Fuir le bonheur, j'ai couru tête baissée dans sa direction. Tous les ingrédients étaient réunis pour me faire passer un excellent moment : mon éditeur chouchou, un titre évocateur, une couv' canon (je reste ce genre de lectrice superficielle). Et un résumé tout à fait alléchant.
Immédiatement, la plume me plait. Je me retrouve en immersion dans les pensées d'Élise, en chemin pour le mariage de sa soeur. Comme ça pourrait se passer sous notre propre caboche, les idées fusent, ça déborde, ça digresse. C'est immédiat, spontané. Et la plume et le verbe font sourire. L'auteure et le personnage ne manquent pas d'humour et de répartie. On comprend très vite que ce mariage a pour notre Élise des airs de fumisterie.
Ce qui se dessine est cocasse, et propice aux meilleures comédies.
Mais régulièrement les pensées d'Élise nous mènent ailleurs, dans d'autres temps, dans d'autres lieux, parfois en souvenirs, parfois en supposition. Des chapitres dédiés aux destins de personnes qui ont croisé le chemin de la jeune femme ou partagé sa vie.
Et pour chacun les choix qu'ils ont fait ou n'ont pas fait, et les répercussions sur leurs destins, leur bonheur.
En soi ce n'est pas déplaisant, mais ce n'est pas vraiment ce que j'attendais, et l'événement du mariage n'apparaît qu'en filigrane pour mettre dans la lumière cette galerie de personnages.
Un peu trop à mon goût (je serais bien restée dans le moment présent et cette histoire de mariage bancal) même si j'ai passé tout de même un bon moment lecture, appréciant la plume originale de
Francine Burlaud.