En matière de polars, les premiers romans sont souvent décevants, tant leurs auteurs cherchent malheureusement à intégrer tous les codes du genre, dans une surenchère qui finit par rendre l'ensemble indigeste.
Il n'en est rien dans le Tueur du dixième jour de
Bernard Cabrit, bien au contraire. Premier polar pour cet ancien avocat, l'histoire reste certes classique mais sans excès, ni artifices, ni invraisemblances. Et c'est déjà beaucoup !
Car la mécanique de cette traque d'un tueur en série qui semble assassiner ses victimes selon des dates bien ordonnées fonctionne plutôt bien, jusqu'au twist final un peu embrouillé mais qui reste rythmé, comme d'ailleurs tout le livre, lu quasi d'une traite.
Mention spéciale enfin aux personnages et à ce duo Commissaire / Enquêteur privé, bien travaillé, presque sortis d'une autre époque et rapidement attachants. Un duo que l'on espère récurrent pour une suite à venir…