Les aurores pourpres

Le premier roman "Répliques" de Stephan Cailleteau a convaincu nombre de lecteurs de la qualité d'écriture, de la facilité avec laquelle l'auteur tisse un récit en suscitant jusqu'au bout l'intérêt du lecteur. Cela ne change pas ici tant l'univers de Stephan Cailleteau est riche. J'ai aimé sa profonde sensibilité, sa sincérité, les réflexions philosophiques qui parsèment le roman comme autant d'abris où s'abriter quand la tempête intime de chaque homme ou femme gronde. Stephan Cailleteau nous parle dans "Les Aurores pourpres" (la couverture est d'ailleurs superbe) d'un certain Gabriel Mercier, un homme invisible aux yeux de ces collègues, lui l'informaticien. Sa vie est programmée comme du papier à musique. Mais Gabriel, qui aurait toutes les raisons d'être heureux aux yeux de la société, n'est justement pas satisfait par la différence entre son quotidien et ses aspirations profondes. Alors, un jour, il décide de tout envoyer valser et de d'offrir à tous un non catégorique à l'image du personnage de "Bartleby le scribe" de Herman Melville. Alors, Gabriel plaque tout et s'embarque au Havre sur un porte container. Il a toujours rêvé de voyager, de laisser ce quotidien sans doute rassurant, mais dont il ne veut plus. L'esprit de l'aventure va peu à peu le gagner. Il va tout faire pour changer sa vie et devenir un homme qui agit au lieu d'un homme qui subit. Les péripéties de ce roman sont nombreuses et Gabriel de changer peu à peu. C'est un roman sur l'ouverture au monde, un appel au large et à l'aventure personnelle, au lâcher prise, à l'abandon d'un quotidien morose pour réaliser ces rêves, car on ne vit qu'une fois. La réflexion sur ces questions sont très intéressantes. On sent que l'auteur a bâti une réflexion philosophique, une thérapie par et pour l'action qui libère nos êtres corsetés et les invitent à l'insoumission. le rêve, il faut s'y attacher coûte que coûte. Il n'est pas toujours facile de tout plaquer pour se réaliser enfin. Stephan Cailleteau signe ici avec "Les Aurores pourpres", un roman d'émancipation, un appel à briser les chaînes qui nous retiennent, pour enfin s'envoler et se réaliser.

Dans « Les aurores pourpres « Gabriel Mercier, un type lambda, éteint, sans ambition ni passion, avec une vie personnelle et professionnelle d'une affligeante vacuité qu'il ne supporte plus, décide du jour au lendemain de tout plaquer – tout ou pas grand-chose, puisque rien ne le retient - en s'embarquant clandestinement au Havre sur un porte-conteneur en partance pour le Liban. de son voyage à son arrivée au Liban des rencontres marquantes se succèdent, toutes accompagnées d'expériences inédites, de ces expériences qui éveillent la conscience, réveillent l'âme et les sens, pour donner enfin du sens à ce qui n'en avait pas. Gabriel découvre une ONG et l'implication et le courage de ses membres le galvanise et le transcende. L'homme étriqué, autocentré pourrait-il enfin s'ouvrir aux autres ?… et à lui-même ? Dans ce roman Stephan Cailleteau s'est appliqué à insuffler de façon progressive à son personnage toute la force et l'humanité qui pourraient faire d'un homme éteint un homme résilient, un homme habité par le sens du combat pour la vie et la liberté. Un roman sensible, plein d'humanité, avec en toile de fond un Liban meurtri et des ONG actives et combattantes. A découvrir !

Un voyage extraordinaire qui pousse à la Réflexion ! Écris avec une plume alerte est limpide, tout s'enchaîne magistralement. Ce roman m'a fait pensé à "L'alchimiste". Plus qu'une aventure, on ne peut s'empêcher de se remettre en question vis à vis du temps qui passe....
Bravo à l'auteur ! Une pépite !