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EAN : 9782011712820
432 pages
Hachette (01/02/2017)
3.77/5   45 notes
Résumé :
Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la rec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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La couverture et le résumé m'avaient tout de suite plu. Nous restons dans du Young Adult, mon genre de prédilection ces dernières années, mais avec une touche plus sombre qu'habituellement. Un thriller jeunesse en quelque sorte. Un choix pas si évident que cela, car quand le héros ou l'héroïne est assez jeune, nous arrivons vite à une sorte de... pas de surenchère mais plus à un manque de réalité (oui, je sais, c'est de la fiction).

Nous rencontrons donc Gwendolyn, une adolescente de dix-sept ans qui a une vie plutôt non ordinaire. Fille adoptive d'un employé diplomatique américain, elle a perdu sa mère étant jeune dans des circonstances traumatisantes. Elle fait pourtant tout pour mener une vie normale, entre les déménagements, les changements d'école et son passé. Lorsque son père disparaît, son monde s'écroule. L'adolescente a alors deux choix : continuer à mener une existence tranquille chez une parente qu'elle ne connaît pas ou faire ce que les autorités de font pas, retrouver son père.

Sans surprise, c'est le choix numéro deux qui s'impose. Quoiqu'en un sens, je pense que la première option aurait été aussi intéressante à développer, tout en continuant le côté thriller. Mais Gwen n'est pas tellement du genre à se laisser aller. Elle est effondrée, certes quoi de plus normal, mais en fin de compte, je pense que cette disparition a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Elle a été dans le rôle de la victime bien trop longtemps pour se laisser faire encore une fois. La vie lui a imposé des choix plus que douloureux, et maintenant Gwen décide de prendre les choses en main. Et c'est ce que j'ai le plus apprécié chez elle. Notre héroïne reste une adolescente avec ses doutes, ses peurs, ses hésitations, mais elle est aussi volontaire et courageuse. Elle doute de son père, remet en questions son amour pour lui, mais c'est aussi cet amour qui la fait avancer. Son évolution est vraiment bien menée et même si elle change énormément, j'ai aussi trouvé qu'on ne perdait pas Gwendolyn. Au fond d'elle-même, elle reste cette jeune femme qui a un coeur. Elle l'étouffe juste un peu pour accomplir sa mission.

Et quelle mission ! S'attaquer à la pègre n'est pas une partie de plaisir. Violence, armes, drogues, traite des blanches... Une jolie panoplie à laquelle Gwen n'est absolument pas préparé et pourtant, elle se lance. Elle obtient de l'aide et son passé de gymnaste est un atout considérable, mais c'est surtout son adaptabilité et son intelligence qui font beaucoup. Elle a aussi un karma de championne parce mine de rien, elle rencontre des personnes tout au long du roman qui lui donne de sacrés coups de pouce. Je vais être très cynique, mais c'est une partie du roman que j'ai trouvé trop "romancé". Je ne dis pas qu'il n'existe pas des gens bons sur cette planète mais la trahison est tout de même monnaie courante. Une leçon que Gwendolyn apprendra peut-être plus tard.

La recherche de son père se poursuit tout au long de ce tome un, on découvre les rouages de toute une manipulation, un milieu froid et dur, une vision de l'Europe pas du tout glamour, mais il y a un suspens qui monte crescendo, des montées d'adrénaline très bien dosées, une intrigue rondement menée. le seul bémol, c'est cette sensation de "facilité" dans le sens où tout va assez vite, que la chance sourit beaucoup à Gwen. Et pourtant, elle en bave, je ne le nie pas.

La fin est telle que je m'y attendais, sans trop de surprises. Cependant, j'avoue qu'elle promet aussi de très bonnes choses pour le second tome. Voir évoluer Gwendolyn encore un peu plus, vis à vis de ses choix de "carrière" très limités à la fin du tome, me donne vraiment envie de poursuivre.
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> https://booksandrap.wordpress.com/2017/02/06/the-cruelty-t1-scott-bergstrom/


Est-ce que vous aussi parfois pour certains bouquin, vous lisez le premier paragraphe et vous savez que vous allez aimez ? Injustement vous prenez votre temps, savourez les lettres qui défilent sous vos yeux, un sourire au coin des lèvres ?
J'ai aimé « The Cruelty » dès les premières lignes. Je ne savais pas si ce sentiment allait perdurer par la suite mais le début m'a tout de suite convaincue. Et maintenant que j'ai achevé ma lecture, je peux vous dire que c'est définitivement une petite bombe dans le thriller young-adult !


Je ne vous reparlerais pas du résumé, déjà car je trouve qu'il en dit trop et puis surtout car je me suis lancée dans cette histoire en n'en connaissant que le strict minimum et que ça m'a plutôt réussi.
Si vous devez seulement vous faire un avis avant de sauter le pas, sachez seulement que l'héroïne, Gwen, parfait mélange entre une ado banale et Lara Croft ira jusqu'à faire l'impossible pour retrouver son père porté disparu.


C'est un premier tome qui est quand même assez introductif, du moins durant les 100 premières pages. Et pourtant j'ai aimé ça. Durant ce laps de temps, l'auteur prends le temps de vraiment installer l'action. Moi qui aime de manière générale quand on est plongés directement dans le vif du sujet pour la littérature thriller ou pour les dystopies, là j'ai apprécié ces quelques chapitres qui posent les bases. Avec ce que nous promet le synopsis on ne peut pas se plonger dedans sans connaître la psychologie des personnages auparavant et leur passé. Et pour le coup Scott Bergstrom nous laisse une centaine de pages pour nous présenter son histoire. Honnêtement on ne voit pas les pages défiler alors ne vous inquiétez pas de ce détail, c'est vraiment très très addictif !


De la violence ? Oui. de la drogue et de l'argent sale ? Bien-sur que oui, mais putain que c'était bon !
Quand tout commence vraiment à s'accélérer on rentre dans un monde que n'importe qui voudrait fuir. Gwen est propulsée dans un monde dont, je pense, elle n'avait pas vraiment idée, bien que tout le monde à déjà entendu parler de ces choses là, trafic, prostitution, règlements de comptes au pistolet, les vivre est quand même bien différent.
En général je trouve ça ridicule les livres où les ados se prennent pour des héros.
Ça a tendance à ne pas être crédible un gosse de 15 ans qui veut sauver le monde mais la c'était vraiment différent. le personnage de Gwen n'ai pas sans peur et sans hésitation bien au contraire ! Elle est parfois terrifiée, ne sait pas comment agir, opère souvent par impulsivité et sous le coup de l'adrénaline, c'est une jeune femme qui souhaite plus que tout retrouver son père et n'hésite pas à se mettre dans des situations critiques pour réussir. Je l'ai adoré. Elle est à la fois fragile et extrêmement forte. Elle est courageuse et pourtant parfois elle a tellement peur qu'elle n'a pas confiance en elle. J'ai adoré cet aspect de cette adolescente que je trouve vraiment bien construit.
À un moment du livre j'ai senti quand tout allait basculer. Quand la pression était trop forte, quand le point qui maintenant Gwen hors de l'eau craque, lâche et qu'elle devient une autre jeune fille avide de vengeance. Spécialement dans les 100 dernières pages où une action fait tout changer.
C'est rare dans les livres de ressentir aussi bien à travers les mots de l'auteur ce point de rupture. Mais là c'était parfaitement réussi. J'ai vraiment aimé la manière dont elle évolue, murit à cause des événements. J'ai été aussi triste bien sur que ce soit par la force des choses qu'elles doit abandonnée son innocence si vite mais elle est admirable par son parcours. On oublie parfois qu'elle n'a que 17 ans tant elle fait adulte et ça c'est vraiment un point intéressant. Otez-vous de la tête que c'est un livre jeunesse, c'est très loin des histoires niaises et sans intérêt, certains passages sont assez durs et éprouvant. L'auteur a une plume vraiment prenante et puissante qui m'a tout de suite séduite.


J'ai vraiment trouvé intéressant que ce soit un personnage féminin qui soit l'héroïne.
Elle incarne vraiment la douceur puis finalement la dureté. Là où beaucoup aurait vu un homme avoir les épaules plus solides elle prouve, page après page qu'elle peut aussi tenir la distance. Je n'aurais pas vu un garçon à la place de Gwen tant elle était déterminée. Cela n'aurait pas eu le même effet, je pense que ça aurait été plus brutal, sans ce côté empathique et sur la réserve que peut avoir une jeune femme de 17 ans et que j'apprécie. L'auteur à vraiment su rendre son personnage et ses émotions réelles et ça, ça touche le lecteur en plein coeur. Impossible de rester stoïque face à son histoire.
Je dois bien avouer qu'aucun personnage n'est lisse. Adorables, tenaces, ou bien encore glaçant, tous ont une facette intéressante et développée qui permet au lecteur de s'attacher ou de détester, mais qui, ce qui est sur, ne laissera pas indifférent.
Je trouve que dans son malheur Gwen à quand même eu énormément de chance d'être tombée sur de bonnes personnes. Certains personnages de passage m'ont beaucoup émus et marqués. J'aurais aimé savoir comment certains s'en sont sortis au final, mais ce n'est malheureusement pas le cas.
Pour terminer sur la jeune femme, j'ai vraiment aimé, le peu qu'on à pu voir, la relation qu'elle entretient avec son père, si vous connaissez la série « Veronica Mars », Gwen et son père sont un peu similaire : taquin et aimant. Une jolie relation qui m'a fait sourire.


Le gros bémol pour moi dans cette histoire, car si ce n'est pas un coup de coeur ce n'est que pour une seule raison, c'est tout simplement le fait que ce ne soit pas un one-shot.
Le bouquin fait quand même plus de 400 pages, 400 pages d'apprentissage, de cavale, de secrets, de danger et de révélation mais 400 pages pour ne pas avoir toutes nos réponses au final. 400 pages qui s'agitent devant nos yeux sans qu'on ai le sentiment d'avoir vraiment avancé.
J'aurais vraiment aimé que ce soit un tome unique. On entrerait dans l'univers et quand on refermerait le livre l'histoire serait finie. Pour le coup c'est trop long pour un premier tome. Oui il se passe beaucoup de chose mais quand même. Apres tout ce qui s'y passe j'aurais aimé que ça se termine ici, qu'on ai nos réponses et pas qu'on ai d'autres tomes qui nous attentent pour résoudre cette intrigue.
Cela n'enlève en rien que c'est très rythmé, que c'est vraiment bien pensé, que le sujet est intéressant et le livre passionnant à dévorer, mais la fin reste pour moi un poil décevante.


Pour conclure, « The cruelty » est une très belle découverte !
C'est typiquement le genre de livre dont on en attendait pas grand chose et qui se relève être un cocktail explosif de tout ce que vous aimez.
Si vous n'avez pas peur, des combats, de la violence, et que vous aimez voir du pays, laissez-vous embarquer par Gwen et sautez-vite dans le premier train direction New York faire sa connaissance mais surtout comprendre comment et pourquoi son père à disparu… Action garantie 😉
Jolie surprise ! Je recommande chaudement ce premier tome.

Lien : https://booksandrap.wordpres..
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L'auteur sème juste assez d'indices pour éveiller notre curiosité. Nous assistons dès le début à une scène de classe, dans un lycée ordinaire. Une scène que nous avons tous plus ou moins vécu un jour. A la différence près que Gwendoline nous apparaît immédiatement différente des autres élèves. Etudiante aux Etats-Unis, où elle semble étrangère, malgré sa nationalité américaine, elle n'est visiblement pas toujours très bien acceptée, ou intégrée. Par ailleurs à 17 ans, elle ne partage pas l'euphorie béate et disons-le niaise de ses camarades. Mais parfois la vie vous a déjà tellement malmené que l'insouciance vous semble inatteignable et malvenue.

Gwendoline a perdu sa maman lorsqu'elle était plus jeune, et déménage très souvent à cause du travail de son père, qui est diplomate. Aussi n'a-t-elle pas beaucoup d'amis, et s'entend-elle davantage avec les adultes que les gens de son âge. Son père et elle ne roulent pas sur l'or, ce qui la distingue encore des autres jeunes fréquentant les écoles privées où elle est inscrite d'office comme tous les diplogosses. Brillante, elle parle cinq langues étrangères, dont le français. Elle semble assez renfermée sur elle-même, mais on se met facilement à sa place une fois qu'on connaît son vécu. Quoiqu'il en soit, nous faisons connaissance avec une jeune fille qui malgré ses problèmes d'ado et ses peines, mène une existence normale.

Sa vie bascule une fois de plus lorsque les agents du service de sécurité diplomatique frappent à sa porte pour lui annoncer que son père a disparu. Cette perte la propulse dans une nouvelle réalité et lui ouvre les yeux sur les mystères qui l'entourent. Alors que le gouvernement ne compte pas le rechercher et qu'une décision de justice la confie à sa tante, elle est de plus en plus déterminée à le retrouver coûte que coûte. Ambition qui va conduire la jeune fille à partir en Europe pour emprunter un jeu de piste mouvementé et trépidant. L'auteur dresse un portrait noir et intense des bas-fonds européens, et pousse une adolescente dans la toile de criminels cruels et déterminés. A ce titre, le suspense est parfois insoutenable.

Le récit est alors plus rythmé, haletant, faisant écho à Gwendolyne, qui passe d'un quotidien proche de la normalité à un statut d'enquêtrice entraînée courageuse et prête à tous les sacrifices pour son père. Un homme secret qui l'a adoptée lorsqu'il a épousé sa mère, alors qu'elle n'avait que deux ans. Sur sa route, la cruauté est omniprésente, comme un personnage à part entière. Si l'on excepte les quelques adjuvants qui vont lui prêter main forte ou faire preuve d'une infime gentillesse, ce récit reste une peinture très négative de notre société qui semble soit tournée vers le crime, soit totalement indifférente. L'auteur critique l'homme, capable du meilleur comme du pire, et nous interroge sur l'indifférence qui l'accompagne bien souvent.

L'indifférence au sort des autres. Un thème qui nous est donné dès les premières pages avec une référence à l'oeuvre de Camus, L'Etranger, faisant ainsi émerger une thématique essentielle de nos jours. Mais Gwendolyne ne peut pas se résoudre à se montrer indifférente, et à aller vivre au Texas comme si de rien n'était. Suivant son instinct, et des indices, elle va se lancer à la poursuite des ravisseurs de son père, avec l'espoir fou de pouvoir le retrouver. Cette aventure va la conduire à Paris – étape primordiale – puis dans d'autres villes européennes, gangrenées par le mal. Nous suivons donc l'héroïne dans cette épopée et découvrons son évolution.

Très vite, elle comme nous, nous rendons compte d'une chose aussi essentielle qu'effrayante. Si Gwendoline veut se frotter à ces gens, elle va devoir s'oublier pour devenir comme eux, s'endurcir pour leur faire face, et s'armer de courage pour faire ce qui doit être fait. Vaincre le feu par le feu. Yael va l'y aider en l'entraînant sans relâche, et en lui apprenant comment prendre une vie. Mais cela suffira-t-il ? Comme dans tout bon thriller, le suspense est présent jusqu'à la toute fin, où on reste dans l'incertitude. Va-t-elle retrouver son père ? Est-il toujours en vie ? Survivra-t-elle à une telle aventure ? Entre polar et thriller, ce roman se lit vite, et nous emporte habilement dans le quotidien de la jeune femme.

L'enquête est éprouvante, et nous la suivons avec curiosité, parce que nous aussi voulons démêler le pourquoi du comment, et retrouver le père de Gwendoline. Si la lecture est plaisante, je ne peux toutefois m'empêcher de me poser des questions sur la crédibilité d'une telle histoire… Si toutefois Joey avait bel et bien bafoué les règles de confidentialité de la CIA et plus ou moins expliqué à une gamine de 17 ans ce qui était arrivé à son père… Si elle voulait effectivement le retrouver, sans se soucier des risques et des sacrifices qu'une telle entreprise lui demanderait… Et sans remettre en doute les capacités de Yael, est-ce qu'un entraînement de Grav Maga suffirait à faire de son corps une arme de destruction ?

Est-ce qu'une petite gymnaste peut mettre à mal tous ses ennemis, qui – précisons-le – ne sont pas des enfants de coeur ? Malgré ces quelques doutes et l'ignoble trafic d'êtres humains auquel nous sommes confrontés, ma curiosité me poussera très certainement à lire le tome 2 pour savoir ce qu'il en est. J'espère qu'on y apprendra davantage de choses sur les parents de Gwendolyne, qui restent des ombres et des prétextes à ce qu'elle devient, et est obligée d'accomplir. Par ailleurs, une adaptation au cinéma ne serait pas de refus pour les amateurs de thrillers !
Lien : http://www.latheierelitterai..
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The Cruelty, c'est un thriller dynamique, premier tome d'une saga jeunesse, riche en actions et très prometteur.

Gwendolyn Bloom est une jeune Américaine ordinaire de dix-sept ans, qui vit seule avec son père adoptif, après le décès brutal de sa mère, il y a quelques années en arrière. Son père adoptif étant un haut diplomate, souvent envoyé en missions, Gwendolyn est amené à le suivre partout dans le monde ; d'où sa large panoplie linguistique. Mais un beau jour, alors que son père est en mission à Paris, des hommes viennent annoncer à Gwendolyn sa disparition. Effondrée devant cette annonce soudaine et désorientée par l'inutilité des recherches entremises, la jeune fille décide de se lancer à la recherche de son père. Des recherches qui vont la mener dans des endroits malfamés. Drogues, violences, prostitution… rythmeront ses journées.

J'ai adoré le personnage de Gwen. Une fille jeune fille courageuse, déterminée et très malicieuse. Elle ne se laisse pas abattre par les événements qui l'assaillent, au contraire, elle se bat pour inverser la donne. Une persévérance a saluer, d'autant que les milieux malfamés dans lesquels elle échoue auraient pu être motif à l'abandon. Mais l'amour qu'elle éprouve pour son père et plus fort que tout et mérite qu'elle se sacrifie pour lui. C'est admirable !

Quant à l'intrigue en elle-même, bien que peu vraisemblable, elle est bien ficelée. L'auteur nous invite à plonger dans un univers à l'image négative, mal connu et sombre. Ne vous étonnez pas de découvrir énormément de brutalité entre ces pages. D'y voir des choses affreuses, voire inqualifiables (comme la marchandisation de corps humains ; pratique qui malheureusement, existe bel et bien dans notre monde contemporain). Les femmes sont rabaissées, elles se prostituent et vendent leur corps aux hommes, elles sont traitées comme des moins que rien et vendues comme des bêtes à des milliardaires. Personne ne peut rester stoïque face à ces pratiques : c'est pour cela qu'une certaine tension s'installe tout au long du récit. le lecteur ne peut s'empêcher de tourner les pages, dans l'expectative, impatient de voir si l'histoire se terminera sur une note positive.

Un roman très dynamique, qui m'a facilement transporté dans les milieux pègres les plus noirs. L'écriture est rythmée et les actions, bien dosés, s'enchaînent avec aisance. Je suis impatiente de découvrir la suite de cette histoire.
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*Première réaction : j'en ai voulu un peu à la personne qui a rédigé le résumé. J'ai pensé que cela ne se faisait pas de griller des points importants dans le livre comme le fait de nous dire que le papa était un espion ou bien de citer les villes dans lesquelles se trouverait Gwen.

*La couverture de la version française: Bon choix de la photo qui rappelle un peu les héroïnes des dystopies : Hunger games, Divergent,... . Des filles toujours bien parées pour foncer et combattre.

*La graphie du titre et du nom de l'auteur dans la version française [le 5 pour S et le 3 pour un E inversé] donne une petite particularité au livre.

La couverture de la version originale me rappelle un peu le système informatique ou la carte qu'on trouve dans les PC (je ne m'y connais pas en jargon informatique) avec un titre en rouge qui rappelle le sang.

L'aventure de Gwen commence le jour où son père disparaît. Elle découvre qu'il n'a jamais été diplomate mais un espion.
Quand l'Etat américain refuse de l'aider à le retrouver, elle prend la décision de partir à sa recherche.
Des Etats-Unis à Paris où se trouve un informateur palestinien, puis à Berlin où elle se heurte au monde nocturne déliquescent et enfin à Prague pour affronter la mafia la plus redoutée.

Gwen va ouvrir les yeux sur un monde différent du sien. Pour y survivre, elle est obligée de devenir aussi cruelle que ceux qu'elle chasse pour retrouver son père.

Sa rencontre avec Yael , le personnage qui m'a le plus plu dans le livre, va l'aider à se préparer pour mener sa propre enquête. Elle va lui apprendre les rudiments du combat et de l'auto-défense. Gwen s'entraîne et fait un travail sur elle pour développer ses réflexes... Mais à quel prix?

Foncer tête baissée dans un monde irréel, pour une lycéenne gâtée qui menait une vie tranquille et aisée, est un risque pris par l'auteur. Passer de la fille fragile à une meurtrière émérite façon G.I Jane rend le récit moins crédible.
Heureusement que l'intrigue est plutôt bien menée et on tourne les pages à tire-d'ailes afin de découvrir l'aboutissement des aventures de Gwen.

"Le monde qu'il me décrit est terrorisant. Mais si personne ne veut s'en charger, alors l'alternative est simple : rester une gamine et ne rien faire, ou devenir une adulte et m'en occuper moi-même. C'est précisément là, il me semble, que se situe la différence entre l'enfance et l'âge adulte, entre la petite fille traquée par des loups et la femme qui chasse la meute. "


Hormis le kidnapping, l'espionnage et le quotidien typique d'une adolescente solitaire, l'auteur a remis sur le tapis les histoires de trafic sexuel et la traite des êtres humains, sources d'enrichissement chez les mafieux du mondes. Et c'est là que je fais la moue. Eh oui!


Qu'on m'explique comment une adolescente, brisée par l'assassinat de sa mère sous ses yeux, destabilisée par les différents déplacements qui l'empêchaient de se faire des amis, puisse se transformer en une machine à tuer avec sang froid, comme un professionnel.

"À ma propre surprise, je ne redoute pas la défaite. La peur m'a désertée. Les paroles initiales de Yael, la première leçon du krav maga – se relever, toujours – ne me quittent pas. "







Ce que je veux dire, c'est que l'auteur a un peu abusé en mettant son personnage dans des situations déroutantes:

1. Une gymnaste en surpoids. ok.. Elle perd du poids en un temps reccord et devient acrobate par magie.
2.Les combats presque chorégraphiés me laissent sans voix. D'accord elle s'entraîne avec une professionnelle. On ne devient pas ainsi après quelques semaines. C'est impossible.
3. Au début du roman, il dit que c'est une fille discrète qui n'aime pas se faire remarquer : la couleur "flashy" de ses cheveux Heuuu c'est quoi??

J'ai vraiment aimé lire ce livre mais je déteste quand l'auteur avance des choses illogiques. J'ai apprécié l'aventure mais pour me convaincre, il faut un minimum de cohérence.

Après des hauts et des bas, du sang, de la peur et surtout de suspens, la fin reste ... ouverte. Ce qui implique qu'une suite m'attend et je la lirai avec grand plaisir.


Pour finir, je dirai que pour un premier roman, Scott Bergstrom a écrit un remake de Taken en inversant le rôle de la fille et du père. La lecture est agréable. L'écriture est simple, ce qui rend la lecture abordable. La description des lieux est fidèle à la réalité.






P.S: Contrairement à ceux qui accusent Bergstrom d'avoir "cassé" le genre YoungAdult dans un passage de son livre (où Gwen prend un livre, je vous laisse le découvrir), moi j'ai aimé le fait qu'il ne nous sort pas un triangle amoureux, ni une révoltée qui évite de tuer les méchants et leur donne une seconde chance, ni celle qui devient le porte-parole de tout un peuple.
Tant mieux!
Malgré les points négatifs signalés plus haut, notamment l'exagération de l'auteur quant au profil de son protagoniste, je trouve qu'il a bien fait d'éviter ces stéréotypes agaçants.


Lien : https://monboudoirdelivres.b..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Ça peut paraître bizarre mais j'aime ça, la douleur, le souffle précipité, le petit goût métallique. Ça me rappelle que j'ai un corps, que je suis un corps. Que je suis bien réelle et ne me limite pas aux pensées dans ma tête.
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La justice n'est pas une abstraction, Gwen. Ce soir, tu as vu son visage. Elle est laide et méchante.
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Terrance est riche, je crois... Il l'est forcément pour habiter dans un endroit pareil. Et alors ? La façon dont il m'a serré contre lui alors qu'on se protégeait de la pluie n'a pas de prix, elle.
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Se métamorphoser (verbe) : changer complètement d'apparence ou de caractère, parfois par des moyens surnaturels.
C'est ça ! La terreur se métamorphose en cette chose que j'ai découverte à New York, cette chose que Yael a entraînée et affinée. Cette chose est le verso, le contrepoint, la réponse à la question de la terreur. Demandez à la terreur : qu'est-ce que je vais devenir ? La chose répond : ça.
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J’ai peut-être vécu dans des tas de pays, j’ai toujours été une gosse de diplomate, une enfant gâtée, et les rues de Berlin me donnent l’impression d’avoir grandi sur une autre planète. Ici, on est sur le territoire de Marina, elle en connaît les étranges lois physiques, elle sait dans quelle direction nous porte la gravité, elle sait si deux plus deux font quatre ou autre chose. 
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