Thermidor (1794). La chute de Robespierre

Plus qu'un essai historique sur Thermidor an II, ce livre décrypte les moments de la Révolution française qui se déroulent durant 6 mois, de germinal à fructidor an II (avril à août 1794) et analyse la relation des peuples et des élus au pouvoir.

Etude du groupe de la Montagne : l'un des paradoxes de thermidor fut que l'attaque vient des rangs de la Montagne.
La première République en 1792-1793 a vu surgir les ébauches des partis politiques modernes. La Montagne, forte de 35 % des Conventionnels, s'oppose à la Gironde minoritaire avec ses 18 à 22 % des députés.
Plus que dans cette dichotomie fictive, il faut déceler deux tendances :
- une première ligne dans les députés qui pensent, par une "terreur" ponctuelle et parfois brutale, assurer "le salut du peuple" face aux puissances coalisées et aux ennemis de l'intérieur.
- A ces idées, s'opposent ceux qui ne conçoivent l'action politique qu'en termes de devoir-faire en fonction d'un devoir-faire. Ainsi Collot-D'Herbois le 26 brumaire an II (16 novembre 1793) parle de révolution totale.

Aux origines du conflit des factions et donc du 9 thermidor, se trouve le débat vieux de quelques mois sur l'exécutif révolutionnaire et les positions défendues par les Cordeliers (société populaire) qui réclament l'application immédiate de la Constitution de 93 et "l'organisation de l'exécutif sur la base de comités centraux de sociétés populaires.
Or, pour Robespierre, la Convention doit être le centre unique de l'impulsion du gouvernement. Il faut une seule volonté.
Les factions (Hébertistes ou Indulgents) empêchent cette réunion ; les deux comités exécutifs, nommés par la l'Assemblée (la Convention) tentent une délicate politique "médiane".

Les thèmes de l'exécutif et de la représentation (directe ou représentative) sont toujours d'une actualité brûlante.