J'ai pu découvrir le tome 1 « La mécanique infernale » de la série « Darkwind » grâce à masse critique, je remercie donc grandement Babelio et les éditions Bayard pour cette sélection !
Je dois avouer que j'ai eu très peur, au commencement de ma lecture, très peur de ne pas aimer, de ne pas arriver au bout: je n'étais pas dedans et l'atmosphère ne me happait pas. Mais je me suis accrochée, et après avoir passé quelques chapitres et quelques jours à Darkwind auprès de l'héroïne Katharine Tulman, je me suis enfin intéressée au destin des différents personnages, et laissée transporter par l'intrigue.
Parlons d'ailleurs en premier lieu de cette intrigue, qui est difficile à synthétiser tant elle est riche et pleine de rebondissements ; je trouve effectivement, que pour un livre qui vise un jeune lectorat, l'histoire est assez compliquée, assez mouvementée, et il n'est pas toujours évident de suivre le rythme – querelle d'héritage, drame familial, espionnage, tragédie, intrigues amoureuses, empoisonnement, jugement, manipulation, meurtres, catastrophe « naturelle », vengeance, secrets, les thèmes abordés sont multiples et on s'y perd facilement si la concentration n'est pas à son maximum du début à la fin. de plus, on pourrait reprocher à l'intrigue de ne pas faire preuve d'une grande originalité, les rouages sont assez classiques et l'issu n'est pas très surprenante, on devine assez vite qui sont les ‘gentils', qui sont les ‘méchants' et qui va triompher. Néanmoins, je trouve que le final, lui, ouvre de nombreuses perspectives et donne la promesse d'aventures trépidantes pour le prochain tome, le tout dans un cadre neuf – ce tome-là prenant place dans le domaine de Darkwind, en Angleterre, il ne m'étonnerait pas que le suivant se déroule dans la capitale française !
Concernant les personnages, ils sont pour la plupart attachants, bien décrits, et on prend plaisir à percer leurs mystères, et surtout à les voir évoluer tout au long de leurs péripéties. J'ai surtout eu un faible pour le grand enfant qu'est oncle Tulman – Tuly pour les intimes – et son ingéniosité sans borne, ainsi que pour la petite Mary Brown, qui apprend le métier de femme de chambre auprès de la narratrice, et qui, ma foi, s'en sort avec brio !
Un mot sur l'écriture de
Sharon Cameron qui, avec beaucoup d'humour et de dérision, porte à merveille la voix de son héroïne, rendue ainsi plus sympathique que ne le voudrait son rôle et son rang.
En somme, ce premier tome de « Darkwind » fût une découverte plutôt agréable, mais pas mémorable. Néanmoins, si l'opportunité se présente, je n'hésiterai pas à lire le second tome, ne serait-ce que pour retrouver tous ces personnages qui m'ont bien plu !