AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le cabaret des oiseaux (24)

Un énorme vide.La seule alternative possible, dans mon cas, consistait à l'habiter, le remplir en écrivant. Écrire pour moi, combler le vide de mon histoire, permettait de briser la solitude, d'atteindre les autres et de les arrêter. Alors nous serions tous à égalité, immobiles, épaule contre épaule, avec ce besoin d'amitié.

( p.135)
Commenter  J’apprécie          90
Après le départ du policier, j'ai cherché le mot dans le grand livre des explications. À deuil,
" faire son deuil", j'ai lu, finir par accepter d'être privé de quelqu'un de proche, qui est décédé récemment. Travail de deuil.Je partageais la colère de mon père. On travaillait déjà bien assez tous les deux et, surtout, nous ne voulions plus travailler avec la mort.

( p.45)
Commenter  J’apprécie          140
Quand ma mère est morte, en 1988, j'ai pensé que le monde- malgré le ciel et les étoiles- celui qui l'avait fait, il l'avait loupé, il s'y était mal pris.Puis j'ai appris avec les années que chacun de nous avait sa pelote de laine et de mots pour faire, défaire ou tricoter une maille de l'univers et donc, moi aussi, je devais essayer. Pour pouvoir le supporter tel qu'il est. C'est ce que je ressens , bien que je n'y sois pas encore parvenu.

( p.40)
Commenter  J’apprécie          100
Un peu comme dans la vie, les mots nous font avancer. (...)Heureusement, il existe des mots joyeux. On en trouve un, tiens, il me fait chaud au cœur, celui-là .On en essaie un de plus, ils ont l'air de s'entendre, de se compléter, et puis on bâtit une phrase et ça va de mieux en mieux.

( p.54)
Commenter  J’apprécie          150
La mélancolie, c était de la tristesse plus un peu de douleur douce, un blues qui tombait comme la pluie.
Commenter  J’apprécie          210
Je sors enfin.Je franchis la porte, suis au bord de la route,assis sur mon sac,la volière à mes pieds,ouverte,déployée. Le soleil m'aveugle.Je siffle ,je ferme les yeux,je siffle.
Toujours pas d'oiseaux.Ni de Maryse.Le soleil s'en est allé. À la dérive. Des nuages s'invitent.Je vais encore attendre un peu avant de retourner en prison.C'est pas sûr qu'ils voudront me reprendre.Quand on veut s'échapper, on est enfermé et lorsqu'on est soudain libre on se demande bien pourquoi.
Pourquoi le merle et la corneille ne rentrent pas dans ma cage à deux pièces. Pourquoi les mots traîtres se mélangent.
Pourquoi les yeux coulent à pic ou bien ils pleurent
Menus hublots d'un petit soleil fondu au noir.
Pourquoi MAYO SERTSIÉ ou mon coeur ,en français

POURQUOI?
Parfois les mots ne suffisent pas .
Commenter  J’apprécie          30
Un soir avant mes quinze ans,l'auberge fermée, mon père couché, Maryse, en robe noire,s'attardait. Elle a placé une page à musique couverte de sauterelles noir et blanc--une partition,je peux le dire,à présent --sur une liseuse et s'est installée au piano. Elle interprétait une mélodie lourde et lente ,sans paroles.Je sus par la suite que le compositeur de cette musique s'appelait Erik Satie et il s'agissait de la valse du précieux dégoûté. Pour moi ,elle évoquait plutôt un ours en costume trois-pièces valant à la messe de minuit au milieu d'une église. Enfin,je m'étais avancé dans le couloir.Puis accroupi sur les talons ,la tête dans les mains,j'avais ,en écoutant la fin ,j'avais eu envie de pleurer.
Commenter  J’apprécie          20
Prologue
Je suis né en 1982.Je m'appelle Tritan:le petit soleil en raccourci de l'histoire,enfant perdu arrêté, bientôt âgé de dix-neuf ans il paraît --devenu adulte .Longtemps les gens ont pensé,mais tête à couper,que j'étais un peu simple ou alors juste ,un peu mal garé, oui,à la suite d'un choc traumatique. Après la mort de ma mère Blanche,c'est comme si ma tête, voyant que c'était dur dans mon coeur,comme si cette tête avait voulu simplifier. Le destin en douce,qui m'a rattrapé. J'ai fait un peu de prison:dix huit mois fermes !Il a tranché, le juge en robe noire,un vieux lion déplumé qui rugit, de son balcon.Sauf que j'ai gagné une remise de peine.Six mois ,pour bonne conduite.
Commenter  J’apprécie          50
"On voudrait tant être aimé pour ce qu'on est - et non pas tel que l'autre désire qu'on soit. C'est l'éternel dilemme."
Commenter  J’apprécie          320
"Lorsque le malheur te secoue, qu'il ne te lâche plus ; désirer, choyer quelqu'un, même de loin, ça te permet d'exister."
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (69) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3710 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}