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Citations sur T'en souviens-tu, mon Anaïs ? (63)

C'est une belle question, Gabriel. Je me la suis posée pendant des années, depuis que tu m'as avoué que tu détestais Offenbach, Francis Lopez et Georges Guétary.
Oui, c'est une très jolie question.
Faire croire à l'autre que l'on aime ce qu'il aime, est-ce une preuve d'amour, ou une trahison ?
Avec le temps, j'ai obtenu la réponse. Venir me voir chanter pendant cinq ans, m'accompagner sur 'La Route fleurie' alors que tu n'aimes que le rock et la chanson à texte, était une preuve d'amour, une immense preuve d'amour.
Des preuves que tu ne m'apportes plus depuis longtemps, mon chéri.
Et confidence pour confidence, toutes ces années, c'est pour toi, uniquement pour toi, que je chantais.
(p. 209-210)
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Les hommes choisissent toujours la fille qui leur donne l'impression d'être meilleurs, plus fins, moins cons qu'ils ne sont.
( Vie de grenier )
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" Plus je vais sonner aux portes, fouiller dans les archives, fouiner dans les greniers, traîner dans les cimetières , et plus on me regarde de travers.
Comme si chaque habitant redoutait qu'on ne lui découvre un arrière - grand- pére tortionnaire ou un aïeul pédophile ...."
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Une fugue au paradis, pense Justine en laissant le vent chaud caresser sa peau, le punch, le soleil, la mer à 30 degrés, alors que, la veille au soir encore, elle se tassait dans le RER B direction Roissy-Charles-de-Gaulle, et qu'une heure avant elle était encore coincée dans la galerie marchande de la gare Saint-Lazare à vendre des fringues H&M tricotées par des enfants de dix ans quelque part en Asie, mais allez expliquer à la fille de Pôle Emploi que, malgré votre BTS 'force de vente', vous ne voulez plus être embauchée dans certaines boutiques, question d'éthique.
(p. 247-248)
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On raconte qu'à Veules un admirateur local de Victor Hugo avait écrit le nom de l'écrivain dans le sable. "Regardez, fit un ami à Hugo, la mer efface votre nom. Elle ne l'efface pas, aurait répondu Hugo. Elle l'emporte!"
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Alexandre s'avance pieds nus sur les galets avec une décontraction qui, croyez-moi, nécessite des années d'entraînement.
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Nous marchons sur le trottoir de la rue du Docteur-Pierre-Girard. Le village semble timidement se réveiller. Des gens plutôt âgés, errent, des sacs de courses à la main. Un vent froid s'engouffre dans la rue. Les passants, emmitouflés, ne paraissent pas spécialement habitués au froid. Cela me rassure un peu.
- Ca sent la mer, me souffle Anaïs.
Elle me sourit, je ris. J'apprécie qu'elle ne se plaigne pas du climat. Derrière les maisons, on devine le claquement des vagues contre la digue de béton, à moins qu'il ne s'agisse des conduites forcées des moulins qui accélèrent le cours de la Veules en bruyantes cascades. Nous progressons. Le long de la rue Victor-Hugo, la plupart des maisons sont closes. Les villas se succèdent, rivalisant de fantaisie baroque, plus jolies encore que dans mes souvenirs d’été, sans doute à cause de la couleur des boiseries peintes, colombages, portes et volets, vert d'eau, orange, rouges...
- Regarde, maman, on dirait une maison de princesse !
Résidence Douce France. Un château en plein cœur du village. Sous le porche de pierre, un immense lustre est suspendu entre deux rideaux d'opérette. Je me force à repousser les souvenirs du corps de Ruy dans la chambre mansardée de l'hôtel de charme, de sa peau cuivrée sous la lune, du petit déjeuner romantique sous la pergola.
Je serre ma petite Anaïs très fort entre mes bras.
- Je t'aime, ma petite, tu verras, nous serons bien ici toutes les deux.
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Lorsque Anaïs a eu trois mois, soixante-treize jours très précisément, Ruy est parti. Sans explication. Il m'a juste laissé un livre de Pagnol, "Marius".
Je ne suis pas idiote, j'avais compris, j'avais compris avant. Toujours amoureuse, mais pas complètement conne !
Hein, Ruy, malgré tout ton talent, ton génie, ce n'était pas la plus classe de tes idées, le bouquin de Pagnol.
Toi, Marius, l'appel du large ; moi, Fanny. Au port avec les couches.
Je crois que Ruy vit à New York. C'est ce que des amis m'ont dit la dernière fois. Ou Dakar ? Je ne cherche pas, je ne cherche plus.
Vous comprenez, les couches. L'amoureuse coincée au port.
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Depuis que j’écris, j’ai compris pourquoi, de Flaubert à Maupassant, la Normandie est une exceptionnelle terre d’écrivains. Pas pour la proximité de Paris, de la mer, des chaumières romantiques ou des abbayes hantées. Non. Aucun rapport. Si les romanciers normands ont de tout temps aligné plus de mots que dans n’importe quelle autre région, c’est uniquement à cause de la météo !
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Le front de mer de Veules-les-Roses est laid. C'est d'ailleurs le seul endroit laid de Veules : le bord de la plage !
Sur les cartes postales du village, on le cache, comme un détail physique ingrat. Je vous l'accorde, "laid" est un jugement de valeur. Il faudrait écrire que le front de mer de Veules-les-Roses a été reconstruit après la guerre. Vite fait !
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