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J'avais beaucoup aimé « La république des faibles », le premier roman de l'auteur et le résumé de ce second ouvrage me semblait prometteur. Hélas, ce fut une déception : un récit trop haché qui part dans plusieurs directions avec une multitude de personnages rarement approfondis. Pourtant le contexte social de ces années 1905-1906 est intéressant ainsi que l'éveil du féminisme et l'évocation de conflits sociaux tels ceux de Roquefort et de Courrières après la grande catastrophe minière. Mais le tout manquait d'une unité narrative et l'enquête promise est assez vite bâclée.
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Dans son deuxième roman Gwenaël Bulteau poursuit son récit historique du monde ouvrier alors que l'ère industrielle a imposé un capitalisme sans foi ni loi en France. Son premier roman « La République des faibles » se passait en 1898 à Lyon. Dans « le Grand Soir » il dessine un portrait beaucoup plus large de la condition ouvrière en France. Il approfondit également la situation des femmes. Nous sommes en 1905 et il raconte l'histoire de deux femmes.

Jeanne a disparu lors des manifestations populaires qui ont accompagné les obsèques de Louise Michel, héroïne de la Commune de Paris et pionnière du féminisme. Gwenaël Bulteau a choisi un grand symbole dans son prologue. Les obsèques de Louise Michel ont eu lieu le 22 janvier 1905 de Paris jusqu'au cimetière de Levallois-Perret.

Avril 1906, Lucie veut retrouver sa cousine Jeanne. Issue d'une riche famille industrielle, Jeanne avait rejoint les rangs des prolétaires en lutte. C'est donc dans le monde ouvrier que Lucie cherche sa cousine. Elle prend conscience de l'extrême pauvreté d'un peuple de crève-la-faim, de luttes et de la répression.

Toute la France prolétaire crie sa révolte et tente de s'organiser. La citoyenne Sorgue parcourt la France et se joint aux grèves pour aider. En ce mois d'avril 1906 elle est à Roquefort pour soutenir des centaines d'ouvrières. La création d'un syndicat a fait plier les Sociétés des caves de Roquefort. Sorgue est accompagnée par Leroy qui fait office de secrétaire et de garde du corps car elle se sait menacée de mort. Sorgue et son efficace mais énigmatique protecteur sont de toutes les luttes, avant Roquefort ils étaient à Courrières auprès des femmes des mineurs disparus dans la catastrophe pendant laquelle la Compagnie des mines avait privilégié les installations plutôt que sauver les hommes. Ils quittent Roquefort pour rejoindre Liévin et une nouvelle révolte minière.

Lucie et Sorgue, deux regards féminins pour décrire la condition ouvrière du début du XXème siècle et une pauvreté extrême, pour parler des luttes et des cris de révolte dans la rue. Il y a également une violence plus discrète, cachée derrière les riches façades des maisons bourgeoises, c'est celle du patriarcat et de la domination masculine sans partage.

Clémenceau veut en finir avec les grèves et les revendications. La Sûreté espionne et infiltre pour arrêter les meneuses et les meneurs. La répression sévit dés que la colère descend dans la rue. L'infanterie, les chasseurs à cheval, les dragons sont prêts à en découdre, à blesser, à estropier et même à tuer.

La quête de justice de Sorgue rejoint les recherches de Lucie. La convergence de ces luttes a lieu à Paris pour le 1er mai 1906, le Grand Soir, date à laquelle est espérée la victoire du prolétariat. Gwenaël Bulteau excelle encore une fois avec un grand roman noir historique qui exprime toute la rage crue du prolétariat. Et dans un roman noir ça finit mal.

Gwenaël BULTEAUle Grand Soir . Parution octobre 2022, Édition la manufacture de livres . ISBN 978-2-3588-7913-2 . Réédition au format poche en octobre 2023, Éditions 10 / 18 Polar . ISBN 9782264081803 .

Présentation éditeur : 22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule. Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d'hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Sa cousine Lucie n'entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue. Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort... Tous s'apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er mai. Ce sera le Grand Soir.
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Le Grand Soir invite à faire connaissance avec les jeunes femmes idéalistes de années de la Commune et du mois de mai de 1906. Dans la lignée d'une Louise-Michel tout juste décédée, Antoinette Durand, connue sous le pseudonyme de Madame Sorgue et Madeleine Pelletier, figures du féminisme français, soutiennent les luttes du peuple français. du Nord au Sud, de Roquefort dans l'Aveyron à Courrières dans le Pas-de- Calais, les mouvements de grève se multiplient pour dénoncer l'autorité excessive des contremaîtres et des conditions de travail inhumaines. Leurs dirigeants, Benoît Broutchoux et Pierre Menatte sont arrêtés, sous les ordres d'un George Clemenceau parfaitement à l'aise dans le rôle du "premier des flics". C'est dans ce contexte que Jeanne Desroselles, jeune fille bourgeoise éprise d'anarchisme, a disparu. Tentative pour étouffer une sombre affaire familiale ou relations impossible entre le monde ouvrier et les milieux mondains de la vie parisienne, c'est ce que va entreprendre de découvrir, Louise, la cousine de la jeune disparue. La contextualisation de cette enquête policière, au coeur des mouvements miniers et ouvriers qui ont secoué la France de la fin du dix neuvième siècle, renforce l'intrigue et donne toute sa force et son mystère à ce polar captivant qui se lit d'une traite.
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Les révolutionnaires rêvent tous de ce fameux grand soir, l'anéantissement de la société capitaliste et de l'instauration d'une société plus égalitaire.

Dans le grand soirGwenael Bulteau nous conduit dans une intrigue policière au travers les mouvements de révolution prolétarienne sous la 3ème Republique. Au lendemain de l'inhumation de Louise Michel, en janvier 1905, Jeanne, une jeune femme issue dela bourgeoisie disparaît. Lucie sa cousine se lance sur ses traces.
Comme à son habitude Gwenael Bulteau ne noie pas le lecteur dans de trop nombreux détails historique. Il laisse la part belle aux femmes comme Madame Sorgue et Madeleine Pelletier, figure de l'histoire de la révolution anarchiste et de l'émancipation des femmes. En 1906 la contestation sociale était forte et pleine d'espoir nouveau, de lendemains qui chantent. L'auteur ponctue son recit de faits historiques tel que la catastrophe de Courrieres en mars 1906, l'attentat raté du pont d'Argenteuil fin avril 1906 et le 1er mai 1906 qui devait être debut de cette révolution prolétarienne.

Ce roman historique montre également que l'acquisition des droits pour les femmes, comme l'avortement, fut un long et rude combat.
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22 janvier 1905, Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône de la Commune. Au milieu des ouvriers, il y a Jeanne Desroselles, une jeune héritière idéaliste et militante, mais qui vit son dernier jour. Aux yeux de la police et de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Mais sa cousine Lucie, peu satisfaite de cette conclusion, décide de chercher des réponses et essaye de retrouver la trace de la disparue.

Pendant ce temps, dans toute la France, les manifestations se multiplient, et les contestataires doivent tous se réunir à Paris pour le 1er mai. Ce sera le Grand Soir.

Gwenaël Bulteau nous plonge encore une fois avec justesse et réalisme dans la société du début du XXeme siècle. Au moment des grandes tensions sociales du début du siècle, on oscille entre les classes sociales aisées et les bas fonds de la société. Deux mondes opposés qui se croisent et ne se comprennent pas. le lecteur est en immersion dans un monde rempli de non dits, de conventions sociales, de misère et de fatalisme. J'aime vraiment beaucoup la plume de l'auteur et sa façon de nous transporter dans L Histoire.

Sur fond d'enjeux et de tensions politiques très fortes, les personnages sont entiers, représentatifs d'une époque qui hésite entre ordre établi et évolution sociale.

Je dois avouer que j'ai mis du temps à comprendre le lien entre les différentes histoires racontées et les personnages. Mais au fur et à mesure du récit, on comprend la construction et les ramifications. L'intrigue est bien menée, fluide et construite. On se laisse porter par ce roman et cette enquête d'une autre époque.
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Bonsoir,

Nous sommes en 1905-1906, dans une France révoltée à la fois dans les milieux ouvriers pour réclamer la journée de travail à 8 heures, dans les mines pour la sécurité du travail et la durée mais aussi dans les début du mouvement féministe avec le volonté d'obtenir le droit de vote et l'égalité.
Bref beaucoup de choses pour un roman, qui nous invite à suivre Lucie et à découvrir le mystère de la disparition de sa cousine. Un roman sous fond de grève, de palissades, de pauvreté qui nous entraine à la poursuite de plusieurs personnages dont on s'apercevra qu'ils sont tous plus ou moins liés. Un roman très plaisant à lire que j'ai eu grâce à mon club de lecture.
C'est "Le grand soir" de Gwenael Bulteau aux éditions La manufacture de livres.
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22 janvier 1905, Paris. Jeanne Desroselles assiste à l'enterrement de Louise Michel dite la Louve, figure révolutionnaire de la Commune de Paris. La jeune femme, issue d'une des familles les plus riches de la capitale, disparaît ce jour-là.
12 avril 1906, Lucie Desroselles, parcourt le Paris ouvrier en grève pour retrouver sa cousine. Elle va notamment se rapprocher de Madeline Pelletier, médecin aux idées féministes et oeuvrant pour les droits sociaux des plus pauvres. Dans cette ambiance contestataire, François et son ami Albert survivent comme ils peuvent alors qu'ils sont en grève depuis des semaines. le même jour, Antoinette Durand de Gros dit "Sorgue" , révolutionnaire anarchiste et féministe aide des grévistes ouvrières en lutte dans une cave de la ville de Roquefort. Elle est accompagnée de Leroy, son secrétaire et garde du corps.
Le 1er mai arrive bientôt, ce sera le Grand soir pour ce grand mouvement contestataire. Qu'est-ce qui relie ce mouvement social de grand ampleur à la disparition d'une jeune femme de la haute bourgeoisie ?

L'enquête de Lucie sur la disparition est plutôt simple et prend son temps. L'intrigue est constituée autour de plusieurs personnages qui ne se connaissent pas mais dont les liens vont se dévoiler. Il y a des retournements de situation plutôt habiles et réussis et d'autres qui m'ont moins convaincu car un peu tiré par les cheveux. Cela reste tout de même concevable et prenant.
L'accent est davantage mis sur les luttes pour les droits sociaux et des femmes.

Le côté historique est alors très bien mené et enrichissant. L'auteur a su incorporer naturellement dans le récit les informations essentielles pour comprendre la société et les mentalités de l'époque sans que cela soit fastidieux à comprendre. En mêlant fiction et réalité par la présence de figures historiques réelles, il donne du poids aux différents thèmes abordés. La révolte des ouvriers et des mineurs est très bien décrite. L'auteur a fidèlement retranscrit l'état d'esprit de ces femmes et hommes du peuple qui sont en colère et éreintés.

L'espoir se mêle à la souffrance et à la violence. Cela conduit à une dureté dans les comportements, les propos et les sentiments éprouvés à l'égard des plus riches comme envers ses semblables. La description physique des différents protagonistes est aussi marquante. La misère, à savoir l'état d'extrême pauvreté est palpable et remuante.

Le roman est noir et très dur. Les personnages principaux hormis Lucie sont froids et ne témoignent que peu ou aucune empathie. Cela m'a un petit dérangé même si je comprend que le contexte de l'époque l'exige. Les sentiments n'étaient pas exprimés aussi facilement. C'est par des actions concrètes que par exemple Madeline Pelletier aidait les femmes. Elle les recevaient dans son cabinet en échange de nourriture.

J'ai malheureusement trouvé la fin du roman trop abrupte. Il y a un goût d'inachevé selon moi. le devenir de certains personnages principaux est incertain voire complètement inexistant. Il est difficile pour moi de suivre un ou des personnages tout au long d'un récit sans qu'aucune explication ne soit donnée après le point final. Surtout lorsque les protagonistes sont dans des situations inconfortables ou en péril.

Un polar historique court et plaisant dans l'ensemble qui m'a ravie pour l'aspect historique et engagé. Il m'a toutefois manqué quelques pages supplémentaires pour avoir une fin de roman plus aboutie et pouvoir creuser un peu plus les personnages notamment Jeanne, la disparue.
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Un roman historique (début des années 1900) mais pas que : on y retrouve du polar, et du roman engagé / militant, donc en effet, ça ne pouvait que me plaire. Surtout qu'on parle d'héroïnes et de femmes hyper fortes et badass !! On en suit plusieurs, comme Lucie qui recherche sa cousine disparue, ou la citoyenne Sorgue, qui soutient les manifestations, ou Madeleine Pelletier, médecin...

L'ambiance de la belle Epoque, mais côté ouvrier, avec les manifestations, les grèves, le besoin d'avoir des conditions de travail dignes, et les femmes de travailler sans être harcelées et agressées, mais aussi la différence entre la Grande Bourgeoisie et la misère ... c'est très nouveau pour moi comme genre de thématique, mais c'est passionnant.
Peut-être qu'au début j'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'intrigue : on est pas dans un page-turner au contraire, ça prend le temps qu'il faut ... Mais j'avais quand même envie de continuer, et Bien m'en a Prit, parce-que quand justement les noeuds commencent à se défaire, qu'on voit mieux les relations entre les personnages, les destins de chacuns et chacunes ... c'est prenant et bouleversant.
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Une jeune bourgeoise disparaît lors du cortège funéraire pour Louise Michel. Que faisait-elle là au milieu de ces ouvriers et de ces féministes ? Jeanne Desroselle a-t-elle disparu volontairement? Est-ce un meurtre ciblé?

Dans cette enquête, nous plongeons linguistiquement, visuellement et olfactivement dans le Paris de la Belle Epoque, et on vibre le changement social ! On y découvre deux grandes figures du féminisme : la citoyenne Sorgue et la médecine Madeleine Pelletier, ainsi que toute une galerie de personnages singuliers et intrigants.

Un roman mêlant fiction et faits historiques avérés, un polar social qui éclaire les luttes des femmes et des travailleurs au début du XXeme siècle. Un régal ! (Et cette couverture : tellement belle !! 🤩🤩🤩)
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Le monde moderne déploie ses artifices, en ce debut de 20ème siècle, et la révolution industrielle a éventé ses promesses de merveilleux. Les ouvriers usent leur poigne dans des usines qui les prennent en étau, les mineurs étouffent au fond des bouches noires, et les femmes s'insèrent dans une société qui peine à dessiner leur place. de la putain désarticulée du bas de la rue, à la bourgeoise écrasée par le devoir de silence, les droits des femmes s'esquissent avec une lenteur accablante.


"Une fois Lucie de retour au domaine, son oncle appela le médecin de famille, le docteur Lassalle, un homme elégant, aux cheveux argentés, vêtu d'un costume noir sur une chemise blanche impeccable, au col et aux manches immaculés, pour procéder à une visite de contrôle. Une nuit commencée chez les prolétaires et terminée en prison pouvait laisser des traces. Il lui posa des questions intimes sur un ton de parfaite neutralité et voulut ensuite approfondir l'examen. Elle prit la position habituelle, allongée sur le dos, les jambes écartées, tandis que l'homme dont elle voyait juste le sommet du crâne l'examinait à la recherche de contusions ou de tout autre indice révélant qu'elle avait perdu sa virginité. Quand il se releva, il adressa à Lucie un sourire qui la troubla, Qu'est-ce qu'il devinait d'elle à travers cette intrusion ? Que savait-il de sale qu'elle-même ignorait ?


- Vous êtes toujours intacte, Lucie, bravo! Quel soulagement pour Serge ! ll n'aurait pas aimé d devoir rendre des comptes à votre père. A votre ,la virginité est le bien le plus précieux. C'est votre petit capital."


Gwenaël Bulteau fait entrer en scène toutes les caricatures masculines et féminines en cette année 1906, sur fond de revendication d'un Grand soir, le grand soulèvement du peuple, face à un monde du travail qui broie.

Un mot d'ordre me vient en laissant ce roman : chaos. Il faudra bien une guerre pour rabattre les intentions de ces hommes en quete de vie meilleure. Et il faudra aussi cette guerre pour que cette violence trouve un exutoire.


Ce roman m'a totalement emportée dans une époque, un entre-deux, un flottement, une vague avortée, et surtout, une prise de conscience de l'avancée du droit des femmes en 100 ans. Plusiuers scènes m'ont choquée, comme cet extrait ci-dessus, ou les descriptions de Suzanne, cette pauvre femme abandonnée à la rue et à ses souffrances, y compris physiques. 

La double histoire qui se joue emporte le lecteur d'une part dans le monde militant, et d'autre part dans le monde de la bourgeoisie parisienne. Les deux se rejoignent, baignant en realite dans un même bain immonde.

Un roman historique qui a le mérite de traiter d'une période que je vois rarement passer, les deux guerres emportant de nombreux scénari dans leur passage. Je lenrecommande vivement !
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