La nuit où les étoiles se sont éteintes

C'est l'été. Finn, le narrateur, se prépare à rejoindre ses quatre amis pour partir en road trip de la Nouvelle-Orléans à Chicago.
Je m'apprête à embarquer avec eux, tout en me disant que je n'aime pas les road trips, mais chpouf, c'était sans compter sur les autrices qui ont ramené tout le monde 14 mois plus tôt.
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Je découvre Finn dans sa famille d'accueil, la troisième depuis que sa mère est en prison, et ce sera la dernière puisqu'il est envoyé chez son oncle, Cliff.
Tout au long du récit, le lecteur est transporté d'une époque à l'autre, présent et passé.
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Quatre garçons : Finn, Nate, Kurt et Jaeger, et une fille : Kenna.
C'est d'ailleurs Kenna qui entraîne Finn dans "sa" bande, lorsqu'elle l'a rencontré à une fête d'université à laquelle il se rendait, sachant que l'alcool et la drogue y circulent librement.
La fille la plus chiante du monde le harcèle jusqu'à ce qu'il craque et se joigne à eux.
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Pas facile d'écrire un retour, en fait.
Nous avons Finn, fracassé de partout dehors comme dedans, qui se sous-estime, qui picole, qui se drogue, et dont le sport préféré consiste à cogner et à se faire salement amocher dans des combats illégaux.
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Kenna ne pense qu'au sexe ou presque et à ses amis.
Nate, beau blond effacé et perpetuellement harcelé, fils de militaire.
Kurt et Jaeger... on en sait peu sur eux.
Les quatre amis ont des parents très riches alors que Finn n'a pas un rond.
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J'ai beaucoup aimé ce roman, même si je n'en étais clairement pas la cible.
C'est pourtant bien marqué 16 ans au dos du bouquin.
Mais bon, deux de mes amies m"ont fortement incitée à me pencher sur ce livre et j'avais promis, donc...
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J'ai beaucoup aimé les personnages, ri avec eux, souffert avec eux, espéré avec eux. Je ne suis pas tombée amoureuse, mais pas loin.
Il s'agit donc d'un roman très addictif dont je n'ai fait qu'une bouchée.
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L'éditeur précise que des étoiles noires annoncent la présence d'un trigger warning au début des chapitres contenant des scènes difficiles.
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Alors franchement, certains passages sans étoile noire m'ont été pénibles à lire parce que la violence et moi ça fait deux, et les scènes de combat ce n'est pas du tout ma came.
À propos de came, je trouve qu'on en parle beaucoup pendant une grande partie du bouquin, Finn en consommant quasiment non stop. Et un joint par ci, et un joint par là...
L'alcool c'est pareil, pas mon truc.
Du reste, le héros emploie trop l'expression "vomir", soit que quelqu'un le fasse, soit qu'il en ait envie. Un peu lourd pour moi.
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Hormis ces quelques bémols qui n'ont peut-être dérangé que moi, c'est un livre très sympa, qui parle des années lycée, du harcèlement scolaire, d'homosexualité et de sexualité tout court et de plein d'autres trucs dont je vais me souvenir après avoir posté mon retour, comme d'habitude.
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Un grand merci aux deux amies qui m'ont fait découvrir ce livre, écrit à quatre mains, vers lequel je ne serais probablement pas allée toute seule.
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Je ne fais plus partie depuis longtemps du public à qui s'adresse ce roman, et c'est peut-être la raison pour laquelle il m'a fallu autant de temps pour que les destins de ces cinq amis finissent par me toucher.

C'est un roman que j'ai écouté, et cela a peut-être contribué à mon désintérêt premier, malgré la narration limpide de Xavier Baur, adaptant son ton à chaque interlocuteur, nous permettant de repérer facilement qui parle (et c'est aussi, quoiqu'il en soit, indiqué dans le texte). Non, ce n'est pas le narrateur qui est en cause, mais j'ai trouvé que l'écoute mettait en relief certains effets de style qui à la longue me hérissent, ainsi les Réponds-je, Esquivais-je et tutti quanti qui répétés aussi fréquemment dans les dialogues me faisaient bondir. J'ai aussi trouvé globalement le style un peu grandiloquent, alourdissant inutilement le propos.

En dehors de cela, j'ai aussi jugé les différents personnages assez stéréotypés, entre Finn, le jeune garçon pauvre, dont la mère est en prison, se réfugiant dans la drogue, l'alcool et les combats, impulsif, colérique, destructeur, mais qui se sort quasiment sans problème de tout ce qui lui arrive, et cela n'arrête pas, croyez-moi. Face à lui, quatre jeunes, dont Kenna, seule fille du lot, à qui je décerne la prime en ce qui concerne la capacité à m'horripiler. Elle passe son temps à hurler, à parler de sexe, à se montrer intrusive, à régir son petit monde et gare à celui qui essaie de lui résister. Nate est le gay de service, avec un père dans l'armée et homophobe, Kurt qui se pose des questions sur son comportement vis-à-vis du sexe et Jaeger aux relations compliquées avec ses parents, catholiques ultra.

J'ai aussi regretté que l'ambiance des lieux où se passent les différents moments du livre ne soit pas plus exploitée. On est à La Nouvelle-Orléans la plupart du temps et je n'ai pas ressenti du tout l'atmosphère très particulière de cette ville atypique des États-Unis. Peut-être est-ce du au fait que, à ma grande surprise, les autrices sont françaises.

Et pourtant, je suis allée jusqu'au bout de l'écoute, malgré toutes ces réserves et un début un peu longuet, des chapitres parfois un peu redondants. Parce que finalement malgré tout, malgré les incohérences de comportement, des évolutions d'un chapitre à l'autre pas toujours crédibles, j'ai fini par être touchée par Finn, par ses interactions avec sa bande de copains, et surtout par le personnage de son oncle, chez qui il vit cette dernière année de lycée.

Encore un retour qui n'est pas représentatif du ressenti général sur ce bouquin, noté 4,38 avec 2614 notes au jour où je l'écris. Comme je le disais au départ, même si j'ai parfois apprécié des romans pour ado/jeunes adultes, là, je n'étais pas le bon public.

Merci à NetGalley et aux éditions Audible pour ce partage #Lanuitoùlesétoilessesontéteintes #NetGalleyFrance.

Je me suis presque précipitée sur ce livre avec énormément d'attentes. Au final, j'ai mis presque deux mois pour le terminer, avec un arrière-goût en bouche. Je précise, comme toujours, que mon avis est purement subjectif et ne regarde que moi. Je reconnais qu'en voyant l'unanimité que faisait ce roman, je ne m'attendais pas à être aussi déçue. Attention : les gros spoils seront mis entre crochets, mais quelques petits risquent d'être glissés çà et là.

L'histoire conte la vie de Finn, adolescent détruit qui noie sa peine dans les combats clandestins, la drogue et l'alcool, et s'enferme pour ne pas subir les violences du monde. Tout était là pour me plaire : un personnage torturé avec un passé travaillé, une idée d'intrigue, une romance en second plan, bref, la base était là.

Puis, dès les premières pages, tout est parti en vrilles, dans le too much, le trop, le pathos pour le plaisir d'en mettre, jusqu'à rendre les personnages incohérents. À commencer par Finn, qui est le cliché type du bad boy tiré sans vrai retravaille d'après moi : brun, accro à la drogue, tatoué, impulsif, mystérieux, et bagarreur. À tel point que faire une chute de 5 mètres après s'être fait passer à tabac ne l'empêche pas de se relever pour fracasser son adversaire. Il est dépendant de la drogue au point d'en prendre tous les jours, mais son addiction varie selon les chapitres, la façon dont les auteures veulent en parler, comme si ce n'était rien. Sur les 350 premières pages, c'est pour tout dire un sale type qui n'a aucun principe, avant de se comporter comme un collégien amoureux les 100 dernières pages. La transition psychologique est bâclée, il vit des choses terribles et parfois, elles sont mentionnées toutes les cent pages, comme si les auteures elles-mêmes oubliaient que c'était là.

Exemple : La mère de Finn décède, au début c'est très tragique, puis on l'oublie presque, avant que ça revienne sans trop savoir pourquoi, alors que sa mère était sa raison de vivre et d'exister, mais le deuil se fait souvent dans le silence, puisqu'il se passe des chapitres entiers sans qu'on la mentionne. J'ai trouvé ça décousu et mal amené, à titre personnel.

Pour les autres personnages, j'avoue avoir été un peu freinée par la façon dont la seule vraie représentation féminine est mise en avant, comme une quasi-obsédée sexuelle à la limite de l'harceleuse, qui pense que suivre et s'acharner sur les gens « qu'elle aime », c'est normal. Je ne m'y suis pas attachée, voire j'ai grimacé de gêne à chacune de ses allusions sexuelles, parce qu'elles étaient redondantes et systématiques. Nate, lui, se veut plus travaillé, mais reste un petit condensé de clichés (qui ne sont pas mauvais bien sûr, à partir du moment où ils sont bien exploités, selon moi), qui réussit à « sautiller de manière complètement déjantée, sans la moindre gêne. », mais qui ne supporte pas dans de voir une photo de lui. Je n'ai pas compris quels messages voulaient faire passer les auteures à travers ce personnage, à parler de manque de confiance en soi à travers un adolescent que j'ai trouvé trop… plat, peut-être. Mais je n'ai juste pas réussi à le comprendre. Jaeger et Kurt sont plus attachants, même si Finn adore rabaisser la religion catholique sous prétexte que Jaeger est croyant. Seul Cliff m'a sincèrement plu, parce qu'il est profondément gentil, cohérent ; il est « simple », mais tellement plus attachant !

Passons à l'intrigue, qui pour moi n'a pas fonctionné du tout. 70% du roman ne sont que des flash-backs qui sont là pour nous mettre au point sur le passé de Finn, mais j'ai trouvé ces changements temporels pas toujours pertinents, et qu'au final, le fil de l'intrigue (un road trip entre amis) s'est complètement enchevêtré avec des montagnes d'introspection et de psychologie redondante. Après, c'était mon ressenti, mais je n'ai pas compris l'intérêt du procédé ; faire dans l'ordre chronologique avec quelques ellipses aurait pour moi été plus cohérent et le fil rouge aurait été plus clair : la reconstruction d'un personnage brisé à travers des sous-intrigues et péripéties. C'est plus ou moins le cas, sauf qu'avec les changements chronologiques tous les 3 pages, j'ai décroché de l'intrigue même.

Je n'ai pas compris les triggers, qui étaient mis pour une baston de lycée, mais retirées pour des attouchements (« coups de reins, le contact de son sexe à travers nos vêtements ») une masturbation, etc. Lors d'un début de rapport, une fille demande d'arrêter, ce à quoi Finn répond, après avoir insisté : « Sale petite garce. ». Même si c'est dans son personnage, j'ai trouvé ça de trop.

Concernant la forme, je n'ai pas adhéré à la plume des auteures, qui narrait le personnage de Finn tantôt méga grossier, voire injurieux, alors que juste après, il sort une phrase très bien construite avec un vocabulaire très riche, qui dénaturalise l'impact de la phrase précédente. Les mots ne sont pas hiérarchisés, mal dosés, alors que certaines phrases ont une belle poésie, et ce qui en découlent est bien fait, mais parfois, les auteures en rajoutent, et font d'une phrase percutante un paragraphe parfois lourd. Les chapitres sont découpés aléatoirement, au point que des fois je ne comprenais pas pourquoi il y avait une coupure pour rejoindre la même scène au chapitre d'après.

Enfin, la fin, que je mets entre crochets parce qu'il s'agit d'un énorme spoil :
Nate fait une tentative de suicide, sauf que ça n'a fait que desservir l'histoire. Il n'y aucune morale à en tirer, aucune utilité à l'intrigue, puisque le chapitre d'après c'est l'épilogue et que, 4 ans plus tard, évidemment tout va mieux. Je n'ai pas compris l'intérêt, et ça n'a fait que renforcer l'idée que les auteures cherchaient, à travers les scènes dures de ce livre, à écrire des scènes dramatiques pour faire passer de l'émotion, sans morale ou réflexion derrière celles-ci.

En bref, une lecture trop agrémentée de dramas pour moi, de sauts temporels, de personnages incohérents ou excessifs, parfois limite immoraux. Je n'ai pas su adhérer à l'intrigue, ni à la plume et encore moins aux idées, que j'ai trouvées noyées et sans qu'elles n'apportent de vraies réflexions, alors qu'elles étaient très bonnes à la base. Après c'est bien évidemment mon ressenti, et il est purement personnel.

Depuis le temps que je voulais le lire celui-là... !

... spoilers alert ?... (sauf si vous savez déjà un peu le sujet du livre, enfin de la romance -entre tel et tel personnage- qu'il y a dedans... dans ce cas je vous invite à continuer :))

J'en avais beaucoup entendu parler, et en bien. Étant très influençable (j'avoue j'avoue...), j'ai eu envie de le découvrir. Et wow... qu'est-ce que je ne regrette pas.

Le livre alterne entre chapitres pendant un road trip dans le présent, et chapitres qui se déroulent plusieurs mois avant et qui se rapprochent petit à petit du présent.
Mais finalement il y a davantage de flashbacks que de moments pendant le road trip, et ce sont eux les plus importants car c'est à travers eux qu'on apprend à connaître les personnages. À lire leur rencontre, voir comment ils ont tissé des liens, etc.

Je me suis immédiatement attachée au personnage principal, Finn. Il m'a touchée dès le début. Je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai eu envie de traverser les pages pour venir le prendre dans mes bras. C'est un personnage que j'aime tellement !

Je dois avouer que Kenna m'a insupportée dans les premiers chapitres. Mais finalement... je l'ai trouvé à la fois agaçante et attachante en même temps. Dans la vraie vie, c'est probablement le genre de personne avec qui j'aurais eu du mal à sympathiser. Elle m'aurait probablement beaucoup énervée. Mais comme c'est un roman.. ça va. On finit par s'attacher à elle, même si cela peut mettre un peu de temps.

En revanche, j'ai aimé Nate de suite. C'est fou parce que très vite, je l'ai perçu très différemment quand il est seul avec Finn que quand il est avec le groupe et avec Kenna. Et plus j'ai continué ma lecture, plus cette idée s'est confirmée dans ma tête. Ce n'est pas une impression de ma part, c'est un fait. Il est très différent quand il est avec le groupe et quand il est seul avec Finn.
Et le Nate qui est seul avec Finn me touche. Beaucoup.

Certaines phrases qu'il a pu dire m'ont pratiquement mis les larmes aux yeux tellement elles m'ont fait ressentir des émotions.
Certes il n'est pas parfait. Parfois il dit des choses que j'aurais préféré qu'il ne dise pas. Réagi d'une manière où j'aurais préféré qu'il réagisse autrement.
Mais à vrai dire, ce genre de moments arrivent rarement. Il reste humain, de toute façon. Et purée, je l'aime tellement.

J'ai accroché au récit très rapidement. Naturellement on s'attache au protagoniste. On ressent ses pensées, sa douleur, ses sentiments, ses émotions.

Lors du premier rapprochement concret entre Nate et Finn, j'étais comme une folle intérieurement. Tellement euphorique. Tellement heureuse.
Et je me suis rendu compte à quel point j'étais attachée à eux.

Et quelque chapitres plus tard, je n'ai pas les mots pour décrire ce qui m'a traversée. Un poids m'est tombé dans la poitrine. Les paroles de Finn m'ont brisé le coeur.
J'ignore comment cela a dû être à encaisser pour Nate. (son message du lendemain ma fait hurler intérieurement...)
Cela ne m'arrive pas si souvent que ça d'avoir aussi mal en lisant un passage de roman et purée. J'étais dans tous mes états. le genre de moment où tu as besoin de poser le livre pour digérer le truc. Bref…
J'ai pensé au son que j'ai tant entendu que Tiktok. « Only love can hurt like this... ». (avec la musique ça rend mieux)

Et après, bordel. Et après.
Je serais bien incapable de vous décrire avec de simples mots les émotions qui m'ont parcourue en lisant la suite.

Juste... je les aime tellement purée.
C'est rare que je ressente ça pour des couples fictifs mais LÀ. *jdhzjsbshsbsv*
Je les aime si fort. Je crois même que je peux dire que je suis tombée amoureuse de ce couple. Et ce n'est pas souvent que ça m'arrive, vous savez. Cet attachement si fort pour des couples fictifs. C'est même extrêmement rare.

J'ai eu les larmes aux yeux durant certains passages.
Les larmes sont venues quand j'ai lu la lettre de Finn.

Cela m'arrive rarement de devoir m'arrêter de lire à la fin d'un chapitre pour prendre un moment. Pour respirer. Pour souffler. Avant de lire la suite. Durant cette lecture, ça m'est arrivé.
...

Et la fin... c'était quoi cet ascenseur émotionnel ?...
Purée.

J'avais extrêmement peur de la fin de ce livre. Je n'osais pas l'imaginer mais je l'appréhendais beaucoup.
Et puis… ceux et celles qui l'ont lu comprendront. J'ai été dans tous mes états, on va pas se mentir.

Ce roman est assurément et pleinement devenu un coup de coeur. Sans hésitation.
Je ne saurais pas expliquer pourquoi j'ai autant été bouleversée par ce roman, ses personnages et leur histoire.

Mais ce dont je suis certaine, c'est que je suis tombée amoureuse de ce livre. Des personnages, de leur bande, de Nate, de Finn.
Ça me brise un peu le coeur de devoir les quitter. (j'ai hâte de lire le tome 2 !!)
Je les aime tellement.

J'ai vraiment vécu cette lecture, et c'était dingue et incroyable. Ce livre a probablement des défauts mais je suis incapable d'avoir un avis objectif et constructif. Sorry.

Finn Holtz part dans un road-trip avec Kenna McKenzie, Nathanael Adams dit Nate, Kurt Pikes et Thomas Jaeger-Lynch le long du Mississippi de la Nouvelle-Orleans à Chicago.

Une année plus tôt, Finn était encore dans une famille d'accueil, les Merrigold à Houston et il allait rendre visite à sa mère, Rachel, en prison pour le meurtre de son compagnon Hunter, mais celle-ci a décidé d'éloigner son fils et de l'envoyer chez son frère, Cliff, à La Nouvelle-Orleans et de le scolariser à Lusher Charter School. L'oncle Cliff est passionné de musique et il a un groupe avec Rick, Rafael et Graham, il vit pour sa musique et il a un travail de subsistance comme facteur.

Finn entre en dernière année au lycée et il a la chance de rencontrer ses futurs nouveaux amis qui vont lui sauver la vie…

Nous nous intéressons évidemment au parcours de Nine Gorman depuis de nombreuses années, tout d'abord BookTubeuse à succès puis autrice de romans Young Adult.

Après le succès de le Pacte d'Emma puis Ashes Falling For The Sky, elle a organisé avec l'aide de son éditeur Albin Michel, un road-trip aux Etats-Unis d'Amérique de la Nouvelle-Orleans à Chicago, abondamment diffusé sur Instagram et suivi par sa communauté invitée à interagir avec elle pour lui proposer des défis. A partir des éléments de ce voyage, Nine Gorman avec son amie Marie Alhinho ont travaillé sur un coming-of-age novel.

C'est absolument fascinant à lire pour l'intégration par une jeune autrice française des codes de l'écriture créative américaine pour jeunes adultes d'une part et des codes de la vie lycéenne américaine d'autre part, décor des romans adolescents par essence.

Nine Gorman coche toutes les cases du roman pour adolescents, enfance malheureuse, parents défaillants, addictions, transgression des limites sociales, amitié et amour mais aussi tous les thèmes en vogue, identité sexuelle, neurodiversité, violence sociale, stéréotypes de genre.

Elle alterne deux récits, celui du road-trip d'une bande d'amis ayant tou.te.s une problématique différente lors de l'été suivant la fin du lycée avant l'entrée à l'université et un flash-back de l'année précédente centrée sur la vie du héros, Finn. le road-trip est certainement l'occasion pour Nine Gorman d'évoquer ses souvenirs mais ce périple peut sembler manquer de construction romanesque afin de donner un sens à l'évolution des personnages comme c'est l'usage dans un roman d'apprentissage.

En revanche, le flash-back nous permet de suivre le héros durant une année : il a du quitter Houston pour vivre chez son oncle à La Nouvelle-Orleans, sa mère est en prison pour le meurtre de son compagnon, son père est absent ; il a besoin de se libérer d'un mal-être par la violence en participant à des combats clandestins et il est victime d'addictions - alcool et drogue -, il se met volontiers en danger jusqu'à ce qu'il rencontre sa bande d'amis et plus particulièrement le jeune Nate, un garçon fragile, victime de harcèlement en raison de son orientation sexuelle. Finn va avoir besoin de temps pour accepter son amour pour Nate et surmonter les traumatismes de son enfance, en particulier les sévices sexuels qu'il a subis de la part de son beau-père.

Nine Gorman a adopté tous les nouveaux usages en demandant une relecture de son texte par des sensitive readers et en adoptant le nouvel usage de l'avertissement avec des trigger warnings pour ne pas choquer son lectorat. Enfin, elle a beaucoup travaillé les techniques de construction romanesque et choisit de retranscrire un langage adolescent contemporain. le roman a évidemment été publié tout d'abord sur Wattpad pour travailler le texte avec la communauté des beta-lecteurs.

Un bel exemple du nouveau travail éditorial en littérature Young Adult.