Citations sur T'en souviens-tu, mon Anaïs ? (63)
Faire croire à l'autre que l'on aime ce qu'il aime, est-ce une preuve d'amour, ou une trahison ?
Il doit exister comme un goût de revanche chez les habitants de ces pavillons de banlieue, installés au premier rang, qui gâchent la vue des villas sublimes tout autour, ces demeures d'exception qui se négocient à quelques millions d'euros dans les agences immobilières parisiennes. Le paradoxe est même amusant: la plus belle vue du village, la seule où le panorama n'est pas abîmé par ces verrues, c'est lorsqu'on les habite.
Pour le reste, j'adore Veules !
De plus en plus.
Depuis que j'écris, j'ai compris pourquoi, de Flaubert à Maupassant, la Normandie est une exceptionnelle terre d'écrivains. Pas pour la proximité de Paris, de la mer, des chaumières romantiques ou des abbayes hantées. Non. Aucun rapport. Si les romanciers normands ont de tout temps alignés plus de mots que dans n'importe quelle autre région, c'est uniquement à cause de la météo !
Allez Ju , prends l'avion avec moi! OK , le billet vaut un mois de salaire , mais il y en aura d'autres , des mois de salaire , jusqu'à la retraite , calcule ma vieille , douze fois quarante-cinq ans de cotisations .
Faire croire à l'autre que l'on aime ce qu'il aime , est-ce une preuve d'amour , ou une trahison ?
Les hommes choisissent toujours la fille qui leur donne l'impression d'être meilleurs, plus fins, moins cons qu'ils ne le sont.
Moi qui ai attendu la retraite toute ma vie, sans impatience ni crainte particulière, un peu comme on attend d'aller se coucher après une journée bien remplie, je ressens maintenant un sentiment d'urgence, une sorte de peur de vieillir avant d'avoir tout écrit.
La nouvelle concernant la vie de grenier, page 208 : une famille heureuse, c'est une cacophonie.
Je serre ma petite Anaïs dans mes bras . Son sourire envoie valser en poussières d'étoiles ces graines d'angoisse .
Do Mi Sol.
Trois notes qui suffisent à me faire taire.
Notre piano est devenu muet depuis que Pauline a déménagé à Toulouse. Avant, notre fille en jouait presque tous les jours. La musique faisait partie de notre vie. Le piano de Pauline, le métal de Florian, les chansonnettes de Muguette. A chaque pièce sa mélodie. Une famille heureuse, c'est une cacophonie.