Il est mon mari, vous savez ! avait dit un jour Aline. Déjà Mrs. Barton répliquait, péremptoire.Il est mon fils. J'ai payé pour lui. Payé pour lui ? répétait Aline, ouvrant tout grands ses yeux sombres. Avec mon corps. Pour lui je suis allée aux portes de la mort. S'il le fallait je recommencerais.
Elle est bien assez forte pour ça. Une femme est toujours assez forte pour pleurer.
C'était bien ça, c'était la mer. Cette masse mouvante d'eau bleue sous le soleil bleu, qui s'étendait à l'horizon aussi loin que l'œil pouvait atteindre et se brisait en longues vagues déferlant sur le sable, à moins de cinquante mètres.
C'est une chose terrible de ne pas pardonner. Car pour le pardon c'est comme pour l'amour, ça doit venir des deux côtés à la fois.
Là elle se courba, trempa sa main dans l'eau. L'eau était froide mais magnifiquement claire et pure. Elle porta ses doigts à sa bouche. Oui, c'était salé, très salé, elle ne s'y attendait pas mais c'était exaltant de goûter la mer.
Il était un bon amant, il savait si bien s'y prendre qu'il arrivait à éveiller le désir en elle, même lorsqu'elle était épuisée par le ménage, la cuisine, les soins aux enfants.
L'homme doit avoir part à la naissance de l'enfant. Il doit se sentir renaître en son enfant. La femme n'a pas créé l'enfant toute seule.