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Citations sur Le Chien de minuit (17)

"L'important pour survivre dans la rue, c'était de s'inventer coûte que coûte une porte de sortie, tout au bout du couloir, et d'avancer en gardant les yeux dessus, même si, en fin de compte, on ne faisait que du surplace."
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La rue...La rue c'était la barbarie qui recommençait à chaque coucher de soleil. Un saut en arrière dans le temps, le retour à l'âge des cavernes. D'un seul coup les artères de la cité se changeaient en d'interminables canyons obscurs, les maisons, impénétrables, devenaient des falaises, et, au pied de ces murailles, s'agitait une humanité d'épaves qui tentait tant bien que mal de survivre dans la jungle délimitée par les poubelles et les réverbères aux ampoules brisées.
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Au cours des dernières semaines, il avait souvent observé les gens qui venaient ici. Ils étaient toujours jeunes, bronzés, en bonne santé. Tous leurs gestes étaient empreints d'une nonchalance hautaine et leur coupe de cheveux valait au bas mot deux cents dollars. Ils se comportaient en seigneurs, mais en seigneurs un peu las, désabusés. Une fois, il avait même surpris une très belle jeune femme sniffant une ligne de coke sur le miroir de son poudrier en écaille. Oui, ils appartenaient à une autre race, aux corps plus harmonieux, musclés, massés, entretenus à l'excès, mais ils avaient en eux quelque chose de cassé...Une indolence un peu maladive que traversaient parfois les brefs éclats de nerfs résultant d'un excès d'amphétamines.
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Ils vont faire comme s'ils n'étaient pas au courant. C'est un problème trop vulgaire pour eux. Ce sont des aristocrates, vous pouvez comprendre ça ? Ils préféraient se faire hara-kiri que de porter un complet J.C Higgins de chez Sears, mais le fait qu'on jette des vagabonds dans le vide depuis le toit de leur immeuble les laisse complètement froids. Vous êtes un sous-homme pour eux. Un pauvre. Nous sommes des pauvres, vous et moi...ici, ça ne nous laisse aucun droit.
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Il en avait assez de vivre dans la peur. Il se répétait qu'ils auraient dû quitter L.A, prendre la route et partir se réfugier à Big Sur, dans la nature, au bord de la mer. Mais le paradis de Kerouac et des beatniks n'existait plus, les riches avaient mis la main sur ce morceau de côte comme ils l'avaient fait partout ailleurs.
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Il n'y a que dans les romans que l'on sait quelque chose de la vie des gens, dans la réalité, ceux qu'on côtoie demeurent le plus souvent opaques, incompréhensibles, et leurs réactions nous paraissent aussi illogiques que contradictoires.
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Bambata s'engagea sur le chemin de briques jaunes qui serpentait entre la piscine et les courts de tennis. Il s'immobilisa un moment au bord du bassin. Une piscine désinfectée et alimentée à l'eau de source pour culs blancs où les jeunes stylistes de Rodeo Drive venaient chaque soir tremper leurs jolies fesses moulées dans des bikinis qu'elles avaient elles-mêmes dessinés. Une plaque vissée à mi-mur annonçait : L'eau de cette piscine provient du lac Mishugan, réputée pour sa pureté et sa teneur en fluor. Elle est recyclée chaque jour pour votre bien-être. Cédant à une impulsion, Bambata ouvrit la braguette de son short et urina longuement dans le bassin.
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- Je crois que c'est pour ça que je me suis retrouvée piégée. Victime du confort. Ça m'a amollie. C'est formidable le fric...Ça vous fait planer mieux que n'importe quelle poudre.
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Ils n'étaient pas des vagabonds, ils étaient les seigneurs d'un domaine magique où les montagnes s'appelaient buildings et les arbres : antennes de télévision.
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... Ce sont des golden boys, l'administration Reagan leur a donné le droit de déposer leur conscience au vestiaire et de s'enrichir sans se poser de questions. Et ils obéissent. Ils me font un peu penser à ces corsaires à qui les rois accordaient une sorte de permis de piraterie, vous voyez ?
- Oui, une lettre de course.
- C'est ça. On leur a donné une lettre de course qui les met au-dessus de la loi. Ils brassent tout le jour durant la fortune de ce pays, ils estiment avoir droit à des privilèges spéciaux.
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