Un petit ouvrage sans prétentions mais diablement instructif pour qui veut s'initier à l'étymologie. Des découvertes surprenantes à savourer et l'on en vient à regretter le nombre bien trop limité de pages! Accessible à tous, y compris aux plus jeunes.
A quand un tome 2 ?
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Un de ces petits fascicules pleins de mots courants dont on ignore souvent l'étymologie ou le sens premier. Les expressions sont souvent savoureuses, et les découvertes nombreuses. Bien sûr, ce genre de livre ne se lit pas d'une traite, ce serait lassant, mais il est toujours plaisant de venir y picorer un mot ou une expression à remettre dans son contexte ou dans une conversation.
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N'a rien à voir, en revanche, avec l'idée d'un être fourbe, celui qui est fourbu. Car ce dernier a tout simplement trop bu, excès qui l'a épuisé ! L'adjectif serait, en effet, venu au XVIe siècle d'un verbe de l'ancien français, forboire, qui signifiait « boire excessivement, se fatiguer à trop boire », et se serait appliqué tout particulièrement, explique Littré, à « un cheval qu'on a fait boire trop tôt après avoir eu chaud », ce qui lui aurait provoqué une « fourbure », inflammation des tissus du pied.
« Mais si nous voulons y arriver, donnons quelque relâche à nos chevaux ; ils sont presque fourbus » (Dumas, Vingt ans après, 1845)
Au hasard des pages petite définition coquine :
- À la croisée du latin et du Marquis de Sade, on pourra aussi mentionner le godemiché, attesté depuis de XVIe siècle, d'abord sous la forme « godmicy » puis « godemichi », toutes deux à rattacher au latin « gaude mihi », forme d'impératif qui signifie « réjouis-moi ! ».
[Nocturne le jeudi]
Olivier BARROT présente le
roman de
Sylvie BRUNET "Nocturne le Jeudi", édité par Albin Michel.