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Fin de cycle avec ce tome 3, ça saigne on s'éloigne de l'histoire avec un grand H, et l'on entre par l'intermédiaire de personnages haut en couleur dans «l'héroic fantasy». Même si ce n'est pas ma tasse de thé, je dois reconnaître que ce tome trois clot ce premier cycle magistralement.


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GAGNER LES GUERRES

Il est certains secrets qu'on aimerait ne jamais connaître... Il est certaines promesses qu'on aurait préféré ne jamais avoir prononcé... C'est ce que Saïf, l'ami maure du Triste Sire va apprendre à ses dépends dès l'entame de troisième et dernier volet de ce cycle (un autocollant posé sur la couverture de ce livre III laisse supposer qu'on n'en a malgré tout pas terminé avec cet imaginaire aussi luxuriant que méphistophélique). Mais, pour l'heure, on est introduit en pleine conjuration, celle-ci regroupant les plus proches du Grand Coëste, un tyran dont le pouvoir semble vaciller même si rien ne le laisse pour le moment présager.

Au même moment, ce sont tous les anciens alliés du Roy des Ribauds qui se sont ligués contre lui - à l'exception notable de celui qui se fait appeler le Hibou, l'un des personnages secondaires parmi les plus attachant - et qui partent mener leur propre croisade contre ce pouvoir bien mal en point d'un seul. Mais le Triste Sire n'a pas dit son dernier mot et c'est de son ancien bordel transformé en véritable forteresse qu'il tient tête, avec ses derniers fidèles, à toute une armée de pendards, de coquards et autres gibiers de potence. L'assaut sera sublime d'horreur et de sang et, avec l'aide imprévue mais plus que bienvenue d'une poignée de proches de Sa Majesté le Roi Philippe II dit Auguste, le Triste Sire remporte cette première bataille.

Mais le Rouennais, l'âme damnée de Richard Coeur de Lion auquel il a demandé de s'emparer des rues de Paris - et ainsi, rien moins que la sécurité directe du Roi de France dans sa capitale - veille. Et de l'observation attentive cette défaite, il veut en tirer toute les leçons pour la victoire finale et l'anéantissement des dernières résistances d'un Roy des Ribauds en très fâcheuse posture - et qui le sait.
Tout se joue donc à la cour des miracles, cet abysse au cœur des bas-fond, ce "monde d'en dessous" où les règles sont toutes autres, où l'on se réfère encore à l'empire romain plutôt qu'au fonctionnement de la royauté des capétiens. Un monde subjuguant où les femmes ont autant de droit que les hommes, à la notable exception que seul un homme peut en être le Roi. Un univers fait de débauches et de vices, mais aussi de couleurs et de fêtes, un lieu où l'on cherche à s'amuser pour oublier toute la laideur du monde du dessus. Un endroit aussi dangereux que fascinant, dominé, dirigé par un vieux fou paranoïaque et sanguinaire, incontrôlable et indomptable.

Mais il faudra aussi compter sur le Roi de France - qui est un maître d'une exigence redoutable - ainsi que sur certains de ses plus fidèles - et retors - sujets : car l'attrait du mal ne fascine pas que les petits, les gens de basse extraction, les paumés, les déclassés. Peut-être même est-il d'un pouvoir encore plus terrifiant sur ceux qui ont déjà presque tout mais cherche sans cesse des plaisirs plus sadiques, plus impérieusement monstrueux... Quand un des ces représentants corrompu de la haute chevalerie française se prend de sympathie pour un boucher psychopathe - le fameux Gaber des débuts - on peut s'attendre à des répercussions impressionnantes, mais ceci est encore une autre histoire.

Une fois encore, et pour la dernière de ce cycle, les deux auteurs plein de ressource et d'imagination de ce Roy des Ribauds nous embarquent sans laisser au lecteur le temps de récupérer son souffle à travers la fin de ce XIIème siècle fait du fracas des armes, de la profondeur du malheur et de ses fruits mauvais, du goût sans limite que le pouvoir - tous les pouvoirs, mêmes minuscules - peuvent encourager à produire. Servis par une langue rapide, directe, précise cette bande-dessinée est digne des plus grands romans populaires - sombres et gothiques - de la tradition. Mais ce sont les dessins, et le travail de coloriste méticuleux de Ronan Toulhoat qui emporte l'ensemble. C'est diaboliquement beau, efficace, horrifique ! Et même lorsque l'on sort de ces atmosphères rougeâtres pesantes, empestant le sang et la haine, c'est pour mieux tomber dans des bleus certes royaux mais sentant à plein le cynisme, les règlements de compte machiavéliques, et, pour tout dire, une quasi absence d'humanité vraie. D'ailleurs, les dernières pages s'achèvent avec un bien macabre cadeau accompagné d'un mot de la main même du Roi «Ne me sous-estime jamais. Paris est mienne. P» adressé à son ancien compagnon de croisade et néanmoins ennemi irréconciliable, Richard. Ces dernières pages font d'ailleurs la part belle aux "royautés" par des raccourcis saisissant et d'une impressionnante puissance d'évocation avec, d'un côté, le Roi des livres d'histoire et de l'autre, un nouveau régent de la cour des miracles, l'ami Saïf, dont on pressent déjà qu'il n'est pas à sa vraie place...

Les auteurs du très remarqué Bloc 109 ont un très bel avenir devant eux... Qu'on leur souhaite aussi long que possible, pour notre bon plaisir !
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Le triste sire est dans une mauvaise passe. Son contrôle sur les confréries et le peuple de Paris lui a été arraché par le Rouennais, agent de Richard Coeur de Lion, ce qui ne plait pas du tout au roi de France. Il va lui falloir régler bien vite cette sombre affaire.

Ce troisième tome annonce "fin du cycle I" et effectivement il clôture de manière bien sanglante cette bataille pour le contrôle de Paris tout en laissant une fin ouverte pour un possible second cycle.
On s'éloigne de la politique : le roi de France et celui d'Angleterre apparaissent peu et bien que les différents protagonistes agissent en leur nom, L Histoire reste un peu évasive. Nous avons donc surtout un conflit entre deux groupes qui souhaitent prendre le contrôle des rues de Paris. Chacun tente de rallier des amis, de grossir leur rang d'hommes d'armes et conspire dans leur coin afin de remporter la main-mise sur le peuple. Évidemment le Rouennais nous est bien antipathique, tout en force brute, il est en parfaite opposition avec le triste sire sombre comploteur qui pourtant n'hésite pas non plus à sortir son arme. Un ton sombre et de nombreuses batailles sanglantes au menu donc...
Le tout est bien ficelé et servi par des dessins anguleux aux traits sombres qui font la part belle au jeu de lumière dans les tons rougeoyants.
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Troisième tome du Roy des ribauds, qui vient clore le premier cycle. Les deux volets précédents avaient déjà eu leur quota de morts particulièrement violentes, mais on passe encore un cap dans ce nouvel opus. Cela trucide, découpe, hache, égorge, décapite, avec application et acharnement, attestant des luttes impitoyables que les différents camps se livrent. Pas de quartier ! Ceci au détriment peut-être de l'intrigue, qui en vient, à mon sens, à passer au second plan dans cette véritable boucherie...
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Troisième et a priori dernier tome dans la droite lignée du second. Les précédents étaient déjà violents, mais là les comptes se règlent pour conclure, et ça égorge, découpe et décapite dans tous les sens. Beaucoup d'intrigues et de complots sans doute, mais finalement ça se termine toujours dans un bain de sang.
La narration reste très fluide, on ne cherche pas midi à quatorze heures, faut pas trop faire attention aux types qui ressemblent à Hulk, c'est du comics médiéval assumé et après tout pourquoi pas.
Le personnage du Triste Sire passe presque au second plan, ce qui n'est pas vraiment un problème.
Petit clin d'oeil historique quand même à la fin, avec l'intrigant Renaud de Dammartin dont Philippe Auguste se débarrasse en l'envoyant voir Baudouin de Flandres : ce seront, 15 ans plus tard, les deux traîtres de Bouvines.
L'épilogue, en revanche, m'a semblé totalement superflu, d'autant qu'a priori aucune suite n'est prévue.
Mais j'ai passé un bon moment vraiment pas cher grâce aux tarifs numériques défiants toute concurrence d'Akiléos.
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Le temps est venu d'en finir. Ce troisième tome du Roy des Ribauds et dernier du premier cycle sera sanglant.
Désormais le Triste Sire n'a plus d'alternative, il doit se battre. Pourtant sa situation n'a jamais été aussi précaire: Saif tarde a convaincre le Grand Coesre de lui apporter son aide alors que ses ennemis reçoivent des renforts. Meme le secours presque providentiel de Barthélémy de Roye, n'a fait que différer l'affrontement entre Le Roy des Ribauds et le Rouennais.
Pendant ce temps Renaud de Damartin continue d'intriguer et prends à ses cotés un ancien ennemi du Triste Sire.

Sept chapitres durant affrontements et coups d'éclats surviennent sans répit, le tout pour préparer le terrain vers l'inévitable confrontation finale. Puis vient le chapitre VIII. Les pions sont en place. L'acte final peut se dérouler. Cet album est un déchainement de fureur, un tourbillon d'acier et de fer, du sang, des larmes, des morts. le tout magnifiquement servis par les sublimes dessins de Toulhoat.
Suberbe.
On referme l'album avec un pincement au coeur et la volonté d'en vouloir plus. On voudrait voir ce duo a l'oeuvre plus souvent (vivement Ira Dei !).
Et vivement le second cycle !

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« La victoire seule noue. La défaite non seulement divise l'homme d'avec les hommes, mais elle le divise avec lui-même. »

Et cette citation de St Ex résume parfaitement cette fin de premier cycle (c'pas moi c'est la pastille sur la couverture qui le dit).
Cycle qui clôt l'histoire au moment où je dois dire je commençais à m'attacher à elle.
Cycle qui laisse des cicatrices, réelles et dans l'âme de nos différents personnages.
Cycle bien nommé puisque tout recommence n'est-ce pas ? Les complots, conflits, liens, trahisons.

Oh comme l'on doit être seul quand on est roi(s) de lumière et roi(s) de l'ombre.
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Les plus grands sportifs sont réputés pour passer leur temps à s'entraîner. Il semble qu'il en soit de même avec certains illustrateurs. Ronan Toulhoat est de cette trempe, ne lâchant jamais son dessin et progressant visuellement à chacune de ses publications. Nombre de grands maîtres (Hermann pour ne pas le citer) ne bougent pas d'un pouce entre leurs débuts et leur crépuscule. D'autres évoluent, pas toujours dans le bon sens. Je ne me hasarderais pas à parler de facilités, mais plutôt de conception de l'art, qui est pour certains une prise de risques, une mise en difficulté. Ronan Toulhoat ne se mets pas a proprement parler dans cette situation, oeuvrant depuis des années maintenant avec son compère Vincent Brugeas, fameux couple artistique qui se connaît par coeur. Ils se font plaisir en allant dans ce qu'ils aiment. Cela signifie pourtant des changements de registre (SF, médiéval, militaire,…) et il suffit de constater l'acquisition technique qu'a prise Ronan Toulhoat (qui est devenu pour moi l'un des plus impressionnant illustrateurs BD du circuit, ne serait-ce que par son côté prolifique) depuis Block 109. Il travaille sans arrêt, comme en témoigne sa page Facebook où il publie quotidiennement ses échauffements et expérimentations.
A ce titre, Le Roy des Ribauds volume II paru l'an dernier est sans doute ce qu'il a fait de mieux jusqu'ici. Non que le volume III tout juste sorti soit mauvais, très loin de là, mais on ne constate pas d'amélioration, ce qui est la première fois (qui aime bien châtie bien). le jeu des couleurs (plus discutables que sur les deux premiers volumes) est sans doute en cause. le parti pris de couleurs quasi-monochromes (quand les cases chatoyaient sur Chaos Team ou Les Divisions de fer) m'a surpris, tout comme le focus visuel sur le manteau bleu que l'on retrouve dans beaucoup de scènes et qui dilue a mon sens la très grande force de Toulhoat que sont les encrages. Depuis le premier tome je pense que cette série devrait connaître une édition NB et cette clôture de cycle confirme mon ressenti.
Le volume III est une résolution des intrigues ouvertes dans les deux premiers et peut paraître moins flamboyant à ce titre par une certaine linéarité et par le nombre de batailles qui laissent quelque peu de côté les intrigues de couloir qui faisaient la grande force du scénario. Idem pour les personnages charismatiques relativement absents. Enfin, l'ouverture finale préparant un cycle 2 conforte cette impression mitigée. Il est toujours plus difficile de terminer une histoire que de la commencer et le quasi sans faute des deux premiers volumes ne laissait pas droit à l'erreur. On était pas loin des 5 « Calvin »!
Ce volume III reste néanmoins d'un très bon niveau graphique, d'un dynamisme toujours aussi impressionnant et de séquences d'action aux plans uniques et d'un grand plaisir. Et le cycle dans son ensemble a apporté un grand renouvellement dans le monde de la BD en proposant un polar mafieux médiéval aux allures de blockbuster intelligent.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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[Cette critique concerne les trois tomes de cette série]
Cette histoire, au coeur des bas fonds de Paris sous Philippe Auguste, gravite autour du personnage du Roy des Ribauds à qui le roi à confié le rôle de "réguler", tout en restant dans l'ombre, les activités des brigands et assassins de tout poil qui fourmillent dans la capitale. Explorer les activités de ce personnage aurait déjà constitué une bonne base de scénario. Les auteurs ont choisi d'y ajouter des intrigues de palais, des complots politiques pilotés par Richard Coeur de Lion et les luttes de succession autour du grand Coesre, le "roi" de la cour des miracles. Toute l'action reste toutefois cantonnée à la capitale du royaume, très bien dessinée par Ronan Toulhoat avec des teintes sombres du plus bel effet pour toutes les scènes de nuit, et beaucoup de rouge pour la lumière des torches et surtout pour le sang. Car oui, le moins que l'on puisse dire, c'est que les trois tomes regorgent de sang, violence, massacres. C'est cohérent avec l'univers décrit mais parfois, j'aurais préféré que le scénario me surprenne un peu plus, et avec des personnages un peu moins archétypaux (les gros plein de muscles qui font venir des encore plus gros plein de muscles pour mieux trucider des personnages qu'ils n'arrivent pas à tuer parce qu'ils sont plus futés qu'eux... m'ouais...) Bref, je suis resté un peu sur ma faim malgré un univers intéressant et de beaux dessins.
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Ce troisième tome termine le cycle. Toutes les intrigues se terminent dans un bain de sang qui nuit un peu à l'intrigue. Tout ce orange utilisé a fini par me peser, j' ai d'autant apprécié les cases avec des couleurs plus douces. L'intrigue se tient et le triste sire est un peu secondaire dans ce tome.
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