Les histoires de flibustiers ont ceci de séduisant qu'elles réveillent en nous l'étrange fascination pour la figure du pirate, homme libre et affranchi qui avait l'audace de rendre les coups.
Car la civilisation de leur époque n'était pas moins sauvage, pas moins corrompue, pas moins vicieuse.
Bravant l'autorité des rois, des lois, méprisant l'ordre imposé, les pirates fendaient les eaux, pourchassés, craints, mais également admirés pour leur libre arbitre, pour leur courage à décider eux-même de leur sort.
Avec son sens du panache, ses belles tournures, ses personnages truculents,
Virginie Caillé-Bastide honore sa promesse d'aventure.
J'ai aimé que "Sans Dieu" soit l'œuvre d'une femme, et j'admire le talent dont l'auteure a fait preuve pour se glisser dans la peau de ses personnages, en l'occurrence une belle galerie de vauriens, marins et autres brigands sanguinaires au caractères aussi trempés que le pont du brick sur lequel ils naviguent.
Injures, blasphèmes, trahisons, mensonges, trahisons, batailles,... ces ingrédients savamment dosés parsèment le livre et m'ont projeté dans le monde sans foi ni loi des flibustiers, ravivant mes meilleurs souvenirs de jeune lecteur avide d'évasion et d'aventure.
Un roman revigorant, une lecture plaisir dont on aurait tort de se priver.
Dans un registre similaire, est-il nécessaire d'évoquer "
L'île au trésor" de l'immense
Stevenson ?
Aux amateurs du genre je recommande aussi les délectables "Mémoires d'un gentilhomme corsaire" de E.J Trelawney, ainsi que "Le grand rêve flibustier" de
Daniel Defoe.