S'unir c'est se mélanger

Sans nul doute le point fort de cet album est son humour.
Un humour qui tient beaucoup au comique de situation puisque tout le récit est basé sur un quiproquo : le coq blanc et une poule rousse ont disparu, sans nul doute dévorés par le renard ou la belette, du moins c'est à cette conclusion qu'en vient l'ensemble du poulailler...

L'humour tient aussi du comique de mots car les coqs noir et roux nous offrent de beaux discours ampoulés, en dignes représentants de la Basse-Cour !
Toute cette partie "démocratique" de l'album, pleine de discussions sur comment former un bataillon et se mélanger sans léser les poules noires, blanches ou rousses, est un peu longuet à mon sens et manque de subtilité. C'est là que Laurent Cardon m'a perdue (ainsi que ma fille de 7 ans 1/2).

Il nous a retrouvées lors de l'émancipation de Noémie, la femme du coq blanc disparu. Elle décide en effet de prendre les rennes de l'organisation du bataillon à la barbe des coqs noirs et roux. le thème de l'individualité parmi la foule est donc aussi abordé.

Les illustrations pleines pages n'ont pas de particularité. Elles ne sont ni belles ni moches. N'apportent ni n'enlèvent rien au texte.

Un album en demi-teinte donc pour moi et ma tribu. Même si je salue l'humour de cet ouvrage, il est clair que je ne lui décernerai pas le Prix des Incorruptibles (CE1).

Superbe album découvert grâce au prix des incorruptibles 2018 niveau ce1.
J'ai tout de suite craquer pour la couverture avec ces jolies poulettes de différentes couleurs et au titre prometteur "s'unir c'est se mélanger".

Un grand format généreux, des illustrations géniales, des textes succulents et des personnages haut en couleurs. Les gallinacées nous font une belle leçon d'instruction civique. Démocratie, différence, égalité entre les coqs et les poulettes... de belles discussions en perspective avec les enfants.

Le poulailler est en ébullition: Marcel le coq blanc a disparu. Tout le monde s'interroge. du côté des poules rousses, c'est la dodue Gertrude qui est absente. Encore un coup du renard à moins que cela ne soit l'oeuvre de la belette.

Qu'elle soit blanche, rousse ou noire, les poules n'ont plus envie de se laisser croquer sans rien dire. Les voilà qui décident de livrer combat. Seulement il n'est pas facile de se mettre d'accord.

Je me suis bien amusée à lire cet album. Mon fils 8 ans et ma fille 4.5 ont adoré, mes élèves aussi.

La fin est toute mignonne. J'ai adoré ces poules qui ne sont pas sans rappeler les humains.

Ce livre m'a rappelé un autre bel album "le jour où les moutons décidèrent d'agir".

Des poules rousses, blanches et noires doivent s'accorder pour faire face à une menace commune : le renard et la belette. Dernièrement le coq blanc et une poule rousse et grasse ont tous les deux disparus !

Mais comment s'organiser et qui doit décider ? Les poules se réunissent pour tenter de mettre au point des solutions...

Et oui, la démocratie ce n'est pas toujours facile ! Et ce magnifique album nous le montre avec force et humour. le lecteur, de 7 à 77 ans, se régale devant cette démonstration magistrale et rigolote.

Le grand format du livre, 25 x 35 cm, contribue au succès de l'ouvrage. Il donne envie de partager sa lecture, d'en faire un moment de réflexion commune.

Les dessins des poules sont formidables. Ils évoquent à la fois la question des foules, des communautés et de l'individualité. le texte est simple et percutant. On y parle des faibles et des forts, du masculin et du féminin, des races et couleurs, du nombre, du pouvoir...

Enfin le final à rebondissement est décalé et montre que la question centrale du pouvoir dans notre société ne doit pas occulter d'autres thèmes aussi importants... En espérant une suite !

A lire absolument !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Visuellement, cet album est une belle réussite. Il est très amusant de voir les poules s'organiser, se réorganiser pour mieux s'unir et se mélanger. L'auteur fait preuve d'inventivité en multipliant les possibilités de combinaisons sur un format unique rectangulaire. Si j'ai apprécié les illustrations, j'ai en revanche trouvé le texte un peu pompeux. Sans conteste, l'auteur délivre un beau message d'union et de solidarité, avec humour qui plus est, mais son texte manque un peu de subtilité à mon goût.

S'unir c'est se mélanger est l'un de mes albums favoris.

A l'intérieur du poulailler se trouvent des poules blanches, des poules rousses et des poules noires, chaque couleur ayant son propre coq. Et on ne se mélange pas. Mais un jour, le coq blanc disparait, ainsi qu'une poule rousse. C'est sûrement un coup de renard. Branle-bas de combat dans le poulailler, les poules montent une armée pour partir en guerre contre le renard et, peut-être, sauver leurs chers disparus.

C'est vraiment une histoire que j'aime beaucoup. Une histoire qui nous montre que s'unir, c'est avoir d'avantage de force, mais encore faut-il ne pas s'unir n'importe comment. A l'image de 3 peuples différents, nos petites poules ont leurs propres envies, leurs propres ambitions et leur propre légitimité à occuper telle ou telle place. Mais pour autant, s'unir, ce n'est pas simplement se mettre ensemble, c'est être capable de mettre de côté ses ambitions personnelles pour former un tout, un groupe, ou chaque "peuple" aura la même importance, ou chaque "peuple" sera l'égale des autres. Et cette histoire est d'autant plus efficace qu'elle est portée par une bonne dose d'humour.

Un album à mettre en toutes les mains.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Tom Poche pour l'envoi de ce super album dans le cadre d'une opération Masse Critique.