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3,96

sur 660 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Double récit sur deux périodes, dans deux lieux, qui avancent en parallèle pour finalement se rejoindre autour du mystère que représente un tableau ressurgit de nulle part.
1967 : Odelle, originaire de Trinidad, vit à Londres depuis 5 ans et s'ennuie fermement dans la boutique de chaussures où elle travaille. Elle tente une candidature pour un poste de dactylo dans une galerie. A sa grande surprise, elle est retenue. Apprenant où elle travaille, Lawrie, un potentiel amoureux, lui propose de lui montrer le seul bien hérité de sa mère : « Rufina et le lion » d'un mystérieux peintre espagnol.
Sa responsable, femme plutôt secrète, a une réaction excessive à la vue de la toile. Odelle, dès lors, cherche à comprendre les raisons de cette réticence.
1936, Azaruela, Andalousie. La famille Schloss emménage dans une grande bâtisse plus ou moins à l'abandon, propriété d'une vieille duchesse.
Sarah, la mère, est anglaise, d'une grande beauté et dépressive. le père, Harold, est Viennois, marchand d'art qui s'échappe à Malaga « pour affaires » dès qu'il en a la possibilité. Olive, la fille, peint en secret et voudrait bien prouver à son père que les femmes peuvent elles aussi avoir du talent.
Les Robles offrent leurs services pour aider la famille à s'installer. Teresa fera le ménage, la cuisine. Isaac, qui peint lui aussi, s'occupera du bois quand il n'aura pas à assurer des cours à Malaga.
Mais la guerre civile gronde, approche…
Outre le tableau né en 36 en Espagne et retrouvé à Londres en 67, les deux récits ont en commun de réfléchir aux affres de la création artistique. En effet, que ce soit Odelle qui ambitionne de devenir écrivain ou Olive et ses désirs de peinture, le roman interroge avec justesse sur les doutes de l'artiste, sur le regard des autres, sur leurs interprétations .. et notamment quand on est une femme.
Pourtant, (et oui, il y a un pourtant) je n'ai pas été emballée par ce roman. J'ai été assez séduite par le personnage d'Odelle, les réflexions de cette jeune femme noire qui réalise son rêve en venant en Angleterre et doit affronter les préjugés liés à son sexe mais surtout à sa couleur de peau.
Par contre, j'ai été hermétique aux motivations d'Olive qui m'ont semblées immatures en diable, peu crédibles même. Et je ne parle pas de celles de la mère.. ou de Teresa, ou d'Isaac…
De plus, le twist final est tellement téléphoné que je l'ai vu venir dès la moitié du récit.
J'avais été déçue par « Douze princesses rebelles » alors que « Miniaturiste » m'avait bien plu…
Heureusement que la lecture est facile, trop peut-être…
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C'est un bon roman pas un grand roman.
Il faut s'accrocher pour passer la première partie où l'on est parfois un peu perdu, la seconde partie et l'intrigue ainsi que le denouement redynamise l'ensemble pour une belle conclusion. J'ai tout de même préféré miniaturiste
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J'ai découvert Jessie Burton le mois dernier.
Il me manquait ce livre, écrit entre les deux autres. Et de fait, lu ainsi on le sent cet entre deux. Entre l'étrange piece d'art comme la Miniaturiste et la reconstitution d'un passé vieux de 30 ans, détaillé dans les secrets de ma mère, on sent la frontière que l'autrice a franchi. Une oeuvre mystérieuse et l'enquête autour mais en abandonnant le fantastique et toute une saga familiale à reconstruire sans cette minutie qui vous lie aux personnages que j'ai ressenti ensuite.
Je pense que j'aurais du suivre la chronologie de publication pour mieux apprécier cette histoire, que j'ai néanmoins pris plaisir à lire.
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Deux femmes : Olive qui vit en 1936 en Andalousie avec ses parents, et qui peint en cachette de son père : un marchand 'Art viennois exilé à Arazuela...
Odelle qui vit en 1967 à Londres mais qui est native des Caraïbes, elle a trouvé un emploi de dactylo dans une galerie d'art et, son rêve est de devenir écrivaine..
Deux périodes et deux lieux ...et, l'histoire d'un tableau " Rufina et le lion " qui va faire la liaison entre les 2 époques, entre les 2 héroïnes du roman.
Un style agréable et évocateur, une belle histoire d'amour entre Olive et le révolutionnaire Isaac Roblès en finissant mal pour Olive mais, surtout le départ de Teresa la 1/2 soeur d' Isaac avec la famille Schloss pour échapper à la guerre d'Espagne via Londres.
Le petit copain d'Odelle est en possession du fameux tableau légué par sa mère et il veut le vendre par l'intermédiaire de la galerie de Reeves, mais Marjorie Quick : l' assistante est bouleversée par l'arrivée de cette peinture et .....l'énigme vous sera révélée à propos du lien entre ces 2 périodes et à propos du simulacre de l' auteur du tableau !
De beaux paysages espagnols, la guerre d'Espagne qui a fini par toucher la Fincha des Schloss, une histoire d'amour et d'amitié et, en toile de fond : un ( et même plusieurs ) tableaux qui ont fait le malheur des 2 filles au lion.
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[lu en VO, édition UK Picador]

C'est un curieux hasard qui a placé The Muse entre mes mains : lors de sa dernière visite, la mère de mon conjoint le lui a remis ; libre à lui d'en faire ce que bon lui semblait, comme s'en débarrasser dans une boîte à livres, par exemple. Halte-là, malheureux ! Aucun livre ne quittera cet appart sans avoir été lu d'abord ! Et ce, même si la « blanche » n'est toujours pas ma came, soyons fous : sortir de sa zone de confort offre parfois de bonnes surprises.

Il faut reconnaître que la plume de Jessie Burton possède un charme certain. L'autrice prend son temps, n'hésite pas à poser des paysages, à digresser un peu mais sans jamais s'éloigner trop longtemps du fil de son histoire. Il faut dire que le rythme de celle-ci est assez lent et, qu'à côté de ça, on en devine presque immédiatement le fin mot.

La faute en incombe au caractère des personnages, tellement marqué que l'on met tout de suite le doigt sur ce qu'ils auraient à cacher. Embêtant, quand le livre entier fait semblant de maintenir le suspense et que la narration repose entièrement là-dessus. Ceci dit, il reste intéressant de découvrir, petit à petit, le pourquoi du comment.

Car ce ne sont pas les protagonistes qui nous donneront envie de poursuivre la lecture tant la plupart de ceux-ci sont détestables.
La narratrice principale de l'histoire, Odelle, tire nettement son épingle du jeu. Il faut dire que son entêtement dans sa quête de réponses la rend attachante. Et puis, elle est la seule à ne pas penser qu'à sa pomme. Lawrie et son tableau, Reede et son expo, Quick et tout ce quelle ne dit pas derrière le peu qu'elle dit : un vrai panier de crabes.
C'est encore pire en 1936 : entre Olive, la jeune peintre immature à qui la reconnaissance monte à la tête ; Harold, le père infidèle plus absent qu'autre chose ; Sarah, la mère dépressive, créature éthérée, défoncée aux médocs mais prompte à poser ses griffes sur le mec choisi par sa fille ; Isaac, le mec en question, à peu près aussi réactif qu'un caillou à ce qui l'entoure ; et Theresa, la soeur cleptomane dont on ne sait pas vraiment si elle est honnête ou pas, on a droit à une belle brochette de personnages plus insupportables les uns que les autres, qui rendent les flash-backs encore plus longuets qu'ils ne le sont déjà.

Et vraiment, suivre des personnages totalement imbuvables pendant la moitié d'un livre de presque 450 pages, quand bien même cette moitié est entrecoupée par les découvertes d'Odelle trente ans plus tard, bah ça gâche un peu une histoire qui n'est pas inintéressante en elle-même, tant sur la forme avec l'histoire du tableau, que le fond, à savoir la création artistique. Qu'il s'agisse de la peinture avec Olive ou de l'écriture avec Odelle, Jessie Burton aborde le rapport de l'artiste avec le processus créatif, son oeuvre, sa création et le regard des autres. Certains passages m'ont vraiment bien parlé. Et heureusement qu'il y a ça, puisque le reste donne quand même vachement un sentiment de « tout ça pour ça » à la fin.

En tout franchise, ça se lit. Sans surprise, sans véritable ennui, mais sans emballement non plus...
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Londres 1967.
Espagne 1936.
Ce livre m'a mise mal à l'aise tout au long de sa lecture.
Peut-être l'auteur a-t-elle voulu qu'il en soit ainsi ou peut-être cela ne vient-il que de moi.
Les personnages étaient très ambivalents.
Je sentais poindre le malheur, la tristesse, j'étais inquiète.
Les seuls moments heureux de cette lecture ( heureusement, il y en a eu ) étaient lorsque l'artiste laissait parler son inspiration. Là, c'était merveilleux : le processus de création, impossible à décrire...
Je suis contente d'en avoir terminé la lecture. Je n'ai jamais ressenti ça avec aucun livre...
Mais il était hors de question que j'abandonne.
C'est une très belle écriture et un bon suspens.
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N'ayant pas lu Miniaturite,je découvre J.B à travers ce roman. Je dois reconnaître que je n'ai pas été immédiatement emballée, mais je me suis finalement laissée embarquée par l'intrigue,ses rebondissements et l'histoire d'amour sans jamais m'ennuyer. J'ai aimé être balladée entre l'Andalousie et Londre et entre 2 pèriodes (36 et 67) en suivant le destin des femmes qui sont les personnages clés de cette épopée. Si le coeur de l'histoire bat au rytme de l'art, que ce soit,bien sûr la peinture avec le tableau des filles au lion ou l'écriture avec Odelle, l'énergie qui le fait palpiter est cette necessité pour ces femmes de se battre pour pouvoir créer, et ce désir d'en avoir le retour pour être rassurée sur leur propre valeur...Ceci s'inscrit, dans le contexte d'une société dans laquelle la femme n'est décidemment pas à pied d'égalité avec l'homme et dans laquelle le premier challenge est déjà de se convaincre elle même de sa propre valeur! Mais ces hommes sont finalement bien plus fragiles que le statut qui leur est donné par le fait d'être homme, on le découvre à travers chacun d'eux. J'avoue avoir succombé au charme d'Isaac personnage complexe et tourmenté qui ajoute du piment à l'histoire.
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Après un début prometteur, le livre perd de sont intérêt dans la deuxième partie. L'auteur n'a pas su me captiver jusqu'à la fin.
J'ai lu son premier livre "miniaturistes", il y a quelques années et il n'en reste quasiment plus rien. ! En sera-t-il de même pour celui-là ?
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J'avais apprécié avec quelques réserves « Miniaturiste« , je n'ai donc pas hésité à me plonger dans son nouveau roman. Cette auteure sait captiver son lectorat. Et je m'en voudrais de vous dévoiler tous les ressorts de l'intrigue. Tout tourne autour d'un tableau qui a été peint en Espagne au début de la guerre civile. L'intrigue romanesque se passe en deux lieux et en deux temps. En Grande-Bretagne en 1957, dans la galerie d'art Skelton dirigée par un certain Edmund Reed et une Femme Marjorie Quick, notre apprentie écrivaine Odelle Bastien vient se présenter pour un poste de dactylo. Elle est originaire des Caraïbes et dans l'Angleterre de ces années-là, on sent très bien le rejet des « gens de couleurs ».

L'autre moment se passe en Espagne à côté de Malaga, une famille germano-britannique vit là pour aider Sarah Schloss, épouse d'Harold négociateur d'oeuvres d'art, à sortir de sa dépression. Leur fille Olive peint mais en cachette de son père qui, elle en est certaine, n'apprécierait pas les tableaux d'une femme et encore moins de sa fille. La famille est aidée par Izaac et Teresa Robles, deux jeunes espagnols originaires du village. On assiste au début des violences qui amèneront la guerre civile espagnole et à une passion à la fois pour la peinture et l'amour charnel. La jeune Olive est une grande artiste qui aimerait tant que son père ne la regarde plus comme une jeune fille dilettante de la bonne société. La guerre en Espagne puis le sort des juifs vont complètement battre les cartes de façon telle que personne ne puisse s'y retrouver. En 1957, le jeune Lawrie Scott vient dans la galerie où travaille Odelle faire évaluer le tableau qui a de tout temps accompagné sa mère : « les filles au Lion » , Odelle qui commençait à s'adapter à la vie londonienne, ne s'attendait pas à la violence de la réaction de sa patronne Marjorie Quick. Il faudra les 500 pages du roman pour que tous les fils se dénouent.

Jessie Burton est vraiment maître des intrigues et nous les suivons avec intérêt car elle sait mettre en toile de fond la réalité historique et elle raconte très bien. Et pourtant… encore une fois, j'ai quelques réserves peu partagées par la blogosphère. J'ai lu ce roman avec beaucoup d'attention , on ne peut pas faire autrement qu'être attentive car sinon on perd vite le fil. Je devrais savoir gré à Jessie Burton de cela. Mais voilà, je me suis aussi sentie prisonnière de cette intrigue et j'avais plus envie de finir ma lecture que de la retrouver les personnages tous les soirs et rester rêver avec eux . Pour moi, elle en fait trop. C'est comme un filet qui nous enserre, je perds ma liberté quand je la lis. Je pense que cette auteure ne me convient pas tout à fait , heureusement elle a beaucoup d'admiratrices parmi les blogs que j'apprécie donc vous pourrez lire des avis enthousiastes qui me contredisent.


Lien : http://luocine.fr/?p=8520
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Au risque de jouer les empêcheuses de tourner en rond et de m'attirer les foudres des fans, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire ( et à y croire)
Au demeurant ce roman ferait un excellent scénario de film ou de série (à l'instar de Miniaturiste que j'ai vu et beaucoup aimé mais pas lu), mais que dire du livre les filles au lion….qui m'a un peu laissé sur ma faim….
Personnages qui manquent d'épaisseur, de crédibilité (un Isaac insipide et aux intentions pas très claires que, un comble, toutes s'arrachent, un Harold complètement à côté de la plaque, une Sarah éthérée archétype de l'anglaise sexuellement libérée/accro aux cocktails maison et aux somnifères, une Olive têtue comme un âne jusqu'à La Muerta et une Teresa qui, à seize ans, a le comportement et l'analyse d'une femme de 30 ans!), un contexte politique et social évoqué (et effleuré) pour servir la cause (mais laquelle ?), des considérations sur l'art un peu confuses, des dialogues quelquefois très simplistes (et ennuyeux) et pour faire bref une écriture très inégale (j'ai eu quelquefois l'impression d'une traduction au mot à mot !).
Malgré tout, Odelle est attachante, l'histoire tient la route, le suspens est garanti, le romanesque y est et on sent sous la plume de Jessie Burton l'envie de se « dépasser » (les références bibliographiques sont impressionnantes !).
Rendez vous pour le prochain opus….
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