrouver leurs repères de lecteur habitués à ce style.

En cette fin d'année, Simulacres Martiens est fait pour se déguster au coin du feu en mode cocooning. Avec un récit possédant une vraie conclusion, Éric Brown montre qu'il possède une réelle maitrise de la nouvelle. Cet écrivain qui nous a quittés en début d'année à l'âge de 63 ans, mériterait surement d'être traduit plus fréquemment en français pour l'ensemble de son oeuvre…

Vous pouvez retrouver ce titre dans ma liste de livres « Quand la Guerre des Mondes joue les prolongation » au lien suivant : https://www.babelio.com/lisste/19255/Quand-la-Guerre-des-Mondes-joue-les-prolongations.
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Sherlock Holmes et Watson rencontrent les martiens, et pas n'importe lesquels, ceux qui ont essayés de conquérir la Terre dans une histoire déjà racontée par H.G. Wells.
J'adore ce genre de pitch qui produit pourtant très souvent des navets indescriptibles. Mais cela peut aussi conduire à de petites perles de la pop culture. C'est clairement le cas ici. Avec ce petit livre d'environ 120 pages, Eric Brown se fait plaisir en envoyant le célèbre détective sur Mars.
En effet, après la défaite initiale, d'autres martiens d'un autre continent de la planète rouge ont de nouveau tenté la conquête de notre planète, de façon un peu plus « humaine » et ont réussi à instaurer une sorte protectorat colonial sur la Terre.
L'ambassadeur de Mars a alors l'idée, suite à une première enquête tirée d'une nouvelle parue dans Bifrost 105, d'appeler le locataire de Baker Street pour résoudre un meurtre sur la planète rouge.
Et ensuite ? Et bien ensuite, ça part dans tous les sens. L'enquête semble beaucoup plus profonde que prévue. Des complots, des enlèvements, des courses poursuites, des décors magnifiques qui nous sont livrés dans un flot d'action, d'humour et de dialogues savoureux.
Alors oui, ce n'est pas très profond, pas de messages, juste un divertissement à l'ancienne qui cherche avant tout à distraire et à amuser et à ce niveau là, c'est très réussi.
120 pages c'est juste suffisant. Eric Brown développe son histoire sans fioritures et nous laisse un peu circonspect sur la fin très ouverte. Ni trop long, ni trop court.
Les personnages sont plutôt bien caractérisés, et notre duo de héros se fait un peu voler la vedette par une femme, ce qui n'est pas forcément nouveau, mais qui est souvent très jouissif.
En revanche il ne faut pas s'attendre à une enquête de Sherlock Holmes avec déduction, observation, résolution, mais quand même, on se laisse joliment baladé par la direction parfois surprenante que prend l'intrigue.
Bref, un bon moment de lecture, court, intense, sans prétention.
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Quand Sherlock Holmes croise la route des Martiens de H.G. Wells, le lecteur est certain de se voir embarqué dans une série d'aventures éblouissantes et réjouissantes. Surtout si le célèbre détective, accompagné de son fidèle Watson, s'envole pour la planète rouge, mêlé presque malgré lui à une intrigue aux ramifications gigantesques qui menace rien moins que l'humanité tout entière.

Eric Brown aime s'amuser. Je le sais depuis ma lecture réjouissante des Ferrailleurs du cosmos, paru aux éditions du Bélial' dans cette collection Pulps que j'affectionne particulièrement (on y découvre les aventures du Capitaine Futur, ancêtre littéraire du Capitaine Flam). Et dans Simulacres martiens, il s'en donne à coeur joie en mélangeant deux des monstres les plus connus et sacrés des littératures dites de mauvais genres, à savoir les Martiens de la Guerre des mondes de H.G. Wells et le détective mondialement salué, Sherlock Holmes. On connaît le danger de ce genre de rapprochement, le résultat n'étant pas à la hauteur des espérances, les spécialistes de chaque camp protestant contre le manque de justesse de l'oeuvre. Qu'en est-il ici ? Eh bien, on pourrait dire que le contrat passé avec le lecteur est réussi si on s'intéresse au divertissement. Un peu moins si on cherche une oeuvre fouillée et réellement proche des originaux. Simulacres martiens est avant tout là pour distraire et il y parvient parfaitement.

Sherlock Holmes est approché par le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne. Euh… le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne ? Qu'est-ce donc ? Il faut savoir que La Guerre des mondes ne nous raconte pas tout. En effet, après la première vague qui s'est terminée, comme on le sait, par la mort des envahisseurs, une deuxième vague est venue. Celle-ci ne venait pas du même continent martien que la précédente : les combattants auraient, selon eux, des moeurs plus doux et ne veulent pas la destruction de l'humanité, juste « travailler » avec elle. Mais en tout cas, elle était préparée à ce qui l'attendait. Autrement dit, les femmes et les hommes de la Terre ont été vaincus et les fameux tripodes exhibent désormais leurs gigantesques silhouettes dans les principales villes de la Terre. Présences menaçantes qui rappellent la puissance du nouveau maitre et évoquent les heures sombres de l'Occupation. Quant au lien qui unit Sherlock Holmes et les Martiens, il faudra aller lire le nouveau numéro de Bifrost (le numéro 105 paru le 27 janvier, avec un dossier consacré à Leigh Brackett, une nouvelle de Laurent Genefort, qui entre dans l'univers des Temps ultramodernes – tout comme L'Abrégé de cavorologie, du même auteur –, et une autre de Eric Brown, « La Tragique affaire de l'ambassadeur martien », qui précède l'intrigue de cette novella). Mais on comprend que le peuple occupant est redevable au détective londonien et admire ses capacités remarquables. D'où cette demande pour le moins étonnante d'enquêter directement sur le sol rouge. Évidemment, tout n'est pas exactement ce qu'il paraît être.

Nous voilà donc partis pour un voyage mystérieux et plein de rebondissements, accompagnés par une mystérieuse femme qui ne laisse pas Watson insensible. Certains passages ont un petit côté Mondwest (le titre français de Westworld, ce film de 1974 qui a mal vieilli et dont est tirée la série de Jonathan Nolan et Lisa Joy) pas désagréable. Bien dans l'air du temps. Ajoutés à cela quelques déductions à la Sherlock (mais pas trop, en fait), des décors à couper le souffle, l'irruption, donc, d'un personnage féminin d'une sacrée trempe et un complot à l'échelle interplanétaire, et on obtient un divertissement haut en couleurs qui tient ses promesses.

Simulacres martiens est une douceur au goût exotique et légèrement suranné qui fond dans la bouche pour le plus grand plaisir des papilles. Une lecture détente, sans grande prétention, sinon nous faire plaisir. Et c'est parfaitement réussi !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Sherlock Holmes sur Mars ! Fallait le faire. Toute la Terre est occupée par les Martiens. Toute ?

Oui, toute… Pas d'irréductibles qui résistent encore et toujours à l'envahisseur.

Holmes et son fidèle Watson sont appelés sur Mars pour résoudre le meurtre d'un philosophe.

Qu'est-ce que ça donne le mélange des genres ? le polar et la SF… Ou, Sherlock Holmes et les envahisseurs martiens de H.G Wells.

Le mélange aurait pu être casse-gueule, il évite de se prendre les pieds dans le tapis et offre un divertissement fort agréable. Les lecteurs/lectrices qui ne sont pas familiarisés avec le genre SF ne s'y perdront pas et pourraient même passer un chouette moment de lecture tout en quittant leurs sentiers habituels.

Le format des novellas va comme un gant aux enquêtes de Sherlock Holmes : 129 pages, c'est la bonne proportion qu'il faut pour monter un univers, présenter les personnages et mener l'enquête, sans que cela devienne trop long. Et pour une fois, ce n'est pas trop court. Zéro frustration.

Alors que je m'attendais à une enquête de Holmes sur la planète Rouge, c'est tout autre chose qui s'est déroulé, me surprenant, ce qui était très agréable. A contrario, si vous étiez à la recherche des déductions holmésiennes, il faudra faire une croix dessus, puisqu'elles sont peu nombreuses.

Malgré tout, sans l'intelligence de Holmes et de ces petits détails qui ont attiré son attention, le docteur Watson se serait retrouvé dans une fâcheuse situation. Heureusement que sur Mars, il y avait une autre personne pour leur donner un coup de main…

Voilà donc une novella de SF qui met Sherlock Holmes à l'honneur, face aux Martiens de la Guerre des Mondes, ceux de la deuxième vague, la première ayant perdu face à un virus terrien.

Ces autres Martiens, vaccinés, se disent plus doux que les premiers et qui veulent mettre notre Terre sous protectorat de Mars. Dites merci !

C'est un récit correct, amusant, qui nous fera voyager au-delà de notre bonne vieille Terre.

Une novella avec de l'action, de l'aventure, du suspense, du mystère et qui pourra se laisser lire par tout le monde, même les allergiques au genre SF.

Ni trop court, ni trop long, c'est le format parfait pour débuter avec de la SF. de plus, ça se lit tout seul et c'est comme un petit gâteau auquel on ne peut résister de venir reprendre un morceau.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un texte pastiche qui reprend le personnage de Sherlock Holmes en l'intégrant dans l'univers de la Guerre des mondes ? le principe même m'a intéressé dés le départ. Résultat : si ce texte est un vrai hommage réussi au pulp du début de la science-fiction, avec plein de retournements de situations et d'aventures rocambolesques, il manquait à mon avis la force du personnage de Sherlock Holmes qui se réduit à l'état de témoin des événements.

Début du 20ième siècle, quelques années après la reddition des humains face aux extra-terrestres, une fois que ceux ci sont revenus en force après avoir réussi à se soigner. Cette reddition a été fait de façon pacifiste car la faction qui avait attaqué à l'origine est morte et ceux qui sont revenus après n'avaient pas l'intention de tuer tout le monde.
Depuis les humains vivent plus ou moins leur vie comme avant, ils sont juste supervisés de loin par les tripodes des martiens.

Un jour, Gruvlax-Xenxa-Schmee, l'ambassadeur martien au Royaume Uni, vient sonner à la porte du 221b, Baker Street. Il annonce à Watson et Sherlock qu'il a une affaire importante à leur confier. En effet, un des plus grands poètes martiens a été assassiné et les autorités martiennes n'arrivent pas à résoudre le crime.
Mais Sherlock est méfiant. Déjà il n'a jamais entendu parler du poète en question, alors qu'il s'est prit de passion pour la culture martienne, au point d'être l'un des rares humains capable d'en parler la langue couramment. Et ensuite ce crime a été commis sur Mars, du coup pour résoudre l'affaire les deux hommes vont devoir faire le grand trajet en direction de la planète rouge …

Le premier point vraiment positif de ce récit a été pour moi la voix de Watson. Elle est vraiment réussie et elle met tout de suite le lecteur dans l'ambiance d'époque. J'ai vraiment été agréablement surprise et j'avais le sourire aux lèvres dés le début de ma lecture.

Le second a été le coté aventure de l'ensemble. Sans que ça soit un concentré d'action, le rythme est très calqué sur le pulp et du coup on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer. Sans compter le coté mystère qui donne vraiment envie de lire la suite.

Si vous cherchez ce genre d'atmosphère et de récit nostalgique, vous serez satisfait parce que c'est totalement ça du début à la fin. Par contre j'avoue que je suis un chouilla déçu de la non-utilisation du personnage de Sherlock. En dehors du début et de ses doutes sur l'ensemble, rien dans le reste ne se fait sur ses célèbres déductions ou fait une quelconque utilisation du fait qu'il s'agit de Sherlock Holmes. Au final je me suis fait la réflexion qu'on aurait pu le remplacer par n'importe qui sans que ça changer quoi que ce soit à l'ensemble, ce qui est dommage.

En dehors de ce point sur lequel j'en attendais plus, il s'agit dans l'ensemble d'un texte très plaisant et divertissant dans un ton nostalgique et pulp. Je ne regrette pas de l'avoir lu.
Lien : https://delivreenlivres.home..
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Eric Brown emprunte les personnages de Doyle sans en faire des héros qui vont assurer la survie et l'avenir de l'humanité. Il tire des différents romans de l'auteur britannique les traits et attitudes des deux protagonistes pour les mettre en oeuvre à bon escient. Ainsi, notre bon vieux docteur est-il toujours aussi prompt, par empathie, à se laisser berner, se présentant comme un faire-valoir de choix pour Holmes. Ce dernier relève immédiatement quelques détails par lui seul remarquables. D'autres incohérences confirmeront très vite ses suspicions, mais les événements battent rapidement leur plein et un danger (mortel) assombrit leur paysage.

Holmes va ainsi s'interposer, mais il n'est plus aussi vigoureux qu'auparavant. Aussi, compte-t-il davantage sur d'autres ressources, son sens de l'observation et son intelligence.

Eric Brown retranscrit parfaitement cet état d'esprit, et rend l'histoire plus cohérente. Avec Watson comme narrateur de choix, nous vivons les événements par son regard et les interprétations de Holmes. Certains pourraient être un poil déçus de ne pas voir nos deux héros à la tête des événements, mais ce serait oublier leur âge en 1912. Néanmoins, les voir agir comme soutien de choix, avec une fin qui préfigure une action dans l'ombre bien plus efficace, s'avère bien judicieux.

Simulacres Martiens possède le parfum d'un récit de Conan Doyle, et si l'idée initiale pouvait provoquer la hausse d'un sourcil, la réalisation est maîtrisée pour notre plus grand plaisir. Les deux oeuvres iconiques se marient harmonieusement pour nous offrir une aventure trépidante sur une Mars pittoresque.

Chronique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2022/0..
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Pour sa 35ème parution et première de 2022 dans la collection une Heure Lumière, les éditions le Bélial' ont choisi Eric Brown, un auteur qui avait eu les honneurs de leur collection « Pulps » avec Les ferrailleurs du cosmos . Simulacres Martiens est un pastiche s'inspirant à la fois de Sherlock Holmes et du roman de H. G. Wells La Guerre des mondes. Pour l'occasion, on peut aussi retrouver une nouvelle, La Tragique Affaire de l'ambassadeur martien, se déroulant dans le même univers que le récit du Bifrost 105. Ces deux titres précèdent un roman non traduit pour le moment (mais on croise fortement les doigts pour que le Bélial' s'y atèle), intitulé The Martian Menace.

Tout débute en 1907 à Londres. 10 ans auparavant, la grande invasion martienne a eu lieu telle que l'a décrite HG Wells dans La Guerre des mondes. Cependant, quelques temps plus tard, d'autres Martiens ( vaccinés contre les virus de la Terre, ça aide) sont arrivés sur la planète bleue. Ces derniers sont pacifiques et ont pour but de nouer des relations saines et fructueuses avec les humains. Ils font partager à la Terre leurs technologies et proposent des voyages vers Mars en un temps record. Ils reçoivent d'ailleurs les personnalités les plus éminentes de la Terre sur Mars. Les envahisseurs martiens ont installé des tripodes et des ambassades sur Terre.

Sherlock Holmes et son fidèle acolyte le docteur John Watson ont aidé les martiens dans une précédente affaire, la fameuse Tragique Affaire de l'ambassadeur martien. Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars à Londres vient solliciter l'aide du célèbre détective pour résoudre l'enquête sur l'assassinat d'un philosophe martien très connu. Cependant, les deux hommes doivent se rendre sur la planète rouge pour investiguer, ce que les Holmes et Watson acceptent assez vite.

Eric Brown reprend les codes des 2 univers, et fait logiquement du docteur John Watson le narrateur de son histoire. Holmes a appris la langue martienne ainsi que l'histoire de la planète. Il reprend aussi la chronologie et les extra-terrestres imaginés dans La Guerre des mondes. Les deux univers se marient avec beaucoup de réussite dans un esprit proche du pulp.

Ces aventures de Sherlock Holmes et du docteur Watson comportent assez peu d'investigation, mais beaucoup de rebondissements et d'actions. On se laisse facilement entrainer dans ce voyage vers la planète rouge, vers une visite guidée menée tambours battants. Les différentes technologies mises en place font penser au merveilleux scientifique, et donnent un petit côté rétro fort sympathique. Toutefois, la novella laisse un peu sur sa fin car celle-ci est très ouverte, en prévision du roman. On peut se laisser aller à l'imaginer, ce qui est assez plaisant, mais on espère pouvoir le lire bientôt.

Simulacres Martiens est ainsi un court roman qu'on déguste comme une friandise. L'aventure est au rendez-vous et le mélange des deux univers fonctionne plutôt bien. Alors n'hésitez pas à prendre votre ticket pour Mars!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Agréablement surprise par ma lecture légère de Les Ferrailleurs du cosmos, et aimant tout à la fois Sherlock Holmes et La Guerre des mondes d'H.G.Wells, je me suis laissée tenter par le dernier UHL en date, Simulacres martiens d'Eric Brown (après avoir lu la nouvelle La Tragique Affaire de l'ambassadeur martien dans le dernier numéro de Bifrost). Et ? J'ai été surprise du résultat. Là où la nouvelle présente une affaire classique de Sherlock Holmes à la sauce martienne sans prétention (mais avec le cliché du rape revenge qui m'a passablement agacée), Simulacres martiens ne joue pas du tout en la faveur du détective de Baker Street. À Irène Adler et James Moriarty, celui-ci pourra ajouter les Martiens comme cerveaux plus redoutables que le sien.
Dans Simulacres martiens, Sherlock Holmes et le docteur Watson sont attirés sur Mars pour mener l'enquête sur la disparition d'un philosophe. Ils y croiseront le professeur Challenger (un autre des personnages récurrents d'Arthur Conan Doyle, notamment dans le Monde perdu) et s'apercevront que la réalité est tout autre et bien plus inquiétante pour le devenir de l'Humanité. Et si vous attendiez une enquête avec une démonstration finale de pure logique, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez un morceau d'aventure très pulps jouant avec les codes de deux chefs-d'oeuvre de la littérature britannique, vous êtes au bon endroit. Narré par ce cher docteur Watson, Simulacres martiens est un bon récit d'aventure rétro sans autre prétention que distraire et amuser le lecteur. Pari tenu !
Lien : https://www.outrelivres.fr/s..
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Distrayant et sans prétention.

Eric Brown semble avoir fait sien le style des anciens pulps, pour notre plus grand plaisir. Je l'avais déjà remarqué dans l'agréable fix-up Les ferrailleurs du cosmos, qui relevait du space opera. Il reprend ici les codes du genre dans une aventure plus "locale", un rapide planet opera, qui se déroule principalement sur une planète Mars de pacotille, où bien sûr les martiens ont des tentacules, sont baveux et sentent mauvais, etc. Ajoutons à cela des protagonistes recyclés, l'inusable Sherlock Holmes accompagné d'un Watson un peu pantouflard, au moins au début de l'aventure. Tout ça ne révolutionne ni la SF de papa, ni celle d'aujourd'hui, mais est de bonne facture et nous fait passer un bon moment. Amateurs de grands souffles épiques, de milliards d'années et de galaxies éloignées, passez votre chemin ou changez d'échelle pour un moment...

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Nous voilà 10 ans après les événements de la guerre des mondes de H.G Wells. Les martiens sont revenus ! Et les humains apprennent à vivre avec eux, sur Terre mais aussi sur Mars. Les échanges sont réguliers entre les 2 planètes.
Un jour, Sherlock Holmes est invité sur Mars pour enquêter sur la disparition d'un philosophe martien…

Voici un pastiche plutôt réussi de Sherlock Holmes et de son ami Watson, qui est le narrateur. Quel plaisir de les retrouver ! Sur Mars en plus. Pas commun.

On reste dans un imaginaire de l'époque, où l'on peut par ex marcher sur Mars facilement, avec juste un poil moins d'oxygène ^^ J'ai aimé les descriptions des transports pour rejoindre la planète rouge. J'adorerais voyager là dedans… Tellement fastoche !

Cet imaginaire se situe dans la continuité de la guerre des mondes. En cela, Simulacres martiens fait le pont entre les oeuvres de Conan Doyle et H.G Wells, et j'ai trouvé que les deux fonctionnaient bien ensemble.
En revanche, les personnages m'ont paru un peu effacés. Si certains échanges restent savoureux et cocasses, j'ai trouvé Sherlock et Watson plutôt spectateurs des événements, plutôt qu'acteurs. Ma légère déception réside surtout ici.

Dans le rythme du roman, le final de ce récit se termine… sur une ouverture énorme. le texte fonctionne donc comme un après Guerre des mondes et un avant… autre chose. Et cet autre chose figure dans le roman de l'auteur, The martian menace dont cette novella est un petit bout remanié. Ce texte se lit donc comme un "entre-deux", un chemin entre un passé et un avenir, met en place les pions et les décors pour la guerre, la vraie, qui se prépare. de ce fait, la fin ne m'a pas frustrée, et m'a même donné envie de connaître la suite !

Enfin, la figure du double n'impacte pas que les personnages mais aussi les deux planètes presque jumelles, martiens et humains finalement très semblables… C'est une belle métaphore filée tout au long du texte. On retrouve sur les deux planètes des individus, des enjeux, des valeurs et des modes de vie… finalement très semblables. On se demande même si Mars n'est pas un simulacre de la terre (ou, grande question, serait-ce l'inverse ?).

Bref un texte fort réjouissant, cocasse, aux dialogues souvent savoureux, qui fonctionne bien, et donne envie de savoir la suite ! Contrat rempli pour moi.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/e..
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