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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman nous emporte directement dans le Lyon de la fin du XIXe siècle. Pourtant, l'actualité de cette époque n'est pas si éloignée de la nôtre. Cet ouvrage est d'une très grande qualité grâce aux nombreux éléments historiques qui y sont glissés et qui permettent de mettre en perspective ce roman. Une véritable réussite tant côté narratif qu'historique.
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Les premières pages ne permettent pas de s'imaginer que l'on va pénétrer dans un univers totalement délaissé par les politiques, une sorte d'univers parallèle des laissés pour compte.
Les adultes sont même dépassés par ces enfants qui s'organisent pour lutter afin d'assurer leur survie. Ceci entraîne une solidarité où ils doivent cependant être toujours sur la défensive car dès que l'un montre un peu de faiblesse il devient la proie des autres. Il n'y a pas de place pour tout le monde. L'entraide a ses limites.
On évolue tout à la fois dans un univers à la Dickens et un monde à la Zola.
L'écriture illustre très bien ce monde à part. Les personnages sont très vivants, réels amenant à se demander jusqu'à quel point tout cela relève uniquement de l'imagination de l'auteur.
Les fictions les plus réelles sont celles qui prennent leur racine dans la réalité, ce qui est bien le cas ici.
Un polar et un roman noir, ce qui ne signifie par un polar noir. un polar pour l'intrigue, un roman noir pour l'atmosphère.
Une réussite
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Fin du 19eme siècle à Lyon, le cadavre décapité d'un enfant est retrouvé par un chiffonnier. le petit est revêtu d'un robe de fille. La police est aussitôt mise sur l'enquête et cherche des indices et témoins dans les bas quartiers. Ceux de la rue de la misère, de la prostitution et de la violence.
Tout le monde a ses travers et ses vices, plus inavouables les uns que les autres.
Sur fond d'affaire Dreyfus, du "J'accuse" du grand Monsieur Zola, de ligue antisémite, de mysoginie, de violences faites aux femmes et aux enfants.
Ça va très vite. le style cru et sans artifice nous fait y être. On voit les images défiler devant nos yeux comme si on y était.
On ne sait plus qui sont les victimes, les coupables, ceux qui commettent des actes répréhensibles et ceux qui font régner l'ordre. Il n'y a presque plus de lois ni de règles.
Une grande leçon de vie...
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Une enquête policière au coeur du Lyon historique !

Bien qu'au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'intrigue et à bien identifier les personnages, le rythme se met en place à partir du moment où l'on suit en détail le commissaire Soubielle et sa femme.

On est en plein dans le procès de l'affaire Dreyfus, la ligue de Lyon est au centre des discussions publiques. Gwenaël Bulteau retranscrit assez bien une ambiance de l'ordinaire et des "bas-fonds" qui parait si éloignée de notre époque.
Il ne verse pas dans le "tout est bien qui finit bien" ce qui est agréable.
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C'est clair, il faut s'accrocher un peu si on a un coeur sensible... le meurtre commis concerne un enfant porté disparu depuis plusieurs semaines en plein coeur de Lyon, sur les pentes de la Croix Rousse, à la toute fin du 19ème siècle. L'affaire Dreyfus attise le nationalisme et l'antisémitisme, l'approche des élections déclenche des tensions dans les rues et Émile Zola est moqué dans de nombreux cabarets. C'est dans cette ambiance noire et tendue de fin de siècle que le commissaire Jules Soubielle va devoir résoudre cette affaire, une affaire qui concerne les "petites gens", ceux que la République a promis de défendre et protéger.
Les célèbres brigades du tigre n'ont pas encore vu le jour mais nous n'en sommes pas loin.
Peu adepte des romans policiers, j'ai accepté de lire celui-ci car il a une portée historique. le langage y est cru... un peu trop parfois pour la sensible que je suis. Je ne peux pas dire que j'ai apprécié le motifs et les conditions du meurtre de cet enfant. J'ai du faire un effort pour mettre cela à distance et me souvenir à chaque page qu'il s'agit d'une fiction. Toutefois, les amateurs de romans policiers pourront apprécier et voudront aller jusqu'au bout pour en connaître le dénouement.
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Direction la belle ville de Lyon en 1898, entre la Troisième République et l'affaire Dreyfus pour résoudre un horrible meurtre... d'enfant.
La bonne ambiance est au rendez-vous xD

C'était une lecture très intéressante mais que, j'avoue, j'aurais aimée un peu plus étoffée.
Tout d'abord, j'adore cette période historique de la fin du XIXe siècle, entre une médecine avancée, et l'arrivée de certaines technologies comme la photographie ! Elle apporte les débuts de la médecine légale.
J'ai aussi trouvé passionnant le contexte politique d'après Dreyfus, tendu, explosif, en plus des représentations de différentes classes de cette société.

Vous le comprenez, c'est un roman très complet que vous avez sous les yeux, et surtout très bien mené !
On suit de nombreux points de vue entre tous les policiers affiliés à l'enquête, et chacun suit en parallèle, meurtres et une affaire plus personnelle. Mais ne vous inquiétez pas, elles restant différenciables et donc faciles à suivre.

Si j'ai deux points à souligner : j'ai manqué de quelques descriptions de sentiments, rendant les personnages un peu froids, et j'ai trouvé certaines transitions entre les scènes trop rapides.

Mais au final, entre une enquête dans les tréfonds de l'angoisse et de la tension, des personnages bien suivis et caractérisés, j'étais vraiment embarquée dans cette lecture ! C'est un excellent premier polar historique que je vous conseille, et j'ai hâte de voir la suite pour Gwenaël Bulteau !
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L'année 1898 commence à peine à Lyon lorsque le corps d'un enfant est retrouvé dans le quartier de la Croix Rousse. Une enquête est aussitôt déclenchée, multipliant les rebondissements.
Ce polar historique est mené à un rythme effréné, où les chapitres s'enchaînent rapidement et ne laissent pas le temps au lecteur de s'ennuyer. L'auteur ne se montre en revanche pas très tendre avec ses personnages, certaines scènes étant quelque peu éprouvantes à lire. Gwenaël Bulteau signe tout de même un premier roman réussi.
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Ce rom pol historique m'a plongé en plein 19e siècle à la fois dans les classes populaires besogneuses et dans celle de la nouvelle bourgeoisie qui tente de se hisser au-dessus de son milieu.

Il y a plusieurs policiers, et il faut bien suivre qui s'occupe de quelle affaire : le garçon retrouvé mort ; la famille du dessus étrange ; la petite Esther au joli visage prostituée par ses parents ; le meurtre d'un des policiers qui menait une double vie.

J'ai aimé la toile de fond : l'affaire Dreyfus, ou plutôt l'acquittement d'Esterhazy que tout le monde attend. Et l'auteur nous rend sensible le coup de tonnerre de l'article d'Emile Zola J'accuse.

La guerre contre la Prusse est encore dans toutes les mémoires, et certains anciens combattants l'ont mauvaise.

J'ai eu de la peine pour Marie-Thérèse, la femme de Soubielle qui, voulant aider sa bien étrange voisine, se met en danger.

Un roman sur la place des femmes portant leurs enfants, sur la question de la paternité reconnue ou pas, mais également sur le déni de grossesse.

Un bémol : certaines expressions m'ont paru bien moderne pour un récit se déroulant au 19e siècle.

L'image que je retiendrai :

Celle de Petit Paul, l'un des enfant de la mystérieuse voisine, turbulent mais attachant.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-r..
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Il y a quelques semaines j'ai vu la série Paris police 1900.
Et c'est avec la tête remplie des costumes et décors de l'époque que j'ai abordé ce roman sur lequel j'avais lu de très bonnes critiques.
J'ai moi aussi beaucoup aimé.
La période à laquelle se déroule cette histoire est assez mal connue et très intéressante. La France est partagée par l'affaire Dreyfus et des ligues extrémistes y trouvent des occasions pour des défilés et des passages à tabac .
Beaucoup de violences engendrées aussi par la pauvreté : enfants maltraités, femmes battues, prostitution, alcoolisme...
L'intrigue se déroule à Lyon dans cette atmosphère délétère.
J'ai beaucoup aimé le ton de l'auteur tout en nuance.
Les personnages,dont certains sont très abîmés par la vie ne sont jamais caricaturaux.
On arrive très bien à suivre cette enquête à tiroirs.
La République des faibles est un très beau titre qui s'eclairera à la lecture de ce roman noir et historique.
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Le moins que l'on puisse dire à la lecture de ce roman, c'est que les enfants sont loin d'être les protégés de cette république de la fin du XIXème.
Ce roman policier dit « historique » (j'y reviendrai en fin de chronique) s'ouvre sur la découverte du cadavre décapité d'un enfant, à Lyon, le 1er janvier 1898.
Va s'en suivre une enquête parmi la population la plus pauvre, au sortir d'une guerre contre l'Allemagne et les Prussiens, d'où certains sont revenus traumatisés, mutilés. Beaucoup d'enfants s'en sont retrouvés orphelins.
Qui dit enlèvement et meurtre d'enfants dit souvent pédophilie et c'est évidemment un des thèmes de cet excellent polar.
La trame est bien ficelée et parvient à retenir l'attention du lecteur tout au long du scénario.
Les personnages sont certes nombreux mais tous très différents, offrant plusieurs facettes politiques et sociologiques intéressantes.
Les policiers ne sont pas des héros des temps anciens, les victimes n'en sont peut-être pas toutes.
L'auteur s'attache beaucoup, et très bien, au côté sociologique de ces classes populaires de petits commerçants, bouchers ou merciers, pharmaciens mais aussi aux ouvriers et autres petits travailleurs comme les chiffonniers. Il montre l'importance du paraitre, l'influence de l'opinion publique, certains tabous qui existaient encore jusqu'à il y a peu de temps.
Pour ça et pour l'enquête policière prenante, je tire mon chapeau car c'est un premier roman et de qualité.
Mais, car il y a un « mais », j'apporterai deux bémols.
Le premier est que l'histoire et ses personnages ne sont pas suffisamment ancrés dans la période choisie. Il y a un manque certain de descriptions, tant au niveau du décor que des personnes. le style choisi est bien trop moderne, que ça soit dans les dialogues ou dans le texte, pour correspondre à la fin du XIXème. Pour s'en convaincre, il suffirait de comparer avec un roman d'Hervé le Corre (Rivages).
Le deuxième c'est que la période, l'environnement politique choisi offrait d'énormes possibilités d'en tirer parti mais malheureusement tout cela n'est qu'abordé en fin de roman alors qu'il s'agit d'un moment de l'Histoire important. C'est vraiment dommage.
Malgré cela, je me suis régalée avec ce polar et après tout, c'est ça qui compte non ?

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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