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EAN : 9782264081803
240 pages
10-18 (05/10/2023)
3.59/5   124 notes
Résumé :
22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule.
Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d’hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la... >Voir plus
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Deuxième polar historique pour Gwenaël Bulteau ( après La République des faibles ) et nouvelle réussite pour cet auteur qui allie talent de conteur évident, plume soignée et capacité à ressusciter une période bouillonnante de l'histoire de France.

Le prologue, totalement immersif, remplit parfaitement sa fonction de machine à remonter le temps. Direction Paris, le 22 janvier 1905, où sont organisées les funérailles de l'icône communarde Louise Michel, rassemblant plusieurs milliers de personnes en un cortège hérissé de drapeaux rouges et de bannières noires, de gare de Lyon jusqu'au cimetière de Levallois-Perret. Parmi elles, Jeanne, une jeune femme disparaît, «  elle ignorait encore qu'elle vivait le dernier jour de son existence. » Un an après, sa cousine, montée à Paris, décide de partir sur les traces de Jeanne pour essayer de découvrir ce qu'il lui est arrivé.

L'enquête en elle-même est plutôt simple, très bien menée, tout est cohérent. Mais on sent très vite que ce n'est pas uniquement sa résolution qui intéresse l'auteur. le Grand soir est certes un polar mais surtout un polar historique et social engagé qui éclaire les luttes sociales et féministes du début du XXème siècle. Des funérailles de Louise Michel, on passe dans les bas quartiers ouvriers de la capitale, puis dans le bassin houiller du Nord secoué par la catastrophe minière de Courrières ( officiellement 1099 morts ), jusqu'aux préparatifs de la première manifestation du 1er mai en France organisée par la CGT pour obtenir la journée de 8 heures. Tout l'arrière-plan politique du roman est bien plus qu'un simple décor et enveloppe totalement le lecteur.

Et c'est d'autant plus passionnant qu'on découvre deux extraordinaires pionnières féministes françaises que l'auteur a inclu dans son récit aux côtés de ses autres personnages fictifs, procédé qui apporte immédiatement de la profondeur à l'intrigue. Il imagine ainsi que Mme Sorgue ( figure de l'anarcho-syndicalisme, soutien actif aux nombreuses grèves ouvrières ) et Madeleine Pelletier ( femme médecin habillée d'un costume d'homme et coiffée d'un chapeau melon, prônant liberté sexuelle et avortement ) ont côtoyé la jeune disparue et possède une pièce du puzzle de l'enquête.

En fait, tout le roman vibre des colères sociales et féministes de la Belle époque, d'autant que les deux cousines que l'ont suit sont des personnages forts et marquants. Jeanne, la disparue, issue de la très haute bourgeoisie, refusait de rentrer dans le rang imposée par sa classe sociale, rejetant farouchement son milieu pour fuguer dans les quartiers populaires, déguisée en ouvrière. Sans s'en rendre immédiatement compte, Louise cherche sa propre voie pour écrire sa vie ; l'enquête qu'elle mène le lui révèlera, en plus de la vérité sur le sort de sa cousine.
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Deux salles, une ambiance.
 
Paris.
La neige blanche accompagne le rouge linceul de Louise Michel en ce jour gris de janvier 1905.
 
Visuel, très visuel.
 
La commune inhume une de ses icônes en ce début de roman historique ou une jeune bourgeoise en rupture de ban assiste à ces obsèques puis…disparait en ne laissant aucune trace.
 
Un an plus tard, sa jeune cousine poursuit les recherches qui n'ont jusqu'alors rien donné et, à sa suite, s'infiltre dans les mouvances d'opposition voire anarchistes dont émergent les premières revendications féministes personnifiées par le médecin Madeleine Pelletier.
 
Roquefort.
1906. Une grève ébranle les caves fromagères où gronde le râle syndical naissant. Bien que triomphant, le mouvement se termine dans le sang quand est abattu un contremaître mis à pieds pour abus sexuels voulant se venger en tentant d'assassiner Madeleine Durand plus connue sous le pseudonyme de la Sorgue.
 
Deux personnages réels donc dans une trame romanesque et policière.
 
Ces deux figures tutélaires des luttes féministes de ce début du siècle dernier vont nous accompagner dans ce roman très bien écrit quand nous arpenterons les bas-fonds populeux du Paris d'alors à la recherche de la jeune fille de bonne famille disparue ou les rues de Lens en proie aux manifestations des mineurs abattus par les exactions de la direction des Houilles du nord.
 
Il sera donc question de lutte des classes, de syndicalisme, d'inégalités hommes/femmes mais également d'études de moeurs ou d'avortement.
 
Il y aura de la lutte, évidemment, de la solidarité, bien sûr, et de la trahison, aussi, dans ce récit épique comme dans toutes les épopées qui ont pour ambition de nous restituer les différents soulèvements populaires qui ont conduit aux libertés et aux acquis sociaux arrachés dans le sang à une classe dirigeante peu encline à lâcher un peu de lest dans sa suprématie.

Cela fait forcément écho à la situation politique actuelle.
 
Par contre, comme à chaque fois où des personnes existantes ou ayant existé interviennent en tant que personnages romanesques dans un ouvrage (voir ma chronique sur ‘le baiser'), je m'interroge sur la pertinence de ce choix de leur octroyer un parcours fictif qu'elles n'ont pas vécu.
 
La liberté de narration du romancier justifie-t-elle cette utilisation ?
 
Il suffit de taper le nom des deux femmes citées ci-dessus sur un navigateur internet pour lire leurs réelles histoires et s'apercevoir que ce qui nous est narré ici n'est pas toujours compatible avec la ‘vraie vie'.
 
Cela me perturbe quelque peu, cette frontière floue entre la réalité historique et le pur roman me laisse dubitatif et un peu chagrin d'avoir à faire mes propres investigations pour trier ce qui appartient à chaque nature de récit.
 
Sans doute ne le devrais-je pas et considérer avoir une oeuvre purement fictionnelle et romanesque entre les mains seulement aimerais-je (et pour quelle raison le ferait-on) que l'on me prête des aventures qui ne sont pas miennes ? Pas sûr !
 
Contentons-nous d'avoir appris l'existence de ces deux femmes de courage qui ont mis leur pierre à l'édifice du mouvement féministe qui, comme la Sagrada Familia de Barcelone, n'est toujours qu'un vaste chantier à ciel ouvert dont la fin semble remise aux calendes grecques.
 
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Gwenaël Bulteau nous offre un nouveau roman historique. Un roman social et politique dans lequel les femmes luttent pour leur émancipation, les ouvriers pour que leurs conditions de travail s'améliorent.
Nous sommes le 22 janvier 1905 : un cortège populaire accompagne la dépouille de Louise Michel, figure majeure de la Commune de Paris, dans sa dernière villégiature sise au cimetière de Levallois Perret. Parmi la cohorte d'ouvriers, se faufile une certaine Jeanne Desroselles. La jeune fille, dont le père est un riche industriel, s'intéresse depuis quelques mois aux revendications des prolétaires, travailleurs de tout poil. Elle va disparaître peu après et les actions déployées pour la retrouver vont se retrouver vaines. Un peu plus d'un an plus tard, Lucie , la cousine de Jeanne, va décider de reprendre de manière officieuse l'enquête à son compte. Pour se faire, elle va devoir revêtir les habits du peuple pour tenter d'obtenir des renseignements auprès des personnes que sa cousine avait côtoyées. Au cours d'un meeting syndical en mémoire des mineurs morts à Courrières quelques semaines plus tôt, elle va faire la connaissance du Docteur Pelletier, une des rares femmes étant autorisées à exercer le métier, puis elle va être mise sur la piste d'un couple dont le mari imite les passants. Un couple que fréquentait régulièrement Jeanne et qui sont peut-être les derniers à l'avoir vu. Alors que Lucie poursuit ses investigations, la colère gronde dans le milieu ouvrier, attisée par quelques leaders charismatiques, motivant leurs troupes à se rassembler pour une manifestation d'ampleur qui se tiendra à Paris le 1er mai. Ce jour béni de la révolution sociale qui renversera la société bourgeoise et capitaliste . le Grand Soir.
L'auteur vendéen nous plonge avec cette écriture dans ces années tumultueuses du début du siècle dont l'un des évènements déclencheurs est la mort d'une millier de mineurs à Courrières le 10 mars 1906 dans le nord de la France .La gestion de cette catastrophe par les autorités locales, privilégiant la reprise de l'activité au sort des malheureux disparus, la colère des mineurs gronde et va se traduire par des grèves multiples qui vont ensuite s'étendre sur tout le pays avec en point de mire le premier mai prochain.
Gwenael Bulteau intègre sur fonds de mouvement social une affaire de disparition et un assassinat. le scénario nous propose alors deux histoires distinctes : les investigations de Lucie d'une part dans un Paris où les quartiers luxueux côtoient des bidonvilles à ciel ouvert , dans lequel on survit de bric et d' broc, de boulots exténuants sous-payés , ou de menus trafics. La jeune femme qui cotoie cette classe défavorisée va peu à peu se laisser emporter par ces demandes légitimes et en premier chef le droit des femmes qui veulent pouvoir voter, travailler, n'être plus considérées que comme un objet de plaisir et de reproduction. En parallèle, on fait connaissance avec la citoyenne Sorgue , anarcho-syndicaliste, meneuse d'hommes, prête à dilapider sa fortune pour aider les travailleurs et leurs idées, activiste surveillée de près par la police qui souhaite contrôler ses actions futures . C'est également une féministe de la première heure qui entend bien protéger ses semblables de tous les abus possibles.
L'auteur mêle ainsi personnages de fiction et ceux qui ont fait l'Histoire comme Mme Sorgue et Madeleine Pelletier, offrant au récit une épaisseur historique qui renforce sa qualité de témoignage autant que sa qualité romanesque, celle-ci uniquement due à la valeur de l'écriture de son auteur.
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Le premier roman de Gwenaël Bulteau, la République des faibles avait impressionné bons nombres de lecteurs et reçu de nombreux prix. J'attendais comme beaucoup d'autres, je pense, son second roman avec impatience.
Le grand soir, même s'il est différent du premier, nous permet de retrouver ce que nous avions apprécié, une plongée un gros siècle en arrière cette fois à Paris et non plus à Lyon, une enquête moins policière dans ce dernier mais toujours bien menée mais, surtout une description de l'époque, commune aux deux qui en font des romans noirs comme on les aime.
Ici, tout commence à l'enterrement de Louise Michel, dernière fois où est aperçue Jeanne, une fille de la bourgeoisie, proche des gens. L'enquête policière ne menant à rien sera vite abandonnée. C'est sans compter sur la volonté de Lucie, la cousine de Jeanne qui mettra son énergie à chercher à comprendre ce qui s'est réellement passé. Au cours de ses investigations, elle rencontrera des personnages historiques dont la citoyenne Sorgue et le Docteur Pelletier.
Histoire mêlée de fiction, le grand soir est un merveilleux récit qui confirme le talent de Gwenaël Bulteau.
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Et si vous preniez un billet pour un voyage dans le temps ? Dans les rues de Paris et de province, au tout début du XXème siècle, aux côtés du peuple.

Louise Michel est enterrée en cette année 1905, la foule suit le cortège dans une tension palpable. La lutte ouvrière perd un porte-voix, mais d'autres cris et chants s'élèvent.

Gwenaël Bulteau a rencontré un joli succès avec son premier roman, La république des faibles (Prix Landerneau polar 2021), un vrai bon polar historique qui se déroulait en 1898.

A-t-il reproduit les mêmes schémas pour ce deuxième roman ? Oui et non. Là où le précédent mettait vraiment en avant une enquête policière, celui-ci est d'une autre veine. Toujours assez noire, mais pas vraiment polar.

Alors oui, il est bien question d'une disparition et de quelques morts, mais cette histoire est avant tout centrée sur les personnages et le sort des prolétaires.

On pourrait réellement croire à un livre d'un illustre aîné littéraire de l'époque. Quel étonnant travail de reconstitution, allant jusqu'à la langue. Un vrai retour vers le passé, dans la crasse et les douleurs des petites gens, et de ceux qui osent sortir de leur condition pour les côtoyer.

On est loin d'une reconstitution en papier mâché, on s'y croirait à suivre ces personnages qui luttent.

L'un des points communs des deux livres est la manière appuyée de parler de la situation des femmes, de leur peu de droits. Car ce sont plusieurs d'entre-elles qui sont mises en lumière dans les méandres des ruelles, à se battre tout comme à chercher à comprendre. Des femmes fortes à une époque où elles n'avaient pas vraiment voix au chapitre.

Le roman suit donc leurs chemins et leurs errances, à une époque clé où la révolte gronde. Il s'attache vraiment aux personnages, c'est le sens même de ce récit.

Le livre est donc autant affaire de ressentis, de tragédies quotidiennes, que l'histoire de la disparition d'une jeune fille. Cet événement devient une sorte de fil conducteur qui permet de suivre ces gens-là, loin de tous clichés.

La forme romanesque est donc plus évanescente qu'avec le premier roman, même si l'histoire réserve son lot de (sérieuses) surprises dans sa deuxième partie.

Avec le grand soir, Gwenaël Bulteau propose une fiction noire au plus près du réel et des personnages forts qu'il a dessinés. Un voyage dans le temps fictionnel mais qui a beaucoup à nous apprendre de ce passé si loin si proche.
Lien : https://gruznamur.com/2022/1..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le jour de la manifestation, des milliers de soldats avaient assuré la sécurité de la ville en gardant les magasins, les banques et les bâtiments publics. Le préfet Lépine conduisait lui-même les opérations. Il n'aurait jamais laissé passer l'occasion d'une telle mise en scène de sa propre gloire. Des régiments de cuirassiers et de chasseurs à cheval bouclaient le quartier République. L'après-midi, les dragons tournaient en cercle sur la place, appliquant la technique du manège Mouquin, empêchant quiconque de s'y rassembler. Rue du Château-d'Eau, un barrage empêchait les ouvriers d'entrer à la Bourse du travail. Les plus véhéments se retrouvaient au poste. Des fantassins repoussèrent les cohortes d'ouvriers dans les rues adjacentes et le long du canal Saint-Martin. Des batailles eurent lieu autour du funiculaire de Belleville, qui fut renversé, mais ce fut à peu près tout. Des balcons de leurs immeubles haussmanniens, les bourgeois contemplaient les événements, friands des détails qu'ils observaient à l'aide de leurs petites jumelles. Ils montraient du doigt des échauffourées, hélaient les gendarmes pour dénoncer les ouvriers réfugiés derrière des portes cochères et applaudissaient quand une escouade poussait devant elle une poignée de prisonniers.
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- Parlez-moi de vos rapports avec le contremaître. Comment en êtes-vous arrives là ?
- J'ai decouvert son existence lorsque les ouvrières ont établi leur longue liste de griefs à l'encontre des Sociétés des caves de Roquefort. Elles ont raconté ce qu'il leur faisait, dans le secret des caves. Certaines s'étaient confiées aux sœurs, d'autres en avaient parlé en confession. Qu'ont- elles eu comme réponse ? De faire penitence, de répéter des prières à longueur de journée car si ces problèmes leur arrivaient, c'était sans doute de leur responsabilité.
Leroy se retint d'ajouter que les gendarmes n'avaient jamais voulu prendre de plainte. Les filles lui avaient rapporté les propos du capitaine. Quand elles avaient voulu dénoncer le contremaître, il avait ri en disant que c'était une marque de tendresse de flatter le cul des vaches.
Il n'insista pas non plus sur la haine quelles éprouvaient à l'égard de leur chefaillon. De par son rôle, il agissait comme une courroie de transmission des directives patronales et avait le pouvoir de rayer le nom d'une employée d'un trait de plume. Il y en aurait toujours, des filles de la campagne, pour remplacer les indociles. Les ouvrières, hors d'elles, avaient craché leur venin. Les ouvrières, hors d'elles, avaient craché leur venin. Delavache avait la famille qu'il méritait, une femme qui occupait un emploi de lingère et deux enfants arriérés mentaux avec des têtes grosses comme des citrouilles dont même l'instituteur ne voulait pas. Les ouvrières, vachardes sur le coup, ricanaient de sa semence pourie, assurant quil aurait mieux valu enfermer les mômes dans un sac et les noyer tels des chatons, ces pauvres diables, plutôt que de les laisser vivre.
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( *** mort de Louise Michel )

Elle avait la peau dure, la Louve ! L'autre salaud de chouan lui avait collé une balle dans la tronche qu'elle avait gardée en elle jusqu'au dernier jour.Cette femme était tellement bonne pour le peuple qu'ils en pleuraient de dévotion. C'était une héroïne, une sainte ! Même les hommes au cœur endurci avaient la moustache qui tremblait. En un jour, ils étaient tous devenus orphelins.
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Il se dirigea vers le quartier de Charonne mais il n'y avait plus de trottoir, plus d'éclairage, plus d'eau courante, rien que des maisons serrées les unes contre les autres, branlantes, en ruine, et plus loin les cabanes en bois dotées d'un toit de tôle, occupées par les vagabonds, les clochards, tous les déchets de la société.

( p.46)
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Une fois Lucie de retour au domaine, son oncle appela le médecin de famille, le docteur Lassalle, un homme elégant, aux cheveux argentés, vêtu d'un costume noir sur une chemise blanche impeccable, au col et aux manches immaculés, pour procéder à une visite de contrôle. Une nuit commencée chez les prolétaires et terminée en prison pouvait laisser des traces. Il lui posa des questions intimes sur un ton de parfaite neutralité et voulut ensuite approfondir l'examen. Elle prit la position habituelle, allongée sur le dos, les jambes écartées, tandis que l'homme dont elle voyait juste le sommet du crâne l'examinait à la recherche de contusions ou de tout autre indice révélant qu'elle avait perdu sa virginité. Quand il se releva, il adressa à Lucie un sourire qui la troubla, Qu'est-ce qu'il devinait d'elle à travers cette intrusion ? Que savait-il de sale qu'elle-même ignorait ?

- Vous êtes toujours intacte, Lucie, bravo! Quel soulagement pour Serge ! ll n'aurait pas aimé d devoir rendre des comptes à votre père. A votre ,la virginité est le bien le plus précieux. C'est votre petit capital.
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Vidéo de Gwenaël Bulteau
A l'occasion du Quai du Polar 2021, Gwenaël Bulteau vous présente son ouvrage "La république des faibles" aux éditions la Manufacture de livres.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2481453/gwenael-bulteau-la-republique-des-faibles
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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