AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253010173
494 pages
Le Livre de Poche (01/03/1992)
3.98/5   229 notes
Résumé :
Au mois d'avril 1852, soixante jeunes filles appartenant aux meilleures familles mandchoues sont convoquées au palais de l'empereur de Chine, Hsien Feng, afin qu'il choisisse ses épouses. Seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils, aussi ne suffit-il pas d'être élue, encore faut-il ne pas se laisser oublier…

Yehonala ne l'ignore pas. Elle a rusé pour se faire distinguer par l'empereur, mais se souviendra-t-il encore d'elle demain? Ambitie... >Voir plus
Que lire après Impératrice de ChineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 229 notes
5
19 avis
4
16 avis
3
12 avis
2
0 avis
1
0 avis
Seule Pearl Buck pouvait réussir pareil tour de force ; me faire passer de longues heures, et avec le sourire ! En compagnie de Tseu-hi, impératrice de Chine de 1861 à 1908, femme que j'ai trouvée, n'ayons pas peur des mots, proprement détestable.
Dans une autre vie, cette dernière se prénommait Yéhonala. Au mois d'avril 1852, elle fera partie des 60 jeunes filles, toutes d'une grande beauté, convoquées au Palais de l'empereur Hsien Feng, en quête d'une épouse et de concubines.
Dès lors, Yéhonala, pourtant âgée de 17 ans seulement, n'aura plus qu'un objectif, et ce, quoiqu'il en coûte, accéder au trone.
Rusée, intrigante et excellant dans l'art de la manipulation, c'est sans surprise pour le lecteur
qu'elle parviendra à s'approprier le coeur et l'entière confiance de l'empereur.
En dépit de l'apparence pas très ragoûtante de celui-ci, Yéhonala, qui jamais ne perdra de vue le but qu'elle s'est fixé, déploiera tous ses charmes, et remplira avec assiduité et une prétendue bonne grâce son devoir de concubine.
De fait, en 1856, elle donnera naissance à Zaichun, garçonnet qui sera l'instrument de ses rêves de grandeur.
Je pourrais reprocher à l'auteure quelques longueurs, mais j'ai cependant beaucoup apprécié cette lecture, divertissante et instructive. Les faits exposés sont des faits historiques, mais ce livre reste léger, car Pearl Buck a su alterner faits politiques et intrigues, si bien qu'à aucun moment ce livre ne m'a paru rébarbatif.
C'est avec un réel plaisir que j'ai suivi la fulgurante ascension de Yéhonala, que je me suis immergée dans le faste de l'empire Chinois, et que j'ai suivi les dernières décennies, le déclin de la Chine impériale, si profondément attachée à ses traditions et croyances archaïques.
Dieu sait si notre pauvre terre a déjà porté d'immondes créatures. Pourtant, je n'oublierai pas de si tôt la dernière impératrice de Chine, femme cruelle, caractérielle, vaniteuse et peu soucieuse du bien-être de ses sujets, dépensière et imbue de sa personne, une femme qui a tout sacrifié à la démesure de ses ambitions, à sa folie des grandeurs, et j'ai presqu'envie de dire, à sa folie, tout simplement.



Commenter  J’apprécie          9212
Qui était Tseu-Hi, l'impératrice qui régna en Chine pendant quarante-sept ans ? On ne le saura jamais vraiment, mais Pearl Buck en propose une évocation dans Impératrice de Chine.
S'appuyant sur des faits réels, riches en rebondissements, l'auteur transforme un personnage historique cruelle et détestée en être humain.
Lors d'une convocation à la cour, Yehonala se distingue des autres magnifiques jeunes filles par sa volonté d'être choisie comme concubine de l'empereur, au risque d'être oubliée au fond de la Cité Interdite. Ce n'est pas le cas, elle devient la favorite de l'empereur et lui donne un fils.
Tseu-hi est maintenant impératrice, les intrigues s'enchaînent. Elle est impitoyable, les empereurs successifs ne sont que des marionnettes entre ses mains.
L'auteur décrit les coutumes de la Cité Interdite, un livre riche qui mérite de sortir de l'oubli.

Commenter  J’apprécie          473
Un voyage au coeur de la Cité Interdite !
*
Merci aux Editions l'Archipel pour avoir réédité ce roman publié en 1956 par Pearl Buck, d'origine américaine mais ayant vécu une grande partie de sa vie en Asie. Cette auteure a reçu le prix Nobel .
Je n'ai jamais lu une de ses oeuvres. Il m'en aura fallu du temps.....
Il y a quelques années, j'avais lu Mémoires d'un eunuque dans la Cité Interdite de Shi Dan. L'histoire se passant à l'époque des dernières années de règne de l'impératrice Cixi. J'avais déjà un aperçu des moeurs et rites de la Chine Impériale.
*
Une biographie romancée de Cixi; d'abord appelée Yehonala, une des centaines de concubines de l'Empereur puis devenue impératrice douairière car mère du fils régnant.
Cette ascension au pouvoir s'est faite lentement, petit à petit, par la ruse et la manipulation. Un destin prodigieux mais aussi mélancolique.
Dans ce récit, on se rend compte que Cixi n'a pas toujours été heureuse ni comblée. du moins au niveau sentimental. Une recherche éperdue de l'amour....
*
Une lecture très agréable, fluide et bien documentée sur la vie secrète à la Cour, ses fastes, ses richesses. Une plongée dans le temps et l'espace. Quelle envie de vouloir visiter cette Cité à Pékin !
Une plongée également dans les arcanes du pouvoir, un spectateur muet devant les intrigues politiques ( moi aussi j'ai écouté derrière le paravent, comme Cixi :) .
*
Dans mes cours d'histoire, j'ai appris que l'impératrice était cruelle, égoïste, calculatrice et rancunière mais ici, l'auteure nous la dépeint comme une femme sensible et pleine de bonne volonté. Qui a raison? Impossible de le savoir. Personne n'a pu entrer dans l'intimité de cette femme.
En tout cas, pour moi, ce fût une belle expérience de lecture tant par les connaissances historiques que les émotions suscitées. Un beau voyage enrichissant sans sortir de son canapé :)

PS: Ma fille a également fait sa chronique, allez la lire sur notre blog.


Lien : https://red2read.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          330
L'impératrice Tseu-Hi est une figure majeure de la Chine du 19ème : entrée à la cour comme simple concubine, elle a accédé au pouvoir suprême et l'a exercé pendant 47 ans ! Autant dire que sa vie est un roman.
Adolescente, j'avais lu La vallée des roses de Lucien Bodard, un peu par hasard, et j'avais été fascinée par la description de la vie de cour dans la Cité interdite.
Mais là où Bodard tente une approche intimiste et sensuelle, Pearl Buck, elle, nous livre un captivant roman historique, une fresque gigantesque de la Chine face à la modernité, et un exceptionnel portrait de femme.
Oui, ça fait beaucoup d'adjectifs élogieux, mais comme ce roman les mérite !
C'est une biographie qui se lit comme une série à épisodes : il y a du suspense et on attend la suite avec impatience. (Si je n'avais pas eu de famille à la maison, je n'aurais pas levé le nez de ce livre jusqu'au mot fin.)
Pearl Buck trace, de son écriture élégante, le portrait d'une femme immensément solitaire à la tête du pouvoir. Tseu-Hi est attachée aux traditions et à la grandeur de la Chine mais, recluse dans la Cité interdite, elle n'a jamais appréhendé le monde qui changeait ; entre aveuglement et atermoiements, elle n'a jamais pris les bonnes décisions.
Elle s'entoure de conseillers mais, habituée à ce que tous plient devant sa volonté, elle décide de tout elle-même en dépit de leurs avis. "Ô ! femme obstinée ! Quand comprendrez-vous la futilité de votre résistance au progrès ?" lui lance son conseiller Jung-Lu, cousin et amour de jeunesse.
Plusieurs épisodes sont révélateurs : les ambassadeurs étrangers sont reçus avec faste, mais dans une salle d'audience de peu d'importance. Tseu-Hi jubile de l'affront qu'elle estime leur avoir infligé... mais elle est bien la seule à en saisir le sens.
Quand intelligence se conjugue avec ignorance… "Ses yeux tombèrent sur cette phrase étrange, écrite des siècles auparavant par le Sage Confucius : "Un dessein grandiose a échoué, faute d'un esprit large et d'une véritable compréhension."

Traduction parfaite de Lola Tranec.

Challenge Nobel
Commenter  J’apprécie          2721
En donnant un fils à l'empereur de Chine, Yehonala, une de ses concubines accède au pouvoir. Pendant des décennies, dans l'ombre des souverains, elle va administrer le pays d'une poigne de fer et faire face aux rebellions internes ainsi qu'à l'invasion des Occidentaux. Seule contre les hommes, elle va devoir s'imposer.

La lecture d'un livre écrit par un prix Nobel de littérature m'impressionne toujours un peu. J'avais peur de trouver le style trop compliqué, et finalement, pas du tout. L'écriture est très accessible et je n'ai eu aucun mal à me glisser dans les coulisses du pouvoir impérial. J'y ai découvert un personnage que j'ai trouvé dès les premières pages très antipathique. Yehonala est déterminée à faire ce qu'elle veut et tant pis pour les conséquences. Elle multiplie minauderies, traitrises et manipulations pour arriver à ses fins, sous couvert de préserver l'Empire pour son fils. Ce n'est clairement pas un personnage historique que j'aurais aimé rencontrer. On ne peut cependant qu'être admiratif de tout ce qu'à accompli cette femme dans une société et une époque où les femmes sont considérés comme insignifiantes. Pearl Buck nous propose un portrait dur et sanglant d'une femme qui a marqué l'histoire de la Chine.
Commenter  J’apprécie          290

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C'était au mois d'avril, à Pékin, le quatrième mois de l'année solaire 1852, soit le troisième mois de l'année lunaire de la deux cent huitième année de la dynastie mandchoue, la grande dynastie des Ch'ing. Le printemps se faisait attendre et les vents du nord, chargés de l'impalpable sable jaune du désert de Gobi, soufflaient sur les maisons comme en hiver. Le sable s'engouffrait dans les rues, s'envolait en tourbillons et s'infiltrait sous les portes et les fenêtres. Il s'accumulait dans les coins, s'amoncelait sur les tables et les chaises, ainsi que les plis des vêtements. Il séchait sur les joues des enfants en larmes et s'incrustait dans les rides des vieilles gens.
Commenter  J’apprécie          70
Elle se décida à monter dans un train étranger (…) Par respect pour ses ancêtres impériaux, elle fit arrêter le train aux portes de la ville, pour terminer le voyage dans son palanquin impérial. Une gare provisoire fut donc construite à la porte de la Ville impériale, munie de vastes pavillons ornés de tapis précieux, de fines porcelaines, d’arbustes en pot, de chrysanthèmes et d’orchidées.
Commenter  J’apprécie          110
" La vraie sagesse de la vie
Consiste à voir
L'extraordinaire
Dans l'ordinaire ...."
Commenter  J’apprécie          463
- On dit parfois de Wang Wei qu'il est plus poète que peintre. Quant à moi, je trouve que ses poèmes sont des peintures, ses peintures des poèmes, et que là réside l'art. Peindre un état d'âme et non pas une réalité, c'est introduire l'idéal dans l'art.
Commenter  J’apprécie          20
Elle se retira et monta les quelques marches de son palais. Immobile, les gouttes d’eau tombant de sa robe sur le sol dallé, elle se laissa essuyer par ses dames d’honneur et rit de leurs doux reproches. « je n’ai jamais été aussi heureuse depuis mon enfance, leur dit elle. Je me rappelle maintenant que j’aimais alors courir sous la pluie.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Pearl Buck (1) Voir plusAjouter une vidéo

André Bay
- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger...
autres livres classés : chineVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (583) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..