Ce qui pousse l'homme à construire, c'est le besoin de se souvenir.
Pour se sauver on lit. On se livre à un geste méticuleux, une stratégie de défense évidente mais géniale;
Se souvenir d'un événement signifie réactiver un groupe de neurones qui sont associés aux sons, aux couleurs, aux odeurs, aux images d'un moment particulier.
Il est le seul et plus doux gardien de toute peur : un livre qui commence.
Qui peut comprendre quelque chose à la douceur celui qui n'a jamais incliné sa propre vie, tout entière, sur la première ligne de la première page d'un livre?
J'ai la boutique et mes livres me protègent de tout ce qui est dehors.
Les livres sont là pour être touchés, pris en main, au lit , sur un banc, dans l'autobus, sur un canapé, par terre, couchés dans l'herbe. Même sur le ciment. Les gens lisent pendant qu'ils attendent. Ou dans les gares. Dans une chaise longue sur la plage, les romans se dégustent aux premières heures du matin ou au coucher du soleil.... C'est fantastique un livre, ça supporte avec patience le stylo-bille, le crayon, les marques et les "cornes" aux pages. Le livre, c'est ma vie parallèle, il me fait avoir partout de la famille et des amis, même morts. Quand je lis, j'oublie qui je suis. Je ne me rappelle pas qui disait que lire des livres c'est comme fumer, et que le plus beau, c'est qu'on n'a pas besoin d'arrêter...
Laissez dormir le futur comme il le mérite.Si on le réveille avant l'heure,on n'a qu'un présent endormi.
Franz Kafka
Une lettre comme il se doit,devrait être une pellicule qui révèle les aspérités et les creux de l'esprit.
Virginia Woolf
J'ai décidé de vendre une marchandise immortelle:l'amour.