Dresden Files est une série de romans signés par
Jim Butcher ayant pour héros Harry Blackstone Copperfield Dresden, un magicien possédant un bureau à Chicago et une publicité dans l'annuaire qui précise :
Lost items found.
Paranormal Investigations.
Consulting.
Reasonable rates.
No Love Potions, Endless Purses, or Other Entertainment.
Harry est un petit peu le Nestor Burma de la magie : toujours sans argent, il s'embarque dans des enquêtes dangereuses où il finit invariablement par se rendre compte qu'il est le dindon de la farce.
Jim Butcher s'amuse à reprendre les clichés du roman noir pour les adapter à son univers occulte contemporain : femmes fatales, mafieux sans scrupule, héros cynique, policiers corrompus... La ville de Chicago donne le ton, avec son passé mafieux qui en fait un décor parfait pour des aventures mélangeant le polar et la fantasy urbaine.
Donc, Harry enquête. Sur quoi ? Principalement des affaires liés à la magie. Car dans le Monde des Ténè... euh dans l'univers de
Jim Butcher, l'humanité n'est pas seule : des vampires, des loups-garous, des fées, des fantômes, des démons gambadent dans la rue. Bien évidemment, ils se cachent, mais Harry sait où les trouver et comment leur parler à grands coups de sortilèges. Chaque livre met en scène une créature particulière qui permet à Butcher de recycler ses souvenirs de parties de Vampire, Werewolf et Mage. Car il ne faut pas se leurrer : les Dresden Files ne sont qu'une aimable réécriture des gammes de White Wolf. Butcher twiste les concepts pour ne pas être accusé de plagiat, mais les rôlistes auront de grosses impressions de déjà-vu en lisant cette série (d'ailleurs, dans le livre, un pack de personnages garous passent leurs soirées à faire du JdR et invite même le héros à jouer avec eux).
Butcher manie l'ironie et le cynisme avec dextérité, c'est finalement la seule chose qui m'a fait tenir 4 tomes avant de comprendre que sa saga était un énième clone de Buffy, Anita Blake et autres fantasy urbaine à la mode. En fait de magicien, il bidouille des potions et jette une petite poignée de sorts (dont son fameux sortilège de manipulation du vent qui sert environ 12 fois par scénario et un sort d'attaque par le feu qui permet d'animer les scènes de combat). Pour le reste, sa conception d'un univers magico-occulte se limite à des concepts usés jusqu'à la trame : un conseil de magie conservateur, des meutes de loups-garous, des fées seelies et unseelies, des vampires très très méchants, des adeptes de magie noire...
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