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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pile ou face, Matt ? Pile tu prends un whiskey, face je me fais une ligne de Coke !

- Allo !
- Jack Taylor à l'appareil.

- Salut vieille branche, c'est Matt.
- Matt ?

- Oui, Matthew Scudder (1). Ex-flic et détective privé sans carte officielle, toujours un verre à la main... On pourrait nous prendre pour des frères jumeaux !
- Matt Scudder bien sûr. Désolé, je me suis pris une de ces cuites cette nuit dans « Toxic blues » que je viens seulement de me réveiller.

- « Toxic blues », justement, tu n'arrêtes pas de faire des allusions à Pelecanos ou McBain. Au bout d'un moment, je me suis dit que tu avais oublié ton pote Matt et mon mentor Lawrence Block.
- Mais non, regarde vers la fin, je te consacre deux pages !

- Je sais mais j'étais à deux doigts de choper une crise cardiaque. Heureusement, tu te rappelles à nos bons souvenirs et tu cites la magnifique différence entre un alcoolo et un toxico (voir citation). Celle-là, je l'adore!
- Mais Matt, je te connais. Tu ne m'appelles pas uniquement pour me parler de Pelecanos?

- Non, non, Jack, je m'inquiète vraiment pour toi.
- Tu veux dire pour mon retour en Irlande après mon séjour à Londres ?

- Non, pour ta santé, Jack. Je te conseille d'aller faire un tour chez ADA.
- ADA, la location de voiture ou le langage de programmation ?

- Non, non, les Alcooliques et Drogués Anonymes. Ça doit nécessairement exister en Irlande ? de mon côté, depuis que je vais aux Alcooliques Anonymes à New York, je vais beaucoup mieux. J'ai baissé ma consommation à deux verres par bar maximum tu sais !
- Je suis content pour toi, Matt. Mais, depuis mon retour à Galway et les problèmes avec ma femme Kiki, je suis obligé de compenser avec l'alcool et la coke. C'est plus fort que moi !

- Ouais je veux bien, Jack. Mais tu as vu la branlée que tu as prise l'autre jour. Nez cassé et quatre dents en moins. Bilan, un mois cloué au lit et, faute d'argent, un appareil dentaire que t'as essayé de louer chez le dentiste plutôt que de l'acheter. Pas vrai !
- Oui, mais je me devais d'accepter cette affaire de tinkers (gens du voyage en Irlande) assassinés dont les meurtres n'intéressent pas la police. le chef du clan, Sweeper, me loge gratuitement dans une belle maison et me paye rubis sur ongle.

- Tu n'es pas en état de bosser comme détective. Tu comptes trop sur les autres flics comme Keegan (2) ou Flood pour faire ton job de détective. Soupçonner et interroger Byron, de la Simon Community (Armée du Salut irlandaise) comme tu l'as fait, est trop dangereux.
- J'étais flic tout de même !

- T'es même pas armé, tu bois comme un trou et tu te shootes comme un malade ! T'es tout juste bon à enquêter sur le massacre de cygnes égorgés...
- Ecoute, je fais uniquement ce que Ken Bruen me demande de faire. Si ne t'es pas content, tu vas te plaindre à l'écrivain irlandais!

- C'est trop facile de se dédouaner sur Bruen. Lui, il écrit en style télégraphique pour donner du rythme au roman. Seul et perdu comme tu es, il te permet de retrouver tes anciens amis Jeff et Cathy du le Nestor's ou encore de te dénicher une nana de moins de trente ans, Laura, avec qui tu peux t'envoyer en l'air. Tu veux quoi d'autre ?
- Disons que j'aimerais passer plus de temps à véritablement enquêter pour retrouver les coupables dans mon affaire. Mais je suis tellement bourré et drogué que l'intrigue patine terriblement et passe complètement au second plan. Si je me compare à toi, Matt, je ne suis pas au niveau.

- Ecoute Jack, pour être honnête, entre « le dernier baiser », « Huit millions de façons de mourir » et « Toxic Blues », qui sont tous des ouvrages fortement alcoolisés, le dernier roman est effectivement en dessous des autres, surtout au niveau de l'histoire qui manque franchement de consistance. Mais là, tu te compares au top du roman noir. Ton livre se lit tout de même très bien et constitue un bon moment de détente. Et puis, tes anecdotes sur l'Irlande et la littérature restent croustillantes. Et je ne parle pas de ton humour savoureux. Si je devais te noter sur cinq, je te mettrais trois et demi. Pas mal tout de même…
- Merci pour ta franchise, j'essaierai de faire passer le message au boss pour la prochaine fois. Au plaisir, Matt.


(1) Héros de « Huit millions de façons de mourir » et d'autres de Laurence Block consacrés à ce personnage.
(2) Coïncidence rarissime. La flic dans mon dernier roman « le chasseur solitaire » s'appelait également Keegan mais était une femme.
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Seconde enquête de Jack Taylor ancien flic irlandais reconverti en privé :
L'installation à Londres de Jack Taylor n'aura que peu duré. le voilà de retour à Galway où il retrouve ses anciennes habitudes, entre autre la chaleur amicale et bienfaisante des pubs plus particulièrement «le Nestor» tenu par ses amis Jeff et Cathy, où il absorbe pintes et whiskies. Mais sans doute était-il «pas mal à côté de ses pompes là-bas» car il a cru bon durant son séjour londonien, d'adjoindre à son petit cocktail habituel des lignes de coke et même de s'y marier avec Kiki qui a un doctorat en métaphysique.
«J'ai cru qu'elle pourrait peut-être sonder le fond de mon âme, y discerner une chance de rédemption.» Apparemment ratée la rédemption !!!
Il semble que son retour en Irlande va être vite des plus agité car à peine débarqué, Il est contacté par Sweeper un tinker (tinkers = nomades d'origine irlandaise qui chassés de leur terre au cours de l'histoire sont itinérants et voyagent dans toute l'Irlande) qui lui demande d'enquêter sur la mort de plusieurs jeunes appartenant à son clan....
Ce n'est pas l'enquête elle-même qui m'a accroché le plus mais la sympathie ressentie envers Jack Taylor qui voudrait bien s'en sortir mais n'y tiens finalement pas vraiment et ne se sent bien qu'en compagnie d'aussi déjantés que lui, se laissant porter et malmenés par les événements comme s'il espérait que tout se dénoue sans lui.
Il faut aussi souligner que Jack Taylor aime, à l'égal de l'alcool et autre remontant, les livres et la musique. Il nous abreuve de références et nous donne envie d'y goûter alors... je continuerai à le suivre dans ses enquêtes pour le retrouver lui et l'Irlande aussi.
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Jack Taylor n'a pas le profil pour être diffusé à 20h50 sur TF1.... du moins pas dans la version originale... car notre bon Jack carbure à tout sauf à l'eau claire...L'eau il ne s'en sert que pour la douche, quand il en prend une.... Taylor n'est pas "politiquement correcte".... c'est le moins que l'on puisse dire ! A mon avis, il se poudre un peu trop le nez, ce qui gâche un peu, à mon goût, son côté sympathique.... Car même sur ce côté là, ce n'est pas acquis...
Taylor est un trou... Pas seulement ceux du nez... Non pas non plus celui que vous pouvez imaginer, non plus... Non mais ! Mais quand je dis "trou" c'est qu'il picole comme un trou...et encore un trou arrive parfois à être rempli et comblé...
Son âme est aussi noire que la Guinness...
De retour à Galway, dans les brumes irlandaises, un tinker (une sorte de tziganes, que les Irlandais détestent tout autant qu'ils détestent les Anglais, vous imaginez ?) fait appel à ses services pour résoudre une enquête que les flics ne prennent même pas la peine de considérer, en échange d'un toit... Au moins, Jack Taylor pourra boire au sec, et sa poudre ne sera pas humide...
Le défi est tellement hard, que Jack oubliera un peu la coke....et s'aperçoit que en fin de compte, sans l'aide un peu mieux à remettre l'ordre dans sa tête...
La rédemption sera encore longue....

Mais, excusez-nous, les Guinness se réchauffent...

A la tienne Jack...
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Très déçue par ce deuxième opus des enquêtes de Jack Taylor, Toxic Blues. J'avais gardé un excellent souvenir du premier, Delirium Tremens, et je me faisais une joie de retrouver ce détective privé de Galway, alcoolique, grand lecteur, poète bourrin politiquement incorrect et très attachant. J'espérais une histoire à nouveau débordante d'humour. Je me suis bien trompée !

Jack est de retour sur Galway après un séjour à Londres, et il reprend du service à la demande d'un tinker (terme plutôt péjoratif pour désigner les gens du voyage irlandais), pour élucider quatre meurtres violents sur lesquels la police semble éviter d'enquêter. Jack picole toujours autant, mais maintenant en plus il sniffe de la coke – ce qui ne réussit ni à lui ni à l'histoire : à aucun moment je n'ai retrouvé ce charme unique qui m'avait tant plu dans le premier opus. Jack est devenu juste pitoyable, et l'humour présent semble artificiel. J'avais pourtant tellement ri avec Delirium Tremens !

Toxic Blues se lit néanmoins vite et bien – il faut dire qu'il y a beaucoup de dialogues. L'histoire est toujours centrée sur les hauts et les bas du sieur Taylor plutôt que sur l'enquête, et les très nombreuses références littéraires et musicales apportent une touche d'originalité à ce polar. Mais vraiment, l'ensemble fonctionne mal !

… le troisième tome étant déjà dans ma PAL, je lui laisserai une chance, mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Le bouquin porte bien son titre car, non content d'être imbibé d'alcool à longueur de pages, Jack Taylor est cette fois accro aux drogues dures.
Sans doute avons-nous lu cette deuxième enquête trop tôt après la première (Delirium Tremens) : les vapeurs d'alcool ne s'étaient pas encore dissipées et on avait encore la gueule de bois.
Et du coup on a moins apprécié ce second épisode : l'ami Jack en fait vraiment un peu trop.
Bien sûr on retrouve l'essentiel de Ken Bruen et sa marque de fabrique : une intrigue très mince mais bien ancrée dans son Irlande à lui, prétexte à une belle galerie de personnages qui tournent autour de son détective, amateur d'alcools (et ici de coke), de bagarres, de bouquins et de musique.
L'enquête tourne autour des tinkers (littéralement, les rétameurs), qui sont peu à l'Irlande ce que sont les gitans au continent : des gens du voyage (même s'ils sont irlandais pure souche), anciens colporteurs, anciens métayers, expulsés et rejetés de partout, et qui, cette année à Galway semblent assassinés un peu plus souvent qu'à leur tour ...
Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir l'Irlande de Jack Taylor avec le volume précédent : Delirium Tremens.
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C'est avec Toxic blues que j'ai rencontré l'oeuvre de Ken Bruen, auteur de romans policiers noirs : Jack Taylor est un héros fatigué, ex-flic reconverti en privé, alcoolique et accro à la drogue, un peu perdu dans la vie…

Il s'agit du deuxième volet de ses aventures qui ont débuté avec Delirium Tremens, Toxic blues marque son retour à Galway après un exil londonien. Ce retour est marqué par la tournée des pubs, à la recherche de repères. C'est également dans ces pubs que Taylor, à peine rentré au pays, sera chargé d'une mission : découvrir l'assassin de tinkers. Vont alors s'enchaîner les rencontres toujours musclées avec d'anciens collègues ou avec des malfrats, des errances dans Galway entre boisson et coke, des journées de « récupération d'après dérouillées » consacrées à la lecture et à la musique… L'enquête proprement dite passe alors au second plan et le récit est plus axé vers ce héros atypique et vers la ville qui l'entoure.

La suite sur mon blog...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Je découvre Ken Bruen avec cette deuxième enquête de Jack Taylor, après Delirium Tremens, par lequel j'aurais peut-être du commencer, car les références y sont nombreuses dans ce deuxième ouvrage. Ce que j'ai préféré c'est l'écriture de Ken Bruen, sobre, précise, pleine de dialogues qui sonnent justes, à la manière de George Pelecanos. D'ailleurs Ken Bruen est un admirateur de cet auteur américain, entre autres romanciers, et son « enquête » est parsemée de références et citations littéraires diverses.
Le personnage de Jack Taylor est un flic déchu, sur lequel tombent des enquêtes plutôt qu'il ne les recherche, de la même manière que lui arrivent aussi les amitiés et les aventures amoureuses… Il est trop occupé par ses problèmes avec l'alcool et la cocaïne pour maîtriser vraiment le cours de sa vie, et même le cours de sa recherche sur la mort de plusieurs jeunes "tinkers", terme qui désigne des gens du voyage d'origine irlandaise, ces « travellers » qui seraient à l'origine les laissés pour compte des famines du XIX ème siècle, notamment la crise de la « pomme de terre ». L'enquête se poursuit donc plus malgré lui que grâce à lui, mais c'est ce qui fait son charme…
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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On a laissé Jack en partance pour Londres à la fin de delirium tremens...le voici de retour à Galway.
Jean délavé, cuir noir et coke en poche (ça c'est nouveau).
A peine arrivé, un job se présente à lui: découvrir qui assassine des Tinkers (clan de nomades irlandais). La police ne semble pas s'en soucier et ne voit pas d'un très bon oeil que Jack s'en mêle.
Pas que la police d'ailleurs...Pas le temps de démarrer l'enquête qu'il se fait péter le nez et les dents.
Ceci dit, Jack n'est pas très pressé de se mettre au boulot. Il est bien trop occupé à écumer les bars, gérer sa vie sentimentale compliquée (Ann, Kiki, Laura...) et faire remplacer ses dents.
Nous voici arrivé à la moitié du livre et l'enquête n'a pas démarré, Jack n'a toujours pas levé le petit doigt pour interroger qui que ce soit...


Ce volet est moins drôle que le précédent. Je n'y ai pas retrouvé l'humour cynique que j'aime tant chez Bruen. Par contre, j'ai été en immersion dans la vie de Jack, comme une petite souris qui assiste sans être vue à la descente en chute libre de son héros.
Beuverie, gueule de bois, trou noir, solitude et désespoir...Le tout parsemé de citations et de références musicales...
Dur à encaisser...
L'Irlande est aussi un des personnages du récit. Les traditions qui foutent le camp, les projets immobiliers qui gâchent le paysage et les tinkers, ces gitans irlandais rejetés par la population...C'est aussi tout ça Toxic blues.

Un maillon important de la chaîne (pour qui a prévu de se plonger dans les aventures de Jack Taylor) mais je ne le recommanderai pas en lecture individuelle. L'enquête est plus que jamais secondaire, les citations et références musicales sont un peu trop présentes à mon goût, et Jack est vraiment trop déprimant.



Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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J'ai retrouvé Jack Taylor tel que je l'avais laissé : alcoolique, désabusé, usé et cocaïnomane (ça, c'est une nouveauté). Comme dans sa première enquête (Delirium tremens) les références littéraires et musicales sont légion et rythment le livre : poésie, rock et blues. L'enquête est encore une fois le fil rouge, mais peut-être pas le ressort essentiel du livre, qui serait plutôt les rapports que Jack entretient avec ses amis et ses ennemis et sa ville de Galway. Galway, ses beaux quartiers et ses lieux mal famés que Jack Taylor arpente toute la journée à la recherche d'indices pour son enquête (il faut quand même un minimum !) et d'une bonne raison d'espérer et de continuer à vivre (même si dans ce second épisode, on le sent un peu moins suicidaire). Ce détective est atypique, parce que je ne le trouve pas très perspicace, mais il sait s'entourer et s'il trouve la solution à l'énigme posée, c'est dans un ultime réflexe et grâce à ses amis qui lui ont tout servi sur un plateau ; à lui de tout remettre en ordre !
Autant dire que je ne me suis pas ennuyé à suivre Jack Taylor dans son long morceau de blues de presque 300 pages. Fan de cette musique, j'ai envie d'un rappel.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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A lire pour l'atmosphère : alcool & coke, un zest de violence, de l'humour, des pubs Irlandais et des réflexions sur la littérature avec quelques citations qui méritent le détour. Je souhaitais me replonger dans Galway, ça fonctionne au moins pour les pubs et les cygnes. L'intrigue est en revanche limitée, mais ça se lit bien !
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