Troisième vision de l'histoire qui nous occupe depuis le premier tome.
Les évènements sont, cette fois, vécus par Yaphet Kotto qui en dans une position des plus inconfortables et qui, si elle n'était pas évoquée dans les deux tomes précédents, n'en jette pas moins la lumière sur des évènements qui s'y déroulent; cette histoire éclairant les autres...et inversement.
Très belle réussite que cette trilogie dont le seul tord est de ne pas être une tétralogie ou juste compter plus de planches.
Je regrette de quitter l'histoire maintenant, j'aurais aimé qu'elle continue et savoir ce qu'il advient après...
Je salue, une fois de plus, le dessin de Brüno...je suis décidément fan.
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En concentrant ce troisième tome sur le personnage de Yaphet Kotto, on découvre que les coulisses de ce personnage, que l'on prenait encore pour un chef de la maffia intouchable dans le premier tome, ne sont pas si brillantes. Les ventes de drogues sont en chute libre dans son quartier et l'homme, se retrouvant acculé et au bord de la ruine, ira même jusqu'à devoir remettre en question son code de l'honneur.
A l'inverse de "Berceuse Assassine" ou de "Quintett", cette trilogie se déroulant dans le même espace-temps et consacrant un tome par protagoniste de cette même histoire, ne fait pas revivre les mêmes scènes en essayant d'y donner une nouvelle perspective. Si certaines scènes sont identiques dans les trois tomes, pour le reste, les auteurs nous servent plutôt trois histoires en parallèle, qui viennent s'entremêler ingénieusement lors de ces quelques scènes communes. Finalement, de tome en tome, le scénario finit par gagner en richesse en évitant adroitement le piège de la répétition ennuyeuse de certaines scènes.
L'univers graphique proposé par Brüno nous livre une ambiance afro-américaine des seventies, mélangeant couleurs splendides (de Laurence Croix), Soul Music des années Motown, codes vestimentaires disco, coupes afros et personnages légèrement caricaturaux. Et que dire de cette ambiance boîte de nuit, qui nous submerge de notes musicales et de lumière de boules à facette, et donnerait envie de danser au plus tenace des piliers de bar.
Bref, une série dynamique qu'il serait dommage d'abandonner après un premier tome dont on ne réalise la richesse du scénario que par après, et un troisième tome qui nous livre une fin de cycle qui laisse tout de même envisager une suite prometteuse, mais qui ne verra malheureusement probablement jamais le jour.
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Je suis un peu déçue par cette fin de série. Je la trouve un peu trop prévisible.
Mais globalement, la série me plait beaucoup. La construction en chapitre concentrer sur chaque personnage, qui se croisent... c'est très fort.
Et il y a l'ambiance.... encore plus marqué dans ce 3ème tome, avec les pauses musicales, les danseuses..... par moment j'avais l'impression d'être dans le film Gloria.
Donc je ne savais pas pourquoi j'avais fait sortir cette série de la réserve de la médiathèque, mais je suis tout à fait satisfaite de ce choix.
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Il a voulu se la jouer "conversation secrète"... Quelle perte de temps, on aurait pu faire ça par téléphone !
A quoi ça sert de graisser la patte aux flics si c'est pour s'emmerder avec des codes débiles !
La bande dessinée peut être un formidable moyen de mettre en parallèle des histoires individuelles avec la grande Histoire. Voici trois albums qui nous le prouvent en brillant dans le genre très particulier de la biographie illustrée :
- Celle qui parle, Alicia Jaraba, éditions Bamboo, collection Grand Angle, 24,90€
- L'homme qui tua Chris Kyle, Fabien Nury & Brüno, éditions Dargaud, 24€
- Dissident Club, Taha Siddiqui & Hubert Maury, éditions Glénat, 29€