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Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré au père de l’Europe à la barbe fleurie : Charlemagne !

Le duo formé par Clotilde Bruneau et Vincent Delmas nous raconte la vie du célèbre Carolus Magnus, Charles Ier dit « le Grand », de son accession a titre de roi le 9 octobre 768 à son accession au titre d’empereur le 25 décembre 800.
Beaucoup de sujet sont abordés : les mauvaise relations avec son frère Carloman trop tôt disparu, les tentatives d’usurpation, les rébellions des vassaux félons, les relations avec la papauté, l’affaire d’Espagne et le désastre de Roncevaux, la longue guerre avec les Saxons, son souci pour l’administration, l’éducation et la religion qui vont amener la renaissance culturelle carolingienne… On ne peut pas s’ennuyer un instant, les auteurs ayant évité bon nombre des écueils du one-shot (mis à part les confusions possibles entre les différents Pépin ^^).

Les dessins de Gwendal Lemercier, qui décidément s’améliorent d’œuvres en œuvres, sont ici plutôt mainstream au vu de ce qui se fait actuellement, mais sont plutôt agréables à regarder. Peu de prise de risque dans les cadrages et les mises en scène, mais cela reste néanmoins de bout en bout du boulot plutôt bien fait. Les couleurs de Pierluigi Casolino sont peut-être un peu ternes, mais au vu du sujet consacré au Haut Moyen-Âge ce n’est pas vraiment un souci.

Pour ne rien gâcher, l'historienne Geneviève Bührer-Thierry, bonne connaisseuse du sujet qui est passé par l’ENS Saint-Cloud, supervise le tout et nous livre un dossier et un making-off très intéressants autant pour le grand public que pour l’amateur d’histoire.
Mais au final, je suis un peu resté sur ma faim… Il faut dire que depuis que j’ai lu "Les Carolingiens : une famille qui fit l'Europe" de Pierre Riché je suis exigeant sur le sujet… (un ouvrage passionnant, bien écrit, bien construit et si bien raconté qu’il pourrait facilement nourrir un paquet de bons romans historiques sur le sujet).
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Le roi des Francs, Pépin laisse à ses deux fils Charles, futur Charlemagne, et Carloman un territoire vaste comme la France, l'Allemagne, l'Autriche et le Benelux actuel. Carloman règne à ses côtés trois ans, puis meurt. Sa veuve a un mauvais réflexe, elle fuit son palais (qui était dans l'Aisne actuelle ), et se réfugie auprès du roi Didier de Lombardie, avec ses deux jeunes fils. Charlemagne a pris le trône de feu son frère car sinon, le roi Lombard aurait dirigé les Francs....
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Charlemagne a régné 45 ans ( 768-814 ), ce qui laisse une belle trace dans l'histoire.
Quand même ! En 45 ans, Charlemagne a un peu agrandi (pas autant que je croyais ) le royaume de son père Pépin, mais il a surtout volé le royaume de ses neveux. Peut-on lui pardonner, vu qu'il ne voulait pas un Lombard à la tête des Francs ?
Après, comme l'écrit l'historienne Geneviève Bührer-Thierry, ses conquêtes sont provoquées par des appels à l'aide du pape ou même des sarrasins en Espagne.
Mais plus tard, je crois que Charles n'est pas tout blanc dans l'annexion de la Bavière.
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J'ai enfin une partie de ma réponse posée lors de la lecture de la BD de la même série "François Ier", par Dobbs, à savoir quid du Saint Empire Romain Germanique ?
Eh bien, les papes Hadrien, puis Léon, voulaient reconstituer l'empire romain de "mare nostrum" qui protégeait le catholicisme sous l'empereur Constantin Ier. Depuis la scission en empire d'orient et d'occident, le pape avait gardé l'empire d'orient, capitale Byzance, comme protecteur.
Mais en 797, Irène devient Basilissa (impératrice ) de l'empire d'orient. Ça ne plait pas à l'Eglise, qui veut pour protecteur un homme. Rome choisit donc Charles, et le pape le couronne "empereur" la veille de noël 800, en la basilique St-Pierre de Rome.
Napoléon se claquera-t-il là dessus ?
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Pour ce qui est du scénario, comme pour "François Ier" de la même série BD Glénat, la contextualisation est parfois abrupte, mais on ne peut pas tout dire en 40 pages.
En ce qui concerne les dessins, j'avoue qu'ils sont de qualité, l'atmosphère est bien rendue.
Et la collaboration avec, à chaque fois, un historien de qualité, qui y va de son petit laïus à la fin, est vraiment une bonne chose.
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Pour la petite histoire, une de mes filles m'offre "Charlemagne" pour mon anniversaire : Charles prend Pavie, relativement facilement (? ).
Et un de mes garçons m'offre "François Ier". Celui-ci échoue lamentablement devant Pavie, sept siècles plus tard !
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J'ai découvert récemment cette collection, et j'ai trouvé les ouvrages très intéressants. Dans cette bande dessinée, on découvre le personnage de Charlemagne. le récit est intéressant, précis et pas du tout ennuyeux. Je l'ai bien apprécié.
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La première de couverture nous présente un Charlemagne posant fièrement avec son épée avec pour arrière fonds la ville de Rome. Cette présentation est à l'image du titre de l'album : trompeuse !

Lorsque l'on entend parler de Charlemagne, l'on songe à l'année 800 et de manière plus générale à l'empereur. Or ici le sujet de principal reste le Roi des Francs qui unifie son royaume avant de manoeuvrer pour obtenir la consécration impériale. Et c'est précisément ici et là, en 800 à Rome, que s'achève l'histoire : la frustration est donc légitime. Mais il vrai que parler de Charles le Grand, Roi des Francs aurait été nettement moins vendeur…

L'histoire qui nous est présentée n'est guère captivante. le protagoniste est ici le centre d'un tout, un chef omnipotent dont les décisions rayonnent de sa personne comme les rayons d'un soleil. Il faudra également compter avec de trop nombreuses batailles. Certes, elles ne sont pas toutes traitées exhaustivement mais elles restent au centre de l'album et finissent par lasser. Les réformes administratives et culturelles sont également évoquées tout comme certains éléments secondaires tels que les liens avec la famille ou les qualités de nageur du protagoniste mais tout cela ne permet pas de contrebalancer les batailles.

Certaines explications sont apportées par le cahier scientifique : la période impériale n'est pas la plus intéressante. Sérieusement ? D'ailleurs les commentaires porteront sur ce que le lecteur apprend en lisant l'album. Les apports sont donc des plus limités. Il permet toutefois d'apporter des explications relatives à la langue et à l'image de souverain.

C'est du côté des dessins que l'on peu noter le plus grand nombre de qualités. Les planches sont belles, la mise en page est habile, variée, colorée avec des séquences de toute beauté. Les jeux d'ombres et les expressions des visages (notamment la perplexité, le doute ou la réflexion) sont saisissants de réalisme. le seul reproche que l'on peut formuler est celui de ne pas réussir à vieillir les personnages, qui semblent figés, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur eux.

L'album est donc beau, certes, mais ni le scénario ni les explications ne décollent véritablement. le potentiel historique n'a donc pas été pleinement exploité, dommage car il en ressort un album en demi-teinte.
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Ce tome consacré à Charlemagne fait partie de l'excellente série "Ils ont fait l'histoire", mais je dois bien avouer que ce n'est pas celui que j'ai préféré.
L'album commence par la rivalité entre Charles et Carloman à la mort de leur père Pépin le Bref, et s'achève avec le couronnement impérial de Charlemagne à Rome en l'an 800 (même s'il a encore vécu 14 ans après).
Le parti pris narratif des auteurs a été de raconter la conquête de l'Europe par Charlemagne, et de ne pas tomber dans les clichés (il n'y a pas la fameuse scène de Charlemagne visitant une école!). Ce choix est tout à leur honneur, mais cela donne un récit assez austère.
Ce côté austère est renforcé par une mise en couleurs un peu trop sombre à mon goût, alors que par ailleurs graphiquement les dessins m'ont plu.
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Le 3ème tome de la série « Ils ont fait l'Histoire », chez Glénat, est consacré à Charlemagne. Comme à chaque fois au scénariste et dessinateur, un historien figure parmi les auteurs, afin d'ajouter une caution d'authenticité aux faits exposés.
Comme pour les 2 premiers tomes, retracer la vie d'un grand tome dans un one-shot impose des choix. Ici, pas de jeunesse, pas de mariage ou de naissance de ses enfants (bien que Wikipédia vous dira qu'il a été marié 5 fois (sans parler des concubines), et qu'il a eu 17 enfants), pas de conflit avec son frère (réglé en 2 cases), et rien sur les 14 ans de règne qui suive son sacre impérial. Par contre, la part belle va aux conquêtes ou campagnes. C'est qu'il est un peu dur à suivre le Charles. S'il passe la majorité de son temps en Saxe (sa capitale sera à Aix-la-Chapelle (attention le nom est trompeur : c'est en Allemagne !)), on le retrouve tantôt en Lombardie, ou en Espagne, ou en Bavière ou à Rome puis de nouveau en Saxe. Et c'est pour limiter les rebellions nombreuses dans son royaume aussi étendu, qu'il décide, sous l'influence d'Alcuin, de favoriser l'enseignement pour faire rayonner son royaume.
Très lié au pape Adrien, c'est pourtant le pape Léon III qui va le nommer empereur, afin de bénéficier de sa protection (jolie manoeuvre politique du Charles).
Cette BD se révèle bien intéressante et riche d'enseignements, comme les autres tomes de la série (Vercingétorix et Philippe le Bel). On ne s'ennuie pas un instant à sa lecture. Un petit problème (un pépin donc) : Son fils Pépin déclaré illégitime est envoyé dans un monastère suite à sa trahison. Mais Pépin, roi d'Italie remporte des victoires pour le camp de Charlemagne. Cela laisse planer un doute durant la lecture, tant les 2 Pépins se ressemblent dans la BD, jusqu'à ce qu'on se renseigne et qu'on apprenne que Charles a eu 2 fils nommés Pépin (je me demande même si le dessinateur connaissait ce point).
Comme pour les autres albums de la série, la BD se clôt par des explications et compléments historiques, ici par Geneviève Bührer-Thierry, un making of, une chronologie et des références bibliographiques. Très instructif.
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Eh bien, je viens d'en apprendre une bonne… ce n'est pas seulement ce sacré Charlemagne qui a inventé l'école. le maître Alcuin lui a susurré l'idée! Ils travaillèrent ensemble à une réforme afin d'éduquer le peuple. « Nous lutterons pour agrandir le royaume par nos armes et l'éducation des esprits unira au royaume ces terres durement conquises! »
J'ai bien aimé voir une assemblée générale des francs Herstal sous un arbre, dans un champ. On est bien loin des conférences virtuelles!
J'ai aussi beaucoup apprécié la partie qui parle de la doctrine adoptianiste. Je me suis référée à Wikipedia pour en apprendre plus. Ce Charlemagne, il ratissait large!
Cet album apporte un bel apprentissage sur l'époque, les rites ( entre autres les rogations, le serment purgatoire ), les guerres ainsi que le crime de lèse-majesté.
Charlemagne ( Carolus Magnus) 747-814 « considérait que rendre une bonne justice était un élément essentiel du bon gouvernement » et pour ce faire, il avait établi un bon plan de surveillance de ses subordonnés. Il était aussi très proche des gens d'église, qui lui servent pour différentes tâches, et bien sûr, pour améliorer les connaissances du peuple.
Magnifique album, les planches sont de qualité et faciles a suivre malgré la densité d'information. Je continue ma lecture des Fêtes avec cette superbe collection de bandes dessinées très instructives.
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Expliquer Charlemagne : une gageure, surtout dans un album BD. Pourtant, ce volume de la collection Ils ont fait L Histoire permet de mieux comprendre un personnage mythique de l'Histoire européenne.

C'est moins le guerrier de Roncevaux ou l'Empereur à la barbe fleurie que dépeint le tome qu'un homme d'état et de foi. Celui-ci s'arrête sur l'ascension d'un jeune chef franc qui à travers les arcanes du pouvoir et de la Religion va monter sur la plus haute marche du pouvoir, servant de digne opposant à l'Empereur byzantin. le volume s'arrête au moment de la consécration, laissant les épisodes plus hagiographiques se défaire d'eux-mêmes.

Un propos intelligent servi par des illustrations toujours bien documentées et qui mettent en scène un Charlemagne vivant et humain.
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Ce tome est le second que je lis de cette série très intéressante consacrées aux grandes personnalités de l'histoire.
J'ai bien aimé, c'était intéressant et plutôt bien construit mais, comme pour César, la personnalité et la vie de Charles le Grand sont, à mon sens, trop complexes pour se contenter d'une BD de 60 pages.
Bon, l'essentiel est cité et la plupart des grands sujets sont évoqués. C'est pédagogique et, rien que pour cela, c'est tout à fait honorable même si ça manque de profondeur.
De plus, les auteurs passent sous silence certaines images d'Epinal aussi élimées que peu crédibles et c'est tant mieux.
A nouveau, je suis séduite par le petit dossier historique et le petit making of de la fin qui donnent une plus value supplémentaire à cette BD.
Côté dessin, c'est efficace mais sans réelle personnalité.
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Le Moyen-Âge n'est pas la période que je préfère et celle que je connais le mieux mais je suis curieux d'en apprendre un peu plus, notamment de personnages aussi légendaires que Charlemagne.
Cette collection de « ils ont fait l'histoire » voit ses auteurs faire preuve d'une rigueur historique importante, parfois au risque d'un récit moins passionnant car moins romancé.
C'est le cas ici où je trouve que le récit est un peu trop haché et passe rapidement certains événements (notamment les batailles et oubliant la fin du règne de Charlemagne comme Empereur). Mais les raisons de cet état de fait sont expliquées par les auteurs en fin d'album où les choix sont faits pour avoir une certaine rigueur et une certaine continuité dans le déroulé des événements historiques.
Pour les prochains albums dont l'histoire m'est moins connue, je pense lire en premier le dossier final - très bien réalisé - qui permet de bien mieux comprendre le récit dessiné.
C'est en tout cas une très belle, et importante, collection sur l'histoire qui fait dire que : même une bande dessinée peut être un réel ouvrage de connaissances sur l'histoire.
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