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Citations sur L'amour est à la lettre A (77)

Qui peut comprendre quelque chose à la douceur s'il n'a jamais penché sa vie, sa vie tout entière, sur la première ligne de la première page d'un livre ? C'est la seule, la plus douce protection contre toutes les peurs. Un livre qui commence.
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Pour se sauver, on lit. On s'en remet à un geste méticuleux, une stratégie de défense, évidente mais géniale. Pour se sauver, on lit. Un baume parfait. Parce que peut-être, pour tout le monde, lire c'est fixer un point pour ne pas lever les yeux sur la confusion du monde, les yeux cloués sur ces lignes pour échapper à tout, les mots qui l'un après l'autre poussent le bruit vers un sourd entonnoir par où il s'écoulera dans ces petites formes de verre qu'on appelle des livres. La plus raffinée et la plus lâche des retraites. Très douce. Qui peut comprendre quelque chose à la douceur s'il n'a jamais penché sa vie, sa vie toute entière, sur la première ligne de la première page d'un livre ? C'est la seule, la plus douce des protections contre toutes les peurs. Un livre qui commence.
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C'est fantastique un livre, ça n'a pas besoin de prise, de chargeur, de batterie, ça supporte avec patience le stylo-bille, le crayon, les marques et les "cornes " aux pages. le livres, c'est ma vie parallèle, il me fait avoir partout de la famille et des amis, même morts. Quand je lis, j'oublie qui je suis.
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Quand un rêve se met lentement en lace, je m'attends toujours à ce que quelqu'un vienne me le démonter pièce par pièce, avec la lucidité implacable de la logique. C'est beau, un rêve, tant qu'on ne vient pas vous le démolir.
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Je voudrais m'étendre sur l'herbe mouillée pour regarder les nuages. Eux, qui ont tout vu, sauraient donner un nom à mon état. Je ne peux sûrement pas l'appeler tourment, ni inquiétude, encore moins affliction. Il faut que je trouve un synomyme.
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« Ne prêtez jamais de livres, personne ne les rend. Les seuls livres que je conserve dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêtés », proclame à son tour Anatole France…
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Internet envahit nos existences sans la moindre pudeur, en prétendant apporter des réponses à toutes les questions possibles. Mêmes les plus impertinentes. Nous y sommes fichés, archivés, notre vie y est à la disposition des curieux et des fouineurs. Internet pousse à l'approximation, chercher dans les pages d'une encyclopédie est largement plus instructif. Savoir qu'on a toute la connaissance humaine dans le boîtier de son ordinateur rend forcément superficiel et paresseux.
J'ai sué sur des dictionnaires pour apprendre les langues étrangères, et voilà qu'on prétend utiliser des traducteurs automatiques, qui contraignent les mots à des métamorphoses forcées.
Inertes, les pauvres mots se taisent, alors qu'ils devraient crier, se défendre, protéger leur intégrité. Sur Internet règne un anglais appauvri, et le résultat est que Mattia, et avec lui une génération entière de cancres, se sent autorisé à mélanger anglicismes et acronymes.
Un mot charnu et soyeux comme câlin se hérisse en KL1; l'amour se recroqueville dans ce métallique jtm qu'ils écrivent à n'importe qui, sans aucune idée de ce qui les engage ainsi auprès d'une multitude de personnes. p.78
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Impossible de faire marche arrière, de remettre à plus tard, ne serait-ce que pour avoir le temps de décider comment saluer quelqu'un qui a volé votre cœur il y a de cela un nombre incroyable d'années. L'embrasser serait mal interprété, trop intime. Je pourrais tout simplement lui serrer la main. Bonjour, enchantée, Emma. Au fond, c'est un peu comme une première fois. Il me trouverait trop formelle, ça le bloquerait pour le reste de la soirée. Lui sauter au cou, impensable, Federico dépasse le mètre quatre-vingts, et même en me haussant sur la pointe des pieds, j'atteins péniblement la cime du mètre soixante-cinq. L'homme poivre et sel fait un pas vers moi. Je n'ai pas le temps de m'habituer à ce visage nouveau qui porte les traces d'autrefois, pas le temps d'analyser jusqu'à quel point il est nouveau, comme ça, par pur intérêt anthropologique : à peine suis-je devant lui que Federico me serre dans ses bras de la manière la plus naturelle du monde. Comment ai-je pu ne pas y penser ?
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Pour se sauver, on lit. On s'en rebat à un geste méticuleux, une stratégie de défense, évidente mais géniale. Pour se sauver, on lit. Un baume parfait. Parce que peut-être, pour tout le monde, lire c'est fixer un point pour ne pas lever les yeux sur la confusion du monde, les yeux cloués sur ces lignes pour échapper à tout, les mots qui l'un après l'autre poussent le bruit vers un sourd entonnoir par où il s'écoulera dans ces petites formes de verre qu'on appelle de livres. La plus raffinée et la plus lâche des retraites. Très douce. Qui peut comprendre quelque chose à la douceur s'il n'a jamais penché sa vie, sa vie tout entière, sur la première ligne de la première page d'un livre ? C'est la seule, la plus douce protection contre les peurs. Un livre qui commence.

Les Châteaux de la colère par Alessandro Baricco
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Je les reconnais au premier coup d'oeil, les lectrices comme elle : elles suivent les lignes avec avidité, toutes plongées dans un début d'amour tout frais ou dans la plus cuisante des déceptions amoureuses.
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