La forêt des silences

Le résumé me plaisait beaucoup et comme j'ai déjà aimé un certain nombre de romans de cet auteur, j'ai plongé tête la première dans ce roman qui s'est avéré assez décevant.
Naomi est documentaliste, elle fait des recherches pour des écrivains et son patron lui demande exceptionnellement d'aller récupérer un journaliste qui semble avoir disparu dans un petit village du Texas.
Très vite on comprend qu'il se passe des choses étranges dans ce village où le temps parait s'être arrêté et où les habitants vivent comme dans les années 50, mais c'est surtout la forêt qui entoure le village qui est sacrément inquiétante.
Malgré ce résumé alléchant, je me suis un peu ennuyée, le roman est trop court pour que l'histoire puisse s'épanouir, on a un peu l'impression que l'auteur a écrit un brouillon du roman et qu'il s'est arrêté là, sans vraiment développer son intrigue et l'ambiance malsaine du lieu.

Pas le meilleur livre de l'auteur, mais comme toujours avec lui un livre intéressant. Ici,, une communauté perdue au milieu d'une forêt hostile, une jeune fille envoyée par un éditeur retrouver un auteur parti pour enquêter sur le fondateur de la cité, et tout se met en branle. Pas beaucoup de temps pour découvrir les protagonistes, on est directement dans l'action. On lit tout ça rapidement, mais sans trouver la folie complexe des chefs d'oeuvre de Brussolo. Un bon livre quand même, c'est du Brussolo !

Une communauté recluse vivant dans un village, Hag's, qui n'apparaît sur aucune carte... Une route unique pour se rendre dans ce village, route qui traverse une forêt aux plantes toxiques et aux pièges mortels... Des panneaux indiquant une contamination nucléaire... Des bûcherons, habitants de la forêt, qui achètent la paix sociale des villageois en exigeant des sacrifices humains réguliers... Des villageois surarmés en attente d'une guerre civile espérée... Des règles de vie rétrogrades, aux interdictions multiples assorties de lourdes sanctions...
C'est dans cet endroit idyllique que doit se rendre Naomi, jeune documentaliste, à la recherche d'un confrère journaliste disparu. Ce journaliste enquêtait sur le juge Hooter, ancien notable psychopathe du village, responsable de la condamnation à mort par pendaison de centaines de villageois.
Il n'y a pas de doute, à la lecture de ce pitch fracassant, nous sommes bien dans l'univers merveilleusement tordu de Brussolo ! La question était plutôt, en ce qui me concerne et en faisant référence à mes précédentes lectures de cet auteur : la balance allait-elle pencher du côté de « La main froide » ou de « Ceux qui dorment en ces murs », authentiques chef d'oeuvres du genre, ou de celui de « La stratégie de l'écureuil », beaucoup plus ordinaire ? La réponse est clairement « du mauvais côté ». le traitement de l'intrigue est convenu et, surtout, le style est linéaire, sans relief, presque commun. Simple, pour ne pas dire simpliste, avec le choix d'une narration au présent que j'ai toujours trouvé restrictive. Un comble, pour un auteur de ce calibre !
Malgré quelques similitudes au niveau du scénario avec le « Cul-de-sac » de 1994 de Douglas Kennedy (une barrière naturelle donnée pour infranchissable, le bush australien dans ce cas-là, protège une communauté d'illuminés vivant reclus dans un village rayé de la carte, village duquel le personnage principal va tenter de s'évader), on est loin de la montée en tension continue et de la puissance de la scène finale du roman de Kennedy.
J'ai eu le sentiment d'un ouvrage de commande, écrit au fil de la plume et avec bien peu d'approfondissements, le pitch - énorme - semblant se suffire à lui-même.
Mais cela n'est-il pas inévitable quand on connaît le côté extraordinairement prolifique de Brussolo, auteur de près de deux cents romans ?

PS : J'en profite pour demander aux fans de Brussolo s'ils peuvent m'indiquer, parmi sa bibliographie hors norme, quelques titres indispensables de la même veine que ceux cités précédemment ? Merci d'avance...

Une fois de plus , Serge Brussolo emmène le lecteur dans une petite ville
coupée du monde .
L'héroïne découvre l'enfermement à ciel ouvert , ambiance chère à l'auteur .
L'histoire est , comme souvent , assez invraisemblable mais j'ai passé un bon moment ; les livres de Serge Brussolo n'ayant pas d'autre objectif que de dépayser et distraire le lecteur pendant quelques heures ...objectif atteint !

Naomi est envoyée par son éditeur pour retrouver un auteur, parti dans un trou perdu au Texas pour faire la biographie du juge Hooter qui avait le jugement rapide et la sanction radicale il y a plus d'un siècle, et qui ne donne plus signe de vie depuis des semaines.

A Hag's, on vit dans le passé, le "dehors" n'a pas droit de citer, tous les outils modernes interdits, la rigueur morale en vigueur est digne des bigots à l'époque de Salem et les visiteurs indésirables sont vite éliminés.

Naomi va très vite découvrir que dans cette ville, cernée par une forêt quasi impénétrable et hantée par un ennemi invisible et dangereux, que la fable idyllique de vivre loin du monde moderne n'est pas un conte de fées.

On est plus proche d'une nouvelle que d'un roman, l'histoire se déroule à 100 cent à l'heure, et du coup les personnages manquent un peu d'épaisseur. Un "petit" Brussolo, mais quand on aime, on valide quand même.

Brussolo est un inventeur d'histoire qui m'étonne toujours. Cette fois-ci encore, il transporte dans une ville inaccessible des US, où la seule route pour…ne pas la trouver est bordée par des panneaux « attention, site de déchets nucléaires, danger ! ». Et c'est la que Naomi, secrétaire dans une maison d'édition, doit aller retrouver un journaliste qui enquête sur le mythe du juge Hooter qui a pendu une centaine de citoyens de sa ville dès que ceux-ci commettaient le moindre faux pas.
Et Naomi se retrouve plongé dans une population ressemblant vaguement à celle des années 50, un monde sans électronique, où les femmes doivent porter des robes, où l'argent n'est plus les dollars mais des Hoot et surtout où les femmes sont des reproductrices et Naomi, jeune et en forme, est une recrue de choix. Avec cela nous avons, cernant la ville, la forêt dense, silencieuse, où poussent toutes sortes d'herbes qui sont des drogues mais surtout où vivent les Bûcherons, ancêtres des personnes tuées par le juge Hooter et, qui pour ne pas attaquer la ville, demandent des sacrifices humains déterminés par un vote…
Bienvenu dans l'univers fantastique de Brussolo. Alors, moi j'aime bien, franchement. Mon reproche, là, c'est l'absence de style. Et c'est vraiment dommage car l'histoire est sympa quand on se laisse prendre, mais tout reste en surface, que ce soit la description de l'univers choisi ou des personnages. Dommage.

La forêt des silences – Serge Brussolo
H & O éditions

Donc, pour faire classique, la quatrième qui est un genre de pitch.
« On l'appelle la forêt des silences. On n'y entend ni chants d'oiseaux ni cris d'animaux, car c'est une forêt où prolifèrent poisons et plantes toxiques. Une forêt où jadis les marginaux se cachaient pour fuir leurs persécuteurs.
Plus tard, un fameux juge expert en pendaisons transforma ces arbres séculaires en autant de potences. Les gens de cette contrée perdue du Texas le vénèrent encore comme une idole.
Aujourd'hui, elle sert de rempart à une communauté armée jusqu'aux dents, vivant dans l'attente – et l'espoir – d'une inévitable guerre civile. Une communauté étrange au fort potentiel d'agressivité ! C'est là que Naomi, jeune documentaliste, est expédiée par son patron pour enquêter sur la disparition inexpliquée d'un célèbre journaliste d'investigation. »
Voilà.
Et pour finir, ce qu'en disent les experts de la chronique :
« Meneur de contes comme il est des meneurs de loups, Serge Brussolo nous offre là, entre thriller d'action, utopie fantastique et conte noir, une nouvelle raison de dormir toutes lumières allumées. », le Monde, et La Marseillaise, grande lectrice devant le Dieu des romans noirs : « le romancier et franc-tireur apporte une nouvelle pierre à son édifice littéraire monumental. »
Voilà encore.
Autant te dire que si je me loupe, je vais encore passer pour un aigri ou un adepte de Oui-oui et la voiture jaune, donc je vais essayer de pas me louper.
Tu me connais, tout dans la nuance.
T'as à peu près suivi ?
Naomi est documentaliste.
C'est ce qu'on appelle le personnage principal du roman. Elle est pas vraiment jolie mais jolie quand même. Sûr que sans ça, le bouquin eut été moins intéressant. Cette manie qu'ont les écriveurs de mettre en scène des filles jolies dans les romans un peu policiers ou noirs, c'est pénible. Je sais. Tu vas me dire, « Ben non. Regarde dans ce livre-là, elle est moche. »
Tu as raison. C'est moi qui généralise.
Cent quatre-vingt-quatre pages d'une histoire qui t'emporte au fin fond d'une campagne du fin fond des States (je t'ai déjà dit que j'aime bien faire classieux). Une campagne dans le sens lié au paysage, pas à la guerre de sécession. Une campagne, où sur le panneau, il y a écrit de faire gaffe à la radioactivité des déchets enfouis dans le sol.
Naomi, elle s'en fout. Elle y va quand même.
Que te dire sur ce petit roman ?

Lien : https://leslivresdelie.net/l..

Serge Brussolo né en 1951 à Paris, est un écrivain français extrêmement prolifique de science-fiction, de romans policiers, de fantastique et de romans historiques. Il est également connu sous quatre pseudonymes : Akira Suzuko, Kitty Doom, D. Morlok et Zeb Chillicothe. La Forêt des silences est un thriller paru en 2022.
Etats-Unis, Texas. Un éditeur s'inquiète quand Barney Lambster l'un de ses auteurs, pour une biographie d'un juge particulièrement sévère et ayant connu le Custer de la Guerre de Sécession, parti enquêter dans un bled perdu de l'est du Texas ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs semaines. Il envoie Naomi, sa jeune documentaliste, voir ce qu'il en est. le bled, c'est Hag's, une petite ville cernée par une forêt hostile se trainant une réputation maléfique, officiellement abandonnée en 1900, absente des cartes, une zone blanche. A peine arrivée en ville, Naomi n'aura qu'une envie en filer au plus vite… »
Je pressentais bien en ouvrant cet ouvrage que ce ne serait pas de la grande littérature mais le synopsis promettait un moment distrayant de lecture mystérieuse.
Le début du roman est prenant, tout en mystères, cette fameuse forêt où nulle bête ne vit et à la végétation toxique, abriterait Les Bûcherons, « tueurs redoutables et impunis », tenant à leur merci les habitants du village ; habitants eux-mêmes plus qu'étranges, vivant hors du temps, sans Internet, télévisions ou téléphones, genre Amish en plus inquiétants… Ces premières pages donc, intriguent joliment. Mais bien vite l'intérêt, relatif, retombe, le masque tombe, il s'agit d'un roman de gare (Livre de lecture facile, pour voyageur pressé) empilant tous les clichés mêlant la grande conspiration mondiale orchestrée par des puissants inconnus « devant lesquels les Présidents eux-mêmes doivent courber la tête », la guerre raciale menaçant la race blanche qui ne va pas tarder, etc.
Quant à la narration proprement dite, écrite dans un style très pauvre, elle enchaine les situations improbables ou dignes d'une bande dessinée pour gamin, souterrains, drogues, et pompon extravagant quand Naomi va découvrir qui est le cerveau local de ce camp retranché de demeurés !
Vous avez bien compris que j'ai trouvé cela bien nul, ce qui à la réflexion n'est pas vraiment étonnant : je n'avais jamais lu cet écrivain car ça ne me semblait pas du haut-niveau, ni même du moyen niveau, le gars écrit plus de trois romans par an depuis des dizaines d'années, donc statistiquement parlant le déchet (en supposant qu'il y se trouvent des bons livres dans le tas ?) doit être conséquent.
Pour en terminer plus aimablement, si vous lisez peu et que vous prenez le train, le roman ne casse rien mais ça se lit facilement avec des rebondissements (foireux certes) à la pelle (à tarte ?), arrivé à destination vous abandonnerez le truc sur la banquette de votre wagon, ça fera peut-être le bonheur d'un autre ?

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un Brussolo.
Je suis très mitigé sur celui-ci. Je trouve l'écriture assez banale, par certains moments cela se veut cru, mais ça ne va pas très loin.
Les idées ne sont pas mauvaises, mais rien ne va jusqu'au bout. C'est plus ou moins le plus gros reproche que j'ai à faire à ce roman.
L'idée de départ est bonne mais 184 pages ce n'est largement pas assez pour faire quelques chose d'assez développé et intéressant.

A la fin, trop de questions restent sans réponses, dommage.
Je ne suis pas prêt à relire du Brussolo de sitôt.

N'hésite pas à venir jeter un oeil sur ma chaîne youtube "Allister K lecture".

Serge Brussolo est une plume que j'ai connu, il y a très longtemps avec Peggy Sue 😅
Je la retrouve en tant qu'adulte et surtout beaucoup plus sombre que dans Peggy Sue, et cette plume me plaît tout autant si ce n'est plus...

Entre intrigue, monde de l'édition et surtout secte obscure, je suis servie dans l'ambiance sombre et oppressante dont j'avais envie en commençant cette lecture.

Merci aux editions H et O de me permettre de retrouver cette plume toujours aussi additive pour moi.

J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte, démêlant les manipulations et ayant peur pour l'héroïne qui n'était finalement pas blanche comme neige comme on le pense au début.