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EAN : 9782075116985
160 pages
Gallimard Jeunesse (05/09/2019)
3.72/5   18 notes
Résumé :
Au royaume de Kalia, douze princesses viennent de perdre leur mère. Fou de chagrin, le roi décide de les préserver à tout prix. Il leur en coûte leurs loisirs, leurs leçons et leur liberté. Mais la plus âgée de la fratrie, Frida, possède un don auquel rien de résiste : le pouvoir de son imagination. Ainsi, les princesses s'échappent toutes les nuits dans un monde merveilleux où une lionne bienveillante les invite à écouter leur détermination. Pourquoi une princesse ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu plusieurs livres de Jessie Burton qui m'ont beaucoup plu tels que "les filles au lion"et "Les secrets de ma mère". Un peu curieuse, j'ai voulu lire celui-ci. Son premier livre destiné à la littérature jeunesse. L'autrice était fan du conte de Grimm "Les douze princesses" et à voulu redonner à ces douzes princesses une personnalité propre, leur joie de vivre et le goût de la liberté. Pour ma part, je ne connaissais pas le conte original donc pas de comparaison possible. Mais je l'ai bien apprécié. Se replonger dans le merveilleux, le féerique, la magie des contes m'a fait du bien dans cette réalité grise.
Pourtant l'histoire commence tristement. Les princesses ont perdus leur mère et le roi, leur père, peu à peu les privent de liberté. Chacune de ses filles avaient des passions diverses bien à elles, telles que la botanique, la danse, la lecture, l'astronomie...Le roi décide de les enfermer dans une grande pièce sans fenêtre qui leur sert de dortoir. Seule liberté autorisée : se promener 1h par jour dans leur jardin. Mais ces filles rebelles et malines vont devoir utiliser la ruse et leur imagination pour ne pas sombrer dans la déprime, notamment la soeur ainée Frida.
Un joli conte, où le merveilleux et le féminisme ont leurplace. Très agréable à lire.
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Le roi Alberto a perdu sa femme dans un accident de voiture. Pour protéger ses douze filles, il les prive d'abord de quelques activités, puis de toutes et finit par les enfermer dans une chambre borgne dont elles ne peuvent sortir qu'une heure par jour.
Elles s'ennuient, s'ennuient jusqu'au jour où elles découvrent un passage qui les mènent dans un lieu enchanté où elles vont pouvoir danser chaque nuit.
Remarquant les chaussures étrangement usées de ses filles, Alberto, fou de rage, propose à tous les hommes du royaume le défi de découvrir le secret de ses filles moyennant quoi celui qui réussira épousera la fille de son choix et héritera du royaume.
Je ne connais pas le conte de Grimm à l'origine de cette réécriture.
J'ai trouvé le récit plaisant sans plus. J'ai même trouvé que comme conte féministe, tel qu'il est présenté, il était un peu léger.
La 3ème de couverture précise que Jessie Burton voulait donner à toutes les filles une individualité. Elle les a donc dotées chacune d'un talent. Soit.
Frida, l'ainée s'oppose à son père. Re-soit. Cela ne suffit pas selon moi à en faire une rebelle.
Les filles refusent l'idée d'épouser un inconnu. Cela me semble court pour qualifier le récit de « féministe ». D'ailleurs dès qu'un beau prétendant se présente ne sont-elles toutes séduites ?
Enfin, sans vouloir gâcher le plaisir que certains pourraient trouver au texte, la chute ne tient les promesses annoncées ….
Le plus qu'il me faut ajouter : l'objet-livre est bien joli.
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Dans la présentation de l'auteur (bien connue pour sa "Miniaturiste"), il est écrit qu'enfant elle aimait beaucoup "Le bal des douze princesses" des frères Grimm mais qu'elle trouvait "que quelque chose ne marchait pas dans cette histoire. [Elle a] voulu redonner aux douze soeurs leur individualité, leur joie de vivre, leur goût de la liberté... et changer le Prince charmant !"
Cette couverture me faisait de l'oeil depuis un moment, et moi aussi j'aimais beaucoup cette histoire de princes retrouvés pour danser en cachette, étant enfant.
Je l'ai relu depuis, et il est vrai que les princesses forment une entité unique dont ne se détachent que la craintive cadette et l'insouciante aînée.
Cela dit, je trouve que Jessie Burton aurait pu aller plus loin dans sa réécriture.
D'abord, si elle donne au roi une raison d'enfermer soudainement ses filles, elle est sous exploitée et cette décision reste tout aussi excessive et arbitraire que dans le conte original.
Ensuite, les princesses gagnent certes des passions, mais une chacune pas plus. Il y aura donc la musicienne, l'artiste, la botaniste, la vétérinaire, etc., mais il ne faudrait tout de même pas qu'elles deviennent trop complexes, nous sommes dans un conte !

Il y avait de bonnes idées, mais pour moi cette réécriture n'est pas aboutie. Dommage !
Restent les jolies illustrations d'Angela Barrett...
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Un conte résolument féministe.
Je ne connais pas le conte originel mais j'ai trouvé celui-ci très agréable à lire, entre le papier de qualité, les illustrations élégantes et le style si vivant de l'auteur qu'on a envie de lire le texte à voix haute pour en savourer toute la richesse.

Les douze princesses évoluent dans un royaume sexiste où l'on "estimait que toutes les filles étaient semblables" et que tout ce que chacune pouvait espérer, "c'était se marier avec un bon parti". Or les douze soeurs, si elles semblent constituer un groupe un peu uniforme du fait de leur complicité, ont toutes une qualité (esprit d'initiative, d'observation, adresse...) ou un talent (nager, soigner, chanter...) qui la distingue des autres. Certes Frida, l'aînée, se démarque par sa capacité à tenir tête à son obtus de père: c'est elle la meneuse qui n'a pas froid aux yeux et sait argumenter.

Les princesses ont donc du caractère qu'elles tiennent... de leur mère. Cette dernière a été victime d'un accident de voiture et pour le roi, "chacune de ses filles portait en elle l'étincelle de son épouse décédée". C'est ce deuil difficile qui le conduit à cantonner les princesses dans leur chambre: il a peur que ce vent de liberté insufflé par sa femme ne leur nuise aussi. Quoi qu'il en soit, pour lui, "les filles ne sont pas censées faire ne serait-ce qu'un tout petit peu de ce que vous faites" et surtout il est convaincu que "aucune femme n'est assez intelligente pour occuper ma fonction". Fonction qu'il gère très mal d'ailleurs! Si ses conseillers, effacés, dans l'ombre, n'osent rien (contre)dire, ils n'en pensent pas moins: Alberto est un roi incapable, borné, autoritaire ("Il était la loi à lui tout seul") et les soucis grèvent le royaume (mauvaises récoltes, soulèvements, etc.).

Les princesses, loin de se laisser décourager, vont trouver les ressources nécessaires pour "aller de l'avant". le monde merveilleux peuplé d'animaux et de végétaux incroyables qu'elles découvrent sous le palais existe-t-il vraiment? Ou bien est-il tout droit sorti de l'imagination de Frida? Peu importe, il leur donnera l'énergie de gagner leur liberté. A l'issue de plusieurs épreuves et d'une ruse de Frida, les douze soeurs prouveront qu'elles sont "courageuses, pleines de ressources, intelligentes, gentilles. Et terriblement imaginatives". Autant de compétences les rendant aptes à régner! Mais là n'est pas l'essentiel: elles seront avant tout devenues "des femmes actives, concentrant nos énergies sur les vies que nous nous construisons".
Lien : https://www.takalirsa.fr/dou..
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Douze princesses rebelles est une réécriture du bal des douze princesses de Grimm. Dans cette version, les soeurs sont métisses et, énorme avancée, elles ont chacune un caractère et des compétences propres et ça ça fait plaisir.
Il y a par exemple une fan de botanique, une de peinture, une de mécanique… Chacune des passions est intelligente. Suite à la mort de sa femme lors d'un accident de voiture, le père/roi a perdu la tête. Il ne veut plus perdre personne, enferme ses filles et surtout interdit tout loisir qui ne correspond pas à ceux acceptables pour les filles bonnes à marier pour éviter tout risque de danger. L'aspect sur-protecteur et oppressant de la folie du père est très bien retranscrit. C'est une version féministe qui prône l'épanouissement de soi. Et puis c'est osé, dans un conte, d'oser poser la question « pourquoi une fille ne pourrait pas régner ? » Avec cette interrogation, d'autres apparaissent. Comment faire pour régner malgré tout, comment ne pas être uniquement une personne à marier ?… C'est une très jolie histoire et un bel objet livre. J'ai passé un super moment, je recommande cette réécriture moderne.
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critiques presse (1)
Ricochet
30 octobre 2019
Jessie Burton revisite un fameux conte des frères Grimm, Le bal des douze princesses, en lui apportant un souffle de liberté, un vent de féminisme, bref, une modernité qui en confirme le caractère intemporel et universel.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cette lumière scintillait plus fort que tous les couteaux et les fourchettes que les jeunes filles avaient utilisés lors des banquets de leurs parents. Elle semblait luire avec plus d'intensité que la lune, ses rayons étincelants les attirant irrésistiblement. Elle avait un éclat extraordinaire.
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Frida soupira. La mort de sa mère lui avait appris que le monde ne va pas forcément dans le sens souhaité. Mais encore une fois, la sagesse ne rend pas toujours les choses plus faciles à accepter.
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Les ténèbres n'étaient que le commencement de choses nouvelles. L'obscurité était nécessaire. Elle pouvait être favorable à douze filles qui cherchaient simplement le chemin à prendre.
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Personne n'est entièrement méchant, mais on est un peu perdu parfois.
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Videos de Jessie Burton (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jessie Burton
Qu'est-ce qui se joue lorsque l'on décide d'écrire sur sa famille ? Et comment rejoint-on ce terrain d'écriture en particulier ?
Voici quelques-unes des questions que nous explorons avec Anne Berest dans ce nouvel épisode de notre podcast. Son roman, "La Carte postale" , une enquête palpitante et glaçante sur sa propre histoire familiale, a été sélectionné pour le prix Goncourt des lycéens. Alice Bourhis, lycéenne à Brest, nous en dira quelques mots.
Et pour terminer, nous découvrirons les coups de coeur de notre libraire Romain : cinq histoires familiales que nous ne pouvons que vous recommander.
Pour retrouver les livres d'Anne Berest, c'est ici : https://www.librairiedialogues.fr/personne/personne/anne-berest/1960930/
Et pour nous suivre, c'est là : INSTA : https://www.instagram.com/librairie.dialogues/ FACEBOOK : https://www.facebook.com/librairie.dialogues TWITTER : https://twitter.com/Dialogues
Bibliographie :
- La Carte postale, d'Anne Berest ( éd. Grasset) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19134288-la-carte-postale-anne-berest-grasset
- Gabriële, d'Anne et Claire Berest (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/14416364-gabriele-anne-berest-claire-berest-le-livre-de-poche
- Soleil amer, de Lilia Hassaine (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955847-soleil-amer-lilia-hassaine-gallimard
- Les Impatientes, de Djaili Amadou Amal (éd. J'ai lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19924245-les-impatientes-djaili-amadou-amal-j-ai-lu
- Tous, sauf moi, de Francesca Melandri (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/17044694-tous-sauf-moi-francesca-melandri-folio
- Les Survivants, d'Alex Schulman (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20116962-les-survivants-roman-alex-schulman-albin-michel
- Nature humaine, de Serge Joncour (éd. J'ai lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19924222-nature-humaine-serge-joncour-j-ai-lu
- Lettre au père, de Franz Kafka (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/712442-lettre-au-pere-franz-kafka-folio
- Miniaturiste, de Jessie Burton (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/10951710-miniaturiste-jessie-burton-gallimard
Et voici les romans dans lesquels vous pourrez retrouver les familles citées dans l'introduction de l'épisode :
- Les Rougon-Macquart : Les Rougon-Marcquart, d'Émile Zola (éd. Pléiade Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/247912-les-rougon-macquart-1-le-ventre-de-paris-his--emile-zola-gallimard
- Les Rostov : La Guerre et la Paix , de Léon Tolstoi (éd. Pléiade Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/205936-la-guerre-et-la-paix-leon-tolstoi-gallimard
- Les McCullough : le Fils , de Philipp Meyer (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre
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