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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand le commissaire Montalbano loue une villa pour un couple d'amis de sa fiancée, il pense avoir réglé un problème, celui du report de ses congés. Mais à peine les amis arrivés, la villa est successivement envahie par les cafards, les souris et les araignées...
Puis c'est Bruno, le très jeune fils du couple, qui disparaît. On le retrouvera quelques heures plus tard dans un sous-sol caché, en compagnie du cadavre d'une jeune fille enfermé dans une malle depuis la fin de la construction de la maison...
Démarre alors une enquête qui nous fera visiter les profondeurs, et les bas fonds, de la Sicile.

Andréa Camilleri nous propose une énigme finalement pas si compliquée, mais qui offre le prétexte à se plonger dans quelques unes des caractéristiques - qualités ou défauts ? - de la grande île italienne : les paysages et les plages y sont idylliques ; la chaleur y est écrasante ; la corruption y est omniprésente !
Evidemment, l'intrigue est basée sur ce dernier aspect : qu'il s'agisse de remporter des marchés, de cacher, puis régulariser, des constructions illégales, de déguiser un homicide par défaut de protection (de l'employeur) en mort par imprudence (de l'employé), ou de masquer de coupables penchants sexuels, tout semble pouvoir s'acheter !
L'auteur explore les dérives de la société sicilienne, sous un soleil de plomb qui semble les alourdir encore, dans un décor qui en tout autre lieu inviterait à la rêverie (symbolisée ici par les séances de natation en mer du commissaire ?)
Un très bon polar donc, qui par beaucoup d'aspects se rapproche des polars ethnologiques façon Tony Hillerman. Là où le bat blesse, c'est quand le traducteur choisit de franciser le dialecte sicilien utilisé par Camilleri, alors que Hillerman et ses traducteurs ont choisi de conserver les termes navajos. C'est un parti pris assumé (Cf. l'avertissement au début du livre), mais qui m'a gêné, pas tant par les entorses à la grammaire et à l'orthographe françaises que par le fait que cela pourrait laisser penser que de nombreux siciliens, dont certains des collaborateurs du commissaire, sont de vrais demeurés...
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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J'ai eu tout d'abord beaucoup de mal à m'habituer au style et à l'écriture. La déformation du lexique, entre traduction, italien, dialecte sicilien et inventions de l'auteur ne facilite pas la lecture. Il faut vraiment se laisser aller à cette écriture et se recentrer sur l'intrigue pour continuer. de plus la syntaxe est, elle aussi, très malmenée et on se demande bien pourquoi. de loin, ça me fait un peu penser à « L'affreux pastis de la rue des Merles » de Carlo Emilio Gadda que j'ai lu il y a très longtemps. Pour tout dire, c'est vraiment par hasard que je suis tombé sur Andrea Camilleri et son commissaire Montalbano. J'en avais entendu parler mais mes multiples déceptions par la littérature italienne, y compris celle des plus grands, y compris celle des « gialli » policiers, ne m'encourageaient pas à poursuivre. J'ai même failli abandonner dès les premières pages, tant le style de cet auteur m'est pénible. Et puis, en m'accrochant à l'intrigue, finalement, j'en ai terminé la lecture. Ça se tient, et même très bien. le lecteur est englué dans les méandres de l'enquête et on est pris de pitié pour ce pauvre inspecteur déclinant, aux prises avec le dysfonctionnement et la désorganisation policière quasiment structurels, mais aussi avec les organisations politiques, entrepreneuriales et mafieuses tout autant inextricables. Sans compter non plus sur les manigances intrusives d'une charmante et ravissante jeune fille qui auront raison du pauvre Montalbano. Et puis, n'oublions pas, un des personnages principaux : la Sicile. Finalement, je me suis assez bien identifié à ce commissaire, qui parviendra après de multiples revers, à ses fins.
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"La vampa d'agosto", c'est chaleur torride, chaleur exténuante, soleil implacable. Une nouvelle enquête du commissaire Montalbano. Contraint de demeurer à Vigata pendant le mois le plus brûlant du torride été sicilien, il se trouve confronté à une enquête aux étranges ramifications.
"La vampa d'agosto se révèle un feu " diavolisco" (diabolique) , un sortilège qui éblouit et hallucine." Salvatore Silvano Nigro.
Une grande villa, louée par un couple ami pour un merveilleux mois de vacances au bord de la mer, se révèle, suite à la mystérieuse disparition de leur petit garçon, être un mensonge architectural produit par les abus de la construction immobilière.
Ce roman n'est pas un policier classique, habituel. C'est une collante toile d'araignée de connections criminelles qui englue la grande villa : "parentelle dangereuse, collusion entre mafia et politique, entre mafia et entrepreneurs, entre politique et banque, entre banques, recyclage et prêts usuriers."
Pauvre Montalbano que sa Livia a abandonné pour suivre ses amis . Pauvre Montalbano découragé devant l'ampleur de la corruption et de l'impunité.

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Un thriller tres bien ficelé par un maitre italien du roman policier :Camilleri c'est tout d'abord un style mélangeant l'argot sicilien et l'italien qui donne à ses romans une touche locale très agréable à lire et nous offre de vrais bons moments de lecture grace à une traduction aux petits oignons !Le personnage central, l'inspecteur Montalbano est tres attachant et est un des heros recurrent du roman policier.
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Très belle treizième enquête de Montalbano, où il n'aura pourtant pas tout à fait le dernier mot...

La treizième enquête de Salvo Montalbano, publiée en 2006, commence par un séjour idyllique dans une villa sicilienne louée au dernier moment par le commissaire pour Livia et un couple de ses amis, voit rapidement apparaître le cadavre d'une adolescente disparue six ans auparavant, enclenche une enquête fort délicate au milieu de l'enchevêtrement des intérêts immobiliers, entrepreneuriaux et politiques, davantage encore qu'à l'accoutumée, et sous une effroyable canicule de fin août, qui plus est... Même si le final laissera une grande tristesse à notre acharné enquêteur, voici l'une de ses plus belles réalisations, méthodique, déterminée et rusée - Montalbano n'étant pas, pour une fois, le plus rusé des protagonistes...

"Vers 13 heures, Guido arriva à Marinella pour prendre Livia. Dedans la voiture, il y avait aussi Ruggero dont, évidemment, Bruno n'avait pas voulu se séparer. Guido remit les clés de la villa à Montalbano mais ne lui tendit pas la main. Laura tourna la tête de l'autre côté, Bruno lui fit une grimace, Livia ne l'embrassa même pas.
Montalbano le rejeté, le délaissé, les vit partir, désespéré. Mais en éprouvant aussi, tout au fond, une pointe de soulagement."

"- Écoute, pense comme tu veux. Tu l'as trouvé le Spinateli ?
- Je téléphonai, sa femme me donna le numéro du portable, d'abord il n'a pas répondu passqu'il était éteint, puis, au bout d'une heure, il arépondit. À 9 heures pile, il vient.
- Tu t'es informé ?
- Bien sûr, dottore.
Il tira de sa poche un bout de papier et commença à lire.
- Spitaleri Michele, né de Bartolomeo et Finocchiaro Maria, à Vigata le 6 novembre 1960 et là habitant 44, via Lincoln, marié avec...
- Assez, dit Montalbano, je t'ai laissé aller à ta manie des données de l'état civil passeque aujourd'hui je suis de bonne humeur, mais maintenant, suffit.
- Merci de votre bonté, dit Fazio."
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Un été ardent est la dernière enquête parue au livre de poche. Je commencerai ma critique par un petit bémol : si vous n'avais jamais lu un roman de Camilleri, ne commencez pas par celui-là, car il faut vraiment être déjà familiarisé avec ses héros pour pleinement apprécier cette enquête.
Ce que j'aime dans les romans de Camilleri, c'est sa capacité à passer d'un récit burlesque, hautement comique (la recherche d'un enfant disparu, dont le lecteur devine aisément, au style employé, qu'il n'a jamais été réellement en danger), à la tragédie la plus brutale (la découverte, dans une malle, du cadavre d'une adolescente) en une seule page.
Le commissaire Montalbano, s'il n'a rien perdu de son altruisme, de son épicurisme, vieillit, et a conscience de ne plus être en pleine possession de ses moyens. Il va pourtant faire preuve de toute sa pugnacité pour venir à bout de cette enquête, sordide, toujours (Montalbano a le don pour mettre à jour des affaires que les criminels croyaient jusque-là enterrées), entravée par la corruption qui gangrène tous les niveaux de la société. Tout est faux, ou presque, dans cette enquête : faux alibis, faux coupables, fausses factures et fausses motivations, et le commissaire, qui fait pourtant preuve de beaucoup de lucidité, y compris sur son propre compte, aura du mal à trouver la vérité.
Autre entrave : Montalbano est presque seul. Mimi Augello, son fidèle adjoint, n'apparaît que très peu dans ce roman (cet ancien Don Juan est devenu un mari aimant et un père attentionnée) et même son éternelle amoureuse Livia s'éclipse à la moitié de l'intrigue. C'est donc quasiment seul que le commissaire va devoir trouver le coupable, aidé par la soeur jumelle de la victime, capable de ressentir ce que sa soeur a vécu.
L'enquête aboutira, mais la fin est abrupte, d'autant plus saisissante que Camilleri a plutôt l'habitude de terminer ses romans par une touche tendre et apaisante. Il est toujours bon de bousculer les habitudes de ses lecteurs.
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Le héros est un épicurien, il aime profiter de la vie. Et dans ce tome, il va être passablement perturbé par la soeur jumelle de la victime. Un très bon Camilleri, plein d'humour.
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Tout commence ainsi : Une villa, louée par le commissaire Montalbano pour un couple ami pour un mois de vacances au bord de la mer, se révèle, avec la mystérieuse disparition de leur petit garçon...
- Un bon polar à l'énigme assez classique en somme mais qui sert de support à une plongée en Sicile avec ses beautés (paysages, plages, soleil de plomb, gastronomie...) et ses défauts (corruption, marchés truqués, constructions illégales…), mais aussi à la cause des femmes, le vieillissement, la séduction..
- Une originalité qui désarçonne au début : le traducteur a choisi de franciser le dialecte sicilien. En se laissant prendre par l'intrigue, on s'y habitue !
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Un été ardent, le titre convient tout à fait à cette enquête du commissaire Montalbano. Il faut le lire à la plage, en vacances, de préférence en période de canicule, pour éprouver au maximum l'atmosphère du roman. Je n'ai pas fait le compte du nombre de douches et de bains de mer qu'y prend le commissaire, jusqu'à la dernière page ... Tout semble fondre sous la chaleur insupportable à Vigata. Montalbano se retrouve même en caleçon à plusieurs reprises dans son bureau. Livia, sa fiancée, apparait au début du récit. C'est plus souvent au téléphone qu'elle intervient dans les autres opus de Camilleri. La relation du couple est toujours houleuse, et cet épisode ne fait pas exception. Montalbano, dévoré par la culpabilité ( ce qui explique le nombre de douches et bains purificateurs ) se laisse séduire et manipuler par Adriana, une jeune et insolente beauté du pays. A 55 ans, il est loin de la sagesse et de la sérénité.
Ce sont bien les états d'âme de Salvo et la sympathie qu'il inspire qui font que l'on revient irrésistiblement à la saga de Camilleri. L'intrigue occupe un second plan, toujours en rapport avec la mafia, la corruption, et les déviances sexuelles qui pourrissent la société sicilienne. Il y a toujours les interludes comiques de Catarella, et parfois poétique avec notamment une citation de Pessoa. Heureusement, l'auteur sait mettre en valeur les atouts du pays, que sont ses paysages et sa cuisine. Même en période de canicule, l'appétit – le pétit – ne faiblit pas. En témoigne une belle scène de repas en tête à tête où Adriana et Salvo savourent leur assiette de spaghetti, et en partagent quelques bouchées, dans un silence quasi religieux ...
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Style assez drôle, enquête prenante
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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