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Citations sur Elliot du néant (17)

- Comment quelque chose qui n’existe pas pourrait-il avoir une profondeur ?
- Le Rien est enceint de tout, mon petit Bracken. Le Néant est omniprésent, dans tous nos gestes, dans toute notre vie. Le Néant est partout autour de nous, entre chaque chose, définissant le contact entre les surfaces. Il abolit toute forme.
Une inspiration monte en moi : ENTRE les surfaces ! L’image me fait brutalement penser à une ligne noire cernant un personnage de bande dessinée ; à l’espace entre deux cases.
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Mourir, ça s’apprend tout petit, comme une naissance à l’envers. Puis on grandit et on ne cesse de mourir.
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L’espace entre deux moments présents est un long souffle qui tend vers le zéro, approximativement replié sur lui-même par une force qui appuie fort, très fort. Ce sont des petits paquets de perception mis les uns derrière les autres et dont les frontières s’effacent au fur et à mesure que nous avançons vers le grand Rien.
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Mourir, ça s’apprend tout petit, comme une naissance à l’envers. Puis on grandit et on ne cesse de mourir.
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Longer l'école, en manquant de trébucher dans les trous, en glissant sur une mousse qui pulse d'une nouvelle lueur, comme respiration. Monte une odeur de pluie, de crotte de chèvre fermentée, de lait caillé. J'entends des clochettes, des carillons, presque un galop. Combien sont-ils ? Je n'ose me retourner ; tout droit, tout droit, il faut filer tout droit. Vite, la terrasse, le béton, mes pieds qui claquent et la baie vitrée. Poser les tortues, vite, refermer la baie.
Vite, la verrouiller.

- C'était moins une !
-Vous avez vu quelque chose ?
-Non, j'ai fermé les yeux...
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Dans mon ventre, dans mon intimité, je contiens le monde, je suis ce qui le sépare du reste, des autres, des yeux qui scrutent. Je suis la dernière marche avant la chute, l’escalier qui devient bâtiment. Je suis entre deux pensées, où se niche la nuance des paradoxes, réunies pour toujours, liées pour dire ce que je suis, composées par le défaut pour dire qui a le mot qui dit et le trait qui fait. Pour dire le nom du Maître d’après, quand le dernier s’efface, qu’il laisse derrière lui, en creux, encore un trou dont une seule âme est l’écrin.
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Je n’entends pas le son du Néant, ce son du silence, énorme, qui a rompu la membrane originelle pour couler et former la matière différenciée, mais je peux sentir sa présence, vaste chambre d’écho.
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- On ne peut pas aller dans le Néant, dis-je. C’est impossible. Si vous me dites que c’est ni l’enfer, ni Féerie, qu’est-ce que c’est ?
- Rien.
- Donc ?
- S’il n’y a rien, il y a quelque chose. C’est un mot, c’est déjà beaucoup.
Il vient de me casser la tête. Il joue sur les mots. […] Moi, je sais que le Néant, c’est du vent.
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– Il nous sera très difficile de décoder cette fresque. Et je ne vois pas ce qui pourrait nous tenir lieu de pierre de Rosette. Il s’agit d’un langage primitif. Comme celui des nouveau-nés. Pour nos anciens, le monde autour d’eux était le langage. Toute chose avait un nom, et le nom devenait verbe. Rien n’était inventé, tout était lié aux référents, le signifiant et le signifié ne faisaient qu’un. Ce n’est qu’avec le temps que nous avons appris à donner des sens différents aux mots, puis les cultures ont achevé de désintégrer les relations entre le monde et le mot. Puis le mot devient un verbe, comme le font les enfants et les primitifs. Il rend le monde actif.
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- C’est un trou noir. Tu vas t’approcher de la singularité du point entre le mur et le sol, toujours plus près, à jamais sur la route extensible à l’infini du point zéro.
- Juste un trou noir ?
- Pourquoi pas ? Si Elliot est parvenu à renouer avec la préhistoire de sa pensée, ce qui précédait son essence, pour s’y cacher et gagner notre jeu, alors il a forcément déchiré quelque chose.
- Je croyais qu’un trou noir était un affaissement, dit Plouffe.
- Ça dépend du côté où vous vous situez.
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