AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 109 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans nos sociétés contemporaines, nous sommes en quête du bonheur, nous voulons par exemple que nos enfants soient heureux, épanouis. A d'autres époques, les hommes désiraient plutôt transmettre à leurs enfants des valeurs matérielles ou spirituelles. Comment savoir si l'on est heureux puisque le bonheur est une notion floue ? Et si on ne l'est pas ou que l'on considère qu'on ne l'est pas par rapport aux autres dont la vie serait plus riche ?
Jusqu'au XVIIIème siècle, le Bonheur est reporté à la vie éternelle et la souffrance purificatrice. Depuis les Lumières et surtout depuis les années 1960-1970, le bonheur doit être permanent, immédiat "Jouir sans entraves " disait le slogan. Le corps qui était tabou est devenu l'impératif premier (sexualité, santé, alimentation). Nous avons l'obligation d'être heureux mais deux obstacles persistent : la souffrance qui n'a pas disparu même si elle paraît incongrue et l'ennui. Nous détestons la routine, le quotidien. Pourtant, les moments de l'existence sont de densité inégale, l'essentiel se situe entre bonheur et malheur, trop de facilité tue le plaisir (qui doit se faire attendre). La souffrance est à la fois niée, considérée comme inconvenante et exhibée quand la société glorifie (certaines) victimes.
Plus que le bonheur, il faudrait chercher la joie, accepter que le malheur est constitutif de l'existence, ne pas confondre malheur et adversité, douleur et désagrément, ne pas le chercher mais l'accueillir lorsqu'il arrive en ayant conscience de son caractère fantasque.
Un essai intéressant mais pas très original.
Commenter  J’apprécie          51
Voici Pascal Bruckner nous tenant de nouveaux propos sur le bonheur. Pour être honnête, j'avais été attiré par la quatrième de couverture et j'ai trouvé quelques pistes intéressantes, quand l'auteur nous parle du bonheur comme un art de l'indirect, ou qu'il fustige le devoir de bonheur contemporain, qui rejette ceux qui n'ont pas fait le nécessaire pour se plier aux règles contemporaines qui permettent d'afficher un bonheur apparent.
Hélas, le propos m'a paru décousu, sinon confus. A défaut d'euphorie, j'ai plutôt ressenti de l'ennui, voire de l'agacement quand Bruckner nous parle de ce qu'il ne connait pas, à savoir la religion (que ce soit christianisme ou bouddhisme).
Pour qui s'intéresse au sujet, le livre est utile et apporte des matériaux à la réflexion personnelle. Mais il n'est pas assez abouti pour marquer durablement.
Commenter  J’apprécie          40
Mais que cherche Mr Bruckner à démontrer dans ce livre ?
Après un début encourageant sur la tyranie moderne du bonheur, le voici qui part dans des propos échevelés sur des thèmes divers comme celui de l'intérêt de certains pour la guerre afin de tromper leur ennui.
On retiendra aussi ce long pamphlet sur la bourgeoisie qui se veut je suppose teinté d'humour et second degré mais qui tourne à une caricature si grossière ( au sens propre du terme) que même les intéressés, si tant est qu'ils existent sous cette forme ne se reconnaîtront pas.
Alors que nous reste-t-il? Et bien pas grand chose. Reste que le style est brillant et que les nombreuses citations nous auront peut-être fait découvrir quelques textes dignes d'intérêt.
Commenter  J’apprécie          20
Comme pour les autres bouquins de Bruckner, celui-ci est très bien fait. Bien pensé, bien documenté, bien écrit. L'auteur part d'un constat simple : les injonctions à l'éclate et au fun finalement tyrannisent. Pour finir nous sommes malheureux de ne pas être heureux. de là, il interroge non seulement les notions de bonheur et de malheur mais aussi celles de douleur, d'inconfort, de banalité, de réussite... Il esquisse pour nous, avec une certaine fermeté dans le trait, les grandes évolutions de nos sociétés concernant la quête du bonheur en s'intéressant beaucoup à la rupture que forme les Lumières et la Révolution Française, et un peu à celle qu'entraîne mai 68. L'ouvrage se lit vite et plaisamment tout en offrant un moyen de prendre du recul sur nos hystéries contemporaines qui se veulent nécessairement hédonistes et joyeuses.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a beaucoup d'informations donc on ne peut pas tout retenir mais la fin est très intéressante et permet une vision différente du bonheur. En plus, on reçoit une certaine dose de culture dès la première partie qui traite de la religion.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (367) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}